Une nuit, presque comme les autres... TRFS

La barrière de la navette en avait pris un sacré coup et les stabilisateurs aussi. En tout cas à présent il avait la réponse de l’individu quant au fait qu'il puisse négocier. Une fois remis du choc assourdissant Asyel donna l'ordre à ses hommes de lancer l'assaut, sans plus attendre l'engin volant balança sa cargaison de grenade flash au moment où ses hommes pénétrèrent dans les lieux. Elle fulmina contre les sniper qui n'avaient pas été foutus de toucher le soldat alors qu'il lançait des grenades par la fenêtre.
Puis à bout de patience alors que les premiers coups de feu retentissait elle demanda au pilote de la navette d'approcher, elle sortit un grappin de sous son siège, l'arma et visa une poutre de soutien à l'intérieur de la pièce. Il y eu un retentissement et une tension indiquant qu'elle avait touché sa cible. Sans plus attendre elle fixa le grappin au vaisseau et pénétra en tyrolienne dans l'immeuble tandis qu'un de ses hommes la couvrait de la navette entrouverte.

A l'intérieur c'était le chaos, les tirs fusaient et ses propres hommes faillirent l'abattre. C'est alors qu'elle le vit, la femme inconsciente contre lui, adossé à une caisse face à la porte. Il avait déjà descendu trois de ses hommes et les autres n'avaient pu pénétrés dans la pièce. Cependant résister seul à un assaut avec une jambe en vrac lui demandait des efforts de concentration des plus important. Il ne la vit donc pas approcher lentement par derrière. Elle rangea son fusil d'assaut dans son dos peu désireuse de blesser sa cible et souhaitant profiter au mieux de l'effet de surprise.
Elle fut vive comme l'eclair, cependant il la repéra au dernier moment... trop tard... alors qu'il pivotait son bras pour faire feu, elle lui fit une clé et l'envoya valdinguer dans la pièce. Alors qu'il atterrissait deux balles heurtèrent de plein fouet son bouclier de sentinelle, Asyel fit signe à ses hommes de cesser le feu... il était pour elle et s'il avait la mauvaise idée de se servir d'elle comme bouclier, il aurait la surprise de constater que les butariens n'hésitent pas à sacrifier leurs officiers. Elle le chargea avec puissance et il put se rendre compte qu'il était face à une experte du corps à corps, s'il avait bénéficié de toute sa mobilité il aurait pu tenter une esquive, mais avec une balle dans le dos et un genoux en vrac c'était plutôt dur. Il retint son premier bras mais le deuxième passa sous sa garde et il vit avec horreur les lames cinétiques de la butariennes se déployer contre son torse lui créant la plus grosse douleur d'estomac qu'il ait jamais eu et lui coupant le souffle.
Il lui mis un violent coup de tête qui lui fit gagner un bref répit mais la butarienne lui assena un nouveau coup de lame dans les cotes puis un autre, avant de lui administrer une violente balayette.
Elle lui appliqua un pied contre le torse et ramassa lentement le carniflex de son adversaire.
Et tout en essuyant le sang de la plaie au visage dont elle venait d’écoper, elle le braqua sur celui, casqué, de Paladin. Malgré son état l'homme fut frapper de la similitude entre l'armure de la butarienne et celle des troupes régulières de l'Hégémonie. Les couleurs différaient certes, sûrement une vaine tentative de camouflage, mais il était certain à présent que ce n'étaient pas de simples mercenaires.
Pendant qu'il se faisait cette réflexion, les troupes s’étaient déployés dans la pièce et déjà deux soulevaiten le corps inanimé de la jeune femme pour la conduire à bord de la navette.
C'est alors que retentirent d'autres coup de feu, un soldat butarien blessé fit une entrée fracassante dans la salle:
" Les hommes d'Aria nous tire dessus!
- C'était prévisible... essayez de ne pas en tuer, on se replie... n'aggravons pas l'incident diplomatique" Elle reporta son attention sur l'homme à moitié inconscient à ses pieds: " Quant à toi fumier..."

Elle appuya sur la détente du Carniflex...

*click*

*click click*

" Est-ce que tu crois au destin? Moi oui... Il faut croire que ce n'est pas ton jour soldat. On lève le camp!"

Elle lui donna un coup de pied au visage, plus pour s'assurer de sa tranquillité que par réel sadisme et monta à bord de la navette en regardant le corps immobile. Elle avait sans doute fait une erreur en laissant en vie un pareil ennemi, mais elle aimait vivre dangereusement. Et elle avait beau être sûr de son talent au corps à corps, elle était certaine que le combat aurait été différent si son adversaire avait bénéficié de toute sa mobilité. Une prochaine fois peut-être... où il ne serait plus sauvé par un pistolet en surchauffe.

Alors que la navette prenait de l'altitude elle reporta son attention sur la jeune femme à ses pieds, elle ne paraissait pas si redoutable vu comme ça. Pourtant elle l'était suffisamment pour servir de symbole de la trêve entre Cerbérus et l'Hégémonie. Une chose était certaine, bientôt elle serait en enfer.