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Une première expédition (Rp Solo) Lol10
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 Une première expédition (Rp Solo)

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André Coulomb

André Coulomb


Messages : 37
Date d'inscription : 16/01/2011

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Race: Humain
Planète natale: Inconnue, planète d'enfance Berkenstein
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MessageSujet: Une première expédition (Rp Solo)   Une première expédition (Rp Solo) I_icon_minitimeSam 22 Jan - 0:14

Je débarquai de la petite navette de transport que j’avais payé sur la Citadelle. L’air anxieux, le pilote galarien serraient nerveusement les accoudoirs sur chaque côté de son siège. J’admirai le paysage qui s’offrait à moi. Deux allées sur ma gauche et ma droite s’étendaient sur une dizaine de mètres avant de disparaître de ma vue en tournant léger en une forme circulaire autour du quartier. Devant moi, une rue beaucoup plus large descendait un escalier pour rejoindre une sorte de place vague à partir de laquelle des dizaines de voitures étaient au sol, certaines décollant aléatoirement tout dépendant des clients. Les rues étaient mal éclairées et une sorte de halo rougeâtre avec des teintes orangées alourdissait l’atmosphère déjà peu rassurante d’Oméga. L’obscurité à la fois nourrie et mêlée dans ce faible éclairage pesait sur les passants, les étouffants. Un tableau très peu rassurant.

En s’approchant, l’astéroïde avait quelque chose d’impressionnant. Cette immense structure fixée à même le roc au beau milieu d’un champ de caillou parfois plus gros que la Bretagne avait du cachet, mais c’était bien avant qu’on s’aventure dans ses profondeurs désolées.

Et encore là, me dis-je, cet endroit est probablement le moins pire de tout ce dépotoir. »

Un petit toussotement dans mon dos me rappela de la présence du galarien derrière moi. Je me suis rapidement retourné et je payai ce dernier pour mon transport, en lui laissant un généreux pourboire.

Merci encore l’ami, tu m’as rendu une fière chandelle!, c’était faux bien entendu, mais j’avais dû trouver une très bonne excuse pour l’amener si profondément dans les systèmes Terminus.

J’avais souvent des galarien sur la Citadelle alors je m’étais habitué à leurs comportements, vifs et nerveux. Mais j’aurai parié que le galarien qui me faisait face était encore plus nerveux que tous ceux que j’avais déjà vus!

Ouais, c’est ça, lança-t-il précipitamment. Bon ben maintenant je vais vous laisser à vos affaires si vous n’y voyez pas d’inconvénients, j’ai à faire à la Citadelle… »

Bien sûr que non, lui assurais-je d’un ton calme. Allez, bon retour.

Il hocha de la tête aussi brièvement et avant que la porte de la petite navette ne se soit complètement refermée, je cru l’entendre murmurer un « Pourquoi j’ai fait ça! Idiot! »

Je me retournai un rictus aux lèvres, en même temps je le comprenais, peu de personnes se risqueraient à aller visiter Oméga, pour d’excellente raison d’ailleurs. Mais en revanche j’avais d’excellentes raisons d’être là.

Je descendis l’escalier de la large rue qui me faisait face. Dévoilant une sorte de ponton suspendu au milieu du vide, soutenu par des poutres à partir de laquelle les taxis partaient et venaient à un rythme effréné. Je vérifiai l’adresse sur mon omnitool et héla un taxi d’une main qui attendait assit sur son capot en fumant une cigarette. Le batarien en question eut une grimace, mais il jeta finalement son trognon de cigarette pour entrer dans son véhicule en me faisant signe.

Je m’assis sur le banc du passager qui sentait la fumée, la sueur et l’alcool. Rien de particulièrement agréable.

Où tu vas? Me demanda le butarien d’un ton méprisant pendant que l’engin se soulevait et commençait à circuler pour aller rejoindre la circulation.

Immeuble 538, secteur 29, lui indiquais-je.

Ses quatre yeux s’écarquillèrent légèrement, puis un rictus s’afficha au coin de sa bouche.

« J’espère que t’aimes te foutre dans la merde mon gars, c’est pas des enfants de cœur dans le quartier. »

"Parfait, pensais-je silencieusement."

Bah, je ne suis pas du genre et puis ce n’est qu’une mesure temporaire.

Il ne répondit pas, à la base, déjà qu’il ne m’appréciait pas parce que j’étais humain, je ne tirerai probablement rien de potable avec lui.

Il me conduisit rapidement (et imprudemment) jusqu’à ma destination. Les rues étaient encore plus sales que celle de la section plus élevée que nous avions quittée quelques minutes plus tôt. Finalement il ralentit graduellement jusqu’à arriver près d’un immeuble long et étroit, coincé entre deux autres bâtiments semblables.

Je lui payai les frais nécessaires, puis, avant que je quitte le véhicule, quelques choses de solide et pointu se colla contre mon flanc.

Pas si vite, peut-être que tu le sais pas, mais il y a des règles à Oméga. L’une des premières, il faut toujours payer un bon pourboire, toujours, m’indiqua-t-il d’un ton malicieux. Allez donne-moi ta note de crédits maintenant où je me fais un plaisir de faire un trou dans tes intestins!

Je n’hésitai pas, ma main était encore sur le siège, au départ cela devait m’aider à me lever, mais je changeai rapidement d’idée.

Je la levai du banc d’un mouvement sec, déstabilisant la position du fusil qui pointait maintenant vers la fenêtre de devant. Je saisis le fusil de ma seconde main et je tirai d’un coup sec en me hissant hors du véhicule. Le mouvement le désarma net et je me retrouvai debout, à côté de sa voiture, son pistolet à la main.

Je vis la terreur se répandre sur son visage et il actionna sa voiture pour s’échapper. Avant qu’il n’accélère, je le soulevai de son siège d’un mouvement de bras, mon corps entier irradiant une lumière bleue caractéristique, puis je l’envoyai valser contre le mur de l’immeuble tout prêt.

À l’impact, un bruit sec de craquement résonna quand sa tête percuta ledit mur, et il s’écroula au sol, une flaque de sang se formant près de sa tête.

"Et d’un, me dis-je."

Je le fis lévité à nouveau et je le lançai dans sur le rebord d’une balustrade adjacente à la rue donnant sur un immense gouffre qui devait mener je ne sais trop où.

J’entendis quelques secondes à regarder le corps tombé dans ce gouffre, puis quelques instants plus tard, je me suis retourné vers la voiture.

Pas mal, un pistolet, une voiture et un criminel de moins en moins d’une heure… ce séjour promettait d’être productif. Je garai la voiture sur le côté tout prêt du bloc appartement et je retirai mes bagages, deux valises et un sac à dos.

Je me présentai à la porte, composai le code que le vendeur m’avait donné, et entrai dans le bloc, il y avait quatre portes dans le petit couloir d’une dizaine de mètres dans lequel je me trouvais, deux de chaque côté et au fond un ascenseur avait la porte à moitié arrachée. Le simple couloir était d’une saleté innommable. Je croyais avoir tout vu de crasse et d’immondice durant mes années dans la rue, mais j’admets que ce que j’avais devant moi était de loin supérieur. De la moisissure au panneau d’aération, des traces de pas dégageaient une odeur de purée d’ordures et l’air était saturé de l’odeur de drogues et d’alcool bon marché. Me sentant nauséeux, je me dépêchai de me diriger vers l’ascenseur pour monter à l’étage.

Je n’avais aucunement envie de rencontrer qui que ce soit qui vivait ici, l’endroit à lui seul m’en disait long. Arrivé à l’étage la configuration était identique, un couloir contenant 2 portes de chaque côté. Je repérai rapidement ma porte en revoyant dans ma tête le message du propriétaire.

« Deuxième portes à droite au fond, du couloir près de la fenêtre, faîtes pas chier, et personne vous emmerdera, moi y compris. Si vous êtes chiant, vous le saurez bien assez vite! »

J’entrai le second mot de passe et ma porte glissa vers le haut me permettant d’entrer. La porte laissa voir une toute petite salle, environ 5 m par 5m. Une cuvette de toilette insalubre au fond de la pièce et un lavabo dans un état aussi pitoyable sur le mur de droite. Une petite fenêtre trônait sur le mur de gauche, mais mis à part cela, il n’y avait absolument rien, pas de lits, d’armoires, de bureau, le vide total.

Sans m’attarder, je m’établis rapidement. J’ouvris ma première valise pour déployer le lit de camp démonté avec tout mon nécessaire à dormir. Une fois cela fait, j’ouvris ma seconde valise d’où je sortis une collation hypercalorique et je la dévorai avec appétit. Pendant que je la mangeai, je sortis, mes armes et mon armure de mon sac à dos, m’assurant de leur état et une fois mon inspection faîtes, je déposai le pistolet que je venais de prendre à mon agresseur dans mon sac à dos. Puis, une fois que j’eus établi mes quelques effets personnels, je me suis assis sur mon lit de camp, allumant mon omnitool et me rendant sur mon compte extranet pour y rédiger un bref message:
https://mass-effect-rpg.forumsrpg.com/t694-andrecoulombextranetgx#6097


Dès que j’eus terminé, je m’assurai de verrouiller ma porte, puis j’actionnai un de mes nombreux livres électroniques enregistrés dans mon omnitool afin de me détendre en attendant les réponses de possible intéressé.


Dernière édition par André Coulomb le Lun 24 Jan - 0:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une première expédition (Rp Solo)   Une première expédition (Rp Solo) I_icon_minitimeDim 23 Jan - 23:35

Deux jours sans aucune nouvelle, encourageant… Néanmoins deux journées productives, simplement en faisant de petites patrouilles dans mon quartier et ceux avoisinants j’avais protégé plusieurs junkies, quelques prostitués en mésentente avec leurs clients, de simples citoyens de voleur de rue. Malgré tout, ces petits succès ne m’apportaient guère de crédits, il fallait que je reste à flot, surtout dans une station comme celle-ci.

Pour le coup que j’avais en tête, c’était impossible pour moi de faire cela seul. L’esclavagiste butarien que je recherchais devait avoir une douzaine de gardes du corps. Je n’avais pas vu toute sa bande lors de mes patrouilles près de son vaisseau, mais je m’étais assuré que les esclaves qu’il avait faits une semaine plus tôt n’étaient pas vendus.

Il avait trouvé preneur hier, et cela impliquait une action immédiate. J’avais attendu encore un peu au cas où, mais le manque de réponse me forçait à agir.

J’actionnai de nouveau mon Omni Tech et composai rapidement deux messages ayant pour destinataires Korso et Ace, deux mercenaires des systèmes terminus que j’avais rencontrés lors de mes exils de la citadelle. C’était deux bons gars, talentueux, un brin trop téméraire et parfois un peu crétin, mais ils formaient une excellente paire.

J’expliquai rapidement la situation dans mon message, sans parler du coup, simplement pour leur expliquer l’argent qu’il y avait à faire. J’avais peu d’espoir qu’il me réponde, ils auraient pu être sur n’importe lequel cailloux des systèmes terminus, mais ironiquement ils étaient également sur Oméga pour chercher du travail alors je reçus rapidement un message de Korso m’indiquant.

« Eh le grand! Ça fait un bail! J’espère que tout va pour le mieux. En tout cas nous c’est plutôt relax, un peu trop même, pas de contrat hyper intéressant. Mais encore une fois tu nous sauves d’un ennui mortel! Indique-nous le lieu et l’heure et on s’y rejoint. Je n’en reviens pas encore que tu nous sortes à nouveau de la torpeur, mon doigt de gâchette commençait vraiment à me déranger! Aller à plus. »

Je souris à la vue du message, Korso et Ace avait toujours été un peu trop enthousiaste à l’idée de se battre, mais ils avaient acquis mon amitié par leur « éthique » de travail, autant ils étaient d’une cruauté inégalée envers les personnes qu’on les engageait à combattre, autant il ne choisissait jamais des causes « crades » comme ils les appelaient, des causes vraiment louches comme l’esclavage où chasseur de primes. Surtout qu’à leurs yeux, ce simple contrat manquait de puch. Cela ne les avait sans doute pas empêchés de faire des actes pires que certaines personnes que j’avais éliminé. Mais sans modération dans ma morale, je n’aurai jamais pu réussir à faire quoi que ce soit et en pesant le pour et le contre, ils avaient sans doute fait beaucoup de bien à la communauté, indirectement bien sûr, mais tout de même.

« Excellent les gars, vous me sauver la vie là-dessus! Rendez-vous sur le dock 12 baie d’amarrage B dans deux heures je vous y rejoindrai. »

J’éteignis mon Omni Tech, souriant toujours face à cette ironie, deux jours à pratiquement ne rien faire quand j’aurais pu appeler ses deux gaillards et avoir le travail terminé.

Je revêtis mon armure Scorpion légère de bonne qualité que je m’étais dégotée sur la Citadelle à un bon prix. Ses boucliers étaient plutôt puissants, mais elle n’était pas conçue pour protéger de coup de corps à corps, ce qui correspondait exactement à ma tactique. J’armai mon M-9 à la taille et mit mon casque sous mon bras. J’emplis le plus de compartiments possible de collations hypercalorique et de cartouches thermiques et avant de partir je m’assurai de bien verrouiller la porte de ma chambre.

Je quittai rapidement l’édifice qui dégageait toujours cette même odeur fétide. Ma voiture était toujours garée sur le côté de l’immeuble et fort heureusement, nul ne l’avait encore volé. J’ouvris la porte, du véhicule, me glissai jusqu’au siège du conducteur, j’activai les commandes et je fis décoller l’engin.

Comme je ne connaissais pas Oméga par cœur, je prenais toujours le même chemin que j’avais emprunté avec le très regretté ex-chauffeur qui m’avait mené ici. À partir de la plate-forme, j’avais plus de facilité à me rendre au cœur de la station. Les grandes artères et les immeubles sinueux d’Oméga étaient aussi sombres et lugubres que tout le reste. On voyait certainement que l’endroit était moins pire que le reste, mais cela restait bien en déca du standard de propreté minimum imposé par la Citadelle. De plus même à ce niveau, les ruelles resteraient piteuses, surement moins pire que le secteur 29. J’atteignis rapidement la zone près du spatioport et une fois que j’eus garé la voiture à un endroit approprié, je quittai le véhicule, prit mon casque sur la banquette et une fois dehors je m’assurai de le verrouiller.

C’était la place que j’avais suggérée comme lieu de rendez-vous dans mon message extranet. Une espèce de voie piétonnière longeant une voie de circulation pour voiture, un grand vide de plusieurs centaines de mètres de profondeur séparant cette balustrade des autres édifices les plus proches. Quelques bancs publics s’y trouvaient et le plus grand édifice était nul autre que le plus que populaire club de la station et probablement des systèmes Terminus, l’Au-delà.

Je savais pertinemment qu’Aria’ T’Loak était la dernière personne auquel je devais me frotter, aussi j’allai l’éviter soigneusement. Je commençai à marcher vers les quartiers commerciaux du coin en me dirigeant vers le lieu du spatioport que j’avais donné comme point de rendez-vous aux deux mercenaires. Je mis les pieds sur le dock 12, mais je restai près de la baie d’amarrage B, loin du vaisseau mercenaire que je pouvais néanmoins voir au bout du dock.

J’avais une demi-heure d’avance et j’en profitai pour analyser l’endroit. J’avais déjà eu l’occasion de faire le tout du propriétaire et j’avais déjà une idée globale de ce que j’allais faire. Korso avec son fusil de précision sur l’un des conteneurs surélevés de la zone portuaire aurait une vue idéale pour canarder ces idiots. Et pendant que je ferais diversion, Ace irait libérer les esclaves cachés dans le conteneur qu’ils débarqueraient. C’était plutôt simple à repérer le vaisseau n’avait qu’une toute petite cale. Il ne devait pas pouvoir contenir plus d’un ou deux conteneurs.

Moins de dix minutes après mon arrivée, j’entendis les beuglements de rire caractéristiques de deux compagnons d’armes qui apparurent entre deux piles de caisse un à la suite de l’autre.

Ace était un vétéran de l’Alliance, costaud, grand, la tête pratiquement rasée au complet et un joint de marihuana au coin de la bouche. Il avait une armure plus imposante que la mienne dans le genre Crisis ou Hasard, et il portait son casque sous son bras alors que de son autre main il avait un fusil d’assaut Kovalyov d’excellente facture de l’autre.

Korso était le plus grands de nous tous, il était plus maigre qu’Ace et il portait une armure également plus lourde que la mienne à vue de nez je crois qu’il s’agissait d’une armure Predator. Il avait les cheveux couper court comme moi, mais pas autant que son ami. Un fusil fusil sniper Volkoyv sur l’épaule une mitraillette Shuriken M-4 comme la mienne à la taille, et un fusil à pompe retracté à l'arrière de sa taille complétait son armement.

Les deux se mirent côté à côte face à moi et se croisèrent les bras d’un air suffisant. C’était un spectacle intimidant pour quiconque ne les connaissait pas, mais pour moi c’était simplement deux bons amis.

« Hey hey! Lâcha Korso en s’avançant vers moi le bras tendu. Ça me fait plaisir de te revoir mon gars! »

Je serrai la main des deux hommes, ils avaient une poignée de main rude et définitivement plus forte que la mienne. Mais je serrai le plus fort possible sans rechigner.

« Bon, dans quoi tu t’es ENCORE foutu, me lança Ace d’un ton faussement exaspéré. »

« Dans la merde, comme toujours, tu me connais. »

« Ouais, on avait cru comprendre. Dis Korso en riant. Mais dans quel type de merdier? »

« Le genre de merdier que j’ai besoin d’aide pour me dépêtrer de là. Vous voulez la version courte ou longue. »


« Normalement je dirais la courte, lança Korso en déposant son fusil sniper crosse au sol et canon dans la main, mais je me sens patient aujourd’hui.
»

Une première depuis de jours, répliqua sèchement Ace. »

« C’était parce que je n’avais personne sur qui tirer! Se défendit le sniper. Mais bon maintenant qu’on a une mission et du fric qui s’en vient ça me détend. »

J’eus de nouveau un rictus, ces deux-là n’avaient pas changé depuis la dernière fois que je les avais vus il y a trois mois.

« La cible c’est un esclavagiste butarien, il c’est crû intelligent en payant des Soleils bleus pour capturer des innocents à même la Citadelle pour les embarquer sur son vaisseau ni vu ni connu. Mais il est venu jouer dans mon quartier et j’ai remarqué cela, mais un peu trop tard puisqu’il est parti la journée même que je l’ai repéré. J’ai réussi, à relocaliser le vaisseau qui c’était diriger vers Oméga selon les infos d’un des soleils bleus chargés de récolter les victimes. J’ai réussi à me rendre ici il y a deux jours et j’ai repéré son vaisseau qui est un peu plus loin sur ce dock. Je veux libérer les esclaves et tuer leur bande, par contrecomme ils sont une douzaine je risque d’avoir besoin d’aide. »

Les deux autres n’avaient pas commenté quoi que ce soit durant mon récit, ce n’était rien de très particulier pour eux, une petite promenade de santé.

« Bon parfait, as-tu un plan, me demanda Ace? »

« On peut dire ça, lui dis-je en m’avançant vers le rebord de la balustrade du dock. »

“Leur vaisseau est à la baie d’amarrage J au bout du dock. Je crois que tu pourrais facilement tu trouver un endroit d’où leur tirer dessus, suggérais-je à Korso.”

“Ouais pas bête, ça manque pas de place pour ça, approuva-t-il en regardant aux alentours. Donnez-moi deux ou trois minutes pour me préparer et je serai prêt.”

“Je n’en doute pas Korso, pas un instant, Toi Ace j’ai pensé que tu pourrais te faufiler dans les conteneurs de leur soute Les libérer. Regroupe-les un peu plus loin et une fois que c’est fait reviens les surprendre.”

“Pas impossible ça, dit-il, mais j'peux pas les laisser moisir dans la soute, ce serait une proie facile. De plus, du moment qu'un seul d'entre-eux se retournerait, il les canarde et c'est fini.”

“Ouin j’y avais pas pensé, murmurais-je. Mais bon dans le pire des cas referme la porte de la soute. D'une manière ou d'une autre on peut s'en doute l'ouvrir de l'extérieur une fois que ça sera fini. »

“Et toi dans tout ça, demanda Korso. »

« Ils me connaissent, j’ai tué un des leurs avant leur décollage. Alors je vais m’avancer vers eux, en balancer le plus possible K.O. et une fois qu’ils auront le dessus tu crées une diversion pour me sortir de là. »

« Tu crois vraiment qu’ils te veulent en vie, demanda Korso d’un air dubitatif. »

« Les Soleils bleus ont aussi mis ma tête à prix, lui répliquais-je nonchalamment, s’il veut faire de l’argent il n’aura pas le choix de me garder en vie. Et puis dans le pire des cas, tu ne les laisseras pas faire. »

« Bien sûr que non voyons, dit Ace d'un ton sarcastique en me donnant une puissante tape dans le dos. »

Le choc me secoua violemment vers l’avant et les deux n’en rire que davantage. Je me retournai vers eux en riant aussi. Il m’avait drôlement manqué ces deux-là.


Dernière édition par André Coulomb le Sam 29 Jan - 6:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une première expédition (Rp Solo)   Une première expédition (Rp Solo) I_icon_minitimeSam 29 Jan - 6:40

Je courus à moitié accroupi jusqu’à la prochaine caisse qui était assez grande pour que je puisse me redresser complètement. Une fois à l’extrémité du large container, j’empoignai mon M-9 qui se déplia totalement. L’arme prête, je jetai une rapide coup d’œil à la baie d’amarrage qui constituait d’une simple passerelle s’élançant loin de la station pour aller rejoindre la porte de la soute du véhicule qui était grande ouverte. 6 butariens montaient la garde un peu éparpillé sur la baie, tous faisant face à moi, mais j’étais trop loin pour qu’il me remarque.

« Les gars, ici Korso, j’me suis trouvé un spot idéal, j’ai tous les fumiers en ligne de mire! »

« Excellent, lui répliquais-je, je suis en position face à eux. Ils ne m’ont pas repéré pour l’instant. Ça pourrait devenir merdeux si j’avance trop, mais je crois avoir repérer un passage idéal, si je fais attention ils ne me verront pas avant que je sois à une vingtaine de mètre d’eux. Ace, quelle ton statut? »

« J’suis pas prêt les gars, j’me dirige juste en dessous de la baie d’amarrage. Évaluez un bon 3 minute de retard avant que j’sois sur la baie. »

« Bien reçu, on va t’attendre, prend tout le temps qu’il faut. Notre priorité ce sont les otages, alors tu ne dois absolument pas te faire voir. »

« C’est compris, pendant ce temps préparez-vous, y’ faudra pas traîner une fois que je serai arrivé. »

Je jetai un autre regard vers le ponton, les butariens faisaient un peu de tout et bien qu’ils fassent un bon travail de surveillance j’étais trop loin pour qu’ils ne m’aient vu.

Les caisses adjacentes aux miennes étaient à environ 2m de distance, elles étaient plus petites que celle sur laquelle je m’accotais et avant de me déplacer, je m’assurai de sa grandeur. Une fois certain, je reculai de deux pas, puis je m’élançai discrètement en faisant une roulade en direction des dîtes caisses. Dès ma réception je restai à leur hauteur.

« T’inquiètes André ils t’ont pas vu, j’te préviens au moindre signe. »

« Surtout ne tires pas! Laisse les tous sortir de là d’abord. Ça aidera Ace. »

« Pas faux, mais j’ garantis rien, mon doigt de gâchette me démange de plus en plus, dit-il en ricanant dans mon casque. »

« Pas d’idiotie Korso »

« Mais non t’en fais pas, ajouta-t-il dans un soupir agacé. J’sus pas si con qu’ça. »

« Ouais ça peut se débattre ça. »

Je n’eus pas de réponse vocale, mais un petit point rouge apparut à côté de mon visage sur la caisse, puis disparut rapidement.

« Fais pas le con André, c’est moi qui a l’avantage. »

J’eus un petit rictus, mais il ne dura pas. Je relevai ma tête pour regarder sur la baie d’amarrage. Plusieurs containers me bloquaient la vue et voyant qu’il était impossible pour eux de me voir, je sautai par-dessus la caisse face à moi et j’avançai d’un pas rapide et contrôlé jusqu’aux containers les plus proches. Puis, après un autre bref examen, j’effectuai une seconde roulade pour rejoindre une autre rangée de caisses sur ma droite. J’avais avancé d’une vingtaine de mètres et je n’étais plus qu’à une trentaine de mètre du premier butarien.

« Bouge pas André, c’est trop risqué! Dit hâtivement Korso. »

« Ils m’ont vu? Lui répondis-je en armant mon arme. »

« Non pas encore, mais t’es assez proche comme ça. Bouge plus maintenant. »

Je soupirai de soulagement, c’était trop tôt pour qu’une gaffe n’arrive.

« J’y suis les gars, dit Ace. Je suis arrivé par derrière leurs vaisseau. Les cons ils n’ont pas d’hublot sur l’arrière. J’ai ouvert le capot de la voiture et y’m suffirait que d’lancer mon grappin et j’suis sur le dock en un rien de temps. C’est à toi de jouer André!»

J’accueillis cette nouvelle avec soulagement, Maintenant on pouvait commencer. Après une dernière vérification, je sélectionnai ma cible et me recacha pour prendre une dernière profonde inspiration.

L’instant d’après j’appuyai mes bras contre la caisse pour y prendre appui et je visai le butarien que j’avais sélectionné. La rapide décharge de balles submergea son bouclier qui s’éteignit faute d’énergie, me permettant de le trouer de 4 balles un peu partout dans le corps. Sans hésiter, je me levai totalement pour m’avancer vers une autre ligne de containers sur ma gauche. Une lumière bleue caractéristique apparut alors que j’érigeai une barrière biotique autour de ma protection électrique. La première victime ne put absolument rien faire, et ses compatriotes désemparés réagirent juste une fraction de seconde trop tard, me permettant d’effectuer une violente projection sur une caisse environ haute jusqu’à ma taille en plein dans l’estomac d’un autre malheureux qui se tenait trop près du vide. Dans un cri de surprise et de terreur il bascula dans les tréfonds de la station, plusieurs centaines de mètres plus bas, la caisse avec lui.

« Tabarnac André, Fais attention Un peu plus et je l’avais en pleine gueule lui! S’exclama Ace. »

Cependant, j’étais plutôt distrait, les quatre butariens survivants s’étaient rapidement abrités et ils m’arrosaient de balles. Le container trop fragile derrière lequel je me cachais devint vite plus troué qu’un gruyère, laissant passez les balles et sollicitant ma barrière biotique.

N’ayant pas de difficulté à la garder en place, je sortis de mon abri en courant pour retourner à l’abri que j’avais précédemment quitté dès que j’entendis des cartouches thermiques être éjectée. J’eus la chance d’arriver en place avant qu’il ne recommence tous à me tirer dessus, m’épargnant la plupart des balles en plus d’en éviter quelques unes en faisant une roulade. Dès que j’arrivai derrière la caisse, je rampai loin de l’endroit où j’avais atterri, avec de la chance il continuerait à viser au mauvais endroit.

« Arrêter ce putain d’idiot, hurla l’un des butariens que je ne voyais pas, Dorik, Berltuk, aller à droite, et essayer de tirer ce fils de pute hors de son couvert. Kathrok, va chercher les autres, je crois que c’est le même idiot de la Citadelle. »

Je me relevai pour tirer une salve complète sans rien viser de particulier, simplement pour les immobiliser pendant que j’avançai par-dessus une autre ligne de caisse.

« Attention André, sur ta gauche, il te contourne! Me prévint Korso »

Dans ma vision périphérique, je crû voir en effet quelque chose, et sans hésiter je pointai mon M-9 dans la direction voulu et je tirai sur la gâchette, mais la foutue arme était surchauffée.

Blêmissant, je créai aussitôt un champ télékinésique sur la caisse que je venais de quitter l’attirant vers moi avec force. Elle se percuta juste à côté de moi, et je m’accroupi derrière elle pendant que ma barrière biotique faiblit d’un coup de fusil à pompe à peine contenu par mon couvert. Le coup si direct de cette arme à moins de dix mètre me fit grimacer, mais j’avais connu pire que ça. Je pris à peine le temps de réajuster minimalement la caisse afin qu’elle me couvre davantage, me protégeant du salaud qui m’avait plombé.

« Ça marche Coulomb, ils sortent tous! S’exclama le sniper. Il n’avance pas pour l’instant, ils ne font que se positionner à couvert près de la porte du vaisseau. Ils attendent que tu sortes de ton trou sûrement. Va falloir que tu les fasses bouger pour qu’Ace entre. »

« J’confirme, y’a pas moyen que je me faufile là-dedans. »

Un autre coup de la même arme fit tressauter la caisse. Ils voulaient que je fasse du grabuge? Et bien j’allais leur en donner pour leur argent! Je changeai de cartouche thermique et me releva de mon couvert pour faire goûter à ma médecine le chiant qui m’alignais depuis tout à l’heure.

« Non fais pas ça! Hurla Korso dans mon intercom. Pas maintenant! »

Un second coup de fusil à pompe d’un autre butarien qui se trouvait entre deux containers juste en face de moi me percuta de plein fouet. Le coup me surprit et détruisit ma barrière que je ne réussis pas à maintenir tant le tir était puissant. Voyant que le mercenaire précédent rechargeait son arme, je profitai de cette fraction de seconde pour projeter violemment le butarien qui me faisait face. Il se percuta contre la balustrade, mais ne tomba pas dans le vide, il ne fit que s’écraser lourdement sur le sol apparemment étourdi.

J’étais acculé contre un container à ma droite une fois et demi plus haut que moi, et le butarien à ma diagonale gauche se préparait à sortir. Au lieu de me cacher, je levai mon arme et la déchargea au grand complet sur sa position. Les balles crépitèrent contre son couvert et, se protégeant la tête d’une main, il recula hors de mon champ de vision.

Avant qu’il ne revienne, mon corps s’illumina de nouveau et des volutes semblable à de la brume illuminée émanèrent de moi alors que je soulevai deux caisses à une vingtaine de mètres de l’entrée de la baie d’amarrage, de taille semblable à la première que j’avais projetée plus tôt. Puis, avant qu’ils ne réagissent, je les projetai à l’aveuglette de l’autre côté du conteneur sur lequel j’étais à couvert, faisant traversé près du trois quart du ponton aux caisses.

Des vociférations furieuses furent audibles lorsque les caisses percutèrent leurs protections. Je n’entendis pas de bruit de douleur par contre.

« Wow, nice shot dude! Me dit le sniper. J’paris qu’ils l’ont pas vu venir celle-là! Y’en a deux qui sont tombé à terre et qu’y ont l’air étourdi. Les autres se sont tous jeté au sol, c’est le moment, change de place avant qu’y se relèvent.

Je me hâtai vers le butarien étourdi contre la balustrade face à moi. Me voyant venir il voulu se relever ce qui me fit accélérer le pas en le mitraillant. Les premiers impacts furent stoppés, mais les autres firent rapidement tomber son bouclier, me permettant de le trouer d’une bonne douzaine de balles. À bout portant.

« Sale crevure! Hurla le butarien qui m’avait tiré plus tôt et qui venait de réapparaître sur ma gauche deux containers plus loin. MEURT! »

Je fis un pas de reculons qui me permit d’éviter son tir qui percuta son ami. Sans lui laisser une chance de recharger, je me saisi du corps de son ami pour le lui balancer en pleine poire.
Je comprenais maintenant comment il m’avait contourné, un petit espace existait entre la balustrade et les containers, de mon point de vue quelques instants plus tôt ce n’était pas visible, mais on pouvait s’y faufiler aisément.

Il esquiva mon projectile improvisé en retournant dans son couvert et pendant qu’il se préparait j’armai mon bras pour le projeter. De nouveau, ma biotique émana de mon corps en une suite de volutes bleus.

Dès que je le vis sortir, je lançai ma projection.

Mon pouvoir le percuta en même temps qu’il me tira. La proximité du coup rendit l’attaque si violente que j’en suis tombé à la renverse. De son côté, il s’était fracassé la colonne vertébrale sur l’angle du conteneur et il tomba lourdement, mort sur le coup.

« C’est lui! Vous me blaguez j’espère! Entendis-je un des butariens prononcer. Arrêtez de tirer! Immobilisez-le! »

Je me relevai de peine et de misère, un peu sonné par le coup qui heureusement n’avait pas fait tomber mon bouclier, quoiqu’il fût très affaibli.

« André, s’écria Korso, ils s’amènent, sors-toi de là! »

En entendant cela je me forçai à me mettre debout et je suivis le petit chemin étroit qui longeait la balustrade. Si je les forçais à me poursuivre il s’éloignerait du vaisseau davantage, et dans le pire des cas, Ace savait se défendre.

Mon bouclier était trop affaibli et ne se rechargeait toujours pas, j’eus pas présence d’esprit de créer une barrière biotique supplémentaire autour de moi, la hâte et le stress m’empêcha de me concentrer correctement et elle état bien moins puissante que ce que j’aurais pu faire. Décision qui se révéla judicieuse puisque deux secondes plus tard je me faisais canarder de dos.

« Mais arrêtez bon sang, je le veux en vie vous entendez! En vie! Continua de vociférer le chef. »

« Y’en a quatre qui vont vers les containers où tu t’es caché. Tout le reste essaie de te distancer par le dock. L’affaire c’est que j’sais pas où est-ce que tu t’rouves. Fais attention lorsque tu sortiras de là, y’en a qui sont prêt à t’accueillir.

Je tournai à la première occasion entre deux containers et je me précipitai dans un sprint effréné jusqu’à l’extrémité du petit passage exigüe qui débouchait sur le dock je franchis l’espace entre les deux containers. Et me retrouvai sur le pont de la baie.

Je sentis la douleur caractéristique d’un canon d’arme s’enfoncé dans mon dos brutalement, m’arrêtant net.

« Lâche ton arme ordonna-t-il impérieusement. »

Je m’exécutai sans rechigner. D’un coup de pied il poussa mon M-9 loin de moi.

« Merde. Ace, ils l’ont eu, c’est le moment mon vieux ils sont au moins à une quarantaine de mètres de toi. De plus j’vois pas âme qui vive à part. D’après moi les esclaves sont dans ces deux containers. Ferme la soute, et explique aux otages ce qui s’passe et surtout de pas paniqué, embarre-les dans les containers au pire. Ça évitera des problèmes. »

« Ok c’est bon, entendis-je dans mon casque. »


Entre-temps les esclavagistes m’avait prit violemment par l’épaule pour me traîner au centre du dock, à peu près à l’entrée de la baie d’arrimage.

Ils me firent agenouiller rudement au centre du dock, mon corps face à leur vaisseau.

Les 12 membres du gang me faisaient face, leur chef au centre de la ligne peu disciplinée qu’ils avaient formée pour me faire face.

« Retirez-moi ce casque que je lui vois sa petite gueule, dit le chef d’un ton hargneux. »

Un de ses hommes s’exécuta révélant mon visage à ses truands. Le chef n’hésita pas et dès que mon casque quitta ma tête il s’avança pour m’asséner un spectaculaire coup de poing.

Je m’écroulai face contre terre, la mâchoire en feu. Ma vision un peu troublée par le choc. Alors que j’étais face contre terre, je crû voir une ombre se mouvoir près de la soute, me redonnant espoir. Il me releva d’une main et me frappa une seconde fois sur la même joue. Entre-temps les autres riaient et encourageait mon tortionnaire. Je ne tentai pas de me défendre, il fallait que je donne l’illusion même si cela me faisait un vrai mal de chien.

« C’est bon j’suis dans la soute. Les otages étaient sur les nerfs, mais j’ai réussit à les convaincre qu’il s’agissait de secours. Je crois qu’ils accepteraient de croire n’importe quelles âneries pour les sortir de là. »

Au cinquième coup il me remit à genoux et me regarda de ses quatre petits yeux perçants.

« T’as vraiment le don de m’emmerder toi, t’as fait tout ce chemin juste pour me faire chier! S’exclama-t-il furieux. C’est quoi l’affaire, qu’est-ce qui te pousse à faire ça?! Non seulement tu veux me ruiner mais en plus tu viens nous tuer! »

J’avais deux ecchymoses qui promettaient… du sang dans la bouche, un œil au beurre noir. J’étais dans un bien piètre état. Mais je ne répondis pas. Me récoltant un sixième coup en pleine poire, une autre ecchymose.

« Peu importe, les soleils bleus arrivent et grâce à ta connerie tu vas me permettre de me remplir les poches pour les prochaines semaines! Dit-il en ricanant. Trouvez moi de quoi l’attacher et ramenez-le à bord, Soresh va être très content. »

Merde!

Les soleils bleus étaient les acheteurs! Combattre ses pouilleux était possible mais une escouade de soleil bleus certainement pas!

Il se retourna avec quelques un de ses hommes pendant que deux d’entre eux m’empoignait. Rudement me menaçant de leurs armes.

J’avais la tête baissé et je ne vis pas ce qui se passait sur le dock, cependant j’entendis nettement le hoquet de surprise du chef.

« Hein! Mais c’est quoi cette connerie pourquoi la soute est fermée! S’exclama le chef en colère. »

Dès que je l’entendis, ma tête se leva sèchement, j’essayai de trouver Ace, mais sans succès. Alors que le commandant butarien et quelques uns de ses hommes se retournaient pour me faire face, il jaillit d’une caisse à ma diagonale droite, arme en joue, et il commença à grêler les esclavagistes. Les puissantes rafales de son Kovalyov eurent tôt fait de détruire les bouliers de deux ennemis qui se retrouvèrent vite sur le sol, criblé de balles.

C’était le moment où jamais. Priant de tout mon cœur pour que Korso ait choisi une autre cible que la mienne, je pivotai sur la gauche avec rapidité pour être hors de danger du fusil à pompe de mon garde de droite. Mon coup de genoux violent surprit le butarien qui se préparait à tirer sur Ace, me permettant de lui faire un croc en jambe alors qu’il était plié en deux de douleur et de partir vers le plus proche couvert à une dizaine de mètres de moi.

Priant pour ma vie, j’enchainai les roulades en espérant que l’autre garde serait, malchanceux, maladroit, ou mort.

Le bruit étouffé dans la distance d’un fusil de gros calibre confirma mon troisième espoir. Dans ma course je jetai un bref regard en arrière pour voir la tête de ce dernier, absente de l’endroit où elle devait être, alors qu’il s’écroulait à genoux. Pendant que l’autre, se délaissant de mon sort, tenta de se mettre à l’abri.

Les butariens paniquèrent, fuyant vers les plus proches couverts pour échapper aux deux nouvelles menaces qui avaient abattu trois des leurs en un rien de temps. Entre temps j’atteins un espace à couvert. Et dès que j’eus érigé une puissante barrière, j’amenai par télékinésie mon casque qui gisait sur le sol. Les bruits de coup de feu submergeaient tout autre son.

Je remis vite mon casque en place

« … leté de tas fumier pourris! Hurlait Korso. »

Une autre détonation étouffée fut audible

“Sale chieux, t’as eu de la chance mon écoeurant!”

« Korso, Ace, c’est André… Faut… »

« Hey le bosselé! Ricana Ace. T’as trouvé...”

“Vos gueules! Le coupais-je sèchement. Les soleils bleus sont les acheteurs, ils doivent venir récolter les otages, bientôt!”

Un silence radio suivi mon affirmation, sans pour autant que les bruits de combat arrêtent, ils comprirent aussitôt les risques que ça impliquaient.

« Ok, c’est bon, Korso, prévient nous de leur arrivé, regarde bien les environs et s’ils sont trop proches « ralenti-les » si tu vois ce que je veux dire, dicta rapidement Ace. André, nettoyons ça vite fait. »

J’étais on ne peut plus enclin à aller casser du butarien en effet, mon visage me faisait souffrir, mais je m’en fichais en ce moment.

« Fais ce que tu veux, mais laisse moi cette pourriture qui se pavane comme un coq, j’en fait une affaire personnelle! »

Ace ricana puis coupa la communication.

Je me levai, ma barrière pleinement déployé et stable. La lumière bleue caractéristique parcourant mon corps et le recouvrant entièrement alors que d’autres manceaux de cette brumes bleuâtre émanait de moi également. Ma furie ayant étrangement catalysée ma concentration dans le but précis d’éliminer les criminels qui se battaient contre Ace de l’autre côté du grand container sur ma droite.

Un premier malheureux apparut à l’angle de ce même conteneurs face à moi et il sortit de son couvert pour me décharger une rafale de balles, mais avant qu’il n’ait pu faire quoique ce soit, et ma barrière tenant aisément face aux quelques balles qu’il eut le temps de tirer, je créai un champ télékinésique qui le souleva de terre les bras ballants. Il commença à hurler de panique. Sans ménagement, je le fis pivoter pied en l’air, face contre terre pour écraser cette dernière violemment contre le sol.

« Cible éliminée. Ça n’en fait plus que 8. »

« 7 en fait, ajouta Ace. »

D’autres balles percutèrent ma barrière de dos, le choc fut moindre que les tirs qui m’avaient visé plus tôt et ma protection soutint le coup. Je me retournai en voyant mon ancien garde, celui qui avait fui, se cacher de nouveau.

Avec un hurlement de rage, je le soulevai de terre de plusieurs mètres, puis je l’envoyai valser par-dessus la baie d’amarrage.

« Hey hey, ça fait longtemps que j’ai fait du pigeon d’argile! Ricana Ace. »

Sans y porter attention, je sortis à l’extérieur de ma cachette pour me planter au beau milieu de la baie tout en renforçant ma barrière au cas où. Une fois certain qu’elles tiendraient, je m’avançai sur le quai.

« On sert d’appât à nouveau… décidément tu tiens à ton rôle, ricana Ace. »

Je le voyais en face de moi, il n’avait toujours pas changé de couvert et il attendait l’arme en joue et visant avec précaution l’espace qui s’étendait au-delà du container à ma gauche.

« Ils sont là? Lui demandais-je. »

Son hochement de tête répondit à ma question.

Prêt à toute éventualité, j’avançai d’un pas décidé vers le centre de la baie d’amarrage, me tournant légèrement sans cesser d’avancer tout droit. Un premier ennemi leva légèrement sa tête de sa cachette, j’en profitai pour capturer dans un champ télékinésique deux des caisses formant son couvert pour les éloigner de lui, Ace réagit exemplairement et l’esclavagiste fut promptement percés d’une quinzaine d’impacts, les premiers stoppés de justesse, mais leur ridicule armure légère ne valait rien contre la puissance du Kovalyoy et il finit par être blessé de toutes parts. Il s’écroula en geignant de douleur, sans mourir sur le coup.

Gardant mes deux projectiles sous mon contrôle je les fis léviter devant moi de manière à ce qu’ils absorbent le d’éventuel tirs. Les 4 survivants s’étaient réfugiés derrière les longs containers dans lesquelles j’avais tué mes deux dernières victimes avant de m’enfuir et d’être attrapés Il y en avant 5 qui côte à côte formaient quatre passages. Comme de fait, sur un ordre apparemment concerté les 4 survivants apparurent d’un coup dans les passages, nous grêlant de balles, les caisses supportèrent le gros de dégâts et ma barrière eut peu à faire, de mon côté du moins.

« Esti! jura Ace »

Je tournai brièvement mon regard pour le voir courir accroupi vers un couvert plus éloigné, son bouclier bleuâtre arrêtant de nombreux impacts. L’auteur de sa retraite fut rapidement visible lorsqu’il arriva à peu près à la fin de la succession de conteneur, ce dernier hurlant de rage et de jubilation en voyant l’un de leurs ennemis retraités.

Il reçut une de mes caisses en pleine tête, ne l’ayant pas vu venir il ne put l’éviter, et l’impact figea son cou dans un angle anormal attestant son décès.

Cependant au même moment, un coup de feu puissant retentit à nouveau, le son étouffé par la distance.

« Les gars, y s’amènent! Lâcha Korso d’un ton définitivement anxieux. Une vingtaine d’hommes. Bien équipés et à vue de nez avec de l’élite, j’les ai ralenti, mais faut pas charrier, ils vont s’ressaisir vite. »

Son avertissement me rendit distrait, si bien que je ne me rendis pas compte immédiatement qu’ils étaient tous entrain de me mitrailler dessus. Je jetai mon dernier projectile entre deux d’entre eux qui se jetèrent au sol pour l’éviter, ne me laissant que deux adversaires debout.
Je déployai ma barrière face au feu ennemi, délaissant toute protection biotique en arrière de moi pour la concentrer exclusivement sur la zone de tir. Malgré leur feu nourri je supportai l’attaque en bronchant légèrement, haletant sous la pression et attendant qu’Ace comprenne.

Il comprit vite.

Ayant oublié apparemment la présence d’Ace, ou jubilant à me voir peiné à les contenir, l’acolyte du chef qui me tirait dessus reçu à son tour une rafale de Kovalyoy le mettant K.O rapidement.

Le chef paniqué cessa de me tirer et se retourna pour voir Ace changer de cible et mitrailler un des deux derniers esclavagistes qui se relevaient pour m’attaquer pendant que je projetai le dernier contre le container de toutes mes forces. Le simple choc étant suffisant pour lui faire faire une commotion cérébrale qui le fit tomber dans les vappes aussitôt.

Alors que je lui faisais dos, le chef tenta de fuir, réussissant de justesse à se mettre à l’abri des tirs d’Ace en sautant par-dessus une caisse.

Je le pris en chasse, le voyant se diriger vers une autre ligne de caisse à environ 20 mètres de moi. Avant qu’il ne se cacha, je pris contrôle d’une des caisses qui lui faisaient face et je la lui lançai dans ses jambes, le fauchant sans ménagement et lui coupa net le souffle.

Je m’avançai vers lui d’un pas assuré me saisissant biotiquement de son arme pour m’en saisir.

Il rampa loin de moi, et tenta de me fuir, mais la situation était inversé maintenant. Dès que je fus à sa hauteur, je lui assénai un envoyai un coup de pied directement sur son casque, fendant sa visière et le poussant au sol. J’envoyai un second coup de pied en plein visage, étourdi, il ne put faire grand-chose pendant que je le tournai de côté pour bousiller son générateur de bouclier à grand coup de crosse de son propre fusil.

J’étais si concentré à ma tâche que je ne le vis pas dégainer son couteau. Il tenta de me le planter dans mon estomac en redressant son corps pour se mettre à portée, mais je vis le coup venir à la dernière seconde et je fis un bond de reculons qui me plaça hors de danger.

Avant qu’il ne se relève, je lui arrachai son arme des mains avec un champ télékinésique et je l’envoyai se planter dans sa propre jambe. Il gémit de douleur puis retomba sur le sol.

Avant qu’il ne se ressaisisse, je me mis aussitôt à l’œuvre, créant un champ gravitationnel autour de lui. J’étais bien peu habile dans la déchirure, mais ce salopard méritait un petit effort. Je commençai à faire changer la variabilité du champ.

L’air vibrait autour du butarien qui ne comprenait pas ce qui se passait, mon corps irradiait de lumière bleuâtre. Des volutes de la même couleur voletant autour de mon visage et se dissipant dans l’air autour de moi.

Le ventre du butarien commença à se déformer, ce dernier hurla de douleur et s’agrippa à ses tripes à deux mains en tombant sur le flanc. Je n’y portai aucune attention et je poursuivi mon travail.

« Pitié! Pitié, s’il vous plaît! Laissez-moi partir, Laissez-moi.... ARGHHH!

Ses cris prirent de plus en plus d’ampleur jusqu’à ce qu’ils deviennent assourdissants, son ventre se fissurant en de nombreux points et le sang coulant abondamment sur le plancher de la baie. Le temps semblait ralentir, tout concentré à mon œuvre, mes sens perdirent peu à peu la réceptivité des événements se déroulant dans les environs. Il n’existait en ce moment que l’esclavagiste et moi, le punissant de ses crimes.
J’accélérai le processus, en accentuant son agonie, puis des gargouillis remplacèrent les cris lorsqu’il commença à s’étouffer avec son sang.

J’arrêtai enfin. Son ventre était déchiré en de nombreux points et ses tripes commençaient à se mélanger avec le sang à mes pieds. Lui de son côté, encore vivant s’étouffait avec son sang et convulsait au sol.

Une fois terminé, j’admirai mon œuvre d’un œil dégoûté. Au moins avait-il reçu un châtiment digne de ce nom.

Avec sa mort il me sembla que je me reconnectais avec la réalité, m’apercevant d’une chose en particulier.

Il n’y avait plus de coup de sniper.

Paniqué j’activai mon intercom.

« Korso!! »

Mais je n’avais pas besoin de réponse, car j’entendis enfin les bruits de combat sur le dock principal.

« J’suis toujours là, mais j’les ai au cul bordel! Dit-il des balles crépitant autour de lui. Vous feriez mieux de vous activer! »

Reprenant mes esprits, l’urgence du moment me fit réagir très rapidement. Je délaissai le butarien à son sort et je me dirigeai vers Ace.

Ce dernier était face à un petit écran holographique sur lequel il pianotait. Avant de le rejoindre, la porte de la soute s’ouvrit, lentement mais sûrement, dévoilant peu à peu la silhouette imposante de deux containers d’environ quatre mètres de larges et trois de haut.

Il avait à côté de lui, une pile d’armes et plusieurs autres objets divers, passant de la note de crédits au briquet. Son arme reposait contre une caisse adjacente En m’entendant approcher, il se retourna partiellement puis continua à pianoter.

« Saleté d’informatique… j’suis pas faire pour ça, grommelait-il. »

« Peut-être bien, mais entre temps, on a autre chose à se préoccuper que de ça, tu as réussit à ouvrir la soute c’est tout ce dont a besoin pour s’enfuir. »

« Encore faut-il pouvoir le piloter l’engin! »

« Ça c’est le travail de Korso, raison de plus pour le sortir de là. »

Sur mes paroles, il fit un hochement de tête d’approbation puis se tourna pour faire face à l’entrée du dock et appuya de nouveau son arme contre une caisse afin de s’assurer une prévision maximale.

« Hey, j’y pense, dit-il soudainement. »

Il fouilla dans un des compartiments de son armure puis il me jeta deux grenades que j’eus peine à garder dans mes mains à cause de la surprise.

« À cette distance je ne toucherais rien de pratique, Rend toi utile… »

« En effet, ça risque de l’être, lui dis-je jubilant. Ça devrait nous donner du temps. »

« Korso, c’est André, dès que tu arrivera sur le dock va directement sur ta droite et cours, on leur réserve une surprise. »

Je n’eus aucune réponse à nouveau, à la place, il apparut à l’extrémité de la baie glissant légèrement et se réceptionnant sur un genou avant de repartir à la course vers nous.

Comprenant que j’avais peu de temps. Je saisi biotiquement l’une des deux grenades et après avoir soigneusement visé, je la propulsai contre une des deux caisses que Korso venait de traversé. Gardant l’autre dans ma main au cas où, je me rendis compte d’un autre élément qui m’avait échappé depuis quelques minutes.

J’étais désarmé!

« Shit! Ace, mon M-9, l’as tu pris? »

Il me pointa rapidement le tas d’armes à côté de l’hologramme.

« Allez dépêche! Ah et pendant que tu y es… envoie donc le reste des armes à l’intérieur. »

Je me retournai en avançant vers le monticule. Dès que j’atteins ma destination, l’arme d’Ace commença à lancer des rafales calculées. Dans l’urgence de la situation, je pris rapidement mon arme, puis je capturai l’ensemble du tas d’armes dans un champ télékinésique pour l’envoyer sans ménagement à l’intérieur. Les objets volèrent de tout côté résonnant contre les murs du vaisseau. Il n'avait après tout jamais mentionné de quelle manière je devais les placer dans le vaisseau...

Dès que je me retournai des impacts de balles percutèrent mon bouclier et avant qu’il ne se détruise, j’effectuai une roulade sur ma droite. Évitant une partie des balles et faisant presqu’explosé mon bouclier électronique. Dès que j’eus un instant, je rejoignis le premier des cinq containers dans lesquels les butariens s’étaient abrités avant d’être annihilés. De là, je ne voyais pas l’entrée de la baie, Je voyais bien Korso, à côté d’une rangée de caisse sur ma gauche à environ 10 mètre qui répliquaient à coup de son Shuriken M-4, son fusil à pompe étant trop éloigné pour effectuer de réel dommages. Ace, à ma diagonale arrière gauche, lançais de courtes rafales sans doute dans le but de couvrir le plus de zones possibles avec un minimum de balles.

J’avançai à la hauteur approximative de Korso, sans aller au bout des 5 conteneurs, tout en créant une autre barrière biotique. Je me sentais m’épuiser pour de bon. Je n’avais pas arrêté de me battre depuis le début de l’altercation, la majorité du temps avec ma biotique et sans même pouvoir manger quoique ce soit pour m’énergiser.

Korso c’était de nouveau abrité derrière son couvert, les balles faisant crépiter la caisse déjà abîmée par les butariens plus tôt.

« Ace, déclenche-la sacrifice! Hurlais-je dans mon micro. »

« Ils ne sont pas encore à côté. Si je la fais maintenant je ne toucherais que deux cibles. »

« On n’a pas le temps d’évaluer les performances de cet engin, il faut crisser notre camp au plus vite. »

« Les gars, mon bouclier va droppé je n’ai presque plus de cartouches thermiques et j’en ai eu que 3 de leur côté. Faut crisser notre camp. Peu importe la manière. »

« Korso, approche toi de moi quand elle explosera, ma barrière peut encore tenir pas mal de coup. Pendant ce temps, tu cours au poste de pilotage et tu me fais décoller ce vaisseau au plus sacrant! »

« C’est parti! »

La détonation retentit jusqu’ici, sans pour autant affecter cette partie ci de la baie d’amarrage. Korso parti en sprint vers la soute, dès que je le vis bouger, je m’interposai et déployai toute mon énergie à créer un mur aussi petit que je pouvais me permettre afin de concentrer toute ma puissance sur un espace restreint, par la même occasion je reculai d’un pas le plus rapide possible.

Durant quelques instants, il ne se passa rien, et j’eus le temps de dépasser le dernier grand conteneur à ma droite et d’arriver dans l’espèce de no man’s land séparant la porte de la soute dudit conteneur. Soudain une grêle de projectiles frappa ma protection. Le nombre de coup me fit grincer les dents, mais je continuai à reculer, près de moi, Ace faisait quelques pas à gauche ou à droite pour répliquer, mais nous reculions tous les deux.

C’était si pénible, ma concentration était entièrement tournée vers ma barrière, chaque once de force physique et mentale que je possédais se concentrait sur le seul but de la tenir. Le nombre d’impact s’accrut, amplifiant mon effort. C’était miraculeux que je ne me sois encore pas enfargé dans quoi que ce soit, mais ce détail me parut vite insignifiant. Je voyais les soleils bleus se disposer de sur la baie, courant de couvert en couvert. Mitraillant notre position. Je mis finalement un premier pied sur la porte de la soute, je sentais le plancher vrombir sans doute à cause des moteurs. Voyant des tirs commencer à trouer des containers, j’élargis ma protection pour tenter de stopper les tirs.

« Korso, décolle. MAINTENANT, ordonna Ace un brin paniqué. »

Mais c’en était trop, avant même d’avoir réussi à l’étendre davantage je m’écroulai au sol en grognant sous l’effort, ma barrière s’effritant à toute vitesse. Voyant que le vaisseau s’éloignait et constatant que j’étais dans l’impossibilité de me déplacer moi-même, Ace me traîna vers le plancher pendant que la soute se refermait.

Les balles criblaient l’intérieur de la soute, les bruits secs et vifs des impacts résonnaient dans tout l’endroit. Je vis les soleils bleus avancés sur le quai en continuant leur attaque. Je voyais bien mon bouclier se déployé, mais je crus qu’il tiendrait le coup.

Soudain, ce dernier disparu à son tour, Ace surprit tenta de s’interposer entre moi et la porte, mais avant qu’il ne put faire quoique ce soit. Je ressentis les impacts douloureux de deux projectiles, qui percèrent mon avant bras droit et ma jambe gauche.

La douleur combinée à mon épuisement eurent raison de mon corps et je m’évanouis alors que le quai s’éloignait.
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André Coulomb

André Coulomb


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Profession / rang : Mercenaire indépendant / Adepte réserviste

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MessageSujet: Re: Une première expédition (Rp Solo)   Une première expédition (Rp Solo) I_icon_minitimeDim 2 Oct - 6:13

J’observai l’espace à partir d’un des hublots du vaisseau de Korso. L’infinité noire avait souvent tendance à m’absorber l’esprit.

L’épopée qui sépare ma contemplation céleste du dernier combat que j’avais mené faisait un bien drôle de contraste entre la tranquillité sereine du cosmos.

Suite au combat, Korso avait réussit à piloter l’engin butarien assez loin du quai pour nous donner le temps d’évacuer les victimes et de nous cacher dans la foule d’Oméga. Dans mon état, il nous fallait rapidement trouver un professionnel pour me soigner. Et avec l’un des plus influents groupes de mercenaires d’Oméga aux trousses, ça ne promettait pas d’être une mince affaire.

Mes deux collègues, au prix de leurs propres poches avaient donné assez d’argent au captifs pour qu’ils puissent quitter la station pendant qu’ils essayaient en même temps de trouver une clinique médicale pour me soigner.

Après bien des difficultés et quelques altercations mineures… Nous avons abouti chez un galarien, Mordin Solus. La pire boule de nerf que j’ai jamais vu, mais qui avait aussi comme mérite d’être d’une efficacité indéniable. Il me soigna, à mes frais cette fois, et lentement mais sûrement je me remis sur pied.

Korso et Ace ne quittèrent que rarement la clinique, le risque était trop grand puisqu’il savait que nous étions en plein territoire ennemi, les Soleils bleus contrôlaient pratiquement tout le quartier et il savait de par les « altercations » que Korso et Ace avait provoqué que nous devions être dans le coin.

Après avoir expliqué la situation à Mordin, puisqu’il devina aisément que quelque chose n’allait pas, il nous assura son soutien et mes amis et moi purent rester héberger dans la clinique. À l’abri des regards indiscrets. Pour une raison inconnue, les soleils bleus ne s’aventurait jamais près de la clinique, c’était peut-être les robots de combat militaires à la porte qui les dissuadaient…

Qu’importe le pourquoi, l’important était que nous avons pu être en paix le temps que je me rétablisse. J’avais été chanceux dans ma malchance, la balle n’avait pensé que dans la chair de mon bras, ma jambe elle avait été une autre histoire...

Le projectile avait sectionné mon tibia en deux en répandant les éclats près de l’impact.
Mordin n’avait rien pu faire de mieux que de déloger les éclats coincé et remplacé une partie de mon os par des éléments cybernétique. Maintenant je pouvais aisément marcher et courir comme avant, mes j’avais la sensation étrange de transporter un intrus…

Mis à part ça la réadaptation avait été aussi difficile que ce peut l’être après avoir passez plus de trois mois sans bouger, mais j’avais retrouvé mes capacité motrices et mes pouvoirs biotiques aussi se portaient aussi bien qu’à l’habitude, merci à la balle qui n’avait rien fait de grave à mon bras…

Une fois que je me sentis mieux, vint l’inévitable moment du départ, si avions pu être chanceux nous aurions pu être oublié de leur pensée immédiate afin de filer en douce de la station.

Nous n’avons pas été chanceux…

À peine avions nous emprunté la route pour le spatioport que des voitures menés par les soleils bleus nous prirent en chasse, grêlant notre véhicule.

Une vraie course poursuite s’engagea et si ce ne fut de Korso et de ses talents de pilotage, nous aurions bien pu y rester.

Mais nous avons rejoint le spatioport, toujours sous les tirs ennemis. De peine et de misère, nous avons grimpé à bord pour reprendre la direction de l’espace, sans même demander l’autorisation de décoller.

Ce fut dans ce contexte mouvementé que j’ai fait mes adieux à Oméga. J’aurais aimé y retourner un jour, mais j’ignorais si ce serait possible. En effet, j’avais l’impression que les Soleils bleus avaient la mémoire longue.

Nous venions en ce moment de traverser notre troisième relais cosmodésique, Oméga était maintenant loin derrière et il était impossible qu’ils aient pu nous suivre jusqu’ici.

-L’air semble plus léger ici, dis-je d’un ton serein.

-Tu parles! Ça a surement rapport avec le fait qu’y a pus de fumée de grenade, répondis Korso d’un ton sardonique.

Je secouai la tête un rictus au coin des lèvres.

-Il doit sûrement y avoir un lien en effet.

Le vaisseau de Korso était un petit engin, davantage une navette qu’un vaisseau. Il était construit sur le sens de la longueur et ne possédait qu’un étage. La navette était tout juste assez longue pour héberger une minuscule chambre à coucher ainsi qu’une toilette immédiatement après le cockpit. Dans la chambre, une autre porte menait au centre de l’engin qui consistait en une minuscule soute avant d’arriver dans la salle des machines à l’extrême opposé. Le tout pour une longueur d’environ 20m à tout casser. Et afin de diminuer les risques de navigation, Korso avait installé une I.A. qui s’occupait de la majorité des opérations de vérifications et de maintenance.

La porte derrière moi s’ouvrit pour laisser entrer Ace.

-Y’a rien d’mieux qu’une douche après avoir été à Oméga. Saleté de roche puante cette station.

-Je ne te conteste pas là-dessus, approuvais-je d’un signe de tête!

Il me sourit en me donnant une claque sur mon épaule. Grimaçant, je ne protestai pas, c’était simplement sa façon d’être fraternel, une façon douloureuse, mais bon…

-OMEGA, mets l’vaisseau en arrêt, j’dois parler à notre passager clandestin.

Depuis que j’étais entré dans le vaisseau, je ne pouvais m’empêcher de rire de l’ironie de la situation. Le nom complet de l’I.A. était, Ordinateur de Maintenance Et de Gestion Automatisé, une fois placé en acronyme, l’ironie devenait plutôt évidente.

Système arrêté, reprise des opérations en attente de vos indications Korso.

Comme de fait, je sentis le vaisseau perdre rapidement de la vitesse, jusqu’à ce qu’ils s’immobilisent finalement et se laisse dérivé dans l’espace.

Korso appuya sur quelques commandes de son tableau de bord, puis il pivota pour me faire face.

-Bon, avant qu’on aille où qu’ce soit, j’veux qu’on détermine ce qu’on fait asteur.

C’était une question tout ce qui a de plus légitime. Le problème c’est que je n’en avais pas la moindre idée.

-Je ne sais pas vraiment les gars… techniquement j’avais prévu de rester plusieurs mois à Oméga à patrouiller et aidé comme possible. Mais avec mes blessures j’ai plutôt poireauté. Je ne peux pas retourner sur la Citadelle tout de suite, en tout cas, pas s’en prendre de précaution. Je crois que l’idéal serait que vous me laissiez sur une petite colonie quelque temps. Peut-être sur Terre, où sur la station Arcturus, loin des Soleils Bleus en tout cas.

Les deux se regardèrent un temps, puis d’un signe entendu, Ace me fixa.

- On en parlé durant ta convalescence André, pis on a décidé de t’suivre, au moins pendant un temps.

Je rendis leur regard, sans cacher ma perplexité.

-J’sais qu’ça peut avoir l’air bizarre, mais on est pas à l’aise à l’idée de t’laisser seul avec ses connards au cul... Et pis, on commence à s’écoeurer de s’promener, pis plomber des idiots sans raisons. Le cash c’est bien, mais on voit pas d’problème à te rendre service, tu fais pas mal d’argent pis en plus, t’as d’la baston.

-Je ne ma bats pas autant que vous l’imaginez, protestais-je, Des confrontations comme vous en avez vu, c’est rare, alors vous ne ferez pas grand-chose d’autres que les petites actions que je mène moi-même.

-Pt’être avant, mais asteur oublie ça, y’a pas que les soleils bleus qui peuvent te faire chier, ils peuvent contracter des mercenaires indépendants comme nous, pis crois-moi y peuvent se le permettre, contredit Ace. Seul, tu finiras avec un trous dans la tête avant la fin de l’année, à trois, on peut facilement tenir face à des p’tits groupes.

-Et puis on vient tous de perdre pas mal de cash pour te soigner, faut refaire le plein sinon on n’ira pas chié loin et c’est pas avec tes méthodes qu’on va se remettre à flot. Ajouta Korso.

Surpris, je ne répondis rien. Ces deux là y avaient longuement réfléchis. Il avait eu l’occasion depuis ma blessure, mais sincèrement c’est une offre qui me laissait légèrement perplexe. Je ne me serais jamais attendu à ce que ces deux mercenaires décident de m’accompagner, c’était de braves gars, mais je n’aimais pas l’idée qu’ils se risquent.

-Les gars, je ne peux pas vous laisser m’accompagner, commençais-je à ajouter, je vous mettrais à risque aussi. Pensez-y ils savent que vous m’avez protégé et puis si jamais…

-André on te demandait pas ta permission, on te disait les faits that’s it… Alors maintenant que ct’affaire là est réglé, on fout quoi!

Sa réplique vive me déstabilisa. Et sans ajouter quoi que ce soit sur le coup, je les regardai tous les deux, leur décision était prise, peu de chose les ferait changer d’avis maintenant.

Je secouai la tête un rictus au coin des lèvres.

-Bon, dans ce cas-ci ça change la donne on dirait… dis-je finalement d’un ton rieur. Je vous suggère de faire comme je faisais les années précédentes, on se pose sur une colonie, on fait le plein de vivre et de matériel puis on ère quelques mois dans l’espace le temps que ça se calme. On aura la paix un temps au moins.

Les deux se consultèrent de nouveau du regard, puis Ace haussa les épaules.

-Y’a survécu des années d’même. Y sait c’qui fait. On peu ben essayer.
Korso se retourna vers moi.

-Ok, s’correct pour moi, OMÉGA, calcul le trajet l’plus direct pour la colonie la plus proche.
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