Illégales.

Dans l'atelier B17.

- Activation des données...

Azurya lança pour une ultime fois quelques regards furtifs autour de la pièce, avant d'enclencher pour la énième fois le système d'électrocution. En effet, la jeune Asari œuvrait une fois de plus pour concevoir la créature synthétique qu'elle convoitait tant. Cette fois-ci, le triomphe était presque obligatoire. Elle s'était assurée de bien vérifier toutes les données, les filages de la « bête » ainsi que les derniers détails cruciaux au succès. Elle prit une respiration profonde, et abaissa une bonne fois pour toutes le levier qui engendra le foudroiement. Après une série de feux d'artifice étrangement enluminés, Azurya arrêta l'électrocution, en espérant une réussite.

Elle s'approcha du cadavre de la créature inerte, mais rien ne présenta yb signe de « vie » de cette dernière. Un autre échec, un autre déboire. Pourtant, cette fois-ci, ses calculs semblaient si exacts et si incontestables que le tout ne pouvait point être loupé... Malencontreusement, elle avait totalement tort. Elle soupira :

- Je ne saisis pas; l'intelligence artificielle devait s'animer à ce moment-là. J'ai pourtant vérifié les détails interminablement. Qu'est-ce que je fais d'inadéquat?

Elle se redressa et l'Asari happa sa base de données personnelle, consultant ainsi toutes les composantes de la machine et de la créature synthétique inanimée. Promptement, elle discerna deux erreurs, une dans la machine qui engendrait le système d'électrocution, et l'autre dans le filage de la créature. Azurya rajouta viscéralement quelques éléments chimiques et hautement atomiques dans le système, et rafistola quelques fils électriques à l'intérieur de la bête.

Après avoir soupiré d'exaspération, la jeune Asari réenclencha la machine. Une autre série de détonations se fit au-dessus de la créature immobile. Néanmoins, cette fois-ci, la machine explosa littéralement. Un BOOM! ahurissant se fit entendre dans l'atelier, et même sûrement dans les ateliers limitrophes. Azurya vibrionna dans les airs, puis atterrit violemment sur le sol. Elle gémit de douleur pendant quelques secondes, et au moment où elle prit l'initiative de se relever, une silhouette apparut sur le seuil de l'atelier. L'Asari s'interrogea, la souffrance s'emparant de son bras droit et de sa « cheville » :

- Mais... Qui êtes-vous?

"Adam Malkovich, vous êtes autorisé à vous poser dans le hangar 24B".

La voix dans l'interphone mourut dans un léger grésillement caractéristique des fins de transmissions. Samus admirait la citadelle qui se profilait derrière la verrière de son cockpit, fière et majestueuse.

"Ce concentré de technologie, c'est bien chouette mais ça ne vaut pas tripette face à un drone aussi classe que moi!" S'exclama Poutchy avec une pointe d'excitation dans sa voix synthétique.

La quarienne leva les yeux au ciel.

"Je me demande encore pourquoi je t'ai doté d'un égo aussi sur-dimensionné?" Badina t'elle en souriant.

Le chasseur de Samus slaloma entre les vaisseaux de la flotte de la citadelle, pour la plupart des croiseurs et des frégates Asaris, Turiennes et Humaines. Il s'enfonça rapidement dans les rues chargées des secteurs, les nombreux véhicules formant des chaines ininterrompues d'objets volants s'engouffrant de ci de là dans les profondeurs de la citadelle.

L'Adam Malkovich se posa avec douceur au quai d'amarrage désigné quelques temps auparavant par l'officier d'appontage. Et enfin, la Quarienne pu sortir et poser le pied à terre, suivit par sa boule de métal ambulante.

Samus était déjà venue à maintes reprises sur la citadelle pour divers contrats. Elle n'appréciait pas la foule et se mêler aux autres gens. Cela faisait plus de deux années qu'elle n'était pas revenue au centre de cet univers. Le dernier contrat avait été posé par un certain Barla Von qui la paya grassement. Aujourd'hui, un autre contact, un Galarien du nom de Jax, lui avait fait parvenir un message, lui donnant rendez vous à l'antre de Choras.

Pour y parvenir rapidement, elle emprunta un tram rapide. Bien que le trajet ne dura que queqlues minutes, la Quarienne étouffait dans la masse entre les humains, les elcors, les turiens et autres volus qui occupaient le même compartiment qu'elle. La jeune femme se fraya un chemin vers la boite mal famée et entra dans l'atmosphére tamisée et enfumée des lieux.
Plusieurs clients louchèrent sur la nouvelle venue. Certains étaient des Krogans à l'air antipathiques, d'autres des humains qui avaient le regard bien bas. Samus n'y porta pas plus attention et se dirigea vers la table du rendez vous.
Aucune serveuse ne vint lui proposer un rafraichissement. Le temps passa lentement mais sûrement, les minutes s'accumulèrent formant une heure. Autour d'elle, les clients continuaient leur balais. Les danseuses Asaris leur faisaient profiter de leur charme. A la table derrière la Quarienne se tenait un humain, seul. La quantité de verres vides sur sa table laissaient présager de son état. Samus, malgré son casque, aurait juré sentir l'odeur de l'alcool qui émanait de lui. La jeune femme eut le malheur de porter un regard sur cet énergumène qui, à cette occasion, se leva comme il pu et accosta la Quarienne avec maints efforts pour avoir un semblant d'équilibre.

"J't'ai jamais vu dans le coin toi" fit-il avec sa voix éméchée. La quarienne ne releva pas et se contenta de rester assise, le toisant du regard.
"T'es plutôt bien roulée pour une quarienne j'entend, tu viens ici pour t'amuser hein?" rajouta t'il l'air goguenard. Samus commença à perdre patience, serant le poing, mais ne répondant toujours pas.
"Eh oh eh! J'te parle oh!" tenta l'autre en s'enervant.
"Ah madame veut jouer la maligne hein? C'est ce qu'on va voir! Je suis du SSC moi madame et je vais t'arrêter pour outrage à agent" cracha t'il en approchant sa tête si proche de la visière du casque de Samus que son nez entra en contact avec et les postillons s'accumulèrent dessus . S'en était trop pour la jeune femme qui se releva d'un bond, saisit le pognard sanglé à son tibia et le pointa sous la gorge du malotru.

"Harkin vient pas foutre ta merde comme d'hab!" Grogna le videur Krogan de sa voix profonde et gutturale. La créature massive s'approcha de l'humain et lui fit signe d'aller dehors. Celui-ci se contenta d'un geste obscène avant d'aller vers le bar commander un autre verre.

"Quant à toi la quarienne, tu sors aussi, tu n'es pas la bienvenue ici surtout si tu veux faire usage de tes armes, quoi qu'il soit dommage que tu ne les aie pas vraiment utiliser à vrai dire..." Il esquissa un sourire mauvais.

"J'allais partir..." se contenta de répondre la quarienne avant de sortir prestement, suivit de son fidèle compagnon flottant.

Samus pesta contre son contact qui n'était pas venu comme convenu. Il lui avait fait traverser la moitié du système et bravé la foule pour rien. Elle regarda le tram pour repartir vers son vaisseau mais celui-ci semblait encore plus bondé qu'a l'allée. Soupirant plaintivement, la chasseuse de prime décida de repartir à pied. Elle s'engagea dans les ruelles sombres des secteurs, en direction des ponts d'amarrages.

Bien que ce genre de passe soient des lieux propices aux coupes gorges, aucun des passant ne semblait vouloir se frotter à la quarienne. La voie était dégagée, les gens préférant utiliser les transports rapides pour se déplacer. Un jeune turien à l'air louche et enfoncé dans une veste au col haut lui cachant le visage s'approcha d'un pas preste vers Samus. Cette dernière se contenta de poser la main sur le pommeau de son pistolet pour prévenir toute tentative de larcin ce qui eu le but escompté. Le turien changea subitement de direction.

Alors qu'elle arrivait à une intersection et qu'elle allait emprunter le chemin de gauche pour regagner son vaisseau, la quarienne fut surprise par une explosion qui retentit dans un bâtiment proche.

"Ca chauffe là dedans" plaisanta Poutchy "Et comme d'habitude elle va s'y précipiter" fit il l'air faussement réprobateur. Le drone n'avait pas terminé sa phrase que déjà Samus s'élançait sur la rampe pour accéder à l'entrée du bâtiment. Poutchy n'eut pas le temps de rejoindre sa créatrice que déjà elle avait contourné la sécurité de l'entrée et s'engouffra dans l'atelier.

Samus longea un couloir et vit de la fumée qui s'échappait d'une salle indiquée comme l'atelier B17. Elle sortit son arme et entra. Alors qu'elle s'attendait à trouver des pillards ou des mercenaires malsains engagés pour ruiner les travaux de quelques ingénieur, elle se trouva nez à nez avec une Asari de petite taille, visiblement blessée. Un rapide regard à l'interieur de la salle lui fit comprendre le pourquoi de l'explosion.

"Mais... Qui êtes-vous?" demanda l'apprentie technicienne encore sous le choc.

Samus aida l'Asari à se relever.

"Quand on ne sait pas bricoler, on ne fait pas ce genre de chose" réprimanda la quarienne. "Et qui je suis n'a que peu d'importance..."

Poutchy pénétra l'atelier en sifflant comme un simple drone peu évolué et tâcha d'éteindre les petits feux à l'aide de son vaporisateur. La quarienne aida pendant ce temps l'Asari à s'asseoir et à panser ses blessures. Elle ramassa la tête de la créature synthétique et l'observa un temps.

"Vous savez que créer ce genre de chose est interdit je présume? "

Poutchy émit une série de sifflements ressemblants étrangement à un rire.

"Vous prenez de gros risques en faisant de telles expériences sur la citadelle."

- Quand on ne sait pas bricoler, on ne fait pas ce genre de chose, réprimanda la Quarienne, d'un ton presque hautain.

Puis, cette dernière offrit son aide pour relever Azurya, qui était toujours à moitié consciente des événements. L'assistance fut acceptée avec plaisir, puisque la souffrance s'était aggravée autour du pied de l'Asari. Celle-ci se redressa et avant même qu'un son puisse s'échapper de son larynx, la Quarienne, singulièrement baraquée et imposante, renchérit :

- Et qui je suis n'a que peu d'importance...

Azurya Fo'elis marmonna de façon inaudible deux ou trois mots, que la Quarienne n'entendit assurément pas. L'Asari, par méfiance, recula de quelques pas, tout en tenant d'éteindre les petits feux qui commençaient à se consumer. Elle regarda autour d'elle pour ainsi trouver l'antifocus, une bonbonne de survie qui favorisait l'extinction de feu. Néanmoins, un petit drone la devança et éteignit les flammes à sa place. L'Asari était inexorablement reconnaissante, mais surtout très orgueilleuse à l'idée d'avoir réagi moins rondement qu'un robot élémentaire... Elle marmonna de nouveau :

- Merci...

Et la Quarienne, pour combler la timidité inévitable de l'Asari, elle rajouta :

- "Vous savez que créer ce genre de chose est interdit je présume? Vous prenez de gros risques en faisant de telles expériences sur la Citadelle.

Azurya avait complètement omis la présence du cadavre synthétique qui gisait sur la table d'opération. Promptement, elle tenta de le dissimuler à l'aide d'une simple étoffe de tissu qui subsistait au fond de l'atelier. Elle engrena un système, qui cacha les systèmes d'électrocution et d'animation. Ce système les transforma en moins de cinq secondes en simples tables d'ingénurie. Involontairement, l'Asari laissa fuir des petits rires gênés et elle se dirigea en trombe vers la Quarienne, qui étudiait perpétuellement la scène.

Il ne fallait absolument pas que la Quarienne soit au courant de ce qui se passait dans cette pièce... illicite. Azurya ne connaissait pas son interlocutrice, et peut-être que celle-ci était une défenseure ardue des droits de l'être et des maximes de la Citadelle... Ou pire même, une agente des SSC! Si jamais la Quarienne prenait la décision de la dénoncer au Conseil, qu'adviendrait-il de sa liberté? Et de ses projets, et de ses objectifs? La scientifique et ingénieure indépendante réfuta :

- Illégal? Qu'est-ce que vous voulez dire par cela?

Elle railla de nouveau, ce qui mit à nu sa crainte et son appréhension déjà peu dissimulées par ses gestes, disons... insubtils. Lâchant un soupir de honte profond, et sachant qu'elle n'avait plus aucune chance de mystifier la Quarienne, elle avoua son crime :

- Aah... Oui. Bon. D'accord. Ce que je fais ici est intégralement illégal, que ce soit au niveau de mes activités, comme des produits que j'utilise pour faire fonctionner mes... intelligences artificielles. Je suis au courant que le tout est illégal, que je ne dois en aucun cas faire ce que je fais actuellement, mais je le fais quand même... Allez-y, dénoncez-moi...

L'Asari se retourna, exposant ainsi son dos à la Quarienne et au drone. Elle soupira pour la deuxième fois, puis réenclencha le système, ce qui fit réapparaître, comme dans un tour de magie, les systèmes d'électrocution et d’animation. Se calmant, elle remarqua que souffrance s'acharnait toujours sur son pauvre pied et elle prit la décision de se soir, en attendant la réplique de son interlocutrice. Elle se voyait déjà derrière les barreaux de la prison de la Citadelle, en compagnie de tous les pirates butariens ainsi que tous les autres individus illégaux... Elle se frictionna le front, et lança :

- Ouais...

[hrp: je change la couleur de paroles de mon personnage par Olive ainsi que celle de Poutchy par marron gras parce que le bleu ça pique les yeux.]

La salle était vraiment dans un état lamentable et Samus regarda perplexe l'asari tenter de voiler son méfait crevant les yeux. La quarienne avait tellement d'expérience dans le domaine de l'ingénieurie robotique qu'un simple coup d'oeil aux débris lui avait permis de définir qu'il s'agissait bien plus qu'une simple IV, un robot de protocole. La scientifique appuya sur un bouton pour fermer tous les ateliers et cacher les plans affichés.

" Illégal? Qu'est-ce que vous voulez dire par cela?" fit elle au comble de la mauvaise foi. Samus lui répondit par un regard courroucé. L'Asari se moquait ouvertement d'elle. La chasseuse de prime croisa les bras d'un air réprobateur ce qui incita la jeune chercheuse à avouer.

"Aah... Oui. Bon. D'accord. Ce que je fais ici est intégralement illégal, que ce soit au niveau de mes activités, comme des produits que j'utilise pour faire fonctionner mes... intelligences artificielles. Je suis au courant que le tout est illégal, que je ne dois en aucun cas faire ce que je fais actuellement, mais je le fais quand même... Allez-y, dénoncez-moi..." soupira-t-elle, désespérée, avant de s'asseoir comme plongée dans ses pensées.

Samus délia ses bras, s'approcha de l'ingénieure en herbe et lui pris la main. Puis d'une voix douce, se voulant rassurante:

"Je n'ai aucune raison de faire ça et je serai mal placée pour le faire. Mais s'évertuer à tenter une telle chose alors que l'on en est pas capable est pure sottise, surtout ici. Vous avez eu de la chance que ce soit moi qui soit passé ici et non un agent du SSC. Continuez vos expérience et vous terminerez en cellule. Les gens qui font ce genre de chose ont au moins la présence d'esprit de rester discret ou de faire cela loin des regards."

La Quarienne lâcha la main de la scientifique et reprit la tête du droïde quelle ouvrit habilement. Elle sembla bricoler à l'interieur puis referma quelques secondes plus tard la coque crânienne. Elle remit la tête entre les mains de l'ingénieure.

"Ça devrait mieux fonctionner maintenant, rajoutez également des condensateurs d'énergie avant de l'activer sinon vous grillerez de nouveau le système."

Elle pointa du doigt un plan holographique.

"Quant au noyau mémoriel, connectez le directement à la mémoire CPU. Ensuite il ne reste plus qu'a croiser les doigts pour que votre programmation soit exempte de défaut ou de lourdeurs dans les codages pour avoir une IA opérationnelle et réactive. Sans quoi, votre synthétique sera aussi rapide qu'un elcor en apesanteur."

La quarienne jugea du regard un temps l'Asari.

"Bonne chance à vous. Poutchy, vient, on s'en va"

Elle fit signe à la boule de métal de la suivre et celle-ci émit un sifflement de satisfaction, pointant son capteur visuel sur la jeune ingénieure toujours assise. Samus se dirigea vers la sortie.

- Je n'ai aucune raison de faire ça et je serai mal placée pour le faire. Mais s'évertuer à tenter une telle chose alors que l'on en est pas capable est pure sottise, surtout ici. Vous avez eu de la chance que ce soit moi qui soit passé ici et non un agent du SSC. Continuez vos expérience et vous terminerez en cellule. Les gens qui font ce genre de chose ont au moins la présence d'esprit de rester discret ou de faire cela loin des regards.

En effet, la Quarienne avait raison sur toute la ligne, mais Azurya savait bien ce qu'elle faisait, et savait également les conséquences que ces activités illicites pouvaient engendrer. Toutefois, elle avait eu une chance incroyable en tombant sur un être plus ou moins attentionné qui ne tenta pas de dénoncer ce qu'exécutait la jeune Asari. Pendant quelques secondes, en buvant les paroles de la Quarienne costaude, elle prit conscience de tout ce qui venait de se dérouler. Tout d'abord, elle était toujours vivante, et ensuite, elle était toujours libre...

La scientifique et ingénieure autonome s'approcha de son interlocutrice à son tour, et avant même qu'elle puisse lui tendre la main pour la remercier, la Quarienne se dirigea plutôt vers le cadavre synthétique. Pendant quelques secondes, elle rabibocha quelques fils électriques, puis en modifia d'autres. Elle travaillait à une vitesse si incroyable que l'on aurait pu croire qu'elle scrutait un film en avance rapide. La Quarienne s'adressa de nouveau à Azurya, qui était toujours assise sur la seule chaise de l'atelier :

- Ça devrait mieux fonctionner maintenant, rajoutez également des condensateurs d'énergie avant de l'activer sinon vous grillerez de nouveau le système. Quant au noyau mémoriel, connectez-le directement à la mémoire CPU. Ensuite il ne reste plus qu'a croiser les doigts pour que votre programmation soit exempte de défaut ou de lourdeurs dans les codages pour avoir une IA opérationnelle et réactive. Sans quoi, votre synthétique sera aussi rapide qu'un Elcor en apesanteur.

Ces recommandations étaient géniales, mais surtout très logiques. Le rajout de condensateurs d'énergie était pourtant si basique comme idée, de même que l'idée du noyau mémoriel directement connecté à la mémoire CPU. Si l'Asari avait pris plus de temps pour vérifier ses calculs et les détails, ces problèmes inutiles auraient certainement été réglés avant que l'explosion détruise l'intégralité de l'atelier. Pendant quelques secondes, Azurya se dirigea à son tour vers le corps inerte de la créature synthétique et observa bien la façon dont la Quarienne avait modifié le filage électrique. L'Asari était très impressionnée par le travail de cette dernière. La scientifique marmonna, malgré son fort orgueil :

- Excellentes idées, merc --...

- Bonne chance à vous. Poutchy, vient, on s'en va.

Elle n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase que la Quarienne s'était déjà retrouvée de nouveau sur le seuil de la porte, son drone la suivant machinalement. Azurya salua son interlocutrice par courtoisie, puis s'accota sur le mur opposé à la sortie. Sans faire exprès, la pression qu'elle mit sur le mur activa le système de lumière atomique, une sorte d'éclairage qui permet de détecter des substances nucléaires et atomiques. Promptement, la scientifique vit que le corps de la Quarienne en contenait beaucoup, presque trop. Penseuse, elle affirma :

- Mais c'est impossible? Vous savez que votre corps contient une quantité énorme de produits nucléaires et atomiques? Je...

Mais c'est impossible? Vous savez que votre corps contient une quantité énorme de produits nucléaires et atomiques? Je...

Samus s'arrêta et regarda par dessus son épaule.

"Ce corps n'est plus le mien. Et l'équipement que je porte dégage naturellement de la radioactivité résiduelle mais qui n'affecte pas mes tissus organiques." Elle marqua une pause, comme pour chercher quoi rajouter mais elle ne connaissait pas son interlocutrice et en avait déjà trop dit. Elle n'avait désormais plus qu'une envie, c'était de quitter cette foutue citadelle et reprendre ses activités de chasseuse de primes.

Sans en dire plus, la quarienne s'engagea dans le couloir en direction de la sortie. Alors qu'elle allait passer le perron de la porte d'entrée, son regard et son ouïe furent attirés par un attroupement de personnes, trois précisément. L'un d'eux était un volus et les deux autres des turiens de forte musculature, portant tout d'eux l'armure caractéristique des agents du SSC.

Le volus semblait très nerveux et respirait fortement en gesticulant.

"Je.... Je l'ai vue.... J'habite juste au dessus.... Son comportement m'avait l'air louche.... alors je l'ai observé... Je suis sûre.... que ses expériences.... ne sont pas très légales.... De plus.... Tout à l'heure.... j'ai vu une quarienne entrer.... Vous savez comment ils sont... ces quariens.... Nous leur devons les Geths.... Je ne veux pas de problème...."

Le sous officier du SSC après avoir écouté attentivement le volus, invita son collègue à le suivre.

"Viens, on va vérifier ce qu'il dit."

Samus s'était plaqué contre le mur et, quand les agents de sécurité se mirent en marche, elle s'élança dans le couloir et entra dans l'atelier B17. Elle retrouva la jeune Asari en train d'admirer le travail réalisé dans le crâne du droid. L'asari sembla surprise de son retour prompte. La quarienne ferma la porte et la verrouilla magnétiquement.

"Ça devrait les retenir." fit elle et sans laisser le temps à la scientifique de réagir elle la prit par le poignet, ce qui fit perdre prise à l'asari qui laissa tomber la tête du robot.
"Suit moi si tu veux vivre en liberté, cette porte à l'arrière mène où? On peut s'échapper par là?" Sans attendre la réponse, elle ouvrit la porte, dévoilant un escalier donnant sur une porte sur laquelle le mot EXIT était inscrit en blanc sur fond vert. Samus ouvrit l'interface holographique d'un ordinateur, cherchant apparemment le moyen de détruire l'atelier et de ce fait toutes les preuves. C'est à ce moment que les deux agents du SSC frappèrent à la porte en sommant les occupants de la pièce d'ouvrir avant qu'ils ne fassent sauter l'entrée.

"Pas de temps à perdre!" ajouta prestement Samus.

- Ce corps n'est plus le mien. Et l'équipement que je porte dégage naturellement de la radioactivité résiduelle mais qui n'affecte pas mes tissus organiques.

La réplique directe de la Quarienne fit taire l'Asari, qui se dirigea promptement vers le cadavre synthétique. Pendant plusieurs secondes, elle inspecta à nouveau l'intérieur du crâne de l’androïde inerte, puis contempla une fois de plus la besogne de son interlocutrice. Maintenant qu'elle était partie de l'atelier, l'ingénieure indépendante pouvait enfin poursuivre d'œuvrer dans la conception prohibée de l'intelligence artificielle. Elle sortit spontanément un calepin digitalisé, prit un cliché de l'intérieur du crâne et rédigea quelques notes sur le filage électrique.

Avant même qu'elle ne puisse finir son observation, la Quarienne refit son apparition dans l'atelier B17, en trombe. Par instinct, l'Asari se retourna instantanément, voyant que son interlocutrice semblait drôlement nerveuse. Elle voulut se questionner sur son état, mais la Quarienne la coupa et affirma d'un ton tourmenté, tout en closant magnétiquement la porte :

- Ça devrait les retenir.

En attendant sa réponse, Azurya déposa involontairement sa main sur le crâne de la bête synthétique, toujours immobile. La Quarienne accourut aux côtés de la jeune Asari, et happa farouchement la main de cette dernière. La tête du cadavre artificiel tomba brusquement sur le sol, se fracassant ainsi en une infinité de morceaux. La scientifique laissa échapper un petit cri d'effroi. Elle entendit la Quarienne dire quelque chose, mais ne l’écoutait pas réellement. L'Asari était beaucoup trop concentrée à observer le crâne, maintenant complètement démantelé, de son œuvre.

Par une force inconcevable, elle se fit tirer jusqu'à la sortie secrète qui se situait à l’arrière de l’atelier de la scientifique. La Quarienne mettait une telle tension sur le bras d'Azurya que cette dernière croyait que son membre allait se déraciner du reste du corps. En quelques secondes, les deux ingénieures se retrouvèrent en haut des escaliers qui menaient à la sortie des Secteurs. La Quarienne ajouta, indubitablement soucieuse :

- Pas de temps à perdre!

Azurya Fo'elis ne savait pas ce qu'il se passait, mais le tout semblait démesurément dramatique. Sans poser de questions, elle observait maintenant le travail de la Quarienne sur l'interface holographique. Cette dernière semblait vouloir faire sauter l'atelier, étant donné qu'elle écrivit plusieurs fois le mot « autodestruction » dans la barre de recherche de la base de données. Pour la première fois, l'Asari s'interrogea :

- Mais qu'est-ce qui se passe?

La Quarienne ne put répondre; une voix grave l’interrompit.

- SSC! Hauts-les-mains!

- SSC? Comme dans les Services de Sécurité de la Citadelle? Comme dans je risque de me faire encelluler si jamais ils découvrent que je travaille actuellement sur la construction d'une créature synthétique illégale? Comme dans je dois faire tout pour leur en empêcher?

D'une poche de sa combinaison, Azurya sortit trois bombes radioactives ainsi qu'une grenade fumigène. Sans attendre, elle les activa, puis les lança dans l'atelier B17. Un silence de mort régna pendant quelques instants. Fracassant la quiétude, on entendit soudainement une détonation incroyable, suivie d'une série de jérémiades plaintives. Elle rétorqua à la Quarienne, qui cherchait toujours un moyen d' faire exploser cet atelier où le cadavre synthétique trônait toujours :

- Tasse-toi, je m'en occupe!

En deux temps trois mouvements, l'Asari se retrouva devant l'interface holographique. Dans l'espace d'une dizaine de secondes, le système d'autodestruction était déjà enclenché. Une voix virtuelle saccadée se fit entendre :

- Autodestruction dans 10 secondes.

À son tour, Azurya empoigna le bras de la Quarienne, puis la tira viscéralement jusqu'à la sortie. À une vitesse presque invraisemblable, les deux ingénieures se retrouvèrent au seuil des Secteurs, se retrouvant ainsi dans le Présidium. L'Asari n'eut le temps que de fermer et de verrouiller rondement la porte de titanium, qu'une deuxième déflagration se fit entendre. Cette fois-ci, on n’entendit guère les cris de souffrance des individus qui se trouvaient à l'intérieur de l'atelier B17... enfin, de ce qui restait de la salle.

- Mais dans quoi je me suis embarquée, moi?

Elle soupira, puis se laissa tomber brusquement sur le sol. Elle déposa ses mains sur sa figure et frictionna ainsi son front, désespérée. Pendant plusieurs pénibles minutes, la Quarienne reprenait ses esprits et l'Asari tentait de retrouver son souffle et de prendre conscience des événements. Ensuite, la scientifique autonome demanda :

- On fait quoi maintenant? Tu crois qu'on va nous poursuivre encore?

"On fait quoi maintenant? Tu crois qu'on va nous poursuivre encore?"

La quarienne de toute sa hauteur toisa son interlocutrice.

"Je ne souhaitais pas la mort de ces deux agents. Mais maintenant que c'est fait, une enquête va être menée et il ne faudra pas longtemps pour qu'ils remontent à toi. Je ne pense pas apparaitre sur les holo de surveillance, je suis donc tranquille."

L'asari regardait Samus de ses grands yeux. La Quarienne marqua une pause avant de reprendre.

"Par conséquent, tu dois quitter cet endroit et je ne parle pas de ce bâtiment mais de la citadelle. Même si tu t'enfonces dans les secteurs ils finiront par te retrouver."

Elle sembla réfléchir un instant et déclara:

"Si ce sont vraiment ce genre de recherches qui t'intéresse, tu devrais aller te réfugier à Noveria, tu trouveras sûrement de quoi faire là bas."

Poutchy suivait la conversation flottant d'une interlocutrice à l'autre. Samus conclu.

"En tout cas, je me suis assez impliquée comme ça. Je te souhaite bonne chance, tu en auras besoin, peut être nos chemins se recroiseront-ils un jour"

La quarienne tourna les talons sans s'éterniser d'avantage, s'enfonçant dans une ruelle sombre et laissant l'Asari abattue, affalée au sol.
Lorsqu'ils furent hors de portée visuelle et auditive, Poutchy mit son grain de sel.

"Vraiment charmante cette asari. Si j'étais vraiment sensible au charme des êtres biologiques j'irai même jusqu'a dire qu'elle est très sexy et j'en tomberai amoureux."
"Roh la ferme tas de boulons ambulant."
"Je te sens contrariée jeune dame. Mes capteurs indiquent un taux de nervosité supérieure à la normale."
"Tu me scannes sans ma permission maintenant?!"
"Je le fais tout le temps à vrai dire..."
"Espéce de..."
"Bip bip... piouu!" fit Poutchy lorsqu'un butarien à l'air louche passa à coté d'eux. Une fois qu'il fut loin, le drone repris.
"Enfin quoi? Tu vas la laisser comme ça? Elle ne va pas faire long feu, ça crève mon capteur oculaire qu'elle est désemparée et ne sait pas quoi faire."
"Et alors? Elle doit avoir dix fois mon age, elle peut bien se débrouiller non? Je lui ai donné une adresse de refuge en plus"
"Et si elle se fait attrapée d'ici là? hein? Tu ne te sentirais pas coupable"
"Roh arrête voir d'essayer de jouer le rôle de ma mauvaise conscience! Je n'ai rien à voir avec elle et je ne lui dois rien, ça s'arrête là, point final."
Le drone s'arrêta et laissa la quarienne faire quelques mètres, puis il rebroussa chemin.
"Eh mais tu vas où comme ça?"
"A ton avis? Je vais l'aider pardi! "
"Tu me laisserais tomber pour une inconnue?"
Le droide estima qu'il n'avait pas à répondre.
"J'y crois pas! Mais quelle idée j'ai eu de faire un drone aussi têtu et capable de s'enticher pour des êtres biologiques?! Revient ici tête de clou!"

Le drone continua sa route, sifflotant joyeusement. La Quarienne tapa du pied au sol et décida de le suivre.

"Bon sang..." grommela t'elle.

Poutchy arriva au niveau de l'asari assise seule perdue dans ses pensées.

"Bonjour!" fit-il. La jeune scientifique sembla chercher d'où venait cette voix, un petit temps de latence avant de se rendre compte de qui était son interlocuteur.

"Je sais que nous nous sommes déjà vu mais je ne me suis pas présenté. Je me nomme Poutchy, enfin ça, c'est le nom ridicule que m'a donné Sam, il faut vivre avec. Je suis l'IA la plus développée de l'univers sans vouloir me vanter. Je vous aime bien donc je vais vous aider."

Le robot avait à peine terminé sa phrase que la quarienne l'attrapa pour lui obstruer le haut parleur.

"Ah parce qu'en plus monsieur à décidé de lui sortir le grand jeu! Crétin de féraille!"

Elle sembla se calmer et relâcha l'emprise sur son compagnon qui tentait de parler d'une voix étouffée par la paume de la quarienne. Elle constata l'air abattu de la jeune asari et fit une moue derrière la verrière de son casque.

"Bon, si tu le veux, je t'aiderai à quitter cet endroit et à t'installer ailleurs. Je pourrai même t'apprendre deux trois petit trucs qui te seront utile lors du voyage." Elle marqua une pause puis tendit la main vers son interlocutrice.
"Je me nomme Samus Elhe'Haria, mais tu peux m'appeler Sam. Et toi? je peux t'appeler comment?"

- Je ne souhaitais pas la mort de ces deux agents. Mais maintenant que c'est fait, une enquête va être mené et il ne faudra pas longtemps pour qu'ils remontent à toi. Je ne pense pas apparaitre sur les holo de surveillance, je suis donc tranquille. Par conséquent, tu dois quitter cet endroit et je ne parle pas de ce bâtiment mais de la citadelle. Même si tu t'enfonces dans les secteurs ils finiront par te retrouver. Par conséquent, tu dois quitter cet endroit et je ne parle pas de ce bâtiment mais de la Citadelle. Même si tu t'enfonces dans les secteurs ils finiront par te retrouver. En tout cas, je me suis assez impliquée comme ça. Je te souhaite bonne chance, tu en auras besoin, peut être nos chemins se recroiseront-ils un jour.

Et c'est ainsi que les chemins des deux ingénieures se séparèrent. Azuyra n'appréciait pas vraiment les circonstances dans lesquelles elle se trouvaient présentement, et en plus qu'elle se retrouvait seule face aux périls qui pourraient survenir... Après le départ prompt de son interlocutrice, l'Asari scientifique se releva, puis se dirigea tristement dans le chemin opposé. Malgré le fait qu'elle ne connaissait la Quarienne que depuis très peu de temps, elle avait ressenti de l'empathie et un début d'amitié s'était installé entre les deux êtres... Enfin, à son avis. La jeune Asari déteste plus que tout les adieux, et voilà que cela survient.

Quoi qu'il en soit, l'ingénieure indépendante perpétua son chemin vers le nord, où l'Électron libre se trouvait, en espérant se dissimuler face aux autorités de la Citadelle. Éventuellement, elle avait déjà prévu mentalement de subir des opérations chirurgicales pour éviter les poursuites judiciaires... Azurya perçut au loin un Veilleur qui effectuait comme toujours, sans rechigner, son travail de maintenance et de « conciergerie » de la Citadelle. Pendant quelques secondes, elle l'observa intensément, tentant de découvrir comment ces petites bêtes multipèdes pensaient... Personne n'avait jamais réussi à percer le secret mythique des Veilleurs, et c'est ce qui la plongea au fond de ses plaus profondes pensées.

*Ces Veilleurs sont remarquables... Jamais ils ne se plaignent de leur laboure, et jamais ils ne stoppent de travailler (ou presque). J'aimerais réellement avoir cette force d'esprit qui me permettrait de travailler jours et nuits pour enfin réussir à concevoir cette... foutue bête synthétique! Mais qu'est-ce que je dis-là moi? Je crois qu'il serait mieux pour moi d'arrêter ces activités illicites... pour ma santé et ma liberté... Enfin... Cela pourrait me rapporter tellement... non seulement la richesse, mais aussi la satisfaction d'être finalement parvenu à fabriquer correctement quelque chose, sans faire exploser intégralement un atelier... Héé... Tranche de vie. Enfin, bref, il faudrait peut-être que je songe à cette « cachette » pour éviter les méchantes autorités...*

L'Asari secoua sa tête, pour ainsi revenir à ses esprits. Elle se trouvait toujours à la même place qu'initialement, c'est-à-dire devant un Veilleur innocent qui travaillait perpétuellement pour le bien de la Citadelle. Azurya voulut continuer son chemin, mais une petite voix mécanique la surprit :

- Bonjour! Je sais que nous nous sommes déjà vus mais je ne me suis pas présenté. Je me nomme Poutchy, enfin ça, c'est le nom ridicule que m'a donné Sam, il faut vivre avec. Je suis l'IA la plus développée de l'univers sans vouloir me vanter. Je vous aime bien donc je vais vous aider.

Que se passait-il? Pourquoi le drone volant de son ancienne interlocutrice se trouvait toujours à ses côtés? Pour quelles raisons son « maître » n'était pas avec ce... Poutchy? Azurya se frotta rudement les yeux, pour vérifier si elle ne faisait qu'halluciner ce drôle de petit robot ambulant. Néanmoins, la scientifique ne rêvait point; le drone se trouvait réellement à côté d'elle. Elle entendit une voix familière derrière elle, mais elle ne parvint pas à distinguer ce que la voix divulguait. Spontanément, l'Asari se retourna et vit finalement un visage très familier, celui de la Quarienne qui revenait auprès d'elle.

- Bon, si tu le veux, je t'aiderai à quitter cet endroit et à t'installer ailleurs. Je pourrai même t'apprendre deux trois petit trucs qui te seront utile lors du voyage. Elle marqua une pause puis tendit la main vers son interlocutrice. Je me nomme Samus Elhe'Haria, mais tu peux m'appeler Sam. Et toi? je peux t'appeler comment?

Azurya sourit longuement. De façon chaleureuse, elle serra la main de la Quarienne, qui était finalement revenue. Après ce geste de salutation, la scientifique continua, tout en esquissant un nouveau sourire sur son visage bleuté :

- Tu es revenue?! Je suis heureuse de te revoir... Je me voyais mal me sauver seule... Je me nomme Azurya Fo'elis, mais tu peux m'appeler maître... ou tout simplement Azurya!

Elle ricana un peu et salua le robot volant Poutchy. Elle observa pendant quelques instants Samus, puis affirma d'un ton presque timide :

- Bon, je crois qu'il est temps de fuir... Je n'ai pas réellement envie de me faire emprisonner par les autorités de la Citadelle. Je ne veux pas me retrouver avec tous ces criminels sans pitié... Je...

Précipitemment, un groupe de Turiens armés s'avancèrent vers les deux ingénieures, qui se trouvaient maintenant face à face. Les Turiens ne semblaient pas vouloir rigoler, et ils étaient vêtus de l'uniforme obligatoire des agents des SCC. L'Asari lâcha un petit gémissement d'anxiété et chuchota à Samus, qui avait également remarqué la présence des autorités :

- On fait quoi maintenant... On attaque ou on court?

Une voix grave retentit :

- On ne bouge plus!

Azurya chuchota à l'oreille de la Quarienne :

- Sam', on fait quoi là...?

"Sam', on fait quoi là...?"

La quarienne posa une main rassurante sur l'épaule de l'asari. Puis elle s'avança vers la troupe.

"Nous recherchons deux suspectes dans la mort de deux sous officiers de la SSC. D'après un témoin occulaire volus, il s'agirait d'une Asari et d'une Quarienne étranage affublée d'un petit drone. Je vais donc vous demander de nous suivre sans faire d'histoire..." monologua le plus gradé des agents présents. Samus se trouvait maintenant à sa hauteur.

"Vous savez qui je suis?" fit elle d'un air hautain pour tenter de déstabiliser l'officier. Celui-ci ne se démonta pas.

"Je sais que vous n'êtes pas un SPECTRE et par conséquent, vous devez vous plier aux lois de la citadelle. Rendez vous sans faire d'histoire."

Samus esquissa un sourire malsain derrière la visière de son casque.

"Je me nomme Samus Elhe'Haria, chasseuse de prime. J'ai eu quelques affaires avec le SSC bien qu'elles n'aient pas été dévoilées au grand jour. Pensez bien, faire appel à ce genre de méthode.... Si ce genre d'affaire s'ébruitait, l'exécuteur Palin perdrait la face."

"Vos paroles n'affectent en rien votre arrestation, déposez les armes ou j'ordonne à mes agents de vous abattre."

"Très bien..." fit la quarienne d'un air résignée. Elle fit mine de s'executer et, d'un geste rapide s'empara d'une grenade cryogénique qu'elle régla d'un simple mouvement de son pouce sur la puissance minimale. Elle la lança aux pieds des agents du SSC avant que ceux ci aient pu réagir. La déflagration ne blessa que légèrement les gardes mais ces derniers se retrouvèrent pieds et tibias emprisonnés dans une glace mordante et solide comme de la roche.

La quarienne profita de la situation pour s'enfuir, entrainant la jeune asari derrière elle.

"Je ne voulais pas leur faire de mal mais ils m'ont forcé la main" sembla-t-elle s'excuser à sa compagne d'aventure tout en courant. "En tout cas, tu m'attires beaucoup d'ennuis, je vais être fiché à la citadelle désormais." Elle esquissa un sourire comme si cette perspective ne la gênait pas outre mesure.

Les deux femmes traversèrent les halles à toute bringue et empruntèrent un ascenseur donnant sur les bas secteurs.

"Il vaut mieux éviter de passer par l'académie du SSC pour atteindre mon vaisseau" expliqua t'elle même si cela relevait de l'évidence. Azurya semblait complétement essoufflée et profita de la pause dans l'ascenseur pour reprendre sa respiration.

Pendant ce temps.

"Ici Kothar Ensimus, je suis au niveau des secteurs avec une petite escouade. Nous avons tenté d'appréhender les suspectes mais celles-ci se sont enfuies vers les bas secteurs. Je les soupçonne de vouloir s'évader en vaisseau. Bloquez tous les accès aux quais, arrêtez tous les ascenseurs et déployez des hommes dans les bas quartiers. Faites également une recherche sur une certaine Samus Elhe'Haria, une chasseuse de prime. Et envoyez nous une équipe médicale dans le secteur B38."

"Bien reçu" confirma le récepteur du message.

L'ascenseur se stoppa brusquement et les deux femmes se retrouvèrent dans la pénombre. Aussitôt Poutchy joua le rôle de torche. Azurya semblait nerveuse. Samus quant à elle restait d'un calme impassible. Elle décrocha une plaque dans laquelle plusieurs câbles s'entremêlaient. Elle chercha quelques secondes avant d'en saisir un et de le sectionner. Aussitôt les compensateurs magnétiques se désactivèrent et l'ascenseur chuta librement. Plusieurs étages défilèrent avec une rapidité déconcertante. L'asari était collée au plafond et Poutchy luttait contre les effets de l'apesanteur. Puis la Quarienne remis en contact les deux bouts du câble, reconnectant les aimants. La cage se stoppa en quelques secondes et l'asari s'écrasa au sol.

"Excuse moi, j'aurai dû te prévenir d'activer tes semelles magnétiques... enfin si tu en a. Bref, pas de temps à perdre!"

Samus explosa la verrière de l'ascenseur d'un coup de fusil à pompe et sortit, aidant sa compagne d'infortune toujours un peu sonnée à faire de même.

Les couloirs des bas quartiers s'étiraient devant elles. Poursuivant leur course effrénée, elles traversèrent plusieurs quartiers sous les regards incrédules des habitants. Poutchy, scannant les environs signalaient la présence des patrouilles du SSC de plus en plus nombreuses au fil du temps. Elle s'arrêtèrent un moment pour permettre à Azurya de souffler. Samus se demandait comment atteindre les quais sans ascenseurs. Elle savait qu'ils leur fallait faire vite avant que son vaisseau ne soit mis en quarantaine et surveillé.

Poutchy étudia la situation en fouillant dans sa base de donnée contenant des plans de la citadelle. Bien que les entrailles de celle-ci ne soient que peu connues, Poutchy détecta un conduit étroit sûrement utilisé en temps normal par les veilleurs. Samus n'hésita pas une minute et sans prendre la peine de vérifier si la jeune Asari était assez reposée pour reprendre la course, elle l'empoigna fermement, la trainant plus que l'entrainant dans les passages sombres et malodorants.

Elles arrivèrent au fond d'une ruelle pleine de déchets. Des vermines mi mammifère mi reptiles, sortes de gros rats, les regardaient de leurs yeux étincelants et mauvais. La quarienne dégagea à l'aide de ses seuls bras un container qui devait peser plusieurs centaines de kilos. Elle dévoila le fameux conduit de laquelle s'échapait des vapeurs nauséabondes.

"Ce conduit est directement relié aux fosses septiques de la citadelle. On pense qu'il y aurait un peu partout des usines de traitement des déchets au coeur même de la structure mais personne n'a jamais eu la volonté d'aller vérifier..."

Samus jugea la mine déconfite et dégoutée de sa partenaire de choc.

"Il y a des avantages à avoir une armure Quarienne traitant l'air ambiant." Badina-t-elle. Étrangement, elle eut l'impression que la blague n'était pas au gout de l'asari.

"Je suis désolée mais il va falloir braver ça si tu veux t'en sortir, ce n'est qu'une question de minutes avant qu'ils ne nous localisent...." argumenta-t-elle avant de pousser la jeune femme à l'intérieur. L'odeur semblait écœurante malgré le fait que le drone, qui ouvrait la marche traitait une partie de l'oxygène pour en faire de l'air pure.

Samus fermait la marche. Elles progressaient à quatre patte, le conduit étant trop étroit pour se tenir debout ou a croupis. La vision qui s'offrait à la quarienne n'était que le postérieur d'Azurya. Elles arrivèrent après quelques minutes qui semblèrent des heures à une salle où plusieurs fluides de couleurs différentes s'écoulaient par divers caniveaux. L'antichambre était assez vaste pour se relever. Poutchy indiqua aux deux femmes une échelle. La quarienne regarda le nouveau conduit qui s'élevait au dessus d'elle. Il s'enfonçait dans la pénombre et elle ne parvenait pas à évaluer la distance d'ascension.

Elle passa en première , toujours éclairée par son ami en métal. La montée fut longue et fastidieuses, certains barreaux étant tout bonnement manquants ou rouillés, se détachant au moindre appui. De toutes évidence, les veilleurs ne passaient jamais par ici, d'ailleurs, comment auraient-ils pu monter une échelle? Samus imaginea que ce devait être un conduit d'entretien ou de construction au temps des prothéens.

Une heure plus tard, une plaque au sol se descella, laissant apparaitre la tête d'une quarienne sale. Poutchy avait vu juste et elles étaient bien arrivées à quai.

A son grand étonnement, il ne semblait pas y avoir beaucoup de gardes. Samus pensait que le SSC aurait déjà investit ces quais pour prévenir toute fuite en vaisseau.

"Il doit brouiller les pistes pour me donner un peu de temps" pensa tout haut la quarienne qui repris vite ses esprits et aida la scientifique à remonter et sortir enfin de cet enfer olfactif. Plus occupée à ne pas se faire repérée, elle ne s'inquiéta pas de l'état de l'asari qui semblait plus verte que bleue. Elles progressèrent ensemble discrètement de quais en quai jusqu'à arriver au hangar 24 B.

Aucun garde ne se tenait devant l'Adam malkovich au grand soulagement de la quarienne.

"C'est mon vaisseau" fit elle fièrement à sa compagne d'aventure. "Il ne paie pas de mine mais il reste exceptionnel"

"C'est ce qu'on appelle de l'autosatisfaction" ponctua Poutchy. La quarienne ne releva pas la pique. Elle s'approcha en marchant de son intercepteur modifié et, à l'aide de son omnitech, ouvrit le sas se trouvant au dessus. Aussitôt des marches sortirent de la coque, permettant de grimper aisément sur le chasseur. Elle invita Azurya à la suivre, celle-ci sembla hésiter mais la quarienne n'avait pas de temps à perdre. Elle était déjà à l'intérieur en train de mettre en route les systèmes. Poutchy resta à l'extérieur pour tenter de convaincre Azurya d'entrer dans le vaisseau et au bout de quelques instants il y parvint.

L'asari était à peine entrée qu'une escouade du SSC débarqua dans le hangar en sommant le pilote d'arrêter la procédure de décollage. La Quarienne lança un juron et, estimant qu'il était temps de mettre les voiles, fit décoller son appareil, arrachant de fait les attaches magnétiques du quai qui se désactivèrent et tombèrent sur un vaisseau stationné au quai inférieur.

"Adam Malkovich, vous n'êtes pas autorisés à décollé, veuillez vous rendre immédiatement! Je répète, veuillez vous rendre immédiatement" somma l'officier d'appontage par radio. celle-ci fut coupée dans la seconde qui suivit.

"Il manque de conversation ce type..." fit la quarienne agacée. Elle sortit du hangar, faisant face à la flotte de la citadelle.

"Si l'ordre d'interception arrive avant que nous ayons franchis le blocus de défense, nos chances de survies s'éléveront à 3%." Informa le petit drône.

L'Adam malkovich se faufila rapidement entre les frégates turiennes et humaines et contourna avec vélocité un croiseur de l'alliance. Alors que le blocus allait être franchis, une nuée d'intercepteurs prirent en chasse le vaisseau de la quarienne. Celle-ci serra les dents. Plusieurs frégates arrosèrent le petit vaisseau qui encaissa plusieurs coups sans broncher. Les talents de pilotage de Samus permirent d'échapper à plusieurs missiles autoguidés. Plusieurs escadrons de chasseurs se profilèrent devant elle.

"Maintenant ça passe ou ça casse."

Samus appuya sur le bouton de passage en vitesse SLM.

"Tu es totalement inconsciente" gronda la voix synthétique du drone. "Un saut sans aucun calcul de même quelques secondes aurait pu nous faire traverser n'importe quoi. Un vaisseau, une planète, un soleil..."

Samus haussa les épaules. "On est en vie c'est le principal. Je connaissais les risques et ils étaient moins important que d'affronter la flotte de la citadelle."

Elle se retourna vers l'Asari qui semblait complétement vidée, limite en état de choc. Assise sur la couchette, ses yeux se baladaient partout comme affolés et hors de controle.

"Nous sommes hors de danger maintenant. Ils ne nous retrouveront plus." Elle jugea quelques instants la mine horrifiée de la scientifique.

"Hum oui ce n'est pas tout confort, on est bien loin des vaisseaux de croisière luxueux mais c'est chez moi. Bienvenue. Je sais que c'est un espace très réduit pour deux personnes mais il faudra s'y faire je le crains, on ne fera pas demi tour. Il y a deux semaines de voyage pour atteindre Noveria alors met toi à l'aise. Tu as au fond une cabine sanitaire. C'est prévu pour les quariens mais tu peux t'y laver. Si tu as faim il y a un générateur alimentaire. Encore une fois, il faudra t'habituer... c'est de la nourriture quarienne. Tes vêtements sont dans un état lamentable, je suis désolée mais je n'ai rien à te proposer à ce niveau si ce n'est quelques sous-vêtements qui devraient t'aller. Ils sont dans le compartiment en face de toi..."

Samus semblait gênée finalement de ne pas avoir un vaisseau plus approprié pour une autre espèce. A vrai dire elle n'avait jamais de compagnie hormis Poutchy et encore moins de la compagnie d'un membre d'une autre espèce. Elle consulta la carte stellaire.

"Il y a un petit astroport contrebandier sur Amaranthine dans le système fortuna. On peut y faire une halte... C'est plus où moins sur notre route et on y sera en quelques jours. On devrait te trouver de quoi te nourrir et t'habiller convenablement là bas. Pour le moment repose toi. Il n'y a qu'une couchette mais tu peux l'utiliser tant que tu veux, je peux dormir dans le fauteuil de pilotage."

Alors qu'elle terminait sa phrase, la quarienne enclencha une musique douce, des chants anciens quariens mélancoliques. Elle soupira comme si elle avait emmagasiné toute cette pression et qu'elle s'accordait enfin un moment de relâchement. L'Adam Malkovich se dirigea vers le relai cosmodésique pour rejoindre la nébuleuse de la tête de cheval.

[HJ : Je crois qu'il aurait été mieux de jouer cette partie de RP en plusieurs parties, mais bon. ^^' Les marges sont minuscules pour ma partie maintenant... Je vais tout de même tenter de faire quelque chose de potable disons!]

[Résumé de l'œil d'Azurya]

Une nervosité sans pareil s'empara de l'Asari. Les agents des SSC semblaient si frustrés, si prêts à tirer sur les deux ingénieures. Elle n'avait jamais fait face à ce genre de circonstances, et elle commençait ardemment à regretter ses activités illégales... Sam' posa sa main sur l'épaule d'Azurya, en espérant la réconforter. Ce geste ne fit que la rendre encore plus anxieuse. Un des agents turiens présents, toujours l'arme pointée sur elle et sur la Quarienne, divulgua, d'un ton qui ne laissa paraître aucune émotion :

- Nous recherchons deux suspectes dans la mort de deux sous officiers de la SSC. D'après un témoin oculaire volus, il s'agirait d'une Asari et d'une Quarienne étrange affublée d'un petit drone. Je vais donc vous demander de nous suivre sans faire d'histoire..

Puis, il y eut une discussion laconique qui, aux yeux d'Azurya toujours aussi stressée qu'au début, sembla durer des siècles. L'agent turien et Sam' paraissait monologuer si calmement que le tout aurait pu être confondu par une scène de film mal interprétée. L'autorité ordonna aux deux ingénieures de déposer leurs armes, ce que la Asari fit sans même hésiter une seconde. Elle savait très bien qu'elle était prise au piège, et qu'il était improbable qu'elle puisse se sortir de cette circonstance indemne et surtout... libre. D'un air résigné, Samus marmonna à l'agent, qui avait la même position qu'au tout début :

- Très bien...

Et dans une danse endiablée, la Quarienne s'empara d'une bombe cryogénique, l'activa et la lança sur les agents. Ces derniers, maintenant fixés sur le sol, étaient hors-combat. Et sans plus attendre, Samus empoigna le bras d'Azurya, puis ils fuirent ensemble la Citadelle. Après quelques secondes course acharnée, Samus se mit à discourir :

- Je ne voulais pas leur faire de mal mais ils m'ont forcé la main. En tout cas, tu m'attires beaucoup d'ennuis, je vais être fiché à la citadelle désormais, l'Asari marmonna un désolé presque inaudible, puis Samus reprit, Il vaut mieux éviter de passer par l'académie du SSC pour atteindre mon vaisseau.

Azurya acquisesca, comme si le tout semblait logique. L'Asari avait bien beau connaître la station spatiale de fond en comble, mais elle n'aurait jamais hésité naguère à traverser l'académie des Services de Sécurité de la Citadelle pour se rendre à l'astroport. Les deux ingénieures, d'un pas plutôt décidé, accédèrent à un ascenseur, lieu où Azurya put reprendre son souffle pendant quelques secondes. Habituellement, l'Asari était très en forme, mais dans un stress pareil, elle était déjà essoufflée à regarder les agents turiens discuter.

Pendant quelques secondes, il eut comme un froid entre la scientifique indépendante et la Quarienne génétiquement modifiée. Personne n'eut le courage de dire un seul mot pendant que l'ascenseur s'élevait. Puis, cette dernière s'arrêta. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de demander ce qu'il se passait, l'ascenseur se mit à chuter, Azurya se retrouvant écrasé complètement contre le plafond. Une douleur incomparable s'emparait de son corps, c'était indescriptible et très souffrant. Et pour comble de souffrance, l'ascenseur stoppa net sa chute. Indubitablement, la scientifique se retrouva nez-contre-sol, à espérer l'assistance de Samus pour se relever.

Finalement, la Quarienne fit exploser la verrière de l'ascenseur en deux temps trois mouvements, et les deux ingénieures sortirent donc de l'élévateur. Après quelques minutes de marche, après avoir traversé des conduits empruntés par les Veilleurs, des fosses sceptiques et d'autres conduits étroits et primitifs, elles se retrouvèrent finalement au quai, là où l'Adam Malkovich se trouvait, le vaisseau de Samus. En voyant son vaisseau spatial, la Quarienne se vanta :

C'est mon vaisseau. Il ne paie pas de mine mais il reste exceptionnel!

L'Asari s'esclaffa, puis ils entrèrent à l'intérieur du vaisseau. Azurya Fo'elis n'avait jamais mis le pied dans un vaisseau avant aujourd'hui, mais elle préféra ne pas en faire part à la Quarienne, au risque de sembler inculte. Le véhicule volant de Samus était en effet plutôt miteux, mais la scientifique et ingénieure indépendante ne le remarqua pas, étant donné son manque d'expérience. Elle n'eut même pas le temps de visiter l'Adam Malkovich qu'une escouade de la SSC fit son apparition au bout du quai, escouade armée jusqu'aux dents. Les autorités de la Citadelle ne semblaient pas vouloir laisser la Quarienne partir vers les confins de la galaxie, mais ça, cette dernière n'en portait que peu d'importance.

Après des manœuvres remarquables aux yeux d'Azurya, ils se retrouvèrent sans danger, un peu plus loin dans le système solaire de la Veuve. Pour réconforter l'Asari :

- Nous sommes hors de danger maintenant. Ils ne nous retrouveront plus. Hum oui ce n'est pas tout confort, on est bien loin des vaisseaux de croisière luxueux mais c'est chez moi. Bienvenue. Je sais que c'est un espace très réduit pour deux personnes mais il faudra s'y faire je le crains, on ne fera pas demi tour. Il y a deux semaines de voyage pour atteindre Noveria alors met toi à l'aise. Tu as au fond une cabine sanitaire. C'est prévu pour les quariens mais tu peux t'y laver. Si tu as faim il y a un générateur alimentaire. Encore une fois, il faudra t'habituer... c'est de la nourriture quarienne. Tes vêtements sont dans un état lamentable, je suis désolée mais je n'ai rien à te proposer à ce niveau si ce n'est quelques sous-vêtements qui devraient t'aller. Ils sont dans le compartiment en face de toi... Il y a un petit astroport contrebandier sur Amaranthine dans le système fortuna. On peut y faire une halte... C'est plus où moins sur notre route et on y sera en quelques jours. On devrait te trouver de quoi te nourrir et t'habiller convenablement là bas. Pour le moment repose toi. Il n'y a qu'une couchette mais tu peux l'utiliser tant que tu veux, je peux dormir dans le fauteuil de pilotage.

Viscéralement, l'Asari remercia la Quarienne pour tout l'aide qu'elle lui avait apportée depuis leur rencontre. Comme Azurya ne connaissait sur les vaisseaux, elle prit quelques instants pour scruter les murs de l'Adam Malkovich. Elle trouvait cette technologie si fantastique, et c'était encore plus beau en vrai que sur des images d'archives. Tout semblait si bien pensé, si réfléchi. D'ailleurs, elle semblait réellement émue de se retrouver ici. Fracassant le silence qui régnait à l'intérieur du vaisseau, elle dit :

- Non merci, mais c'est très sympathique de me l'avoir offert. Je vais garder sur moi ces vêtements crasses, cela ne m'importe que peu.

Elle respira quelques secondes, puis continua :

- Il me semble que l'halte sur Amaranthine. J'ai lu quelque part qu'il y avait en effet un port contrebandier sur cette planète. J'ai également lu que le commandant Shepard avait stoppé les activités illicites d'Helena Blake, une humaine qui faisait partie d'un syndicat du crime. Et si je me rappelle bien, on peut y trouver des dépôts importants d'iridium, d'uranium et de thorium... Mais ça, je crois que tu t'en fous royalement...

L'Asari se tut pendant quelques instants. Elle voulut dévoiler le fait qu'elle n'ait jamais été dans un vaisseau auparavant à sa compagne de choc, mais elle se retint de le dire. La Quarienne semblait ne pas vouloir le savoir. Azurya s'approcha de Samus, et déposa sa tête sur son épaule. Elle dit :

- Merci pour tout... Samus. Si cela n'avait été que de moi, je serais déjà entre deux criminels en ce moment... Je me sens si inutile. Tu es si puissante, si habile, si intelligente. Je crois que je t'ai apportée que des ennuis depuis notre rencontre. Un jour, je te promets que je vais retendre la main que tu m'as tendue.

Pendant que l'Adam Malkovich s'avançait vers les confins de l'univers, l'Asari finit en rigolant, avant de s'endormir :

- Et il va falloir que tu m'apprennes à me défendre.

SUJET CLOS, jusqu'à preuve du contraire. Suite à Amaranthine?

Suite dans ce sujet.