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 Quand vient l’heure de lécher ses plaies…

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Fureur

Fureur


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MessageSujet: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeLun 5 Mar - 23:57

Citation :
En provenence d'ici

L’In Extremis avait à peine fini son amarrage que Fureur mettait le pied à terre et se dirigeait d’un air décidé vers l’Au-Delà où son rendez-vous l’attendait. Il était flanqué du vieux et ruminait toujours sa superbe idée de laisser les autres nommer leurs coéquipiers. Il avait ainsi hérité du nom de Fureur qu’il porterait dorénavant en permanence. Ce surnom il le devait à l’état second dans lequel le plongeait la bataille, c’est à ce moment là qu’il semblait le plus épanouis, qu’il se sentait quelqu’un et qu’il était le plus incontrôlable. Le vieux pour sa part était déjà nommé ainsi avant que l’on lui donne officiellement ce nom et bien qu’il râlait pour la forme, il s’en foutait royalement.
Quant à l’Epervier, son rôle dans leur survie leur avait inspiré son nouveau nom et dès qu’il aurait fini de se faire faire une beauté, il arborerait sur son flanc le nom d’In Extremis. De son côté, il espérait que le contact qu’Illo lui avait fournis se révélerait utile... Il savait que le trafiquant n’était pas quelqu’un de fiable mais ils avaient servi ensemble dans le même vaisseau et ce genre d’expérience rapproche les individus, surtout dans un vaisseau turien où le groupe a une importance très forte. De plus cela faisait déjà quelques années qu’Illo était son fournisseur d’armes en tout genre et jamais il n’avait été déçu. Mais cela ne l’avait pas empêché de demander au Vieux de se poster à un coin de la boîte de nuit afin de surveiller ses arrières, on est jamais trop prudent. Tout ce qu’il avait à espérer c’est que ce dernier n’en profite pas pour se murger la gueule… son passe-temps favoris.

Il y avait du monde ce soir-là à l’Au-Delà, pas étonnant pour ce lieu de vie incontournable à Oméga. Car il ne s’agissait pas seulement d’une boite de nuit, elle était ouverte 24h sur 24, sept jours sur sept et contenait une population extrêmement hétéroclite. Cela allait du jeune fêtard insouciant aux plus grands pontes de la pègre des systèmes terminus. Un lieu fait pour les gens comme Caîus qui sont inclassables. Il ne pouvait plus se considérer comme quelqu’un défendant une cause, ni appartenant à un ensemble comme l’armée turienne. Et pourtant, il ne pouvait nier ce passé, ni ses principes moraux. Une brute au cœur tendre, un innocent dont les mains dégoulinent de sang.
Mais l’heure n’était pas vraiment à la philosophie ni à l’introspection, ils allaient arriver dans la section de la boite où devait avoir lieu le rendez-vous, après un rapide examen de l’environnement le comandant par intérim de l’In Extremis identifia une table libre qui convenait pour son acolyte:

« Poste-toi ici, ouvre bien les yeux, à mon signal ou si ça part en vrille tu interviens.
- Quel signal?
- Tu verras bien quand je le ferai
- Comme tu veux l’artiste, moi je vais me prendre un petit verre de ce tord-boyaux dont ils ont le secret… D’ailleurs je me demande où est passé cet enfoiré de barmaid butarien qui…
- Minute, pas de beuverie, j’ai besoin de pouvoir compter sur toi.
- Oh ça va la mère supérieure, de toute façon si je ne consomme pas je vais attirer l’attention. »

Sans plus attendre Fureur se dirigea vers le bar, il était en avance. Le contact d’Illo était un humain du nom de Spencer, une petite frappe qui connaissait tout un tas de type louche et se faisait de l’argent de poche en jouant les intermédiaires. Il devait le présenter à un autre mec qui se faisait appeler « Le Passeur » qui était, à priori, spécialiste du trafic de faux ID et autres joyeuseries de ce genre. Il commanda lui aussi un verre et attendit dans ses pensées tout en faisant tourner son contenu. Rax, re-baptisé « Pilote » était en train d’organiser les réparations et les modifications de l’In Extremis et pour faire des affaires on pouvait compter sur lui.
Quant à Hicks, il était chargé de surveiller Seila, Rhéa et Jalil qui étaient actuellement dans une clinique clandestine dont Fureur connaissait le patron. Jalil, le scientifique galarien, nommé « Mort Fine » par l’équipage pour son rôle désastreux dans leur opération précédente était resté réservé sur les chances de survie de Seila, quant à Rhéa, rien n’indiquait qu’elle allait pouvoir garder son bras droit. Le galarien avait dit ne pouvoir rien faire sans matériel plus perfectionné, il avait mentionné la possibilité de sauver les zones nécrosées par l’implant de matériel biotique. Caîus n’avait pas compris grand chose mais il commençait à croire en l’honnêteté du scientifique. Ce dernier s’était montré tout excité quand il lui avait proposé de faire partie de l’équipage, c’était comme si ce type n’avait jamais eu d’ami et qu’on lui proposait une colonie de vacances. En tous les cas si l’on relié son existence aux expériences douteuses auquel il s’était livré sur les rachnis, il était bon pour la prison.
C’est en voyant passer une jolie fille que le turien se rappela des spams qu’il recevait sur son extranet d’une soi-disant Abigaelle. Cela devait faire une semaine qu’il lui avait envoyé son dernier message, un sourire effleura ses lèvres. Le hasard faisait bizarrement les choses. Cependant il ne croyait pas une seule seconde que cette personne exista réellement.
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Zeno

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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeJeu 22 Mar - 16:58

S'avançant à travers les couloirs de l'hôpital, le jeune homme aux vêtements un peu démodés mais gardant néanmoins une certaine classe, suivit l’infirmière qui elle marchait d'un pas plutôt gracieux et qui le guida jusqu'à la chambre d'une patiente à la condition très particulière.


Jetant un regard par dessus son épaule en direction de l'étrange humain, la galarienne bifurqua à gauche, entamant ainsi la dernière ligne droite qui les amènerait à destination.
Apparemment, cet individu était un proche de la patiente, et bien que la plupart des docteurs soient tombés sous le charme singulier de ce nouveau venu, elle-même devait admettre avoir ressenti quelque-chose d'étrange chez ce... quel était son nom déjà ? Elle jeta un bref coup d’œil au dossier déposé par le jeune homme. Maximilian Raynord, riche héritier passionné de mythologie, offrant de larges sommes aux musées et à la recherche archéologique. C'est d'ailleurs ainsi qu'il aurait fait la connaissance de la patiente.
Quoiqu'il en soit, ce beau parleur maniéré ne lui inspirait aucune confiance. Il fallait dire, que ce n'était pas le premier riche "au grand cœur" qu'elle rencontrait, et que malgré le cliché que cela pouvait représenter... elle avait appris de par son expérience d'aide soignante à bord d'un vaisseau de croisière de luxe à une époque, que la plupart de ces mécènes aux poches remplies de crédits, trempaient généralement dans des affaires louches.
Enfin, non pas que cela la concernait, mais l'idée laisser l'une de ses patientes seule avec cet individu ne lui plaisait guère... non pas qu'elle puisse au fond, faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Pas si elle tenait à son travail.
Elle aimait son emploi ici, dans cet hôpital situé dans la branche de la Shalta Ward de la citadelle. Elle s'était battue pour l'obtenir, et ne comptait pas le perdre aujourd'hui.




- C'est ici. Lui dit-elle finalement lorsqu'ils furent arrivés devant la chambre de la patiente. Puis, dévisageant l'humain qui lui souriait, elle ajouta sur un ton plus sec qu'elle ne l'aurait voulu. Elle est encore sous sédatifs, et ne sera donc pas consciente de votre présence. Êtes-vous sur de ne pas vouloir passer lorsque son état se sera amélioré ?


- Certain, mademoiselle. Lui répondit-il. Peu importe qu'elle soit ou non éveillée. Je suis juste venu demeurer à son chevet, et lui transmettre tout mes vœux de rétablissement. Et ce, qu'elle puisse m'entendre ou non.
Il eût un air attristé, mais la galarienne n'était pas sûre d'en croire la sincérité. Mais encore une fois, qu'il s'agisse ou non d'un hypocrite, cela ne la concernait pas vraiment. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle garderait un œil sur les signes vitaux de la femme allongée dans le lit derrière cette porte, depuis le terminal du bureau des infirmières.


- Je vous souhaite une bonne visite, monsieur. Dit-elle finalement. Au plaisir de vous revoir.
Puis, ne mettant pas plus d'efforts que ça dans un dernier sourire forcé, elle se détourna, et s'éloigna en direction de l'accueil de l'hôpital.



L'observant disparaître lorsque l'infirmière eût bifurqué vers un autre couloir, "Maximilian" finit par faire face à la porte de la chambre, qui s'ouvrit devant lui, lui laissant accès à la pièce, dans laquelle il entra.



Sa couverture cette fois, n'avait pas été créée pour les besoins de cette petite visite. Non. Zeno avait utilisé l'identité de l'un de ses alias officiels... soit l'un de ceux qu'il utilisait régulièrement pour donner des ordres à certains de ses agents. Bien que dans ce cas précis, il s'agissait plutôt d'une personne travaillant indirectement pour lui étant donné qu'il n'avait fait que financer son projet.
Il était très rare pour le capitaine de l'Insidious de se présenter en personne avec l'une de ses identités d'employeur. Il transmettait généralement ses instructions ou demandes par communicateur holographique. Mais ce cas-ci était très spécial, et ne lui avait pas tellement laissé le choix.


La turian qui était allongée sur le lit devant lui, plongée dans l'inconscience, était après tout la seule survivante de l'expédition archéologique Acherus, qui avait eût pour objectif de découvrir ce qu'une certaine division scientifique prothean avait autrefois cherché à dissimulé à tout prix au public.
Des cinq vaisseaux qui avaient été envoyés, un seul était revenu à bon port... avec à bord, une seule archéologue turian, dont la condition physique et l'état mental semblaient fortement détériorés.
Aussi, le commandant Bailey s'était immédiatement emparé de l'affaire, enquêtant sur ce qui avait bien pu causer un telle incident, allant même jusqu'à soupçonner la seule survivante d'être liée à la cause de la mésaventure.
Mais sous la pression des avocats de la pauvre femme qui payés par un riche bénévole volus, menèrent l'affaire devant les tribunaux, l'officer de la C-Sec dut relâcher sa suspecte, qui fut par la suite transférée dans un hôpital public.
En vérité, ce volus était le principal agent de Maximilian sur la citadelle.



Aujourd'hui, Zeno pouvait enfin avoir accès à l'unique témoin qui s'était trouvée aux première loges pour voir la chute d'Acherus. Et bien qu'il suspecte déjà la raison de cet échec, il désirait néanmoins l'entendre de sa bouche.
Aussi, ne perdit-il pas une seconde de plus. Usant de son Omni-tool, il prit le contrôle de l'ordinateur affichant les signes vitaux de la turian, afin de pouvoir décider de ce que les infirmières au dehors pourraient en voir sur leurs écrans. Après tout, il ne pensait pas que celles-ci approuvent qu'il force l'éveil de leur patiente... et quelque-chose lui disait de cette infirmière galarienne devait intensément surveiller le moindre changement dans l'état de l'archéologue.


Une fois le terminal de suivi sous son contrôle, Zeno commença alors à préparer la procédure qui sortirait sa témoin de son inconscience artificielle. C'est le moment que choisit son communicateur pour clignoter, au dos de sa main.
Comptant tout d'abord ignorer l'appel, il se ravisa lorsqu'il se rendit compte qu'il s'agissait de sa seconde au commandement et scientifique de l'Indidious, la jeune quarian Aya'Leeh Vas Insidious, qui l'appelait sur sa ligne personnelle.
Aya était parfaitement au courant de ce pourquoi il était venu à la citadelle, et ne chercherait sans doute pas à le contacter s'il s'était agit de quelque-chose de moindre importance. Aussi, accepta-t-il l'appel après un bref instant d'hésitation.
La seconde suivante, l'image de sa seconde et amie, fut projetée par son Omni-tool.



- Zeno. Lui dit-elle. Caïus Oktara viens d'arriver à l'Afterlife.


Le capitaine pirate fronça un sourcil.
- Il m'a semblé t'avoir demandé de me prévenir dès son approche d'Omega. Fit-il remarquer avec un léger reproche dans la voix. Mais il avait en Aya un confiance totale, et savait au fond que si elle ne l'avait pas averti plus tôt, c'est qu'un imprévu quelconque avait dû survenir.
La réponse de la quarian confirma cette dernière hypothèse.

-Il a déjà modifié l'identification de l’Épervier. Il a débarqué il y a une petite heure sur la station, avec son équipage. De toute évidence, il s'est également associé, ne serais-ce que temporairement en tous cas, avec le capitaine Ortin's. Je t'envoie le dossier des récents développements.


Zeno ouvrit alors le fichier d'information qu'il venait de recevoir. Le parcourant rapidement des yeux, il soupira.


- Tu veux que je m'en charge ?

Il reporta son regard sur l'image de sa seconde.
- Non. C'est au Passeur de s'en occuper. Toi, concentres-toi sur le développement du Caprica. Plus que jamais, le temps nous est compté.


La scientifique demeurant un instant silencieuse, le jeune cyborg devina néanmoins l'expression déterminée sous le masque de son amie.


- Je ne te décevrai pas.
Il lui sourit avec douceur.
- Je sais Aya. Je sais.

Il mit fin à la communication.





Ainsi, Oktara était déjà arrivé à destination. Ce ne devait plus n'être qu'une question de minutes désormais, avant qu'il n'entre en contact avec Spencer. Aussi, envoya-t-il rapidement ses instructions à son entremetteur. Celui-ci devrait emmener l'ancien second de l'Engeance dans un appartement du district de Kima. Tout autre membre de l'équipage du récemment re-baptisé In Extremis désirant se joindre à l'entrevue serait également le bienvenu.


Une fois les derniers détails de la rencontre réglés, ses yeux se posèrent sur la turian inconsciente allongée devant lui. Tout ceci allait le faire rester plus longtemps que prévu au chevet de l'archéologue. Enfin... il pourrait toujours justifier ceci auprès des infirmières et docteurs en jouant au grand sentimental qui n'avait pas vu le temps passer en veillant sur son "amie".
Mais cette affaire sur Omega aussi était importante. Après tout, il avait un service très spécial à demander aux hommes d'Oktara.


Il attendit donc, le temps que Spencer ne joue son rôle auprès de ses nouveaux clients.
Cela ne pris pas longtemps. Une fois qu'il reçut le signal de l'entremetteur lui indiquant leur arrivée à l'appartement, Zeno activa sur son Omni-tool l'interface se chargeant de la modification d'image et de voix, et sélectionna l'avatar de l'une de ses identités les plus renommées mais connue uniquement de certains initiés du milieu... celle du spécialiste de la disparition sur Omega, le Passeur.




Par le communicateur holographique grandeur nature installé au lieu du rendez-vous, fut projetée une vague silhouette, dont le vêtement ample et sombre rappelait les tenues traditionnelles galariennes, mais sans pour autant qu'aucun visage ne soit visible. C'était comme si une ombre avait été projetée sur le visage de l'individu, dissimulant ainsi toute indication sur sa race ou son sexe.
Même sa voix, lorsqu'il s'adressa finalement au mercenaire turian devant lui, ne trahissait la nature de l'individu. Désincarnée et froide... elle semblait n'être qu'un sifflement glacial traversant la pièce.



- Bienvenue à vous. Comme vous devez le savoir, je suis le Passeur.



Zeno avait déjà obtenu toute information qu'il avait désirée sur Caïus Oktara et son équipage. Leurs dernières missions, les origines de chacun de ses membres, ainsi que leur dernière mésaventure en date, qui les avait aujourd'hui conduits devant lui. Et bien qu'obtenir de tels renseignements sur ceux qui recherchaient ses services était pour lui une procédure courante, il devait admettre que cette fois, ces recherches lui avaient donné du fil à retordre, au vu des parcours et des changements d'allégeance adoptés par certains d'entre eux au cours de leur vie. Et comme la plupart de ces informations n'étaient gardées dans aucune archive officielle ou non, il avait dû faire marcher certaines de ses relations pour obtenir les renseignements de vive voix.
C'est la difficulté de cette tâche, mêlée aux capacités de ces hommes, qui avait poussé Zeno à accepter une entrevue directe au lieu de passer par un intermédiaire... et à prévoir si tout se passait bien, de leur confier une tâche toute particulière.



- Laissez-moi tout d'abord, vous offrir toute ma sympathie pour la perte de vos camarades à bord de l'Engeance. Posant la main à son torse, Zeno s'inclina, imité par son avatar holographique sur Omega. Talen Docca était quelqu'un de méprisable et d'instable, et a mérité cent fois son sort.


Se redressant ensuite, deux légers halos apparurent là où de toute évidence, se trouvaient les yeux du Passeur... halos qui semblaient fixer intensément sa clientèle.



- Mais laissons le passé à la seule place qui lui revient, soit dans nos souvenirs. Le peu de sympathie qu'avait porté le sifflement de sa voix un instant plutôt avait disparu, son ton désormais devenu bien plus austère. Vous avez demandé à me voir. Je vous écoute, Caïus Oktara.
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Fureur

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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeDim 25 Mar - 10:59

Le turien n’eut pas le temps de finir son verre qu’un homme entre deux âges, court sur pattes vint à sa rencontre. Il portait des vêtements passe partout et une espèce de chapeau immonde dans une vaine tentative de masquer une calvitie naissante. Les regards furtifs qu’il lançait de temps à autre à la cantonade indiquaient soit que le dénommé Spencer avait beaucoup d’ennemis, soit qu’il souffrait de paranoïa aigue. Fureur pencha pour la deuxième option, il lui avait suffi d’un coup d’œil pour ne pas aimer ce gaillard. Ce sont des choses qui arrivent parfois, il y a des gens qui ne sont pas faits pour s’entendre, voilà tout :
« Vous devez être Caïus Oktara ?
- Et vous n’êtes visiblement pas la jolie stripteaseuse que je rêvais de rencontrer ici.
- Euh… Non, en effet. Le passeur me fait dire qu’il vous attend. »

Ce Spencer ne semblait pas être une flèche, il n’avait même avoir compris que le turien plaisantait. Enfin peu importait. Ce qui le préoccupait dans cette histoire c’est que la personne qu’il voulait rencontrer ne lui donne pas de point de rendez-vous clair, c’est ce qui l’avait poussé à demander à Sheldan de l’escorter :
« Alors mettons-nous en route, je suis pressé de régler cette histoire.
- Très bien veuillez me suivre. »

Caïus fit signe au vieux de se mettre en route et il suivit l’humain chétif jusqu’à la sortie du night club, lorsqu’ils s’approcha d’une navette, Caïus tiqua :
« Où est-ce que vous m’amenez ?
- Le passeur vous attend dans un autre quartier d’Oméga.
- Oui ça je l’ai deviné tout seul, mais vous me croyez crétin au point de me laisser embarquer je ne sais où par un type que je ne connais pas ?
- Votre ami peut vous accompagner s’il le désire. »

Et merde. Soit ce petit con était moins stupide qu’il n’y paraissait, soit le passeur disposait d’agents ou de dispositifs de surveillance. Caïus n’avait rien remarqué, personne ne l’observant particulièrement, donc c’était des pros, ou il s’agissait de caméra. Bref, la présence du vieux n’était un secret pour personne, cela ne l’empêchait pas de pouvoir être utile en cas de pépin. Il lui dit donc de se joindre à eux :
« Bonsoir la compagnie vous vouliez avoir deux turiens pour le prix d’un ?
- Le passeur ne voit rien contre le fait de vous rencontrer tous les deux.
- Tant qu’on ne me demande pas de me séparer de ça. dit-il en tapotant l’étui de son arme. Je reste de bonne humeur.
- Vous pouvez conserver vos armes
- Et bien mettons nous en route. »

Fureur demeura silencieux durant le trajet. Il ne voyait pas pourquoi Illo l’aurait fait tomber dans un traquenard, alors autant se détendre. Mais il n’avait pas envie de mettre son argent n’importe où. Déjà, parce qu’il ne s’agissait pas de son argent et surtout parce qu’il avait envie que cette entreprise marche. C’est Ortin’s qui avançait les sous grâce avec des fonds qu’elle avait d’un compte secret. Elle pensait sûrement conforter sa position de futur capitaine en finançant l’opération, mais elle se mettait le doigt dans l’œil.
Visiblement le Passeur était quelqu’un qui aimait la discrétion. Il devait avoir peur que le turien soit suivis ou qu’il soit un agent d’une quelconque organisation pour prendre autant de précautions. Ou alors il avait un sacré lots d’ennemis à qui il ne tenait pas à transmettre sa position. La voiture les emmena du côté du district de Kima, le turien ne s’y était jamais rendu, il s’agissait d’un coin plus résidentielle, il n’y avait pas vraiment d’endroit à voir pour un guerrier de passage. L’architecture était tout aussi archaïque qu’ailleurs sur Oméga, chacun construisait à sa guise, il n’y avait jamais eu de grands projets d’urbanisme ou de cohésion entre les différentes constructions. Ils finirent par s’arrêter devant un vaste loft qui devait certes valoir une certaine somme mais qui ne collait pas vraiment avec l’image d’un puissant baron du crime organisé. Cela excluait donc le chef mafieux des hypothèses que le mercenaire commençait à forger dans son esprit quant à l’identité du passeur. Il avait exclu la petite frappe depuis un moment en voyant autant d’intermédiaire et de moyens mis en œuvre. Quelque chose clochait, il n’arrivait pas à se faire une idée du type de personne qu’il s’apprêtait à rencontrer. Ils pénétrèrent dans un vaste vestibule, meublé de manière sobre, fonctionnel, rien de bien clinquant. On était un peu chez monsieur tout le monde et il n’y avait pas âme qui vive pour l’instant.
Spencer leur indiqua un sas et ils pénétrèrent dans une pièce plus petite, assez peu éclairée et quasiment vide. Sheldan commença à en faire le tour, suspicieux, la main prête à dégainer. Ça sentait le traquenard, Fureur avait une folle envie de coller son flingue sur la tronche du guignol qui leur servait de guide. Il finit par leur montrer le socle d’un projecteur holographique et par baragouiner quelque chose dans son communicateur. Caïus l’empoigna par le col et le plaqua contre un mur :

« Attends c’est quoi cette blague ? J’ai pas fais tout ce chemin pour parler à un holo.
- Je n’y suis pour rien… Le passeur fonctionne toujours ainsi.
- Et bien moi je ne marche pas dans ces conditions ! »

L’appareil choisit ce moment pour grésiller et le turien lâcha sa prise en se tournant en direction de la silhouette fantomatique qui venait d’apparaître sous ses yeux.
- Bienvenue à vous. Comme vous devez le savoir, je suis le Passeur.

La forme devant lui ressemblait à un galarien, mais il était impossible pour lui d’en déterminer d’avantage sur son interlocuteur, ce… passeur, devenait de plus en plus louche. Ce quelqu’un ne désirait pas que l’on connaisse sa véritable identité, il devait s’agir d’un politique ou d’un grand ponte jouant double jeu. Quoiqu’il en soit, le turien détestait ça, les jeux d’espions, c’était pas son truc, lui c’était un militaire. Les rapports francs, directs, c’est tout ce qu’il affectionnait. Cette mascarade était à deux doigts de lui faire rebrousser chemin. La seule raison qui le faisait demeurer ici était que le temps pressait pour eux de brouiller les traces de leurs anciennes existences et qu’il ne connaissait aucun trafiquant de fausse ID à Oméga. Il s’apprêtait à dire à cette voix sortie tout droit d’un holo d’horreur tout le bien qu’il pensait de cette mise en scène lorsque celle-ci ajouta:
« - Laissez-moi tout d'abord, vous offrir toute ma sympathie pour la perte de vos camarades à bord de l'Engeance. Le drôle effectua un geste solennel souhaitant sans doute ajouter au folclore de la scène puis repartit de plus belle : Talen Docca était quelqu'un de méprisable et d'instable, et a mérité cent fois son sort.

Là ça devenait sérieux, qui que soit ce type, il était au courant de ce qui s’était passé à bord du transporteur galarien. Or s’ils désiraient de fausses identités, c’était justement pour que personne ne sache exactement ce qui s’était passé. D’où provenaient ses informations? Qui d’autres savait? De sa survie dépendait la réponse à cette question. En tout cas il comprenait l’utilisation de l’holo à présent, un témoin aussi gênant avait plus de valeur mort que vif pour le turien. Mais dans tout les cas, il devait savoir si les soleils bleus, le centre de recherche galarien, la famille Ortin’s ou je ne sais qui était également informé des récents évènements, avant d’entreprendre quoi que se soit à l’encontre de ce type. Il détestait cette situation, le rapport de force était loin d’être à son avantage. Il ignorait tout de son adversaire. Le vieux semblait lui aussi troublé, mais il décida de rester en retrait pendant l’échange, Spencer quant à lui avait pris la poudre d’escampette. L’ancien second de l’Engeance se posta fièrement devant l’hollo comme deux lutteurs se salueraient dans l’arène alors que ce dernier l’invitait à parler il se hâta de dire ce qu’il pensait de cette situation :
« Oui j’ai demandé à vous voir car il paraît que vous êtes un expert pour faire disparaître les gens. Maintenant je n’ai aucunement l’intention de parler affaire avec quelqu’un qui se cache derrière un holo et qui semble en savoir aussi long sur moi alors que je ne connais même pas son nom. »

Comme entrée en matière il y avait mieux, mais l’enjeu de cette discussion dépassait à présent la négociation, il concernait leur survie à tous. Il fallait à tout prix qu’il se garantisse de la discrétion de ce monsieur le Passeur:
« Qui d’autres est au courant pour ce qui arrivé à l’Engeance et à Tallen Docca ? Je suppose qu’il est possible de négocier votre silence et la destruction de ces données en même temps que la création de nouvelles ID ? »

Il jouait son va tout mais s’il était face à un homme d’affaire, il y avait sans doute moyen de négocier son silence. Du moins le temps de connaître la réelle identité du géneur et de veiller à ce qu’il n’ait plus l’occasion de raconter leur exploit à qui veut l’entendre. Il ne crut pas un instant que la compassion du galarien fut sincère et pour tout dire, il n’en avait rien à faire, le moment de pleurer les morts n’était pas venu, il fallait d’abord se préoccuper des vivants.
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Zeno

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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeMer 28 Mar - 1:24


Gys Seiran... Illium.
Pirate/tueur à gages, Batarian. Vaisseau → Slayer, corvette volus. Taux de succès depuis début de carrière 84,27%, à très fort dommage collatéral. Employés : un pilote, un assistant/mécanicien s’occupant du bâtiment, tous deux récemment engagés. Profil psychologique global : instable, a tendance à jouer avec sa vie et celle des autres.



Non.


Sola et Regio Bess... Omega.
Couple marié, humains. Mercenaires. Vaisseau → Betty, transport léger modifié et armé. Taux de succès depuis association et début de carrière 73%, en ne laissant quasiment jamais de trace de leur passage. Employés : aucun. Profil psychologique global : idéalistes humanitaires, transmettent la plupart de leurs fonds à des associassions caritatives.



*Soupir*


Leos Morial, alias Myst... Nonuel (cache).
Ancien parrain crime organisé, Galarien. Temporairement mercenaire. Vaisseau → Snowy, furtif d'interception. Taux de succès depuis démise de son organisation 99%, dommages collatéraux minimes. Employés : aucun....



Non. Il avait besoin qu'ils soient au minimum deux, se connaissant et se faisant confiance. Tenter de procéder autrement ne ferait que diminuer les probabilités de réussite. La tâche en elle-même n'avait rien de bien compliqué en soi, et avait en réalité toutes les chances de réussir. Mais dans le cas où cela tournerait mal, alors ceux qu'il aurait envoyé auraient tout intérêt à se serrer les coudes comme jamais ils ne l'avaient fait au cours de leur vie.


Écartant le dossier du Galarien, Zeno s'apprêta à en consulter un nouveau... au moment où un léger son s'échappa de l'un des écrans devant lui. Quelqu'un demandait à entrer.
L'autorisant d'un geste nonchalant, le capitaine de l'Insidious se mit à lire en diagonale le profil suivant. Un instant plus tard, il fut interrompu par le son d'un plateau métallique posé sur du marbre, celui qui son minibar personnel, dans ses quartiers à bord de son vaisseau.




- Capitaine Zeno, je vous ai apporté un petit quelque-chose à grignoter. Cela fait au moins deux jours que vous n'êtes pas sorti d'ici. Cette dernière remarque du Hanar avait été prononcée sur un ton inquiet nuancé de reproche. Vous avez beau être en parti artificiel, il n'y en a pas moins une partie de vous qui demeure humaine. Je vous conseille de ne pas vous surmener.



Pivotant sur sa chaise, Zeno fit face au coq de son vaisseau, un léger sourire aux lèvres.



- Tu sais pourtant que je n'ai techniquement pas besoin de me nourrir, Da'an. Va plutôt apporter quelque-chose à Aya dans son labo. Elle se démène bien plus que moi.


Mais le hanar ne bougea pas, se contentant de demeurer face au cyborg.



- J'ai déjà apporté quelque-chose à l'officier Aya'Leeh. Et besoin ou non, cela ne pourra faire que du bien à la partie biologique de votre corps. Puis, prenant un ton de plus en plus offensé, il tendit finalement l'une de ses tentacules vers le plat. Mais si vous refusez coûte que coûte dans ce cas je...


- C'est bon Da'an. Soupira Zeno. Je mangerai c'est promis.



S'immobilisant un instant, le cuistot de l'Insidious se mit soudainement à émettre des sons que son capitaine, même en sachant que c'était là l'équivalent pour ce hanar de sanglots de joie, ne put s'empêcher mentalement comparer à des gargouillements de Thresher Maw.
Enfin... tout l'équipage s'était depuis un certain temps habitué au comportement étrange et parfois instable de Da'an, qui était sans doute également le seul de son espèce à s'exprimer à la première personne, et ce depuis qu'il avait renié tout attachement à la culture de son peuple. La transition avait été difficile, et aujourd'hui finalement, il parvenait enfin à dire "je" sans la moindre hésitation, au lieu des " onje... on... je... " qu'il bégayait voilà encore quelques mois.


- Je vais maintenant vous laisser, capitaine Zeno. Soyez sans crainte. Quoi que le futur nous apporte, mes armes sont là pour vous protéger.


Mais l'attention du jeune cyborg, s'était déjà reportée sur autre-chose.
-Oui, oui. Je suis vraiment... heureux de le savoir.


Il avait enfin trouvé.
Demeurant face au cuistot quittant la pièce, il avait néanmoins continué à consulter des données intérieurement, connectant l'Omni-tool modifié intégré à son corps, à l'ordinateur de bord. Et le profil sur lequel il venait de tomber, était des plus intéressants. En vérité, c'était plutôt l'information qui était venue à lui... au Passeur... et ce, de la part de l'un de ses contacts sur Omega. L'entremetteur Spencer.



Solar Rax... Sheldan Leonis... John Hicks... et plusieurs autres. Tous sous le commandement du capitaine... non, apparemment celui-ci était récemment décédé, suivant son vaisseau corvette l'Engeance dans la tombe.
Il chercherait les détails sur cette dernière mission dans un instant. Mais avant tout, il devait connaître l'identité du commandant actuel de ces mercenaires. En admettant que celui-ci ait pris les commandes du bâtiment Épervier, appartenant à l'origine au capitaine Rhea Ortin's, cela devrait être...

Caïus Oktara, turian. Ancien soldat/mercenaire. Taux de succès lors de ses missions précédentes 96%, dommages collatéraux appartenant à son défunt supérieur. Profil psychologique global : Impulsif mais stable, froid mais non insensible, loyal à lui-même et à son équipage, il est un commandant efficace d'équipes sur le terrain.


Parfait.






* ~~ … ~~ *





La réaction première de Caïus, bien que méfiante et peu coopérative, ne s'éloignait pas tellement de ce à quoi Zeno s'était attendu de sa part. Mais il avait néanmoins désiré vérifier, car même un profil psychologique poussé ne valait jamais selon lui, de jauger directement la personne en conversant avec elle. Et le peu qu'il avait vu jusqu'ici l'avait satisfait.
Direct et méfiant envers ceux s'amusant à tourner autour du pot tout en se dissimulant, cet ancien militaire correspondait bien à l'image que le capitaine de l'Insidious s'était faite de lui.
Quand à l'autre... demeurant en arrière, il semblait jauger la situation, observant son évolution, comme s'il attendait d'en savoir plus avant de donner son avis ou d'intervenir d'une quelconque manière. Sheldan Leonis.




C'est donc aux deux turians que le Passeur s'adressa, en rendant cette fois sa politesse à Oktara, soit en parlant sans retenue. Il ne pensait pas que ses clients décideraient de laisser tomber le marché et ne partent à cause de cela. Quoi qu'il arrive, il était sûr qu'ils n'en feraient rien tant qu'ils ne se seraient pas renseignés sur les pistes qui avait mené le Passeur à découvrir leur récente mésaventure, et tant qu'ils ne se seraient pas assurés de son silence. Mais l'une des principales raisons qui fit changer de comportement à Zeno, était son besoin que Caïus ne soit pas distrait par sa méfiance, lorsque le moment serait venu de payer sa dette. Car payer, qu'il s'agisse d'Oktara ou d'Ortin's à la barre, il leur faudrait.



- Je m'excuse de ne pas pouvoir vous rencontrer en personne. Mais il se trouve que j'ai certaines obligations autre-part pour lesquelles ma présence est indispensable. Derrière son masque holographique, Zeno esquissa un sourire amusé. Une nuance narquoise s'immisça alors dans la voix glaciale du Passeur. Vous êtes après tout, bien loin d'être au centre de mon monde, Caïus Oktara, Sheldan Leonis.



Et éviter de les froisser n'était pas non plus l'une de ses priorités. Ils avaient besoin de ses services, et non sans bonne raison. Le capitaine de l'Insidious avait après tout, passé un certain temps à forger chacun de ses alias, ne se contentant jamais de simplement construire une simple identité en trafiquant des archives. Il avait véritablement monté toute une vie pour tous ses avatars, et chacun d'entre eux offrait des services différents, ou lui servaient à financer des projets. Il avait tout fait pour les rendre les plus concrètes et lucratives possibles, et afin qu'elles lui rapportent au passage un maximum d'informations.
Aussi, s'adonna-t-il à éclairer certains points à propos de la "marchandise" qu'il s'apprêtait à fournir.



- Pour ce qui est de mon silence, je suis au regret de vous informer qu'il n'a jamais été négociable. Les laissant marinier quelques secondes, le sourire de Zeno s'élargit, ce changement s'entendant distinctement dans la voix du Passeur, lorsque celui-ci reprit finalement. En vérité, il a toujours été compris dans le forfait.
Portant la main à son Omni-tool, le jeune cyborg inséra la commande qui lui permettrait d'éclairer la lanterne des deux turians.

- Pensez-vous vraiment qu'Illo m'aurait recommandé si mon buisness avait été de vendre mes clients ? L'hologramme avatar secoua la tête. Non non... ce n'est pas un travail à moitié fait que je met aujourd'hui à votre disposition.



Les terminaux holographiques aux poignets de Caïus et de Sheldan émirent un son, caractéristique de la réception d'un fichier. Ce que Zeno leur avait envoyé, c'était la liste complète de tout ce qu'ils obtiendraient une fois le marché conclu.
Maintenant, il devait avoir toute leur attention. Eux-mêmes devaient savoir qu'ils n'obtiendraient nulle part ailleurs ce qui leur était proposé ici... ou du moins, jamais chez le même fournisseur, compris dans le même marché.
Restait à voir désormais, s'ils accepteraient de payer autrement qu'en crédit, ces services qu'ils mettraient sans doute des années à rembourser de toutes les manières, si jamais ils insistaient à le payer en crédits. Zeno comptait là-dessus.



Spoiler:
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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeJeu 29 Mar - 19:42

« T’as vu ça, il propose même de rectifier ta sale gueule. »

Si Le Vieux se permettait une boutade c’est que le discours de l’hologramme avait réussi à le rasséréner un petit peu. En général il savait quand il fallait arrêter les pitreries. Fureur ne prit pas la peine de répondre à sa remarque ni même de relever les yeux de son omni-tool.
Quelques secondes plus tôt il avait bien cru qu’il allait devoir en venir aux menaces quand son « bienfaiteur » avait cru drôle d’insérer du suspens dans ses intentions. Il avait marqué un point en mentionnant Illo, même si ses manières et son style ne lui plaisaient pas, force lui était de reconnaître qu’il ne faisait jusque là pas preuve d’hostilité. Le turien aurait apprécié d’avoir quelqu’un en chair et en os sous la main, pour lui faire comprendre de manière implicite, ou non,qu’il pourrait revenir lui faire la peau si le service laissait à désirer. Ici, il devrait faire sans, se baser uniquement sur la réputation du gaillard et sur les dires de son fournisseur d’arme. Mais s’il voulait faire avancer les choses, il devrait mettre de côté sa méfiance pour un temps, il pourrait toujours pousser son enquête sur le « Passeur » par la suite et consacrer le reste de son existence à le traquer s’il venait à leur mentir.

L’offre était des plus séduisantes, l’ancien militaire n’en revenait pas, cela ressemblait à la protection que fournissait le SSC pour protéger les témoins. De nouvelles ID, une assurance, une planque. Tout d’abord il fut aux anges mais il se rappela bien vite que les prix n’avaient pas encore été discutés, il n’allait pas pouvoir se permettre tout ça. Non il devrait se contenter de la partie nouvelle identité, sans la chirurgie esthétique. Il allait devoir jouer serré, si le gus avait sortit sa brochure, c’est qu’il comptait les faire raquer à mort, faire baisser les prix et consommer à la carte allait être sportif, il le sentait et les affaires, c’était pas sa tasse de thé. De plus il n’arrivait pas à se faire à l’idée que ce type en sache si long sur eux, il avait déjà préparé les papiers avec les noms de chacun des survivants de leur dernière mission. Il devait se l’avouer, il avait bien sous-estimé son vis à vis et ne s’attendait pas à se retrouver passif de la sorte. Il retourna la question autant qu’il put dans son esprit et se dit qu’il devait pour l’instant faire abstraction des connaissances de son interlocuteur pour se concentrer sur la négociation. Tout en continuant de fixer le menu dépliant, il commenta d’une voix grave :

« Bien… Très bien même… »
Il finit par lever les yeux de son omni-tool pour les poser sur l’hologramme et ajouta sur le même ton :
« Voilà quelque chose de très intéressant. Je n’imaginais pas trouver service si pointilleux sur Oméga, cependant… »

Voilà que son communicateur venait se mêler de l’affaire. Le « passeur » n’avait pas équipé la salle de brouilleur visiblement. Sans doute car étant à des années lumières d’ici, il ne risquait pas grand-chose. Caïus faillit rejeter l’appel de Hicks machinalement, mais il se dit que répondre lui permettrait de ménager son effet, histoire de rappeler à son vis à vis, que lui aussi avait d’autres choses à faire que parler chiffon. Et vu que ce galarien en savait si long sur lui, il ne pouvait pas lui apprendre grand chose de plus. Il porta la main à son oreille d’un geste rapide et dit d’une voix claire :
« Caïus, j’écoute.
- On est pas censé s’appeler pas nos nouveaux pseudo?
- Oui, bon ça va, qu’y a-t-il ?
- On est arrivé à la clinique, le toubib dit qu’il est pas sûr de sauver la soleil bleu. L’autre est apparemment hors de danger.
- Bien ne les quitte pas d’un cheveux.
- Elle risquent pas d’aller bien loin et puis j’ai pleins de trucs à…
- C’est un ordre.
- Bien capitaine. »

Il avait noté que Hicks l’appelait déjà capitaine, signe qu’il ne prennait absolument pas au sérieux la candidature de Ortin’s au poste. Enfin qui y croyait à part elle ? Par moment il se demandait s’il avait pris la bonne décision en les laissant en vie toutes les deux. Certes avoir une biotique et une as de l’informatique parmi eux serait un grand plus, mais le jeu en valait-il la chandelle ? Sa conscience ainsi qu'une vague attirance pour l'humaine avaient obscurcis son jugement et il avait peur de s'être mépris pour sa première décision de chef. Enfin de pareils craintes font partis du fardeau de leaders. Il chassa bien vite ces pensées pour revenir à la situation présente, Le Vieux regardait toujours son omni-tool, il avait visiblement décidé de continuer à rester en retrait, galarien fixait toujours Caïus, enfin semblait-il, difficile de voir quoi que se soit venant de cette ombre désincarnée. Le turien ne prit pas la peine de s’excuser lorsqu’il reprit la parole :
« Où en étions-nous ? Ah oui. Votre offre est très attractive, mais nous nous contenterons aisément d’un service plus modeste. Quel serait le prix pour de simples nouvelles identités ? Sans assurance ou protection quelconque.»

Il ne voulait pas avouer ouvertement qu’il n’avait pas les moyens de s’offrir tout ça. Bien entendu, il se doutait que l’homme a qui il avait à faire le savait pertinemment vu l’étendue de ses connaissances. Quoiqu’il subsistât une chance qu’il ignore tout du compte caché de Rhéa dans lequel se trouvait leur planche de salut. Cependant dans un cas comme dans l’autre, le "Passeur" devait savoir qu’ils n’avaient pas les moyens de se payer pareil service et à moins qu’il soit du genre à brader ses services ou à faire crédit, il devait avoir une idée derrière la tête.
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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeJeu 12 Avr - 14:56

De toute évidence abasourdi par tous les services qu'il voyait proposés dans une même offre, Caïus Oktara demeura pendant un long instant silencieux, ses yeux passant méticuleusement d'une ligne à une autre... son étonnement grandissant à chacune d'entre elles.
Leonis de son coté, bien que moins expressif que son supérieur, n'en fit pas moins part de son avis sous la forme d'une boutade prononcée avec un certain entrain.

Oui. Zeno avait désormais toute leur attention. Il doutait après cela recevoir de nouveaux reproches quant à son absence physique des lieux. Et en vérité, être lui-même présent sous un vêtement similaire à celui de l'hologramme projeté devant les deux mercenaires, dissimulant genre comme race, ne l'aurait pas dérangé en soi. Il était après tout, on ne peux plus capable de se débrouiller dans le cas improbable où l'entrevue aurait mal tournée. Toutefois... de l'autre coté de la communication au sein de la Citadelle, le jeune cyborg posa son regard sur l’archéologue turian, encore inconsciente sur son lit d'hôpital. Il n'avait pour le moment pas le moyen d'être physiquement à plusieurs endroits à la fois. Si c'avait été le cas...
Levant son bras non-occupé par l'Omni-tool, Zeno posa délicatement sa main sur le front de la patiente. La peau des originaires de Palaven ne dégageait en tant normal pas beaucoup de chaleur, principalement à cause de son épaisseur. Mais même en prenant cela en compte, le visage de l'archéologue semblait presque glacial, sans doute à cause de sa faible tension artérielle.
La seconde suivante, il entra une commande sur son terminal holographique, dont la lumière rougeâtre propre à ce modèle personnalisé s'estompa alors... pour se rassembler en une petite sphère au bout de sa main, qui s'en alla flotter un petit mètre plus loin, emportant avec elle l'hologramme de la salle dans laquelle se trouvait ses clients sur Omega. Du coté de ces derniers bien évidemment, l'image du passeur n'avait elle, pas bougée d'un pouce.


Tout en suivant l'évolution de ce qu'il se tramait dans cet appartement d'Omega, à environ vingt kiloparsecs de là, le capitaine pirate parcouru les quelques pas le séparant d'un placard électronique, dont il fit coulisser la porte. Il en tira une épaisse couverture, avec laquelle il borda a jeune turian.
Il détestait cela. Cette femme n'avait aucune part dans sa vie personnelle, et il n'avait aucune raison de s'en soucier mis à part en ce qui concernait l'information qu'il lui manquait pour agir. Toutefois, c'était lui qui lui avait suggéré où commencer ses fouilles et qui avait financé le projet. En d'autres termes, il était en partie responsable de l'état actuelle de cette envoyée. Et bien que Zeno ne soit pas sujet aux regrets, il n'aimait pas l'idée de gâcher des vies ou de faire souffrir sans raison valable. Non pas que la mission dans laquelle il l'avait envoyée n'en valait pas la peine... mais elle ne faisait parti en ce moment en tant que patiente de cet hôpital, d'aucune expédition quelle qu'elle soit. Son employeur indirect, n'avait donc aucune raison de laisser souffrir son corps en ce moment s'il pouvait l'en empêcher, et ce même si elle ne pouvait véritablement le ressentir.




- ... les quitte pas d’un cheveux.
- Elle risquent pas d’aller bien loin et puis j’ai pleins de trucs à…
- C’est un ordre.
- Bien capitaine.


Zeno se retourna. Effectivement, ce n'était pas demain qu'Ortin's et Ran'Lemah pourraient aller courir un marathon.
L'Omni-tool du pirate se réactiva à peine celui-ci souleva-t-il son bras... et le signes vitaux des deux femmes s'affichèrent. Elles étaient toutes deux conscientes, bien que la condition de la batarian semblait bien moins prometteuse. Hmmm... peut-être au final, n'aurait-elle pas besoin du programme réécriture de vie après tout, pensa-t-il avec amertume.


Levant son regard vers l'hologramme de l'appartement qui flottait à moins d'un mètre de là, le cyborg constata non sans une certaine satisfaction, que le numéro du mercenaire turian visant à faire patienter son futur-fournisseur afin de lui faire comprendre que lui non plus n'avait pas que ça à faire, était terminé.

- Où en étions-nous ? Reprit-il alors. Ah oui. Votre offre est très attractive, mais nous nous contenterons aisément d’un service plus modeste. Quel serait le prix pour de simples nouvelles identités ? Sans assurance ou protection quelconque.



Le Passeur demeura silencieux. Il s'y était attendu. Ce n'était après tout pas la première fois que l'un de ses clients tentait d'obtenir une offre moins complète pour un meilleur prix. Et il était vrai que parfois, Zeno daignait le leur accorder, se gardant au passage toutefois, de les prévenir à propos de la nature exacte de sa marchandise. Ainsi, il avait pu garder un œil sur eux à leur insu, et chacun de leur faits et gestes, grâce à celà.
Aujourd'hui cependant, il n'allait pas procéder ainsi... ou du moins, pas complètement. Caïus Oktara et ses hommes, ainsi que Rhea Ortin's et la mercenaire Blue Sun, n'étaient pas pour lui des clients ordinaires. Pas un seul instant il n'avait eu l'intention de les laisser payer par des moyens conventionnels. Il avait un travail à accomplir et ne possédait pas encore de moyen, comme il se l'était fait plus tôt remarquer à lui-même, lui permettant de se trouver en plusieurs lieux à la fois.
Il ne comptait pas les forcer à accepter son offre... mais allait faire en sorte qu'ils ne puissent tout simplement pas la refuser, ou du moins, la réduire, et ce en jouant avec eux la carte de la franchise.


- Je suis désolé, mais cela risque de ne pas être possible. Siffla finalement la voix glaciale du Passeur. Les programmes qui définiront votre nouvelle identité sont voyez-vous, infaillibles, et cela ne va pas sans certaines accommodations.
Se rapprochant de deux pas, l'image avança jusqu'à la bordure de l'appareil holographique, comme s'il cherchait à se rapprocher de ses clients pour mieux les dévisager.


- C'est moi qui en assure régulièrement les mises à jour, leur permettant ainsi de demeurer en tous temps indétectables par les autorités. Ils sont uniques, et il n'a jamais été mon idée d'en faire commerce à tout va. C'est pourquoi je garde un œil sur chacun d'entre eux, afin de m'assurer qu'ils ne tombent pas en mains indésirables. J'en autorise l'accès à mes clients, et à personne d'autres. L'assurance n'est dont réellement pas une option.


Zeno se doutait bien que l'idée d'êtres suivis à la trace ne serait pas pour plaire à Oktara et ses hommes. Mais d'un autre coté, existait-il vraiment quelqu'un d'autre pratiquant ce genre d'activité, qui ne gardait pas constamment un œil sur la nouvelle identité de ses clients ? Lui, assurait juste en plus la constante efficacité de la marchandise.
L'instant suivant, le prix avait été envoyé. Sans être totalement ahurissant, il dépassait néanmoins les moyens des membres de l'équipage de l'Engeance, toute réserve personnelle que chacun pourrait avoir, comprises.


- Je pourrais au pire, retirer le hangar du contrat. Mais il ne s'agit que d'un bonus, vraiment, vous ne verrez pas une grande différence. Malgré son ton désincarné, un certain amusement pouvait se ressentir dans la voix de l'avatar.



Avec la facture, Zeno leur avait envoyé une liste de boulots que même la plupart des mercenaires vétérans de la galaxie, auraient tué pour obtenir. Y étaient affichés des propositions de contrats de riches particuliers ou compagnies, prêtes à payer prix fort pour certains services rendus. D'autant plus que tous n'étaient pas forcément moralement discutables.
Un seul dans le fichier toutefois, leur permettrait de rembourser leur dette en une seule fois. Il s'agissait d'une mission d’infiltration dans le système Faia. Les détails seraient donnés en cas de contact du client.



Le message était clair. S'ils décidaient de payer le Passeur en acceptant d'autres contrats, qu'ils soient de cette liste ou non, ils demeureraient endettés pendant encore un certain temps ce qui, Zeno était sûr, déplairait non seulement à Caïus, mais à chaque personne vivant au sein de l'Engeance.
En revanche, s'ils acceptaient le contrat dont le terme les libérerait de toute dette, cela signifiait accepter de travailler pour leur fournisseur, qui ne leur inspirait de toute évidence, aucune confiance. Mais au moins, seraient-ils ensuite libres de faire ce que bon leur semblait.


Bien évidemment, ils pouvaient toujours refuser le marché et s'en aller trouver quelqu'un d'autre pour changer d'identité. Mais d'un autre coté, ce serait prolonger le risque d'être retrouvés par leurs anciens employeurs. Sans parler que cela laisserait derrière eux, une personne en plus au courant de leur projet, et le contrat du Passeur non accepté, sans obligation aucune de garder le secret.
Non pas que Zeno prévoyait de les vendre en cas de refus, mais Caïus lui l'ignorait, et sentirait sans aucun doute peser cette menace.
Oui, au fond, cela ne laissait au turian, plus vraiment le choix.



Une dernière interface s'afficha sur le terminal du rival d'Ortin's. Un simple écran, n'offrant la possibilité que de deux commandes.
"Confirmation/Refus".
Les deux options qu'il restait au mercenaire turian.


- Le choix est vôtre, Oktara.

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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeVen 13 Avr - 21:54

Le choix… il l’avait sous les yeux… une décision de capitaine qui allait engager tout ses hommes. Le lieutenant Oktara était habitué à prendre des décisions engageant la vie de ses soldats, mais à l’époque il ne s’agissait que de décisions de stratégie militaire, il avait été formé pour ça. À présent, les choses étaient différentes, ce qu’il désirait était sous ses yeux, le pouvoir de choisir sa destiné et celle d’un équipage.
Et pourtant, même aux commandes, il n’avait pas l’impression de l’avoir vraiment, le choix. Il serrait les mâchoires pour cacher son hésitation. Son vis à vis avait préparé minutieusement son coup, l’offre était idéale puisqu’il leur offrait même sur un plateau d’argent le financement de la transaction. En réalité, tout lui convenait tout à fait, excepté un point. Il n’avait aucune confiance en ce type et il lui annonçait de but en blanc qu’il allait les garder sous surveillance pour pouvoir les protéger. Cela se tenait, c’était même assez logique, la protection de témoins fonctionne ainsi. Mais désiraient-ils être protégés ? A la base ils désiraient juste des faux papiers, c’est dire s’il était dur en affaire. Il leva les yeux vers l’holo d’un air grave et s’exprima d’une voix neutre, tentant de masquer son doute :

« Votre offre mérite que l’on se penche dessus, Cependant, j’ai besoin de consulter mon associé, veuillez m’accorder quelques instants ».

Il fit signe à Sheldan de s’approcher, ce dernier demeurait impassible, presque indifférent, mais le fait qu’il ne fasse pas de sarcasme sur leur situation prouvait qu’il prenait l’affaire au sérieux. Il tournèrent le dos à l’Holo et commencèrent à parler à voix basse tout en regardant l’interface sur le bras de Caïus :

« Qu’est ce que tu en penses ?
- J’en pense que ça pue cette histoire de surveillance.
- Ça ne me plait pas non plus…
- D’un autre côté, s’il se révèle digne de confiance, nous aurons tout gagné.
- C’est un pari risqué…
- Il paraît que tu as un faible pour le blackjack. »

Quitte ou double. Un choix de joueur… Vu sous cet angle, Fureur se sentait d’avantage dans son élément. L’équation était simple finalement et il lui convenait. Au pire il trouverait un moyen de retrouver et de régler son compte à ce « passeur ». Et puis quel intérêt aurait ce type à lui nuir par la suite alors qu’il pouvait se débarrasser de lui de suite en le donnant aux soleils bleus ? Une petite mission de rien du tout et ils étaient peinards. Il allait s’interroger sur la nature de l’opération lorsque son omnitech refit des siennes :
Quoi encore ?
- Le toubib dit que le seul moyen de sauver le bras de l’humaine est de lui foutre des implants biotiques.
- Et alors ?
- Et alors, ça coûte une blinde, je l’envoi dans les roses ? »

Fureur repensa aux économies d’Ortin’s, il pouvait lui payer ses implants, mais cela signifiait accepter cette mission. Il aurait sans doute omis de dire à l’humaine qu’il lui restait de l’argent et l’aurait ‘investi » dans des combats de varrens mais à présent il ne pouvait pas se résoudre à ce que son « emprunt » lui coûte un bras, au sens propre du terme. Aussi il répondit à Veinard dans un souffle ;
« Dit lui que c’est ok !
- Quoi mais…
- Fureur terminé. »

Sans un mot il replongea son regard sur l’interface de commandes et la valida. Dans la foulée il se retourna vers le « Passeur » sans un regard pour le Vieux qui affichait un sourire énigmatique. Il se rapprocha d’un pas déterminé et plongea son regard dans les orbite désincarnées de l’apparition :
« J’accepte votre offre… Mais je vous préviens, à la moindre entourloupe de votre part, je ferais en sorte que vous n’ayez plus besoin de programme pour ne ressembler à rien. Et ce ne sont pas des déguisements à la con comme celui-là qui m’empêcheront de mettre la main sur vous en cas de trahison. »

Il marqua un silence pour souligner son propos et son regard dur comme l’acier prouvait à lui seul que ses menaces n’étaient pas en l’air. Puis aussi rapidement il se détendit et afficha un air conciliant :
« A présent, si vous me parliez plus en détail de cette offre dans le système Faia. En savez-vous plus sur les commanditaires? »

Il n’avait pas hésité un instant sur le choix de la mission, en bon mercenaire il se tournait instinctivement vers celle qui rapporte le plus, elle devait sûrement être plus risquée que les autres, mais ils n’étaient plus à ça prêt côté mise en danger. Et puis, on ne choisit pas ce métier lorsqu’on est tout à fait sain d’esprit.
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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeSam 14 Avr - 5:28

L'omni-tool du cyborg émit un petit son, et afficha un écran holographique. Lançant un bref coup d’œil à ce qui y était écrit, Zeno déplaça le nouveau dossier dans deux bases de données différentes... l'une d'elles contenant toute information concernant les clients du Passeur. Dans l'autre, pouvaient être trouvés tous les noms des agents actifs, permanents ou non, que comptait le réseau de l'Insidious.
Esquissant un léger sourire de satisfaction, il referma l'interface. Son regard se porta alors sur l'image du turian se tenant devant lui.



- C'est un plaisir que de faire affaire avec vous. Devant ses clients, l'hologramme sur Omega posa une main sur son buste et s'inclina légèrement. Je pense pouvoir affirmer avec une certaine assurance, que vous trouverez mes services pour le moins efficace.




Sur la station spatiale d'Aria T'Loak, plusieurs omni-tools s'allumèrent simultanément. Chacun des membres de l'équipage de l'In Extremis reçut sur son terminal, les documents qui seraient désormais les témoins, falsifiés certes, mais incontestables aux yeux de toute autorité, de leur nouvelle vie. De leur acte de naissance, jusqu'au moindre de leurs vaccins... tout y était. Un passé, adapté à l'expérience personnelle de chacun par souci de crédibilité, leur avait été forgé dans les moindres détails. Un seul réglage demeurait à effectuer. Une information vocale à insérer dans le fichier... celle comblerait tous les vides temporaires dédiés aux noms des clients. Ils devraient ainsi tous le préciser à l'oral, à leur terminal.
Quant à l'option du hangar, elle fut fournie dans un document à part, dans lequel devrait être inséré le lieu où ils désireraient installer le nouveau foyer du vaisseau.



- Pour ce qui est du reste... reprit-il, sa voix emplie d'une malice amusée... si dans le futur entourloupe il devait y avoir, j'ai bien peur que cela serait de votre fait.
Le doigt de l'hologramme se pointa sur le terminal du turian.
- Vous ne seriez après tout pas les premiers à tenter de revendre ou de modifier, de la technologie portant ma signature.



Il était en effet déjà arrivé que certains de ses clients, souvent ceux avec lesquels il avait fait preuve de franchise quant au fait de les garder à l’œil, tentent de pirater les programmes afin d'en éliminer le lien avec leur fournisseur. Le Passeur avait après tout, certains rivaux dans le milieu rêvant de se les procurer, en payant prix fort pour toute personne qui leur en rapporterait. Et dans la plupart des cas, ces derniers comme ceux qui avaient tenté de le doubler, finissaient par être accusés de crimes ou fraude par les gouvernements, légaux ou non, de l'endroit dans lequel ils se trouvaient... pour finalement être condamnés et subir leur sentence. Quant à savoir d'où provenaient les informations menant à ces accusations... cela dépendait généralement des arrangements des avatars de Zeno sur place.







Au dehors de l'hôpital, le ciel artificiel de la citadelle commença à s'assombrir, passant tranquillement de jour à nuit. Ce changement, contrôlé par un programme respectant les heures et étapes des "journées" à la seconde près, rappela à Zeno la brièveté du temps qui lui restait pour accomplir ce qu'il désirait... à court, comme à long terme.
Sans doute l'infirmière galarienne ne tarderait-elle pas à revenir pour confirmer de ses propres yeux que tout se passait bien. Oui. Il ne devait plus perdre de temps.


D'un mouvement vif de sa main libre, il inséra les coordonnées de la destination prochaine de l'In Extremis, ne répondant que vaguement à la question du mercenaire.



- Le commanditaire est un riche particulier à qui je dois un service. Vous n'avez pas à vous en soucier, je vous servirai d'intermédiaire. Puis, sans plus s'attarder sur le sujet, il commença à leur parler pus en détail de la mission en elle-même Vous allez tout d'abord faire un détour vers votre nouveau hangar. Lorsque vous m'aurez informé du lieu désiré, y sera déposé une malle métallique. Vous la récupérerez, et l’emmènerez avec vous sur la planète Zorya.



L'hogramme du Passeur s'estompa, laissant la place à une carte de la galaxie. Se rapprochant de la planète en question à vitesse accélérée, celle-ci occupa finalement tout l'espace séparant le sol du plafond de l’appartement. A sa surface, un curseur vint leur indiquer un lieu précis.


- Jusqu'à très récemment, le co-fondateur des Blue-Suns Vido Santiago y contrôlait une raffinerie. Mais des événements récents l'auront obligé à abandonner le projet ainsi que les lieux. Aussi, si vos scanners venaient à détecter le complexe lors de votre approche, veuillez n'y prêter aucune attention. La seule chose qui vous importe ici, est ceci.



La carte holographique fut une nouvelle fois soumise à un zoom, jusqu'à ce que sa surface devienne de plus en plus distincte. L'instant suivant, ce qui semblait être un rassemblement de petits bâtiments devint visible. A première vue, il aurait pu s'agir d'un petit "village" de colons. Ces installations ne semblaient adaptées à aucune activité militaire, ou ne serais-ce que dangereuse.


- Des cobayes. Dit-il finalement, après un bref instant de silence. Le complexe est souterrain. Indétectable, quelque soit l'appareil utilisé. En d'autres termes, impossible à trouver si l'on ne connaît pas sa localisation.



Lui-même n'avait trouvé le lieu que par chance. Lorsqu'un certain commandant, alors allié à une certaine corporation légèrement extrémiste sur les bords, avait posé pied sur la planète et donné la chasse à Santiago. Le bâtiment contrôlé par les Blue Suns fut détruit dans les combats.
La plupart des mercenaires s'étant soit enfuis avec leur chefs, soit faits tués par les intrus, ne restèrent sur place que les blessés, ou ceux n'étant pas arrivés à temps pour pouvoir repartir par vaisseau. C'est là que Zeno était intervenu, envoyant un agent se poser sur la planète afin de récupérer les survivants. Non pas guidé par un sentiment altruiste quelconque... mais bien par le besoin de s'adonner à la mise à jour de ses infos sur le cartel. Et interroger des membres de cette organisation laissés pour morts, et n'ayant donc plus aucune loyauté envers leurs employeurs, pourrait être une source d'information intéressante.
Mais aucun d'entre eux ne put être trouvé. Même au dehors, là où l'allié temporaire de Cerberus avait combattu, ne restait aucun corps. Suivant les instructions de Zeno, l'envoyé s'adonna alors à l'exploration de la planète, traquant les traces et autres résidus d'énergie, de carburant ou biologiques, qu'aurait laissé toute personne qui aurait emporté tout ce beau monde on ne sais où. Mais lui aussi finit par disparaître, capturé par les mystérieux résidents de la planète. C'est en traquant son omni-tool, comme il le faisait avec la plupart de ceux travaillant pour lui, que le capitaine pirate put finalement localiser la source des enlèvements.
En vérité, cela faisait un certain temps que le jeune cyborg était à la recherche de celui qui était à la tête de ce projet. Il avait perdu sa trace en bordure du système d'Aquila... pour finalement le retrouver ainsi, à quelques parsecs de là.




- Stanislas Koban. Humain. Membre du conseil d'administration d'ExoGeni. Porté disparu depuis quelques mois. Pourtant, des fonds appartenant à la corporation ne cessèrent de régulièrement s'évanouir dans la nature après cela. Faites-vous le lien ?
Après s'être assuré que les deux turians suivaient bien, il poursuivit.
- Koban a monté ici, un laboratoire visant à développer une arme biologique, entraînant une forte mutation chez toute matière organique qu'elle rencontre. Le virus peut être transmis aussi bien par injection que par la respiration. Je vous conseille donc fortement de porter des armures isolantes. Le reste des informations vous sera transmis par extranet. Veillez toutefois, à emporter la malle trouvée dans votre hangar, avec vous dans le complexe. Elle vous sera essentielle pour accomplir votre objectif final.



La projection holographique de la planète disparut alors, laissant de nouveau place à la sombre silhouette du Passeur.
Celui-ci marqua un silence, alors que ses agents temporaires, vérifiaient la réception du dossier porteur des informations techniques sur le terrain. Il ne put s'empêcher de ressentir un élan de sympathie pour les deux hommes. Ils allaient après tout être envoyés pour accomplir une mission, comme il n'en avaient jamais entreprise auparavant, et Zeno serait surpris s'ils revenaient sans aucune perte. S'il avait put lui-même y aller, il l'aurait fait. Mais malheureusement, il y avait un autre lieu dans lequel il devait se rendre... une tâche à accomplir, qu'il ne pouvait laisser à aucun parti extérieur.
Et pourtant, il allait devoir leur demander une dernière chose, une dernière close dans leur contrat à honorer, lorsqu'ils se retrouveront dans le feu de l'action.


- Chacun des... civils, que vous rencontrerez là-bas, auront sans doute été exposés de manière plus ou moins importante au virus. Il n'y a rien que vous puissiez faire pour les aider. Toutefois... une souche partiellement contaminée et encore à un stade de développement reculé, pourrait peut-être permettre de trouver un remède. Un enfant. Précisa-t-il. Un enfant qui n'aurait encore développé aucun des symptômes. Si vous veniez à en trouvé un, je vous demande de l’emmener avec vous lorsque vous reviendrez.




Ainsi, tout avait été dit. Ou du moins, en ce qui les concernait. Dans une semaine, les préparatifs seraient terminés, et la mission pourrait débuter... alors que Zeno et son équipage prendraient la direction d'une région de l'espace bien plus reculée.
Insidious et In Extremis. Deux vaisseaux, deux objectifs différents, mais au final, un destin qui risquait fortement d'être commun si la galaxie ne réagissait pas à temps...




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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeMar 17 Avr - 22:47

"- Ca s’est pas si mal passé finalement.
- Oh oui, il t’a amené pile là ou il voulait en venir et on a rien négocié du tout.
- Non on a… hum… bon d’accord, la négoce c’est vraiment pas mon truc. Mais si tu avais un truc à dire fallait te manifester avant.»

Les néons multicolores des devantures donnaient à la rue une allure surréaliste et vulgaire. Caïus marchait d’un pas vif sans prêter plus attention au décors tandis que le Vieux semblait moins enclin à porter des œillères tandis qu’ils passaient un groupe de prostituées peu vêtues. Sur Oméga, les amateurs de multi-raciales étaient servis, en revanche côté maladies c’était comme la loterie mais avec un pourcentage sensiblement plus important de remporter le gros lot. Les individus qu’ils croisaient s’attardaient peu sur eux, deux turiens en armures avec des armes, un spectacle assez banal qui désintéresse les bandits en quête de proies faciles. Sans dire un mot il entra dans un bar qui passait de la musique terrienne.
La musique terrienne avait littéralement envahis toutes la galaxie, bien moins intimiste et confidentielles que les mélopées asari, moins gutturale que la musique krogan, plus diversifiée que la polyphonie galarienne et moins martiale que les marches turiennes. L’art humain était à l’image de sa population, extrêmement varié et déstructuré. Les humains, l’espèce certainement la plus individualiste avait la faculté de laisser s’exprimer la créativité de chacun avec des carcans moins prononcée que les autres races. C’est ainsi que dans un bar sur Oméga tenu par un turien on pouvait entendre ceci. Fort heureusement depuis l'ouverture de chaque espèce sur les autres, l'art était devenu galactique et non communautaire et les artistes commençaient de plus en plus à sortir des sentiers battus par leur espèce.
Caïus commanda deux Canrum, alcool fort turien devant son nom à une planète sur laquelle les forces turiennes défirent jadis un puissant seigneur de guerre krogan. Il vida le sien d’un trait et en recommanda un autre :

« Je déteste un marché qui a l’air trop beau pour être vrai.
- Attends, t’as vu la gueule de la mission qu’il nous a confiée?
- Il ne pouvait pas savoir qu’on choisirait celle-là.
- Tu crois vraiment ?
- Tu as peut-être raison.» Il marqua un temps de silence tout en retournant cette nouvelle information dans son esprit. Il avait vraiment été mené en bateau, mais avait-il le choix ? Le deal semblait honnête, les deux partis gagnaient au change… Seulement il avait ce désagréable goût en bouche et l’alcool n’arrivait pas à le faire disparaître.
Il jeta un regard panoramique sur les deux clients qui était également accoudés au bar. Des butariens qui semblaient très éméchés et se disputaient à propos d'une mission qu'ils auraient à accomplir sur Oméga. Il finit par reporter son attention sur Le vieux:

« La mission ne m’inquiète pas, avec une bonne préparation et un bon équipement, rien n’est impossible. On a une bonne équipe pour peu qu’elle veuille bien se comporter comme telle. J’espère seulement n’avoir pas vendu notre âme au diable.» Il vida son second verre avant d’enchaîner:Tu es avec moi sur ce coup?
- Plus que jamais, les choses deviennent intéressante... Enfin... je regretterais quand même ceux qui y sont restés dans ce foutu transport galarien.
- Moi aussi... il sera bientôt temps de pleurer nos morts en attendant retournons à l’In Extremis, on a du pain sur la planche.»

Malgré toutes ces nouvelles préoccupations et ces nouvelles inquiétudes, leurs ennuis les plus urgents allaient trouver leurs solutions. Ils avaient à présent une nouvelle identité, un vaisseau de bonne facture, une mission et un équipage de qualité… Fureur repensa au problème de Seila… Celle-ci n’avait pas pu être informée de leurs projets étant donné son état et rien n’indiquait qu’elle allait accepter de marcher dans leur jeu. Hicks lui avait trouvé un surnom indiquant ce qu’il pensait d’elle, à présent elle serait nommée Menace… à condition bien sûr qu'elle survive à ses blessures. En sortant du bar le capitaine de l’In Extrêmis se dit avec amertume qu’il valait peut-être mieux qu’elle n’en réchappe pas.

Citation :

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MessageSujet: Re: Quand vient l’heure de lécher ses plaies…   Quand vient l’heure de lécher ses plaies… I_icon_minitimeVen 11 Mai - 0:05

Le cyborg se retourna vers la patiente.
Maintenant que la première partie de la transaction avait été achevée, il allait enfin pouvoir passer à ce pourquoi il était venu à la Citadelle... idée qui ne le remplit d'aucune joie, ni d'aucune satisfaction.
Son visage devint grave alors qu'il se tournait vers la jeune turian inconsciente sur le lit en face de lui. Demeurant un instant sur place alors que les dernières lumières du jour disparaissaient au dehors, il finit par porter la main à la poche, et en tira une petite boîte rectangulaire.
Actionnant l'une des deux commande sur le container miniature, s'en extirpa dans un petit son mécanique, ce qui sembla être une petite plate forme arrondie, tenue par une tige en son centre... elle même liée à un récipient contenant un petit liquide bleuté luminescent. Une seringue.



S'assurant une dernière fois que le couloir était désert et que ses systèmes empêchant les signes vitaux d'être retransmis à la surveillance de l'hôpital étaient toujours actifs, il s'approcha de l'archéologue. Posant une main sur son front, il finit par la laisser glisser la base de l'organe nasal... dans lequel il enfonça soudainement la seringue, qu'il vida d'une traite.
Le processus ne prit que quelques instants. Les nano-machines qu'il venait de lui injecter dans le cerveau eurent vite fait de trouver leur place respective et de se mettre au travail. Très rapidement, l'activité cardiaque s’accéléra, et la respiration de la patiente se fit de plus en plus profonde, de plus en plus intense. Quelques minutes plus tard, ses yeux s'animèrent avec vie.


De toute évidence paniquée, elle ouvrit la bouche, pour finalement être coupée dans son élan par une violente toux. Ses efforts pour se redresser ne furent pas plus fructueux, et surtout, interrompus par Zeno, qui posant délicatement mais fermement ses mains sur les épaules de la turian, la força à se recoucher. Il l'aida juste à relever la tête pour lui permettre de boire le contenu de la fiole qu'il venait de sortir du deuxième compartiment de la boîte qui avait plus tôt abrité la seringue. Il s'agissait à la fois d'un calmant, et d'un baume, préparé en prévision de la gorge sèche caractéristique d'une sortie de coma. Les effets se firent rapidement sentir, et les muscles contractés de la jeune femme finirent par se détendre petit à petit, alors que le capitaine pirate reposait sa tête sur l'oreiller.
Lui laissant quelques brefs instants pour reprendre ses esprits, il finit par se pencher au dessus de la tête de l'archéologue.


- Aelia. Dit-il d'une voix douce. M'entendez-vous ?


Les yeux de la patiente semblèrent dériver dans le vide, d'un coté puis de l'autre, comme si elle cherchait à déceler l'origine de la voix qui lui parlait.

- Aelia. Comment vous-sentez-vous ? Ne recevant aucune réponse, Zeno tenta une autre approche, parlant le plus possible pour mieux stimuler la capacité de compréhension de la turian.


Il se mit donc à lui parler... de tout et de rien. De là où elle se trouvait, de ce qu'il savait de son passé, des plats de Palaven, puis dériva sur la manière dont il s'étaient pour la première fois rencontrés.
Zeno, sous son identité de Maximilian Raynord le riche héritier et mécène, était venu en personne la voir pour lui proposer une expédition comme n'en avait jamais été menée durant ce cycle d'existence. S'il l'avait choisie elle, c'était aussi bien pour sa réputation qu'il savait non exagérée, que son large réseau dans le milieu, qui lui permettrait de rapidement rassembler une équipe comprenant parmi les meilleurs spécialistes.
Il ne lui fallu aucun mal pour convaincre la turian de mener la mission, dont les protagonistes furent sélectionnés et mobilisés en un temps record. Rejoints par quelques escouades de sécurité et une poignée de techniciens, trois vaisseaux partirent ainsi pour une planète peu connue, et dont l'accès était considéré hasardeux à cause de son instabilité sismique et des multiples chutes de météores y creusant de nombreux cratères. En toute connaissance de cause, la vaste équipe s'était préparée, et avait prévu de nombreux dispositifs pour se protéger de la plupart de ces catastrophes naturelles.
Il s'agissait de l'une de cinq mission que Zeno avait envoyé dans des lieux d’intérêt, chacun mentionnés dans d'anciens écris... certains trouvés sur Ilos, d'autres sur d'autres monde, la plupart encore officiellement inconnus.


Tous étaient revenus bredouilles et entiers... sauf l'expédition menée par Aelia, dont-elle était la seule qui en était revenue.
C'est la raison pour laquelle Zeno devait savoir ce qui s'était passé. Si cet échec était juste dû aux rudes conditions de la planète, où s'il s'agissait... d'autre chose. Il devait en avoir le cœur net.


- Aelia... finit-il par lui dire, prenant délicatement sa main... il faut que je sache, je vous en prie prie. Qu'est-il arrivé aux autres ? Que s'est-il passé sur Maqatu ?



A la mention du nom. Le regard de la patiente se figea, avant de très lentement se tourner vers son cyborg d'interlocuteur.
Elle demeura ainsi pendant plusieurs instants avant de soulever brusquement ses bras, et d’attraper le visage qui le regardait avec stupeur... pour le serrer contre elle.


- Oh Otho ! C'est toi, c'est bien toi ! S'exclama-t-elle.

Pris au dépourvu, Zeno se retint de justesse de laisser la barre de son corps à ses réflexes de combattant, le laissant finalement abasourdi sous les mains de la jeune femme, lui caressant les cheveux avec douceur.


- Qu'est-ce que que tu fais ? Je ne suis pas...

- Si tu savais à quel point j'avais envie de te revoir. Otho. Mon doux Otho.


Les muscles de Zeno se détendirent. Il avait compris. Se dégageant avec douceur de l'emprise de la turian, il la regarda droit dans les yeux, pour recevoir en retour un regard empli de joie et d'amour.
Otho Datrian. L'époux d'Aelia.
Il était parti avec elle lors de l'expédition. Quelque soit le sort des autres membres, sans doute l'avait-il lui aussi partagé. De toute évidence sa femme, le cerveau encore confus, semblait le voir en Zeno.

Lui souriant avec douceur, ce dernier émit une petite pression rassurante sur les doigts de la turian.

- Je suis là Aelia. Tu n'as plus rien à craindre.


Elle fondit en larme, et le cyborg la soutint dans ses bras. Il est vrai qu'il avait été tenté de lui dire la vérité sur son mari... mais n'en avait finalement pas eu le cœur. Il la laisserait encore rêver un peu, avant de plus tard, si elle lui en donnait l'occasion, la ramener à la dure réalité.


- Je suis... je suis si désolée. Parvint-elle à articuler au milieu de ses sanglots. Je voulais te le dire, mais je n'y suis pas arrivée. Je n'avais pas le choix, pas le choix...


Le regard de Zeno descendit alors sur elle, se faisant légèrement plus froid. En réalité, il s'attendait à ce qu'elle lui dise quelque-chose de bien précis. Il voulait l'entendre, en même temps qu'il le redoutait, car cela signifierai s'adonner à un acte qu'il n'avait aucune envie de commettre.


- Chut. Ça va aller. Poursuivit-il sur un ton rassurant. Tu peux tout me dire maintenant. Je suis là, prêt à t'écouter.


Peu à peu, les pleurs de la jeune femme semblèrent se calmer sous les pressions et les paroles rassurantes de celui qu'elle croyait être l'homme de sa vie.
Le capitaine pirate la garda ainsi, durant de longues minutes, attendant patiemment que la jeune veuve soit prête... ce qu'elle finit par être.


- Il... Il fallait que je le fasse. Dit-elle alors, plus calme. J'ai trouvé une entrée... et ce que j'y ai vu... Oh Otho, si seulement tu m'avait accompagnée. C'était... si beau, si pur. C'est alors que tout s'est clarifié dans mon esprit. J'ai... j'ai su ce qui me restait à faire, après une telle découverte, et je l'ai fait.
Levant son visage vers celui de Zeno, elle le regardait désormais avec une expression de pur bonheur, et d'excitation.
- Je voulais continuer... mais tous n'étaient pas d'accord avec mon interprétation de la découverte. Je n'ai pas eu le choix, tu comprends ? C'était le seul moyen...


Pendant un instant, il crut qu'elle allait de nouveau fondre en larmes. Mais se reprenant, elle prit une profonde inspiration.
- Otho, tu me pardonnes n'est-ce pas ? Tu comprends n'est ce pas ?


Zeno la serra plus fort contre lui, ce qu'Aelia dut interpréter comme une réponse à ses espoirs puisqu'elle posa de nouveau son visage contre le torse du cyborg, rassurée.
Le regard de ce dernier... exprimait désormais une triste résignation.
Il savait ce qu'il lui restait à faire. La jeune femme avait aussi bien répondu à ses attentes qu'à ses craintes... et les informations qu'il reçut intérieurement de son terminal intégré, ne firent rien pour nier ce qu'il au fond de lui, savait très bien être vrai.
Aussi, activant extérieurement son Omni-tool, enclencha-t-il une suite de commandes derrière le dos de la turian. Lorsqu'il eût terminé, il reposa son bras autour de celle-ci.

-Otho... je suis désolée... je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je me sens si.... si...


Zeno posa sa main sur la joue de l'archéologue, qu'il caressa avec douceur.
- Tout va bien Aelia. Tu es juste fatiguée. Tu devrais dormir un peu.


-Dormir ? Sa voix était de plus en plus faible. Oui, j'ai si sommeil. Pour la dernière fois, leur regards se croisèrent. Lorsque je me réveillerai, nous pourrons continuer ensemble, n'est-ce pas, mon amour ?



Le cyborg voulu lui répondre, mais la conscience la quitta avant qu'il n'en ai eu le temps. Aussi, se contenta-t-il de la regarder tout d'abord avec tristesse... avant que son expression ne se durcisse peu à peu.
Finalement, il se leva, et après avoir rétabli le contact entre les ordinateurs de la chambre et ceux du bâtiment, se détourna de la femme qu'il venait de faire retomber dans le coma, et de condamner à mort. Cela ne se ferait pas tout de suite, non... les nano-machines attendraient un peu plus d'un mois avant de finir le travail, afin que le décès ne soit pas lié à Maximilian Raynord.


C'est donc avec une détermination renouvelée que Zeno parcouru les couloirs de l'hôpital. Regretter ne servirait à rien, mais il pouvait faire en sorte que le sacrifice qui avait été fait aujourd'hui, ainsi que tous les autres qui l'avaient précédé, lui servent à accomplir ses projets. C'était le moins qu'il puisse faire pour eux... pour leur familles... pour la galaxie.... pour lui.


Il connaissait désormais sa prochaine destination. Très bientôt, l'Insidious partirait pour Maqatu... pour ce qu'il savait désormais être le dernier œil du cyclone.


Très bientôt, le projet Caprica commencerait. Il espérait juste en avoir terminé, avant qu'il ne soit trop tard pour ce cycle.



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