[Taverne] Mélancolie ou Ivresse ?

Nom du RP : Mélancolie ou ivresse ?
Statut : Public
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"Cher journal, j'aurai voulu te dire..." Bordel, j'ai passé l'âge de ces bêtises. Tenir un journal, ce n'est vraiment plus de mon âge... C'est bon pour les gamines éplorées qui se font larguer par leur premier mec ça... Je finis mon verre de tord-boyaux local, grimaçant alors que l'alcool amer descend dans ma gorge.

J'ai un peu trop bu, seule et attablée dans un coin d'une taverne d'Illium. J'ai laissé Oméga pour un petit moment, le temps de réunir des ressources pour un gros coup. Miroslav doit surement être en train de faire ses preuves quelque part. De toutes manières je suis sans nouvelles de lui, et je n'essaie pas de le contacter. Je lui ai sauvé la vie, j'ai pris du bon temps, ça s'arrête là.

*Et pourtant je suis là, en train de m'imbiber d'alcool dans une cité Asari.*

Inutile de le nier, je me fais un bon gros coup de blues. La sale petite garce que je suis est perdue dans ses pensées... Heureusement, certaines choses ne changent pas. Illium est une sympathique cité tant qu'on respecte les règles, et j'ai pu garder avec moi tout mes petits accessoires... mais n'empèche... je repense encore avec mélancolie à un passé perdue.

"Fais chier..."

Je commande d'un geste un autre verre.

Thomas revenaient de son dernier lieu de fouille. Il était encore rentré bredouille, après des mois de négociations avec le propriétaire des lieux, un volus au nom imprononçable, et d'innombrable crédits investis, il n'avais rien trouvé. Aucune trace de l’artéfact qu'il cherchait. Il avait finalement décidé d'abandonner pendant quelques semaines ce chantier, il n'était pas du genre à se décourager facilement mais c'était bien le seul site qui avait fini par avoir raison de sa patience. Au retour, il décida de s'arrêter sur Illium pour s'y reposer. C'était sur sa route et il aimait les Asaris, non pour leurs plastiques parfaites mais pour leur culture.

Il ne connaissait pas très bien Illium, il ne s'y était jamais attardé trop longtemps. C'est une mégalopole bruyante où, comme à la Citadelle, les gens vivent dans un stress constant.

Une fois son vaisseau posé, il se dirigea vers un des bars les plus proches pour s'y désaltérer. Et puis c'était un bon moyen d'analyser le comportement des individus sur cette planète. Il rentra dans l'établissement qui lui semblait le plus sympathique et balaya la salle d'un regard. La musique allait trop fort, comme pratiquement dans tout les bars d'Illium. Il ne restait que très peu de place. Par chance, il trouva une table vide, c'était même étonnant qu'elle soit vide avec une telle affluence. Il commanda un verre et regarda les gens qui dansaient, s’enivraient et parfois même se battaient. Il s'arrêta sur une humaine. Elle ne semblait pas partager l'euphorie générale. Elle semblait perdue dans ses pensées, loin de tout ce raffut. Il ne savait pas qui était cette femme mais elle dégageait quelque chose qui titillait la curiosité de l'ancien professeur. Thomas était loin de se douter à qui il avait à faire.

Vainement, je tente d'attirer l'attention de la serveuse mais devant l'affluence qui règne, une simple humaine solitaire ne retient pas son attention. Faut dire que je ne suis pas la cliente la plus intéressante à servir en priorité. J'aperçois un peu plus loin un duo de Krogan encadrant une Asari... et à la vue du nombre de verres qui jonchent leur table, nul doute que la tenancière doit faire fortune avec ces deux-là. Je me promet de ne jamais tenter de boire plus qu'un Krogan... Là pour le coup, ça me semble peine perdue.

Bon gré, mal gré, je me force à décoller de ma chaise pour rejoindre le bar. Peut-être que si j'avais eu l'esprit moins embrumé j'aurai repéré l'humain qui venait d'entrer et sa manière de m'observer discrètement, l'air de rien. Mais pour l'heure, j'atteins mon objectif et me fraye un passage à coups d'épaules pour rejoindre le comptoir.

"Un autre.", dis-je en montrant une liqueur violette derrière une des serveuses du comptoir et en faisant glisser mes crédits dans sa paume.

Lorsque je me retourne pour m'attabler, je constate qu'on m'a tout simplement piqué ma place. Deux Galariens et leur porte-flingue Turien viennent de s'installer, discutant à bâtons rompus de ... ben de trucs de Galariens. Me reste donc une seule solution : une place libre près d'un humain qui me jette - je m'en rend enfin compte ! - des regards furtifs. Haussant les épaules, je fends la foule et m'approche de sa table.

"Un peu de compagnie ne vous dérange pas j'espère...", dis-je en m'asseyant sur un tabouret vide sans même attendre sa réponse.

Je l'observe un instant, mes réflexes reprenant le dessus. Pas d'armes apparentes, ou alors de petit calibre et bien dissimulé. Des vêtements classiques non-renforcés, pas de gadgets technologiques apparents... Bref, un monsieur-tout-le-monde à première vue. Moi dans ma combinaison beige foncé renforcé et ma veste de cuir dissimulant à peine le gros calibre dans mon holster d'épaule, je dois avoir l'air bien décalée par rapport à lui.

je sirote une peu mon verre avant de m'étirer comme un chat et de poser mes coudes sur la tables en m'y penchant comme une petite fille.

"Vous êtes en voyage d'affaire par ici ?"

A défaut d'autres choses, autant tuer le temps...

Thomas venait de suivre tout le déplacement de la jeune femme. Elle semblait quelque peu alcoolisée mais n'avait pas un air menaçant et puis, ça faisait toujours plaisir de voir de nouvelle tête, qui plus est humaine. Il remarqua qu'elle l'avait "analysé" des pieds à la tête.

Après avoir marqué un blanc, la jeune femme l'interpella à nouveau.

- Oh oh Monsieur, je vous parle.

- Oh euh oui, pardon. J'étais en plein dans mes pensées. Un homme d'affaire, moi ? Pas du tout, je suis en quelque sorte un chasseur de trésor ?

- Encore un mercenaire

La réflexion de la jeune femme ne fit pas disparaître le sourire enjoué du visage de Thomas.

- Oh non, pas ce genre de chasseur de trésor. Je suis archéologue, je travail pour des instituts terriens, parfois extra-terrestre, de temps à autre des collectionneurs ou des hommes d'affaires, ça dépend.

- Vous voyez, vous cherchez ces objets pour de l'argent. Quelle différence avec un mercenaire ?.

- Disons que je m'arrange pour que les trésors que je déterre soit exposé dans les musée et non qu'ils tombent dans les mains de riches hommes d'affaires pour lesquelles je travail parfois.

La jeune femme, dont il ignorait encore le nom, semblait ne suivre qu'à moitié ce qui lui disait Thomas.

-Enfin soit, je prends un peu de bon temps par ici, je ne suis jamais resté très longtemps sur Illium. Je me suis dit que c'était l'occasion de voir du paysage.

- Vous êtes en vacance ?

- On peut dire ça comme ça. J'ai eu des problèmes sur mon lieu de fouille.

- Vous êtes tombés sur un os ? Désolé mais c'était beaucoup trop tentant.

Thomas rigola.

- On peut dire ça comme ça. L’artéfact que je cherche est l'un des plus gros de ma carrière et pourtant un des plus introuvables. Cela reste un mythe pour certain et je me demande s'ils n'ont pas raison. Mais enfin, assez parlé de moi et des mes vieux bibelots poussiéreux, parlons un peu de vous. Qu'est-ce que vous faites ici ? Une jeune femme comme vous parmi tout ces poivrots, c'est peu commun. Thomas réalisa l'absurdité de sa phrase et sembla embarrassé devant cette inconnue. Enfin, vous n'avez pas l'air comme tout ces gens, vous voyez ce que je veux dire ?

Un "silence" relatif tomba sur la table et Thomas en profita pour boire une grosse lampée du liquide inconnu qui se trouvait dans son verre.[i]

Je souris malicieusement en jetant un regard vague autour de moi. Vague d'apparence, mais qui n'a rien d'anodin.

"Non c'est vrai, je ne suis pas comme tout ces gens... Je suis bien meilleure !", dis-je avec amusement.

Je ressens les effets de l'alcool mais reste suffisamment maitresse de moi pour conserver instincts et réflexes. Mon regard glisse trois tables derrière nous où se trouvent un Volus et un Galarien. Ceux-là, ils ne me plaisent pas... Je mémorise l'emplacement à toute fin utile, on ne sait jamais.

"Je suis en voyage... disons d'affaire. Quelle autre raison pourrait-il y avoir pour venir sur Illium ? Tout n'est qu'affaire et contrat ici..."

Et non, je m'abstiendrai de prendre le premier venu pour épancher ce que j'ai sur le coeur et partager mes souvenirs et autres blessures. Je mens comme je respire, je me forge ma propre armure pour tenir le choc. S'ouvrir aux autres est une erreur, une faiblesse qui peut causer ma perte. Je n'ai pas l'intention de commencer aujourd'hui, même après quelques verres d'alcool.

"Belle descente...", commentais-je alors qu'il vidait une bonne partie de son verre. "J'espère que vous tiendrez encore debout après ça, prof'."

Je me penche sur la table à nouveau, m'approchant de lui, l'air un peu rouge et confuse...

"Vous aimez qu'on vous appelle "prof'" ?", continuais-je en m'arrêtant à quelques centimètres de son visage, mimant sans trop d'effort la jeune femme éméchée...

"Ne vous retournez pas. Trois tables derrière vous. Un Volus et un Galarien. Ils vous observent discrètement depuis que nous parlons et n'ont pas touché à leurs verres. Des amis à vous peut-être ?", concluais-je d'une voix ferme et coupante, murmurant à son oreille.

Puis je m'écartais un peu de cet homme, reprenant mon badinage comme si de rien n'était.

"Je vous trouve sexy avec vos lunettes... Vos étudiantes ne vous l'ont jamais dis ?"

A nouveau, j'étais redevenu la jeune femme facile et éméchée. Une fille inoffensive aux premiers abords...

Cette planète, J'y ai déjà mit les pieds. Mais cette fois c'est pour affaires, une femme avait besoin de renseignement sur un mari infidèle. Le mari faisait croire à sa femme qu'il partait sur oméga pour affaire mais en réalité il passait du temps avec une autre femme que la sienne, malheureusement il faut des preuves de ce qu'elle avance pour le divorce et pour qu'elle gagne tout ses biens. Sa tombe bien il y a 4 jour j'ai piraté son ordinateur de boulot et j'ai trouvé un message vocal de sa maitresse. Il me reste plus qu'à donner les preuves à la femme de ce mari infidèle et je serai payé. Faut il encore la trouver dans ce bar pourrit....

-Et ben, Oméga me manque....

Une bande de Krogan trainait dans un coin, le guide de survie du parfais humain conseil de ne pas approcher d'un groupe de krogan surtout seul. J'ai cherché partout et j'ai fini par croiser le regarder d'une femme qui avait croisé le mien par la même occasion, elle me fit signe de venir m'assoir, j'avais bien fais de lui dire que j'étais en blanc avec une capuche. Je me suis assis en face d'elle en souriant. Un homme avec des lunettes et une femme avec un petit coup dans le nez était assis à coté de nous.

-Je ne vais pas rester longtemps, cet endroit me donne envie de vomir...

J'ai levé mon bras puis j'ai activé mon OmniTech.

-J'espère que votre preuve est valable monsieur Alam.

J'ai retiré mon bras.

-Je peux savoir comment vous connaissez mon nom ?!

J'ai hausser la voix. Les 3 table autours de nous pouvait entendre ma petite poussé de colère

L'attitude de cette inconnue troublé quelque peu Thomas mais il gardait un sourire apparent. Ce qui l'inquiétait plus c'était la présence du Volus et du Galarien, il n'était pas rare qu'on envoie à Thomas une "escorte" plus sensée espionner son travail que véritablement le protéger. Mais pourquoi le suivre jusqu'ici, cela cachait quelque chose, un élément d'autant plus troublant que le Volus n'avait pas voulu lui donner plus d'information sur le site de fouille. En gros, Thomas avançait en aveugle sans avoir la moindre idée de ce que pouvait être ce mystérieux artéfact. Une chose était sûr, c'est un vestige d'une ancienne civilisation et ça avait plus de valeur que ce stupide homme d'affaire voulait le laisser entendre. Dans tout les cas, ça ne disait rien qui vaille à Thomas.

Il se braqua de nouveau sur la jeune femme qui semblait ne pas perdre son ivresse et qui semblait amusée par la situation.

*Et si c'était pour elle qu'il était venu, après tout, je ne connais rien de cette fille. Ca peut être la fauve du coin ou encore la pire des assassins. Il ne faut pas que je m'éternise par ici.*

- Mademoiselle, en tout cas cette rencontre fur un plaisir mais il se fait tard et, avec le chemin que j'ai parcouru, j'ai vraiment besoin d'un peu de repos.

Thomas essayait de garder son calme, il n'était pas du genre à avoir peur mais ce n'est pas vraiment le fait qu'il soit dans une situation dangereuse qui l’inquiétais, mais c'est d'être dans l'inconnu, dans une situation qu'il ne maîtrisait qu'en partie. Il valait mieux prendre une chambre et dés le lendemain filer vers le site de fouille pour continuer les recherches, plus vite il en aurait fini avec ça, plus vite il pourrait s'en aller. Ou du moins, c'est ce qu'il croyait pour le moment car la jeune femme qu'il avait devant lui ne semblait pas du même avis.

Petit éclat de rire... Alors comme ça monsieur est fatigué et désire se reposer ? Oh je ne suis pas née de la dernière pluie et voit bien que ma présence ne le laisse pas indifférent, ou tout du moins intrigué.

"Et bien dans ce cas, je vais devoir vous souhaiter une agréable soirée, prof'.", dis-je en écartant délicatement mon verre d'alcool.

-Je peux savoir comment vous connaissez mon nom ?!

Je détourne quelques peu le regard, observant un homme encapuchonné assis face à une femme tout ce qu'il y a de plus banal, en apparence du moins. Visiblement le type n'a pas l'air ravi que son nom soit prononcé en place public. Regards des tables voisines qui se détournent ensuite rapidement. Au fond, tout le monde se moque bien d'un nom lancé au hasard d'une conversation... A moins que quelqu'un dans les dix mètres à la ronde soit précisément à la recherche d'un "monsieur Alam". Faut avouer que ça ne serait franchement pas de chance, hein !

Visiblement Thomas ne semble pas plus intéressé que ça non plus et se lève, fendant la foule vers la sortie. Le Volus et le Galarien repérés précédemment se lèvent quelques instant après sur les traces de l'érudit. Maintenant, je dois choisir vite : suivre ou rester ? Je me moque pas mal de ce qui peut arriver à l'archéologue, mais d'un autre côté l'idée d'une chasse au trésor m'excite.

"Allez, c'est parti... Rock'n'roll !"

Je me lève à mon tour, contourne la table du dénommé "Alam" et fend la foule sur les traces des deux aliens et du professeur. Curiosité mal placée sans doute, mais j'ai envie d'en savoir un peu plus ! Je prend une voie parallèle en hauteur, surveillant les évolutions à venir.

Mon coeur commençait à battre fortement et rapidement, je n'avais pas donner mon nom a cette femme et si elle le savait sa ne voulait dire qu'une seule chose. Sois je suis rechercher et dans ce cas je suis la proie d'un assassin ou d'une bande de mercenaire.
Les deux personnes derrière mois était partis l'homme à lunette en premier et la femme ivre après, je ne voulais pas risquer un combat et surtout pas une effusion de sang.
Autant rester assis pour discuter un peu.

-Je n'aime pas vraiment que l'on m'appelle par mon prénom madame Dukai.

Je connaissais son prénom, je m'informe toujours de mes employeurs au cas ou.

-Je vois que vous avez fais votre petite enquête sur moi, c'est parfais je sais maintenant que vous êtes l'homme de la situation.

L'homme de la situation disait elle ?

-Si vous avez plus à me demander je me vois dans l'obligation de vous répondre non et allez vous faire voir.

Le groupe de Krogan c'était placé derrière moi en souriant. 2 derrière mon employeuse et 1 derrière moi. Je me suis levé en me mettant face au Krogan qui devait s'assurer de mon entière collaboration.

-Tu va me laisser passer gros tas !

La femme leva la main et le krogan me projeta sur un mur juste à coté de l'homme à lunette. Ma tête me faisait un mal de chien et mon dos ne ressemblait plus à rien.

-Je pensais que c'était affectif pourtant aie aie aie...

Thomas quitta très vite le petit bar où il venait de s'aventurer, peut-être un peu trop imprudemment d'ailleurs. Il fallait qu'ils sèment ses poursuivants avant toute chose et qu'il trouve un coin tranquille pour passer la nuit. Il ne pouvait même pas les affronter, il n'avait pas d'arme.

* Les affronter, non mais t'as vraiment de ces idées toi parfois ...* pensa Thomas

Il ne voulait pas se retourner, ni se mettre à courir, ça ne ferait qu'attirer l'attention sur lui, il fallait qu'il trouve une solution et vite. Il ne savait même pas où il allait, tournant à chaque coin de rue. Il entendait des bruits de pas derrière lui mais il ne savait dire si c'était ceux d'un petit volus ou ceux d'un galarien. Il tourna de nouveau dans une rue, elle était plus sombre que les autres et manifestement, elle débouchait sur une impasse. Il jura intérieurement et se cacha derrière un conteneur. Il fallait qui reste calme, il ne perdait que rarement son sang froid et ce n'est pas une situation comme celle là, si terrible soit elle qui allait faire changer les choses. Il ferma les yeux et entendit les pas se faire de plus en plus proche, il n'avait pas aucun doute, c'était bien les deux hommes du bar qui le suivait depuis maintenant plus de 15 minutes. Ils parlaient entre eux et se mirent à appeler Thomas

- Allez Doc, faites pas le con, on sait que vous êtes là. Vous inquiétez pas, on veut juste discuter.

Il gloussa à la fin de la phrase du petit être bouffie qui se trouvait maintenant à quelques pas de lui. Il ne pouvait de toute façon plus se cacher. Il sortit de sa cachette et fit face au volus. Il se mit à courir pour atteindre le bout de la rue mais le galarien avait compris ses intentions et vint se placer en plein milieu de la ruelle, rendant toute fuite impossible. Thomas essaya de lui asséner un coup de poing mais celui qu'il avait de lui n'eut aucun mal à le contrer avec une prise qui mit le jeune homme au tapis.

- Alala Monsieur Monroe, qu'est-ce qui vous prends ? Vous nous quittez sans prévenir et vous pensez qu'on va vous laisser, bien gentiment, prendre du bon temps avec une femme et un bon verre d'alcool.

Chaque phrase était entrecoupée par la respiration si caractéristique des Volus.

- Ce n'est pas ce qui vous croyez Monsieur Dun Morloc, je pensez me reposer un jour et repartir là bas, je ne trouve rien sur place/

- Mon nom est Dun Morlack mon cher Docteur, cela ne m'étonne guère de votre espèce, d'oublier le nom de celui qui vous paie. Vous m'avez déçu vous savez, tout le monde me recommandaient le meilleur archéologue humain de sa génération et je n'ai qu'un pitoyable humain qui ne parvient pas à trouver un stupide artéfact. Vous savez, si ça ne tenez qu'à moi, je vous aurez déjà fait abattre mais j'ai encore besoin de vous. Donc, ce qu'on va faire c'est que vous allez nous suivre, moi et mon ami, et on va retourner tous ensemble sur le site de fouille et vous allez reprendre le travail là ou vous l'avez laissez, nous aviserons ensuite.

- Donnez moi plus de moyens et plus d'information. Je n'ai pas assez de ressources pour continuer.

- Pas assez de moyens ? Dois-je vous rappeler la somme que m'a côté ce maudit terrain et tout les crédits que m'ont déjà coûté vos analyses ? Vous dépassez largement les termes de notre contrat et comme vous le savez, nous, les volus, on ne plaisant pas avec les CONTRATS.

Thomas avait rarement vu un volus avec un ton aussi suffisant et condescendant. Il le savait que ce soit ici où là-bas, il ne s'en sortirait pas vivant. Mais il devait savoir ce que Dun cherchait.

- D'accord, mais dîtes moi au moins ce que je cherche. Ne me prenez pas pour un bleu, vous l'avez dit, je jouis d'une certaine réputation dans le métier et je n'ai jamais vu un commanditaire qui cherchait un objet en aveugle. Vous n'étiez encore qu'un têtard, que je cherchais déjà des reliques prothéennes l'autre bout de la galaxie

Le volus fit un signe au galarien qui s'approcha du jeune homme et lui asséna une coup dans le ventre.

- Peut-être que ceci, refroidira un peu vos sarcasmes. Croyez-vous vraiment que vous être en position de négocier. Je ne pense pas, vous allez nous suivre ou vous mourrez.

- Quelle différence cela peut-il bien faire. Mourir ici ou dans une semaine. Je préfère encore mourir pour que vous ne trouviez jamais ce que vous cherchez.

- Vous savez, vous n'êtes pas le seul que nous avons contactés. Et puis, vous être bien prétentieux de croire que vous êtes le seul à pouvoir nous être utile. Beaucoup de rumeur circule autour d'une jeune femme qui, on le dit, est aussi talentueuse que vous dans le domaine.

Sur ces mots le galarien sortit un pistolet muni d'un silencieux. Il le pointa en direction de Thomas. Seul un miracle pourrait le sortir d'une telle situation. Il ferma les yeux et ...

(HRP : j'ai pas le courage de relire aujourd'hui, je relirai demain pour les fautes x) )

Spoiler:

Le vol plané d'un objet parfaitement identifié, à savoir un humain du nom de Connor Alam, me bloqua un instant la vue et me retarda, laissant Thomas prendre un peu trop d'avance sur moi. De toutes évidence, le vol plané de Connor eut pour effet d'inquiéter encore davantage notre pauvre professeur qui se hâta de quitter les lieux au plus vite.

"Fichus tas de testostérones...", grommelai-je en bousculant une serveuse près de la sortie.

"Désolée ma jolie !"

Sans autres formes de procès, je la pousse un peu trop fortement vers l'un des Krogan, son plateau chargée de boissons se renversant sur la dangereuse créature. Presque aussitôt le puissant mercenaire pousse un rugissement de colère, signe qu'une sacrée bagarre ne va pas tarder à éclater. Parfait ! Si le professeur Monroe avait d'autres "amis" dans le bar, ils allaient avoir fort à faire pour éviter de se retrouver coincés ici ! Un peu d'opportunisme ne fait pas de mal, et avec un peu de chance certain s'en sortirait mieux que d'autres... N'est-ce pas monsieur Alam ?

La chance sembla me sourire car je repéra rapidement le professeur Monroe trop occupé à prendre la tangente pour remarquer qu'il était suivi. Finalement, il se retrouva coincé dans une impasse. Sans doute que s'il avait conservé son calme il ne se serait pas aventuré dans un coin qu'il ne connaissait pas, ce qui lui aurait évité de se retrouver dans une situation particulièrement désavantageuse. Mais ce n'était pas le cas... Accroupie derrière un container, surplombant la scène, j'avais une vue plongeante sur l'exécution qui s'annonçait. Sauf que j'allais peut-être m'en mêler pour le coup... Alors comme ça il est question d'un artefact mythique ? Qui dit artefact dit crédits. Et un artefact mythique, ça doit valoir un paquet de crédits. Un bon gros paquet... Avec un léger sourire, j'enfile mes gants renforcés sombres et applique une dose d'omnigel afin d'effacer toutes traces d'empreintes dessus. Aujourd'hui, je sens que la science va être un sujet absolument passionnant !

Alors que Thomas s'apprête à passer de vie à trépas, je me laisse glisser silencieusement à leur niveau. L'ouïe particulièrement fine du Galarien l'avertit qu'il y avait quelqu'un d'autres dans le coin, mais il n'eut pas le temps de chercher la cause de ce léger bruit que mon poignard fendait l'obscurité pour se ficher dans sa boite crânienne. Avec un bruit flasque, la grande et mince créature s'effondra, un liquide sombre s'écoula de l'un des ses grands yeux transpercés. Très courageusement, le Volus sursauta, regarda autour de lui à la recherche de l'agresseur. Avançant d'un pas sûr, je ramassa l'arme du Galarien et en vérifia la charge.

« Si j'étais toi, je resterai sagement où je suis... », dis-je au Volus alors qu'il faisait mine de reculer.

Mon visage s'était mué en un masque de froideur et d'impassibilité, totalement différent de l'air juvénile et excentrique que Thomas avait pu voir auparavant. Cette fois-ci, j'étais dans le rôle de la tueuse de sang froid, un rôle qui m'allait comme un gant à vrai dire... Souplement, je me pencha pour récupérer mon poignard, l'extirpant du crâne du pauvre Galarien.

« Bien. Et si nous reprenions les négociations ? »

C'est ce moment que choisit le courage du Volus pour l'abandonner pour de bon. Courant aussi vite que ces jambes courtaudes le lui permettaient, il tenta de fuir. Deux détonations largement atténuées se firent entendre et il s'écrasa au sol dans un bruit métallique, deux trous dans le dos de sa combinaison.

« Mais quelle impolitesse, vraiment... », soupirai-je, feignant l'exaspération.

Enjambant le cadavre du Galarien et m'agenouillant près du Volus, je me mis à le fouiller avant de trouver un bloc de données faisant référence à quelque chose comme des relevés topographiques. Me tournant vers Thomas, je lui lança l'objet qu'il peina à rattraper au vol, l'air quelque peu secoué.

« Quelque chose me dit que ça vous intéressera. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de m'en être mêler. Cependant, je n'ai pas le temps de nettoyer tout ça alors je suggère que l'on bouge d'ici, et vite. Après vous, professeur. »

Le flingue se retrouva dans les mains du Galarien mort, petite mise en scène visant à retarder un peu les forces de sécurité.

« Allons-y, votre petite étudiante vous attend... », dis-je en affichant un sourire charmeur.

Mais après mon petit numéro, je doute franchement que Thomas puisse me trouver encore... séduisante.

Thomas n'en croyait pas ses yeux, comment un femme semblant si inoffensive pouvait se transformer en une furie pareille. Une chose était sûr, Thomas n'allait pas la contrarier, il le savait pertinemment, il n'avait aucune chance face à elle. Enfin, l'important pour le moment était de quitter Illium et de retourner sur le site de fouille pour récupérer les affaires laissées sur place. Bien qu'elle les ai tous les deux abattus, cette femme ne savait pas à qui elle avait à faire, Thomas lui même ne savait qu'une chose, c'était une famille riche et dangereuse. Il rejoignit la jeune femme au bout de la rue.

- Qui êtes-vous bon sang ? Je débarque ici et je tombe sur ces deux gars qui veulent ma peau et vous, qui apparaissez en, si je puis dire, ange de la mort. Je le savais, j'aurais du choisir un autre coin.

- Détendez-vous Prof, j'ai bien maquillé la scène, ils sauront rien de notre passage.

- Ce n'est pas la police d'Illium que je crains mais la famille de volus que vous avez abattu.

- Oh allez, ils nous retrouvons pas.

- Vous peut-être pas mais moi oui, ils savent que je travail pour l'un d'entre eux. Je dois absolument retourner sur cette planète pour récupérer mes affaires. Heureusement, aucun soldat n'est présent sur place. J'avais juste une IV pour m'assister.

Le ton d'Helena se faisait léger et elle semblait totalement tranquille face à la situation. Il en avait presque oublié la tablette virtuel que la jeune femme lui avait lancée. Il la regarda, elle recelait des informations sur le site de fouilles. Thomas s'arrêta net.

- Ce n'est pas possible, pendant tout ce temps ....

Helena le regarda avec un certain étonnement.

- Vous avez trouvé quelque chose ?

- C'est impossible, comme j'aurais pu passer à côté de ça. Je dois absolument retourner là bas.

Thomas n'écoutait pas la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. Il était plongé dans la tablette, tout devenait limpide. Ce qu'il cherchait été loin de n'être qu'un simple artéfact, c'était bien plus que cela. C'était une arme ancestrale, laissée là depuis une époque inconnue et qui, d'après les écris, possédait une puissance incroyable. Il ne pouvait pas laisser ça au mains de cette famille de trafiquant. Il se retourna vers Helena.

- Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Je ne connais même pas votre nom mais je vais avoir besoin de votre aide. Sachez que ne vous le regretterez pas. Cependant, je ne vous fait pas confiance et au moindre faux pas de votre part, je détruis le datapad et vous pouvez dire au revoir à votre trésor.

Il ne savait pas si les menaces allaient prendre avec la jeune femme mais il se devait d'essayer. Il savait très bien qu'il ne pourrait jamais retrouver cette arme sans aide. Et même si il ne lui faisait pas confiance, elle lui avait sauvé la vie et quelque chose au fond de lui le poussait à lui faire confiance bon gré mal gré.

Il ne l'avait pas remarqué mais ils étaient tout deux revenus devant le bar. L'homme que Rowland avait remarqué au moment de sortir semblait en bien mauvaise posture. Il était de dos par rapport à eux et il reculait dans leur direction. Il vit que Helena se retourna dans la direction de l'homme. Tout cela ne disait rien qui vaille ...

Ah, les intellectuels et leur petits jeux ! Alors qu'on dégageait de la manière la plus détendue possible de la scène du crime, Thomas se stoppa net, le regard rivé sur le bloc de données récupéré sur le Volus.

« Pas le moment de s'arrêter ! », dis-je en râlant, l'entrainant sous un porche le long de la rue.

Inutile de se transformer un cible immobile en plein milieu d'un espace découvert, surtout si les personnes dont je l'ai débarrassé sont aussi collants qu'il le prétend. Je l'écoute faire son monologue du gentil archéologue plein de bonnes intentions...

« Merveilleux ! », répondis-je en vérifiant que l'on était pas suivi. Puis décidant de porter mon attention sur Thomas. « J'vous préviens, prof'. Mes tarifs ne sont pas donnés alors ça a intérêt à en valoir le coup. »

Nos pas nous ont ramené vers le bar où une jolie bagarre se déroule en ce moment. Oups, on dirait bien que ma petite diversion a porté ses fruits.

« Je crois qu'on ne va pas trainer ici, prof'. J'espère que vous avez tout pris sur vous, car on va prendre le large à vitesse grand V. »

Un bris de verre se fait entendre et un Turien atterrit dans la rue non loin d'eux. Titubant, l'extra-terrestre se releva et se rua dans le bar en agitant le poing et jurant dans sa langue natale. J'attrape Thomas par le bras et le tire à ma suite, prenant la direction du spatio-port.

« Vous avez un carrosse ? Parce que sinon on va prendre le mien... »

Nous approchons de la destination quand surgissent du coin de la rue deux agents de sécurité Asari. Sans doute étonnées de voir du monde trainer dans le coin à cette heure tardive, ou souhaitant simplement remplir leur quota de contrôle quotidien, les deux femmes s'approchent de nous. Se prendre un contrôle maintenant est une mauvaise idée, tout comme celle de me débarrasser des deux gêneuses... Alors qu'elles arrivent à notre hauteur, je saisis délicatement le bras de Thomas, glisse mes bras autour de sa taille et me colle contre lui, l'embrassant passionnément, ponctuant mon baiser d'éclats de rire amusée comme si j'étais à moitié ivre. Finalement, les deux agents s'éloignent avec un sourire...

« Voilà une bonne chose de faite... », murmurais-je à l'oreille de Thomas avant de m'écarter de lui, continuant ma route vers le spatio-port.

Une bonne chose de faite ? Mais quelle bonne chose ? Laissant Thomas y réfléchir avant qu'il ne me rattrape, je souris intérieurement à l'idée de la somme de crédits que va pouvoir me rapporter cette petite affaire.

Décidément, cette femme surprenait de plus en plus Thomas, non que ça lui déplaise qu'une aussi jolie fille l'embrasse aussi fougueusement, mais la facilité avec laquelle elle s'adaptait à toutes ces situations et surtout l'aisance avec laquelle elle changeait de caractère était déconcertant. Le temps que Thomas comprenne ce qu'il s'était passé, la jeune femme l'attendait au bout de la rue et lui faisait des signes de mains. Il se hâta et la rejoignit.

- Allez prof, remettez vous, ce n'était qu'un leurre. Maintenant, passons au chose sérieuse et allons chercher cet artefact.

La jeune femme arborait un sourire jusqu'aux oreilles, on aurait dit un gosse qui attendait après un cadeau.

- Rassurez vous, l'endroit où l'on va refroidira vos ardeurs. Ça n'a rien d'un paradis tropicale et des geths rôde dans les parages. Autant dire que c'est tout sauf une partie de plaisir de faire des recherches sur place. On va prendre mon vaisseau, certes, il n'est pas armé, mais au risque de vous décevoir, on ne va pas là-bas pour se battre.

Thomas se dirigea vers sa petite navette, l'Odusseia était une petite navette robuste et non armée. Elle suffisait amplement au déplacement du jeune homme. La jeune femme fit un tour autour du vaisseau et sembla l'inspecter sous tout les coutures.

- Odusseia, bien un nom pour un vaisseau d'archéologue ça. Et il y a même pas un bête canon laser sur votre engin là ?!

- Si vous voulez, vous pouvez encore renoncer vous savez. Et puis, si on tombe sur un vaisseau, je nous sortirai de là.

Helena ne sembla pas convaincue mais elle grimpa dans la navette. Thomas rangea quelque chose dans le compartiment prévu à cet effet et rentra à son tour dans le cockpit.Il devait l'avouer, partir à l'aventure avec une inconnue avait quelque chose d'excitant. Cela changeait de la routine et puis, il valait mieux se prémunir contre tout éventualité d'attaque avec quelqu'un d’expérimenté. A peine eut-il le temps de faire démarrer le vaisseau que sa "co-pilote" commençait déjà à explorer les moindres recoins de l'habitacle.

Oui pardon, excusez se désordre. Je n'ai pas l'habitude d'avoir des gens avec moi donc c'est un peu en désordre. A l'arrière du vaisseau se trouve tout l'équipement, une combinaison thermique vous y attends, j'espère qu'elle vous ira. Je la prend toujours avec moi, on ne sait jamais. Je pense que vous en aurez grandement besoin. Bon allez, on y va.

Le moteur du vaisseau se mit en route et Thomas rentra les coordonnées dans l'ordinateur de bord. Cap sur la planète Bothros, à Hades Nexus, système Hekaté. La petite navette décolla et sortit du spatioport d'Illium.Thomas regarde la jeune femme qu'il avait à son bord et lui tendit la main et arbora un sourire amicale.

- Au fait, avec tout ça, on ne s'est même pas présenté. Mon nom et Thomas et vous ?

[Suite dans l'espace]