New York, New York...

Mali jeta ses affaires sur le lit de la chambre d’hôtel. Elle commença ensuite à détacher son armure tout en observant la vue de sa fenêtre sans teint sur New York. La jeune femme venait de finir un contrat, et elle comptait bien repartir le lendemain. Une fois l’armature renforcée retirée, Mali se dirigea vers la douche. Alors que l’eau coulait autour d’elle, elle entendit son terminal sonner mais n’entendit pas le message. Elle prit son temps, laissant l’eau évacuer la tension accumulée ses dernières heures. Elle resta, quasi immobile, le jet d’eau coulant sur sa nuque, l’endormant presque par moment.

Finalement, elle sortit et acheva de se préparer. Elle avait complètement oublié le message et ne le vit que lorsqu’elle aperçu la petite lueur clignotante. Elle enclencha la lecture et se dirigea vers son petit sac de voyage qui contenait ses affaires civiles. Après le blabla habituel de la messagerie, le message commença enfin :
“Salut Mali, c’est Julia. J’essaye de te joindre depuis plusieurs jours mais impossible de t’avoir, je ne sais pas ce que tu trafique encore… “ Not your god damn business, sister… “… Bon, j’aurais préféré te le dire en direct, mais comme tu es injoignable : Peter et moi allons avoir un enfant…” Mali s’arrêta dans ce qu’elle était en train de faire et posa ses mains tremblantes sur le rebord de la fenêtre “… Je suis enceinte, grande sœur…“ La respiration de l’ex-militaire se fit plus rapide et saccadée. “Tu vas être tata…“ Mali déglutit avec difficulté… “Rappelle-moi s’il te plait. Love you, sister. Seeya“ The same…

Mali était abasourdie. Les mains crispées sur le rebord de la fenêtre, Mali ne voulait pas que ce souvenir qu’elle avait refoulé il y a des années, ressurgisse. Non, il ne fallait pas qu’il refasse surface. Elle laissa sa tête tomber entre se épaules, tout son corps tremblait, les images commençaient à ressurgir…

"… La terre était rouge sur cette planète, comme sur Mars. Le ciel jaune pâle semblait colorer tout en or. Mais Mali n’était pas là pour le tourisme, non. Avec Geoffrey et Marc, ils étaient là en mission de soutien, pour appuyer l’artillerie et l’infanterie. Alors que les deux hommes réglaient les derniers détails avec l’infanterie un peu plus loin, Hawk alla mettre les choses au point avec les artilleurs qui finissaient de programmer les deux bombes qui devaient ouvrir le chemin à tout le monde. Devait seulement puisqu’avant qu’elle n’ait pu comprendre quoi que ce soit, l’un des artilleur cria a tout le monde de se jeter à terre. Mali n’eut pas le temps et la première explosion la fit décoller du sol. Elle sentait son corps, comme au ralentit, qui flottait. Elle sentit son casque qui se détacha et vola plus loin. Elle sentit le souffle chaud de la seconde explosion et la griffure froide de l’éclat métallique qui lui déchira la peau au niveau de l’œil. Elle entendait à peine les cris des officiers qui tentaient de calmer les choses, de coordonner un peu la situation. Enfin, elle sentit le contact brutal de son corps contre le sol lui coupant la respiration, rebondissant, glissant pour finalement s’arrêter.
Elle sentait une vague présence à côté d’elle, elle entendait des voix qui l’appelaient, mais elles semblaient si lointaines ! Elle avait chaud, elle se sentait bien, étrangement bien. Sa vision tournait au rouge, puis tout devint soudainement noir.

Lorsqu’elle se réveilla, elle fut éblouie par l’éclat blanc des murs de l’infirmerie d’un vaisseau de l’Alliance. Elle se sentait encore vaseuse, sûrement les anesthésiants. Elle tourna la tête, toujours couchée, ne trouvant la force de faire un quelconque autre mouvement. Elle vit deux silhouettes floues qui semblaient discuter. Sa vision commença à se faire plus nette et elle reconnut Geoffrey qui discutait avec celui qui devait être le médecin. Elle se sentait étrange, mais ses pensées étaient encore confuses. Les événements qui l’avaient menée ici commençaient à resurgir. Elle porta sa main – qui semblait peser dix kilos !- à son visage. Un léger relief lui fit comprendre qu’elle portait la cicatrice de l’accident. Puis une terrible intuition la submergea. Si elle se sentait étrange, c’est parce qu’il lui semblait qu’il lui manquait une part d’elle-même. Lentement, elle porta sa main au niveau de son nombril. Elle comprit.

Deux jours avant la mission, elle était heureuse, ils étaient heureux. Elle venait d’annoncer à Geoffrey qu’elle était enceinte. Geoffrey lui demanda de renoncer à la mission, ce que l’état major refusa. Et aujourd’hui, elle avait perdu son futur enfant. La chair de sa chair. Jamais elle ne porterai son enfant dans ses bras, jamais elle ne le verrait grandir. Elle l’avait perdu. La douleur était d’autant plus grande qu’il s’agissait de son premier enfant. Mali aurait voulu crier sa douleur, mais elle était encore trop faible. Seules les larmes coulaient indubitablement.
Elle quitta le vaisseau en bonne santé, mais plus rien n’était pareil à présent. Le médecin l'avait rassurée, elle pourrait avoir d'autres enfants. Mais elle tomba dans une sorte de dépression. C’est en réalité à cause de la perte de son enfant qu’elle avait perdu le goût de l’Alliance, qu’elle avait perdu son mari, mais ça très peu de monde le savait. A vrai dire, seul Geoffrey, Marc et elle étaient au courant. "

Mali était maintenant assise sur son lit, la tête dans ses mains, jalouse à crever de sa petite sœur. La tristesse laissa progressivement place à la colère. Les larmes ne coulèrent pas cette fois, mais ses dents grinçaient. Les articulations de ses doigts étaient blanche tellement ses poings était serrés.

La jeune femme rangea rapidement son armure et son sac de voyage. Elle avait besoin d’alcool, et ne surtout pas penser. Elle enfila ses bottes et passa sa veste de cuir et prit ses bagages : armure, sniper et sac de voyage. Elle sortit rapidement de sa chambre et descendit au hangar de l'hôtel où était parké son Phoenix.Une fois ses affaires rangées, elle sortit et appela un taxi.

La ville de New York n’avait que très peu changée. Toujours les mêmes gratte-ciel hétéroclites du centre, toujours Central Park, la même frénésie qui caractérisait ses habitants jour et nuit. Mais Mali ne voulait pas rester dans le Downtown, elle s’éloigna de Manhattan, plongeant dans les profondeurs de la ville, loin des lumières de Broadway.
Les mains dans les poches et son fidèle Carnifex dans le dos, Mali déambulait dans les ruelles plus ou moins sombres. Elle repensa à une vieille chanson des années 1990 lui semblait-elle, Englishman in New York. Elle sourit à cette pensée avant de pousser la porte d’un bar. Elle s’arrêta une demi-seconde sur le palier de la porte et jeta un regard circulaire à l’endroit. Correct, plutôt classe, pas trop de monde, quelques danseuses, de la bonne musique. Juste ce qu’il lui fallait.

La jeune femme alla se poser sur les chaises hautes au comptoir et commanda un vodka-martini. Une fois la boisson reçue, elle tourna le dos au barman et s’accouda au comptoir, le verre à la main. Mali ne se doutait pas un instant, qu’à ce moment même, elle était traquée et que la soirée risquait d’être bien plus animée qu’elle le pensait…

Les grattes-ciel du centre défilaient devant les yeux de Jonathan alors qu'il approchait de la baie d'amarrage. Il avait décidé que, après toutes ces affaires ininterrompues, il prendrait un repos bien mérité et avait jeté son dévolu sur le ville qui ne dort jamais: New York. Ils passèrent près de la Statue de la Liberté qui se tenait face à l'océan en brandissant sa torche tel un phare pour les personnes venant par-delà la mer pour trouver la liberté qu'offrait le "Rêve américain". Jon' sourit à cette pensée car les U.S.A n'étaient pas mieux que le reste du mon de voir pire. En effet, la seule différence avec les pays instables était que la misère était cachée aux yeux du monde par les buildings et autres joyaux qui attiraient tant les réfugiés et leur donnaient un espoir d'une vie meilleur.

La navette dépassa le monument et atterrit sur une plateforme situé sur la berge à la lisière de la ville. Une voiture l'attendait déjà pour l'emmener jusqu'à l'hôtel où sa chambre n'attendait plus que lui. Il sortit donc de l'appareil et entra dans la voiture qui démarra aussitôt et s'éleva dans les airs tandis que la piste disparaissait derrière les immeubles gigantesques. Le chauffeur rejoignit la circulation quelques centaines de mètres au-dessus du sol ce qui laissa le temps au jeune homme de ressasser les évènements récents qu'il avait enduré avant d'arriver à l'hôtel. Tout ce qu'il avait entrepris avait été couronné de succès pour l'instant mis à part le petit imprévu à Brasilia mais qui n'avait rien changé au final... La prochaine étape était de passer à l'offensive contre les leaders de l'entreprise de Hock mais pour cela, il fallait se renseigner plus avant sur ces personnes car l'information, c'est le pouvoir et aussi car cela évite des complications imprévues.

Le trajet dura plus d'une heure à cause d'un trafic abominable dont souffrait cette ville mais Jonathan ne se plaignit pas une seule seconde car il était de bonne humeur et donna même un pourboire au chauffeur avant de sortir de l'habitacle et de se diriger vers les grandes portes de l'Empire Hotel, lieu où se rencontrent l'élite de la société moderne et se trouvant à côté de l'empire States Buildings qui est un véritable monument de la ville. L'intérieur de la bâtisse était décoré comme il y a deux siècles ce qui n'était pas déplaisant du tout. Il se dirigea vers le bureau de la réception et s'adressa à un jeune homme caucasien:

-Bonsoir, je viens chercher les clés de ma chambre réservée sous le nom de Hope s'il vous plaît.

Le réceptionniste pianota sur une console avant de déposer une carte magnétique sur le comptoir en adressant son plus beau sourire:

-Votre suite se situe au 12e étage. Prenez les ascenseurs qui se trouvent de part et d'autre de la réception,monsieur. Des grooms se chargeront de monter vos bagages dans votre chambre dans un instant. Je vous souhaite un agréable séjour dans notre belle ville.

-Je vous remercie, dit-il avant de se diriger vers les cages d'ascenseurs indiquées.

Quelques minutes plus tard, il ouvrit la porte pour découvrir une chambre aussi vaste qu'une maison et décoré de manière moderne à l'instar du reste du bâtiment. Un énorme écran faisait face au lit de deux places sur lequel le jeune homme s'affala de tous son long en soupirant de plaisir. Il était heureux d'avoir pris ce petit séjour détente et n'allait pas seulement dormir... Il avait d'autres idées de plaisirs en tête. C'est ainsi que, après avoir reçu ses valises, il prit une rapide douche avant de se préparer pour sortir dans un bar branché de la ville où, d'après la rumeur, les filles étaient très agréables à regarder et souvent prête à terminer leur soirée au lit et c'est ce que désirait le jeune homme en ce moment...

C'est ainsi que, quelques minutes plus tard, une voiture démarra de l'hôtel pour aller vers cette fameuse boîte avec un Jonathan de très bonne humeur en pensant aux différentes perspectives qui s'offraient à lui ce soir...

Mali était là depuis une bonne demi-heure maintenant. Elle commençait à se vider la tête, laissant la musique filtrer au plus profond de ses tripes. Toujours assise au bar, elle laissait son pied battre la mesure et ses épaules onduler au rythme des basses. Par moment, ses yeux se fermaient pour mieux ressentir la musique. Même si ce n’était pas un chef-d’œuvre, le morceau n’était pas mauvais, assez bon en tout cas pour ce que la jeune femme recherchait.

Elle commanda un nouveau verre et observa la salle en le dégustant. Contrairement à Oméga, la majorité de la population du bar était humaine, ce qui la changeait assez, à vrai dire. Plusieurs couples enlacés à droite à gauche, des jeunes femmes prêtes à tout pour ne pas passer la nuit seule. Des femmes, moins jeunes, attiraient de jeunes Apollon dans leurs griffes. Quelques dragueurs invétérés, aussi, surveillaient une proie qui passerait à leur portée. Maélïa sourit en voyant que ce club ne dérogerait pas à la règle. Tout en dégustant son cocktail fétiche, elle observait tout ce beau monde en repérant quelques personnes intéressantes.

Une fois son verre achevé, elle décida qu’il était temps de se défouler un peu. Elle retira sa veste et se tourna vers le barman.

- Si tu touche à quoi que ce soit dans cette veste, tu risque d’avoir quelques menus problèmes… Sinon tu auras le droit à « quelques » crédits, mon ami, ajouta-t-elle en accompagnant ses paroles d’un léger signe de tête entendu.

Le jeune homme n’avait presque pas cillé à la menace, ce devait être chose courante ici, mais son regard s’illumina légèrement à l’annonce du pourboire qu’il pourrait se faire s’il gardait la veste assez lourde de cette jolie balafrée. De toute façon, ce qui se trouvait là n’était pas son affaire. Il la suivit un instant du regard alors qu’elle s’éloignait vers les autres danseurs, son regard se posant sur le dos de la jeune femmes, épaules dégagées, laissant entr’apercevoir un bout de tatouage sur l’omoplate droite et d’innombrables tâches de rousseurs. Il devina aussi des formes musclées toutes en finesses.
Mali avait rattaché ses cheveux en route, les relevant pour plus de confort. Elle se faufila entre les danseurs déjà présents et commença à suivre le rythme, d’abord les jambes, puis les hanches. Les ondulations semblaient remonter jusqu’à ses bras pour redescendre. Le mouvement se perpétuait, parfois cassé par quelques variations tout de même. La jeune femme en profitait pour continuer d’observer la salle et plus particulièrement les danseurs autour d’elle.

Hum… pas mal !

HRP: désolée pour la taille du post, pas vraiment inspirée ce soir !

(pas finis!!!)
Jonathan arriva enfin dans le bar après une heure de route dans des embouteillages monstrueux et qui l'étonnait vu l'heure. Il ne fût pas déçu toutefois lorsqu'il pénétra dans l'ambiance tamisée et la bonne musique de l'établissement. Des jeunes femmes peu vêtues dansaient sur la piste de manière sensuelle à la limite du sexuelle pour le jeune homme qui n'en apprécia pas moins le spectacle. Le jeune homme se fraya un chemin dans la foule avant d'arriver face au barman et de lui demander un verre de whisky coca avec une bonne dose de whisky.

Pendant ce temps, il parcourut du regards la foule grouillante depuis son tabouret et repéra deux filles ravissantes au milieu de la piste, se trémoussant de manière à exiger les mâles comme lui.