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 D'argent et d'acier...

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Neil & Liirha

Neil & Liirha


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Date d'inscription : 05/03/2012
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Race: Humain / Quarienne
Planète natale: Terre / Gesko, Flotte Nomade
Profession / rang : Avocat / Pélerinage

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MessageSujet: D'argent et d'acier...   D'argent et d'acier... I_icon_minitimeSam 7 Avr - 7:20

RP commun avec Erasmus Victum. Attention, post long.


Le Caesar venait de se mettre en orbite de Palaven.
L'appareil humain, utilisant toujours le code d'identification du Vasco de Gama, obtint rapidement les autorisations et vecteurs d'approche de l'espace aérien de Cipritine. Neil, qui s'était chargé des communications avec l'opérateur turien, avait réussi à obtenir l'approche directe de l'un des principaux chantiers naval de la capitale turienne. La refonte de l'appareil serait ainsi effectuée dans l'une de ces grandes structures où naissaient les bâtiments de la Flotte Turienne.
Cela apportait un double avantage non négligeable: d'une part les travaux seraient fait avec sérieux et expérience et d'autre part il serait plus difficile de retrouver l'appareil au milieu des frégates et croiseurs turiens en cale sèche...

Le Caesar acheva son approche vers un petit atelier à proximité des vastes cales encombrées par les puissants navires de guerre en cours d'assemblage.
Liirha posa délicatement l'astronef à proximité d'un petit groupe de turiens semblant les attendre. Neil, déjà aux portes du sas, s'équipait d'un régénérateur bricolé par Liirha. L'appareil, attaché à sa ceinture, apportait aux projecteurs de bouclier installés sur sa veste l'énergie nécessaire pour déployer une barrière plus résistante, apte à protéger des radiations. L'appareil, pesant tout de même près d'un kilogramme, comprenait en fait un répartiteur énergétique et une batterie plus importante, offrant une protection continue plus efficace mais surtout une régénération du bouclier accrue. L'idée était d'éviter que le bouclier puisse s'affaiblir puis s'éteindre sous l'action des radiations solaires...
La raison d'un tel système était simple: la faiblesse du champ magnétique de Palaven ne permettait pas d'offrir une protection naturelle aux radiations solaires comparable aux conditions terrestres. Il était donc vital pour Neil d'assurer lui même sa protection...
Liirha le rejoignit bientôt. Elle vérifia que son équipier avait bien installé l'appareil, conformément à ses instructions, puis en contrôla le fonctionnement d'un simple scan de son omnitech.
Apparemment, l'engin fonctionnait, dégageant autour de l'humain un champ de protection comparable à son bouclier personnel habituel, mais à la régénération énergétique amplifiée. La barrière conservait une signature énergétique stable, indiquant un niveau de charge constant et optimal.
Satisfaite, la quarienne le fit savoir à Neil avant de vérifier sa propre combinaison. D'un signe de la tête, elle fit signe à Neil de déclencher l'ouverture du sas...

Les premiers pas sur Palaven avaient quelque chose de féérique pour Neil. La planète, fidèle à sa réputation, s'avérée teintée d'argent flamboyant au soleil. Observant les alentours avec curiosité, l'avocat se rappela les mots de Jon Grissom : "La seule chose qui ne soit pas en argent sur cette planète, ce sont les Turiens. Ils sont clairement faits d'acier". A voir ses hôtes du chantier naval face à lui, il comprit l'allusion du héros de l'Alliance...
Le comité d'accueil et le duo se rejoignirent. Le premier des turiens et Neil se serrèrent la main :

-Bienvenue à Palaven, M. Jors. Je suis Taktus Vonis, chargé des relations clients des chantiers Davos de Palaven.
-C'est un plaisir, M. Vonis.
-Permettez que je vous présente M. Arkonus, notre ingénieur en chef, qui s'occupera de définir avec vous les modifications à apporter à votre astronef.

A son nom, le turien à droite de Vonis leva le bras et fit un signe de la tête. Il possédait sur son visage quelques peintures faciales très stylisées de couleur blanche, qui tranchaient admirablement avec sa peau grise.
-...Et voici M. Voarian, qui sera le chef d'atelier en charge des travaux sur votre appareil.
-Enchanté, M. Jors.
Le turien fit bouger ses mandibules.
L'humain se tourna vers son équipière et entreprit de la présenter :
-Mon associée, Melle Liirha'Vonan Nar Gesko.
-C'est un plaisir de vous rencontrer, Melle Vonan Nar Gesko.
-De même, M. Vonis, de même...


Le chargé des relations clients entraina tout le monde vers un atelier proche, où se trouvait également le bureau temporaire de l'ingénieur Arkonus. Il était convenu, en effet, qu'aucune minute ne serait perdue. A peine étaient-ils entrés dans le bureau de développement d'Arkonus que le Caesar faisait la sienne un peu plus bas dans l'atelier, tracté par deux petits remorqueurs.
La position surélevée du bureau, surplombant l'atelier, permis aux deux amis de surveiller du coin de l'oeil la « mise en cale sèche » du bâtiment.
Achevant son office, Vonis s'excusa et quitta le groupe pour vaquer à ses occupations...
Arkonus et Liirha se mirent rapidement au travail et commencèrent à échanger leurs diagrammes et leurs idées. La quarienne avait déjà eu le temps d'établir une liste non négligeable de modifications à apporter. Parmi lesquelles le changement du réacteur Tantale pour un plus gros et une refonte complète de l'arrière du vaisseau...
Neil les laissait faire, profitant de la baie vitrée pour admirer les techniciens turiens s'affairer à retirer de l'appareil tout ce qui n'était pas utile et prenait de la place. Entre autre, les malles contenant les affaires des deux propriétaires et le jacuzzi de feu Donovan Hock. Toutefois, si les premières furent entreposées avec soin à proximité de l'escalier d'accès au bureau de l'ingénieur, le jacuzzi fut gentiment jeté à la ferraille...
Ce n'est que quelques heures plus tard et quelques tonnes en moins sur le Caesar, avec l'arrivée de la nuit et le changement d'équipe, que Neil et Liirha se firent conduire à leur hôtel de Cipritine. Ils étaient accompagnés d'Arkonus, qui, par sympathie, leur évita de commander un taxi...

Les huit jours qui suivirent la mise en cale du navire répétèrent le même schéma. Le mâtin, de bonne heure, le duo rejoignait les chantiers et passait une bonne partie de leur mâtinée penchés sur des plans en compagnie d'Arkonus. Liirha, plus que Neil, s'absorbait dans ce travail au point de ne plus voir le temps passer...
Le repas du midi était rapidement avalé, toujours en compagnie de l'ingénieur. Le sujet de conversation principale -pour ne pas dire exclusif- était bien entendu la fabrication du navire...
L'après-midi, tout aussi chargée, consistait à contrôler l'état des travaux et les chaines de fabrication des pièces spécialisées. Les modifications de ces pièces, parfois nécessaires, se faisaient à ce moment-là. La création et l'installation du système furtif, inspiré de la technologie mise en œuvre quelques années plus tôt par les ingénieurs de ce même chantier et leurs homologues de l'Alliance, fut sans doute la plus grande source de modifications impromptues...
Ça se poursuivait jusqu'à ce que le duo quitte les chantiers, à l'heure où la première équipe de nuit prenait son quart. Neil en profitait pour inviter chaque soir Arkonus à dîner avec eux à l'hôtel, où -enfin- ils discutaient de tout sauf de construction spatiale...

Ce n'est qu'au bout de dix jours de ce rythme que Neil trouva une occasion de le rompre. En profitant de son temps libre, l'avocat avait effectué quelques recherches via l'extranet concernant l'assassinat de son ami Jeremy Hock. Apparemment, la consultation d'un serveur privé, jusque là resté invisible, lui permit d'obtenir quelques renseignements disparates. La mention de l'assassinat de Jeremy y était inscrite. Certes, cela était normal, puisqu'une telle information n'était pas restée secrète, les journaux s'étant fait les relais d'un si juteux scoop... Mais il s'agissait ici d'un document informant sa mort, daté d'une semaine avant qu'il ne soit exécuté. Quelqu'un avait donc utilisé ce serveur pour transmettre un ordre de liquidation ou un rapport secret mentionnant la nécessiter d'éliminer le parent de Donovan. Il fallait que Neil en ait le coeur net. Aussi informa-t-il Liirha de ses recherches et lui demanda de le suivre pour quelques jours. Leur destination, là où se trouvait le serveur: la Citadelle.

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L'affaire de la Citadelle
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L'affaire s'était plutôt bien déroulée. Il avait réussi à éviter d'éveiller l'attention. Du moins le pensait-il sérieusement. Et avec ça, le serveur ainsi que les documents découvert à proximité lui avait donné du grain à moudre: il avait découvert une piste intéressante, le menant sur Terre. Au bout de la piste, un homme : Marco Ferrero, résidant à Brasilia. Un courtier en informations...
Après avoir fait état de ses recherches à Liirha, tout deux confiaient le chantier à Arkonus et prenaient le midi même deux places dans un vol à destination de la Terre...

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Le voyage sur Terre
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Cela faisait désormais trois semaines que le Caesar était entré aux chantiers Davos. Trois longues semaines durant lesquelles la refonte du navire avait diamétralement changé ses lignes et ses capacités...
Debout devant la baie vitrée du bureau d'Arkonus, Neil et Liirha observaient avec stupéfaction ce navire tout neuf, presque étranger à eux. Le Caesar n'existait plus. Ce qui n'était pas pour déplaire à Neil, qui lui préférait de loin ces lignes fluides et mystérieuses. D'autre part, il serait d'autant plus difficile de faire le rapprochement entre ce navire et le Caesar, désormais...
Autour de l'astronef métamorphosé, l'équipe de technicien s'affairait avec précision pour peaufiner leur oeuvre. Quelques chutes de matériaux divers trainaient par endroit, contrastant avec l'éclatante propreté de la coque aux reflets argentés.
L'ingénieur turien les rejoignit devant la vitre avant de dire, avec une pointe de fierté :

-Joli, n'est-ce pas ?
-Très joli. Vous avez fait un superbe travail...
-Merci. A propos, vous avez une préférence pour la couleur de la coque ?
-Vous pourriez la peindre en noir ?
-Ça me paraît faisable...
-Vous avez installé les boucliers Mk IV, comme prévu ?
-Ça n'a pas été facile d'obtenir les pièces, mais oui. Et le blindage convenu également.
-Parfait !
-Et vous avez installé le second sas et les systèmes de décontamination à bord ?
-Conformément à votre demande.
-Un second sas ?
Demanda Liirha étonnée.
-Ce vaisseau est aussi le tien. Il est normal que tu soit à l'aise dans ta cabine lorsque tu le veut.
-Oh... Merci ! Mais comment as-tu pu inclure cette demande dans les plans sans que je le remarque ?

Neil haussa les épaules, le sourire aux lèvres. Arkonus, les bras croisés, lâcha un petit rire amusé.
Reprenant son sérieux, l'ingénieur s'enquit d'une dernière question :
-Quel nom doit-on lui donner ?
-Onyx. Ça lui conviendra très bien.

Liirha acquiesça. Arkonus en prit note et transmit le nom à l'immatriculation du navire via son omnitech.
En contre-bas, les techniciens avançaient leurs échafaudages et leurs pistolets à peinture...


La nuit avait depuis quelque temps déjà recouvert Cipritine de son manteau d'obscurité. Pour la première fois depuis 3 semaines, l'atelier de l'Onyx n'abritait aucune activité. L'astronef trônait au centre de la pièce, laissant la peinture sécher sur son blindage.
Et pourtant, l'heure n'était pas au repos pour Neil et Liirha. En compagnie d'Arkonus, ils avaient décidés de fêter dignement la prise de possession du nouveau bâtiment. Et comment le faire mieux qu'en présence du maitre d’œuvre ?
L'ingénieur turien avait magnifiquement réussi à faire du yacht stellaire un navire hors normes. Bien qu'il avoua que le manque d'armement embarqué avait facilité son travail, il dut se résoudre à admettre que le système furtif lui avait mené la vie dure...
Mais le résultat était là : un navire proposant à ses passagers un confort relatif et comptant les meilleurs technologies en terme de furtivité et de communication. Sans compter la propulsion, permettant une grande autonomie conjuguée à une vitesse importante. Quant à la manœuvrabilité, l'emploi des surfaces mobiles pour porter des propulseurs de sustentation permettrait presque toutes les folies en atmosphère comme hors atmosphère...
C'était un petit bijou qui valait bien son prix.

Ils s'étaient ainsi retrouvés dans l'un des clubs parsemant les environs de l'astroport de Cipritine, dans le but de passer un agréable moment après ces semaines de labeur. Neil dut toutefois vérifier ce qu'il buvait, n'étant pas habitué à spécifier dans ses commandes la mention « lévo-aminée »...
Les toasts fusaient autour de la table, aussi vite que les plaisanteries et autres discussions à alcoolémie avancée. Tout les trois avaient bien bu lorsqu'Arkonus posa la question fatidique :

-Vous pensez prendre un pilote pour s'occuper de la bête ?
Neil et Liirha se regardèrent un moment avant de répondre. La question, bien qu'évidente, les avaient surpris tout les deux.
-Euh... Oui. Ça nous permettra de nous concentrer sur autre chose durant les vols.
-Et vous avez commencés à chercher ?
-Pas exactement... Vous auriez des suggestions ?
-Non, en règle générale, je ne fais que construire les vaisseaux. Mais il paraît que les meilleurs pilotes transitent par ces bars, vous pourriez tomber sur une perle rare...


Ils enchainèrent rapidement sur une autre conversation au sujet plus frivole, accompagnée de rires. Toutefois, Liirha ne manqua pas de remarquer une petite humaine les regardant nerveusement depuis le comptoir proche. Si au début ça ne la choqua pas outre mesure, elle finit par s'en étonner, puis s'en inquiéter le temps passant. L'humaine paraissait jeune et portait une combinaison spatiale légère de couleur anthracite. Ses cheveux bruns, longs, ondulaient autour de son visage. Hormis les multiples coups d'oeil qu'elle s'obstinait à porter sur leur table, rien ne permettait à Liirha de deviner ses intentions.
Finalement, presque un quart d'heure après qu'Arkonus ait posé la question du pilote, Liirha nota que le jeune femme quitta le comptoir pour s'approcher d'eux. Et interrompant la conversation, elle s'exprima d'une voix douce :

-Excusez-moi de vous déranger. Je...j'ai surprise votre conversation concernant la recherche d'un pilote...
Neil se tourna vers la jeune femme, d'un air intrigué. Arkonus fit de même. Seule Liirha ne fut pas surprise.
-Oui ? Répondit l'avocat humain.
-Je suis pilote... Sans vaisseau à piloter.
-Prenez un siège, je vous en prie.

Neil essaya de chasser les brumes de son esprit le plus vite possible. L'inconnue s'installa à leur table.
-Quelles sont vos qualifications ? Attaqua doucement Liirha.
-Je...j'ai appris le pilotage et la navigation à l'académie navale de l'Alliance.
-Ah. Bien. Vous avez de l'expérience ?
-Principalement sur des transporteurs de faible à moyen tonnage.
-Vous nous intéressez ! Quel est votre nom ?
-Daria... Daria Nosverie... Vous pouvez m'appeler Sparks. C'est...un surnom qu'on m'avait donné à l'académie...
-Ecoutez, Daria, donnons-nous rendez-vous demain mâtin pour fixer ça, d'accord ? Voici mon adresse extranet...
L'avocat lui fournit son adresse via son omnitech.

Alors qu'ils discutaient paisiblement, ils ne virent pas les quatre Volus qui arrivèrent à leur table. Ce n'est qu'au concert de sifflements haletants vrombissants à leurs oreilles que tout les quatre se tournèrent vers les nouveaux venus. Le premier Volus, semblant être le « chef » du groupe, lâcha alors avec mépris :

-C'est notre table. Dégagez de là !
Sur le coup, autant Neil, Liirha que Arkonus restèrent interloqués. Retrouvant son sang-froid, l'humain leur répondit ironiquement :
-Votre table ? Vous vous êtes cru dans un western ?
-Dit donc saloperie d'humain, tu vas nous parler mieux que ça !
Dit l'un des Volus, menaçant.
-Calmez-vous, voyons... Il y a sans doute d'autres tables libres et...
-Toi, la pique-assiette, on t'a pas causé !

Se levant, Liirha fit le tour de la table pour se planter devant le groupe des Volus. Arkonus, voyant la situation dégénérer, se leva à son tour pour épauler la quarienne.
-Lorsqu'on s'adresse à une dame, on met les formes, Monsieur.
-Je vous trouve bien imbus de vous-même pour des individus à la taille si faible...
Reprit Arkonus, aux côtés de Liirha.
Si les Volus n'avaient portés leurs combinaisons, il était sûr que l'on aurait pu les voir verdir de rage. La respiration proche du rythme d'une locomotive à la limite de la rupture, le « chef » des Volus s'exclama :
-Cassez-vous, c'est pas à vous qu'on en veut !
-Ouais, c'est aux deux humains, là. On va leur apprendre le respect !


Neil leva un sourcil, incrédule. Arkonus leva les yeux au ciel. Manifestement, les quatre Volus étaient aussi sobres que des glaçons noyés dans la vodka...
Daria se leva à son tour et recula un peu. Neil se plaça devant elle, rejoignant ses deux amis.

-Complexe de supériorité ? Ou peut être est-ce seulement de la bêtise ?
Pour toute réponse, le premier Volus chargea l'avocat, lequel s'écarta au dernier moment. Emporté par son élan, il alla se fracasser sur la première chaise venue, roulant par terre.
-Je pencherais pour un subtile alliage des deux...

Les trois autres Volus bondirent sur l'humain, lequel accueillit le premier d'un coup de pied dans l'estomac. Les deux derniers furent rapidement pris à partie par Liirha et Arkonus, lui laissant un peu de répit...
La bagarre entre les deux humains, la quarienne et le turien d'une part et les quatre Volus d'autre part attira rapidement l'attention des autres clients, lesquels se divisèrent en deux groupes. Le premier quitta le club aussi vite que possible. Le second décida de se battre à son tour, ajoutant au chaos environnant... Les bouteilles et les verres volèrent bas dans le bar alors que chacun n'avait pour unique préoccupation que de malaxer le museau de son voisin. Seuls les quatre camarades d'infortune semblaient se battre ensemble, tandis que les Volus essayaient de leur sauter dessus ou de les faire tomber pour mieux les piétinner.
Alors que la bagarre battait son plein, Arkonus, dégageant Neil de l'étreinte d'un de ses assaillants, l'envoya en fait valser jusqu'à la porte du club. Se redressant, l'avocat allait revenir aider ses amis lorsqu'il entendit s'approcher des sirènes. Il sortit donc précipitamment du club et rejoignit la rue. Il n'eut que le temps de rajuster sa veste avant de voir débarquer plusieurs véhicules des forces de l'ordre turiennes. Assistant impuissant au déploiement des policiers turiens, Neil ne put rien faire lorsque ses amis furent embarqués et amenés au poste pour plus amples « explications »...

Rentré à l'hôtel aussi vite qu'il le put, l'avocat préféra attendre les premières heures du jour pour aller chercher ses camarades de « combat » auprès des forces de l'ordre de Cipritine. D'une part son état ne le lui permettrait pas de le faire dans l'immédiat. L'alcool, la fatigue et quelques traces du combat auraient fait mauvais effet. D'autre part, la libération d'individus pris dans une bagarre de bar impliquerait sans doute la cellule de dégrisement et donc le maintien desdits individus en observation jusqu'au lendemain...
C'est donc un Neil tout neuf, frais et dispo, arborant un costume noir sur chemise grise, qui partit en quête de la zone de détention de ses camarades au lever du soleil. Le premier taxi emprunté le mena à un poste de police, qui l'envoya au commissariat central, lequel le réorienta vers la prison de Cipritine, où les individus recherchés avaient été transférés à cause du manque de place.
Ce n'est qu'une heure plus tard qu'il arriva enfin au quartier des détenus provisoires, où il s'enquit de régler les cautions de Liirha, Arkonus et Daria, lesquels l'attendaient derrière les barreaux d'une des cellules turiennes.
L'un des gardes le mena à eux et les fit sortir. Mis à part Liirha qui avait assez bien résisté grâce à sa combinaison, Arkonus et Daria semblaient avoir soufferts de la bagarre et de la nuit en prison. Si le premier arborait des traces évidentes de coups, la deuxième portait sous ses yeux de larges cernes...
Toutefois, ils accueillirent avec soulagement la visite de l'humain :

-Je savais que tu finirait par venir nous chercher !
-M. Jors, je suis désolé pour hier... D'habitude, c'est un bar plutôt calme...
-Appelez-moi Neil, Arkonus. Après hier, je crois qu'on a passé le stade des noms de famille.
Fit l'avocat en riant. La remarque fit sourire l'ingénieur turien :
-C'est juste !
Daria présenta à son tour ses remerciements. Ce à quoi Neil répondit en riant que finalement son adresse extranet pour un rendez-vous n'avait pas été très utile...

Tout les quatre, accompagnés du garde, passèrent devant les autres cellules contenant -entre autre- les quatre Volus par qui tout avait commencé. Le chef des Volus les suivit du regard, avant de se frapper la tête contre le mur le plus proche...


Dernière édition par Neil & Liirha le Sam 26 Mai - 1:36, édité 3 fois
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Erasmus Victum

Erasmus Victum


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MessageSujet: Re: D'argent et d'acier...   D'argent et d'acier... I_icon_minitimeDim 8 Avr - 17:09

L’obscurité de l’appartement fut trahie par la lumière orangée de son omni-tech. Erasmus, se relevant lentement et s’adossant contre la tête de son lit, saisit son enfant d’une main douce et le déposa sur ses jambes avec une délicatesse marquée. Cela fait, il contempla son omni-tech et, après avoir laissé ses doigts valser machinalement sur l’interface holographique, il accéda à sa boîte de réception. Parmi les pourriels, il discerna un message qui fit naître une lueur d’effarement dans son regard. La missive provenait de son frère lui-même, et l’intitulé de celle-ci n’augurait rien de bon : Reviens me chercher, accompagné de l’icône alarmante d’un drapeau rouge écarlate qui clignotait incessament.

Alors qu’il se sentait envahir par une certaine panique, Erasmus respira longuement avant d’ouvrir le message. Il le consulta une fois mentalement, puis, comme pour se rassurer de ce qu’il déchiffrait, il le relut à voix-haute. Au fil de ses syllabes et de ses mots, Blasius, lui, laissait s’évader quelques rires insouciants qui parvinrent à apaiser l’atmosphère anxieuse pesant sur ses quartiers. Sans littéralement le vouloir, il parvenait à rassurer son père.

Erasmus… Je n’irai pas par quatre chemins, mon frère : Reviens me chercher. Je reçois continuellement des menaces de mort, et j’ai cette mauvaise impression que toute la cité est contre moi. Les membres de la famille du Primarque – celui que père a tué – épient toujours les rues à ma recherche… Je suis le seul rescapé de la famille… Je ne veux pas finir comme eux. Reviens me chercher…

J’espère que tu comprendras, j’espère que tu ne m’en voudras pas de faire preuve d’une telle lâcheté. J’ai tout essayé pour percer le mystère du meurtre et pour venger mère, mais je ne suis parvenu à rien. Erasmus… Pardonne-moi. Je ne suis pas un lâche, j’ai seulement atteint cette limite.

Lorsque tu seras prêt, signale-moi ta présence. Je t’enverrai les coordonnées de ma position actuelle sur ton omni-tech. Fais vite… Je t’en prie.

Erasmus ferma le message, sa boîte de réception puis désactiva son omni-tech dans une série de gestes lents et dramatiques. Jamais il n’aurait cru un jour pouvoir lire de telles lignes. Son frère était pour lui un homme sans faille qui ne connut aucun échec. Jeune, il avait gravi les échelons militaires avec rapidité et efficacité, et était devenu un officier indiscutable. Un destin prospère et glorieux l’attendait quelques années plus tard. Il avait participé à tant de guerres, tant de batailles. Il avait vu tant de champs de bataille, tant de dépouilles, tant de sang sur le sol. Et d’aussi loin qu’Erasmus se souvenait, jamais il n’avait échoué quoi que ce soit. Il était un modèle d’espoir et d’assiduité. Un modèle qui venait d’égarer sa perfection.

Comme pour regagner un peu de force, Erasmus porta son fils jusqu’à son visage et le toisa longuement. Les yeux de l’enfant reflétaient cette innocence et cette candeur que tous perdent avec le temps. Le sourire radieusement incomparable du jeune Blasius, pourtant généré sans réelle raison, avait cette miraculeuse capacité de rendre l’espérance à son père, et ce même dans les instants les plus lugubres que la vie pouvait lui porter.


* * *


L'Invictus planait dans l'atmosphère de Palaven avec une grâce maladroite. Erasmus, qui n'avait piloté qu'à quelques reprises au cours de son existence, demeurait encore un néophyte en matière de navigation. Malgré tout, il pouvait se rendre d'un point A à un point B sans trop d'encombres, si l'on oublie les turbulences et les secousses désagréables qui secouaient continuellement des passagers du véhicule. Mais ces turbulences ne perturbaient pas tellement Blasius qui, lui, paraissait apprécié d'être bercé d'une telle façon, à un tel point qu'il se laissa sombrer paisiblement à plusieurs reprises au cours du périple spatial.

Ainsi l'astronef parcourut les quelques kilomètres restants et se posa presque délicatement sur le sol de Palaven. À cet instant précis, le cœur d'Erasmus se resserra. En effet, il n'avait pas remis le pieds sur ses terres natales depuis qu'il s'était exilé hâtivement, abandonnant derrière lui une myriade de souvenirs et de pensées obscures. Atterrir pour Palaven le laissait donc mitigé : d'une part pouvait-il ressentir quelques secondes de nostalgie, d'autre part devait-il incessamment épier ses arrières afin de ne pas être bestialement poignardé.

Erasmus se leva de son siège et prit sur lui toutes les armes qu'il dénicha : ses deux fusils d'assaut et quelques pistolets. Malgré la charge de son équipement, il prit aussi avec lui son fils, qu'il attacha à son buste à l'aide d'un jeu de cordes, laissant ainsi ses mains libres de mouvement. Cela fait, il contacta son frère à l'aide de son omni-tech, et en quelques secondes à peine, il reçut sa fameuse réponse dans laquelle il transféra les coordonnées dans le localisateur intégré à son terminal holographique. Il était enfin prêt à partir.

Pendant plusieurs minutes, Erasmus marcha sans véritablement s'en rendre compte. Bercé par ses souvenirs et égaré dans ses pensées, il ne songeait même plus à la raison de sa venue sur Palaven. Intérieurement, il revoyait des événements de son enfance qui frappaient son esprit comme des retours en arrière brutaux. Il revoyait ses premiers amis, ses premières discussions, ses premiers coups de cœur, ses premiers désirs, ses premières ambitions… Puis, lorsqu'il se penchait pour regarder son fils, il revoyait automatiquement des images de celle qui l'avait enflammée… Tout cela le bouleversait. Toute cette histoire le bouleversait.

Il regarda son omni-tech : le lieu de la rencontre se trouvait à quelques pas d'ici. Mais rapidement, il changea de direction. Avant de retrouver son frère, il devait effectuer quelque chose qui le brûlait depuis beaucoup trop longtemps : mettre les choses au clair.

Viscéralement, il partit en direction du commissariat des forces de l'ordre turiennes, là où avaient été construites plusieurs cellules à sécurité maximum. D'aussi loin qu'Erasmus pouvait se souvenir, son père avait été enfermé à cet endroit et y était condamné pour plusieurs décennies encore. Mais à présent, il avait l'occasion d'avoir des réponses à toutes les interrogations qui le lestaient chaque jour… Il avait cette occasion de pouvoir converser avec celui qui l'avait déçu, désappointé, détruit… Il ne pouvait passer à côté d'une telle opportunité, d'autant plus qu'elle ne pouvait difficilement survenir de nouveau.

Comme s'il avait cheminé cet itinéraire des centaines de fois auparavant, Erasmus se dirigea machinalement vers ladite prison. Quelques minutes à peine plus tard, ayant emprunté les raccourcis qui bondaient ses souvenirs, il pénétra dans le commissariat. Sa gorge se resserra. Dès lors, il ne savait plus… Il ne savait même plus s'il désirait réellement pouvoir revoir son père. Mais malgré tout, il se persuada de le faire. Il marcha donc jusqu'à l'office principal, où on l’accueillit avec une monotonie singulière :

- Bonsoir. Que puis-je fais pour vous?
- En effet, répondit aussitôt Erasmus. Je suis à la recherche de Kirius… De Kirius Karyan. En fait, j'aimerais lui parler, lui rendre visite.
- Je vois. À qui ai-je l'honneur?
- Son fils.
- Oh! je vois. Vous savez qu'il est dangereux de vous balader à Cipitrine sans précautions? Nous n'avons pas encore mis la main sur ceux qui ont assassiné les autres membres de votre famille - sincères condoléances, d'ailleurs - et j'ai entendu dire que quelques uns étaient à la recherche de votre frère… et donc aussi de vous. Enfin, vous croyez que --
- J'ai un lance-grenades, coupa Erasmus sèchement.
- Bref. Suivez-moi.

Accompagné par l'agent de sécurité, Erasmus dut déposer toutes ses armes à l'entrée du bâtiment. Cela fait, il traversa plusieurs salles et couloirs avant d'atteindre ce qui semblait être le pénitencier. Là-bas, quelques « pensionnaires » vivaient dans des cellules restreintes, mais sans pour autant être malsaines. Pour tout dire, les prisons étaient en soi plutôt luxueuses, offrant de grands lits et des latrines fermées, permettant ainsi un peu d'intimité. Plusieurs gardes étaient postés devant chaque issue, assurant ainsi la sécurité des lieux. Erasmus fut d'ailleurs surpris de voir l'éventail des prisonniers : on pouvait y dénombrer quelques volus agressifs, une majorité de turiens, mais aussi quelques humains, une quarienne et même un asari qui paraissait légèrement déconnectée de la réalité.

L'agent de sécurité fit signe à Erasmus de s'avancer vers la cellule de son père. Avant de le laisser seul, le surveillant approcha une chaise qu'il offrit à Erasmus. Ce dernier ne refusa pas le confort et se posa tranquillement. Ce n'est que quelques secondes plus tard que son paternel fit son apparition. Son souffle se coupa net et son cœur fit un tour.

Un silence mortel vint s'installer entre les deux corps. Pourtant, cette quiétude parlait tant. D'un côté, Kirius semblait ahuri de voir son fils, mais le sourire timide qui trônait sur ses lèvres témoignait d'un sentiment d'allégresse. De l'autre côté, Erasmus restait de marbre, dévisageant son géniteur avec dégoût et répulsion. Il était répugné de voir cet homme, lui qui l'avait trahi, lui qui avait continuellement menti, lui qui l'avait poussé à devoir quitter Palaven. Erasmus eut une soudaine envie de partir, mais s'y résigna lorsque quelques gémissements vinrent s'échapper de la bouche de Blasius, qui s'agita aussitôt.

Le silence vint de nouveau emplir les lieux, Blasius replongea dans le monde des rêves. Mais cette atmosphère désolante ne s'éternisa pas bien longtemps, alors qu'Erasmus ouvrit spontanément sa bouche et laissa parler son cœur qui s'était tu depuis des années :

- Quel effet ça te fait de voir l'un de ses seuls survivants de ton massacre?

La voix d'Erasmus, pourtant toujours dotée de cette neutralité et de cette impassibilité, fléchit sous la pression. Son ton de voix était instable, brisé par la tristesse et la déception.

- Ne fais pas l'idiot. Tu sais très bien que je ne suis pas responsable de toute cette histoire.
- Pas responsable? railla Erasmus en détournant le regard. Tu es le seul et unique responsable du meurtre de mère et du reste de tes enfants. Si tu avais pensé à autre chose que ta notoriété, les choses auraient été si différentes. Mais évidemment…
- J'ai fait tout ça pour vous. J'ai assassiné ce… Primarque pour le bonheur de ma famille. Mais jamais je n'aurais imaginé que tout --
- Pour le bien de ta famille? Ridicule. Nous vivions déjà parfaitement.

De nouveau, l'ambiance reprit son cours silencieux et un malaise incertain prit place. Erasmus était à un tel point dépité contre son paternel qu'il eut envie de mettre fin à ses jours à cet instant précis. Il voulait venger sa mère, venger ses frères, venger la vie qu'il aurait pu avoir. Certes, son père n'était pas celui qui avait tiré sur sa famille, mais c'était celui qui avait engendré ce désir de vendetta dans le cœur des proches du feu-Primarque.

Le regard de son géniteur se pencha vers Blasius, qui dormait toujours paisiblement, bercé par les mots d'Erasmus. Kirius, sentant le chagrin envahir son âme, dévia la conversation :

- Tu devrais être fier de ton garçon. Il est magnifique.
- Heureusement qu'il n'a pas été tué, lui.
- Erasmus, all--
- C'est inutile, coupa Erasmus de nouveau d'une voix forte, qui vint éveiller le chérubin. Tu ne comprends donc pas? Ce que tu as fait est impardonnable, et en plus, c'est irréversible. Je me suis dit qu'en venant ici, j'aurais pu obtenir des excuses. Mais tu ne ressens même pas une lueur de culpabilité, de regrets.
- Sois un peu réaliste! Tu sais très bien que je suis dé--
- Non, tu n'es pas désolé. Tout ça ne t'importe peu, parce que tu sais très bien que d'ici peu, un de tes acolytes viendra payer ta caution et que tu sortiras sans trop de problèmes. Tu trahiras tout le monde encore une fois, et tu graviras de nouveau les échelons.
- C'est faux. Tu sais très bien que je te respecte beaucoup trop, lança Kirius d'une voix saccadée. Chez les turiens, de telles preuves de considération étaient rares, inusitées. Et dans la bouche de Kirius, ses mots sonnaient incroyablement faux.
- Non, et c'est là que réside le problème : je ne le sais plus.

Erasmus se leva et se morfondit contre un mur un peu plus loin. Adossée droitement, les yeux rivés contre le sol froid, il demeura dans cette position quelques minutes, ses pensées et ses ressentiments se bousculant dans ses viscères cérébrales. Il devait retrouver ses états normaux avant de retrouver son frère, dans le cas où les choses se compliqueraient, il devrait être en état de se défendre. Il préféra donc méditer un peu avant de s'élancer dans la gueule du loup, avant de porter secours à son frère.

Lorsqu'il releva les yeux, il discerna parmi les agents de sécurité un humain, probablement âgé d'une quarantaine d'années, aider un petit groupe de prisonniers à sortir de leur cellule. On pouvait compter parmi eux une quarienne, une autre humaine ainsi que turien qui lui était inconnu. Il n'en porta pas plus longuement attention, d'autant plus qu'à cet instant précis, son omni-tech vint apparaître autour de son bras gauche. Une alerte, qui clignotait de façon intermittente, annonçait qu'un message important venait d'être envoyé dans sa boîte de réception. Instinctivement, il accéda à ladite missive et la lut à demi-voix.

Erasmus! Viens, rapidement. Problème imminent. Séquestration.

Le regard d'Erasmus se nuança d'une lueur de panique. Inspirant néanmoins longuement pour éviter de perdre la maîtrise de soi, il se dirigea vers la sortie de la prison, dépassant par le fait-même le petit groupe multiethnique qui avait attiré son attention quelques secondes plus tôt. Rendu au hall d'entrée, il reprit possession de toutes ses armes avec rapidité. Mais au moment où il franchit le seuil du poste, des balbutiements vint le faire stopper net.

Ces balbutiements… Ces gémissements… Ces gloussements… Blasius. Erasmus ne pouvait porter son enfant avec lui pendant ce sauvetage. Et si les assaillants de son frère étaient lourdement armés? Et si ils avaient soudainement envie de tirer en sa direction? Il ne pouvait risquer de compromettre l'existence de son fils. Mais il ne faisait confiance à personne sur Palaven, et ne pouvait se résigner à confier Blasius à quiconque. Ce ne fut uniquement lorsqu'il revit apparaître le quadragénaire vêtu d'un accoutrement luxueux avec ses compagnons qu'il eut cette idée : un homme en costume est forcément responsable, non?

À contrecœur, Erasmus chemina vers la petite bande en berçant son fils d'une seule main. Lorsqu'il fut à quelques pas du groupe, il demanda de sa voix usuellement neutre, mais teintée cette fois-ci de courtoisie et de considération :

- Je suis désolé de vous déranger, mais j'ai besoin de votre aide, commença-t-il lentement. Je n'ai pas l'habitude de faire de telles requêtes, mais dans l'immédiat, je n'ai aucune autre option… Mon frère se trouve en ce moment dans une situation qui risque de compromettre sa vie, et vous comprenez que je dois le sauver. Mais… mais j'ai cet enfant accroché à moi. Mon fils. Je ne peux me permettre de l'apporter avec moi et risquer de…

Sans même avoir obtenu la moindre réponse, Erasmus commença à défaire le jeu de cordes qui retenait Blasius contre son buste. Cela fait, il prit son enfant dans ses bras, le faisant valser d'un côté et de l'autre, question de le rassurer, mais aussi de se rassurer.

- Il se nomme Blasius. Je vous en prie…

Il tendit son fils au quadragénaire, mais le ramena contre son ventre aussitôt. Sa tête semblait faire confiance à cet homme, mais son cœur, lui, n'écoutait pas ses requêtes. Machinalement, ses bras finissaient toujours par fléchir promptement et ramener Blasius contre lui, pour éviter qu'on lui fasse du mal. Erasmus avait en lui cet instinct paternel, mais aussi cette intuition maternelle qu'il avait appris à maîtriser avec le temps.

Comme si l'homme avait répondu, Erasmus commença à marcher en direction du point de rendez-vous avec son frère. Il sentait en lui la panique s'infiltrer ses artères et ses conduits, mais faisait de son mieux pour conserver son impassibilité. Ainsi commença-t-il à mieux décrire la situation à ses interlocuteurs :

- J'ai reçu un message d'alerte de mon frère. Il me dit qu'il est… Il avala bruyamment sa salive avant de continuer. Séquestré. On le tient en otages. Je dois le sauver, vous comprenez?

Erasmus lança quelques regards furtifs autour de lui, berçant toujours son fils. Il espérait ardemment que le petit groupe soit coopératif. Il avait besoin de cette opportunité. Il avait besoin de ces gens. Et en plus, il avait besoin d'un négociateur :

- Vous ne seriez pas… diplomate par hasard? Non, encore mieux… Avocat?
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Neil & Liirha

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MessageSujet: Re: D'argent et d'acier...   D'argent et d'acier... I_icon_minitimeMer 11 Avr - 3:45

Alors qu'ils sortaient de la prison, le sourire au lèvres et riant encore de leur mésaventure, Liirha, Arkonus, Daria et Neil furent abordés par un turien plutôt étrange.
Il paraissait préoccupé et nerveux. Et également surarmé, à voir les deux fusils d'assaut qu'il portait. Au premier coup d'oeil, l'avocat ne put s'empêcher de penser qu'il devait également posséder en sus quelques armes cachées. La seconde pensée qui le traversa juste après fut qu'il devrait arrêter de regarder autant de holofilms d'action...
Contre toute attente, le turien demanda à l'humain de garder son fils, qu'il portait sur son ventre.
Sans que Neil ne puisse dire mot, toujours aussi nerveux et préoccupé, leur interlocuteur expliqua en quelques mots sa situation. L'on sentait presque un certain désespoir dans ses paroles, bien qu'il chercha visiblement à le cacher. Mais aussi un dilemme dans son choix de porter secours à son frère. Il se trouvait visiblement partagé entre l'envie d'aller sauver son frère et celle de veiller sur son fils, nommé Blasius.
Le petit groupe écouta ainsi, bouches bées parler ce turien désemparé, jusqu'à ce qu'il posa une question troublante à Neil :

-Vous ne seriez pas… diplomate par hasard? Non, encore mieux… Avocat?
-...Je suis avocat, en effet...
Répondit Neil, étonné. En quoi puis-je vous aider ?
-Vous seriez un atout contre les ravisseurs… J'ai besoin de vous.
-Ce n'est pas exactement ma spécialité...
Le regard de Neil se posa sur Blasius, bercé par son père. ...Mais je peux essayer. Reprit-il.
Réfléchissant à toute vitesse, l'avocat chercha les options qui se présentaient à lui pour pouvoir aider au mieux. Elles étaient restreintes, vu son manque d'expérience de terrain. Il ne mentait pas en affirmant qu'il ne s'agissait pas de son domaine d'expertise...
-Vous n'avez pas essayé de faire appel aux forces de l'ordre ? Je suis certain qu'ils ont les hommes et le matériel pour ce genre d'opération.
- Disons simplement que les autorités ont perdu la confiance de notre famille depuis déjà plusieurs mois...

Neil leva un sourcil. « perdu la confiance de notre famille » ? Cette affaire s'annonçait bien, pensa-t-il avec ironie. Puis il se rappela qu'il avait parcouru du chemin depuis Bekenstein. Un chemin souvent en marge de la légalité et de l'autorité en place...
Pour l'heure, il fallait régler les problèmes en suspend les uns après les autres. Faisant l'inventaire de la situation, l'humain nota que ni lui ni Liirha n'avait d'arme. De même, il devait faire passer à Daria Nosverie un entretien d'embauche après vérification de la véracité de son curriculum vitae. Sur le dernier point, il était clair qu'il n'en était plus là et qu'il devrait improviser. Se tournant vers la jeune femme, restée discrète aux côtés d'Arkonus et Liirha :

-Daria ? 2500 crédits par mois sur une période d'essai de deux mois, puis 5000 crédits par mois pour une mission à durée indéterminée de pilote privée et éventuellement un peu de maintenance. Nourrie, blanchie, logée, assurance et complémentaire prises en charge et possibilité de primes. Ça vous irait ?
Stupéfaite par la proposition, la jeune femme prit un peu de temps pour y réfléchir. Liirha se tourna vers elle, attendant sa réponse. Arkonus resta sans voix. Leur interlocuteur turien fut également interloqué par l'étrange réaction de l'humain.
-Euh...Oui, ça m'irait. En tout cas, c'est mieux que ce que j'avais trouvé jusqu'à présent... Je commence quand ?
-Tout de suite. Bienvenue à bord, si je puis m'exprimer ainsi.


Liirha se pencha à l'oreille de Neil :
-Qu'est-ce que tu as en tête ?
-On va aider ce turien. Mais avant, qu'en penses-tu ?
-Keelah, je n'en sais rien... J'ai presque envie de le prendre dans mes bras.
-Pardon ?
-Blasius. Son père aussi, remarque. Il a l'air si fragile malgré qu'il soit plus chargé d'armes qu'un cuirassé.
-Liirha...
-...oui,heu...Je... j'ai peur qu'on ait besoin d'un peu de puissance de feu et de protection dans cette histoire. Et je te rappelle qu'on en a pas et que tu ne peut compter que sur ton bouclier. Ta veste sur mesure n'arrêtera pas les balles une fois ta barrière tombée.
-C'est juste... Il nous faut en savoir plus, récupérer nos armes, prendre livraison de l'Onyx et mettre à l'abri le fils de ce turien.
-Pour l'instant, je pense aussi que c'est ce qu'il y a de plus urgent.
-Bon, je te propose ça : tu retourne à l'hôtel avec Daria et Arkonus pour prendre nos affaires, puis vous rejoignez les chantiers. Tu règle les frais, tu excuses Arkonus auprès de Vonis en vantant son professionnalisme et tu montres à Daria comment se pilote ce vaisseau. A propos, ça te va qu'elle soit notre pilote ?
-Ok pour tout, y compris ton choix de la prendre avec nous. Mais il serait plus prudent de prendre Blasius avec nous. Il sera plus en sécurité à bord de l'Onyx.
-Je vais en toucher deux mots avec son père.


Se tournant alors vers le turien :
-Désolé pour cette interruption. On va vous aider. Lui tendant la main : Je me nomme Neil Jors, enchanté de faire votre connaissance, malgré les circonstances qui vous accablent.
-Erasmus... Victum. Je vous remercie.
Dit-il en serrant la main de l'avocat.
-Ce n'est rien... voilà ce que je vous propose : comme vous l'avez dit vous-même, vous ne pouvez pas vous permettre de risquer la vie de votre fils. Mon associée, Melle Liirha'Vonan Nar Gesko ainsi que notre nouvelle pilote, Melle Daria Nosverie, vont prendre votre fils et l'amener à bord de notre vaisseau, qui se trouve dans les chantiers Davos. Une fois fait, Liirha reviendra avec nos armes.
Pendant ce temps, nous allons chercher plus d'informations sur le lieu où est retenu votre frère et ses agresseurs. Nous y verrons plus clair.

-Ce sera long? Je n'ai pas l'habitude de laisser mon fils aux inconnus…
-Une heure, tout au plus. Ça laisse tout juste le temps pour une reconnaissance. Qu'en dîtes-vous ?

Sentant la réticence d'Erasmus quant à l'idée de laisser son fils entre les mains d'une parfaite inconnue, Neil essaya de le rassurer :
-Je vous assure qu'elle s'occupera très bien de Blasius. Si ça peut vous rassurer, voici mon identité ainsi que celle de Liirha. Et voici le nom et l'immatriculation de notre navire. Ce disant, l'avocat transféra au turien les informations sus-nommées via son omnitech.
-Sauf votre respect, j'ai bien peur que je ne puisse me détacher de Blasius. Il viendra avec nous… Je garderai un œil sur lui, mais je ne peux pas l'abandonner. Répondit Erasmus, câlinant toujours son fils contre lui. Est-il possible de presser le pas? Je rappelle que mon frère court un grave danger en ce moment.
Neil respecta le choix du turien, comprenant tout à fait qu'il n'est pas aisé de laisser son fils, même pour une petite heure, entre les mains d'individus qu'on ne connait que depuis 5 minutes. Se tournant vers Liirha :
-Cale-toi sur le signal de mon omnitech et prévient moi de ton arrivée avant de nous rejoindre.
La quarienne acquiesça d'un signe de la tête avant de partir en compagnie d'Arkonus et Daria vers l'hôtel.

De leur côté, Erasmus et Neil empruntèrent un taxi qui, suivant les indications du turien, les mena jusqu'à un groupe de trois hangars surplombés par une tour en ruine. Les vestiges d'une zone d'atterrissage subsistait, disputant sa survie avec la végétation environnante. Les herbes folles couraient sur le tarmac usé. Apparemment, si cet astroport avait accueilli une certaine activité, ce n'était plus le cas depuis un moment. Neil demanda au chauffeur de taxi de continuer sur quelques centaines de mètres avant de descendre. L'idée était évidemment d'éviter de se faire remarquer. Si cet astroport désaffecté était bien l'endroit où était retenu en otage le frère d'Erasmus, il était inutile de donner l'alerte en se posant devant la porte d'entrée.
Une fois au sol, laissant le taxi vaquer à ses occupations, l'humain et les deux turiens se ruèrent aussi vite que discrètement vers la bordure de la piste. S'y arrêtant un instant, Erasmus sortit son Vindicator et porta sa lunette à ses yeux. Remarquant de l'activité aux alentours d'un des hangars, il offrit à l'avocat de le constater par soi même. Evitant d'appuyer sur la détente, Neil prit délicatement l'arme et regarda au travers de son optique. En effet, deux sentinelles semblaient patrouiller au milieu des bâtiments. Plus précisément autour du hangar central. Levant l'arme vers la tour, Neil constata qu'elle semblait inoccupée. Satisfait, il rendit l'arme à Erasmus, lequel s'assurait que son fils allait bien. Ce dernier somnolait, sans doute lassé par le jeu de deux adultes.
Faisant signe au turien de ne pas bouger, Neil essaya de s'approcher suffisamment pour pouvoir juger de l'état à l'intérieur du hangar le plus proche. Progressant à genoux, lentement, il eut une pensée pour son tailleur, qui se serait sans doute suicidé s'il avait su comment il traitait son pantalon à l'heure actuelle. Aussi prit-il grand soin d'éviter au maximum de se salir, en sus d'être discret.
A force de persévérance et de soin, il réussit à rejoindre le mur du hangar. Se cachant derrière deux caisses providentielles, il s'adossa au mur du premier hangar. De là où il était, il devinait Erasmus, embusquait en bord de piste. Se redressant, il s'approcha tout doucement vers le premier panneau vitré venu. Il jeta discrètement un coup d'oeil à l'intérieur pour constater que ce hangar était désespérément vide. Neil soupira doucement, rassuré. Toutefois, une voix s'éleva pas loin, le faisant sursauter. Les gardes ! Neil les avait oubliés. Ils n'allaient pas tarder à faire le tour de ce hangar. Il fallait se cacher et vite !
Se déplaçant aussi furtivement que rapidement, l'humain avisa la porte de service du hangar et croisa les doigts pour qu'elle ne soit pas verrouillée. La chance lui sourit, puisqu'elle ne lui opposa ni résistance ni bruit. L'avocat se glissa lestement à l'intérieur, refermant doucement la porte. A peine une minute s'était écoulée que l'un des gardes passait devant l'endroit où il se trouvait auparavant. Le garde passa sans s'arrêter, ne remarquant pas la présence d'un intrus.
Neil en profita pour souffler un peu, avant d'explorer plus avant ce que pouvait receler le hangar.
Après un rapide inventaire, il ne contenait que quelques caisses, un petit tracteur sans doute destiné au transport et quelques bidons contenant du carburant. L'endroit était sale et témoignait d'une inactivité flagrante et de longue durée.
L'holoviseur de l'avocat s'alluma soudainement. Il s'agissait de Liirha, qui arriverait bientôt avec l'équipement demandé. Activant son omnitech, Neil lui indiqua un endroit plus sûr où atterrir en pointant l'endroit où il avait demandé au chauffeur de taxi de les déposer Erasmus, Blasius et lui.
Une fois le message envoyé, l'avocat tenta de quitter le hangar, veillant bien à ne pas éveiller la sécurité. Reprenant le même chemin qu'à l'aller, il rejoignit bientôt Erasmus.
Ce dernier, en compagnie de Blasius, avaient déjà été eux-même rejoint par Liirha, qui portait avec elle ses armes, un sac et une mallette noire fermée par un double verrou à code.

-Tient, j'ai pensé que tu aimerait avoir ça. Dit-elle en donnant le sac et la mallette à l'avocat.
-Oh, mais c'est Noël avant l'heure ? Répondit-il en soupesant le sac.
-Pardon ?
-Euh, je t'expliquerais la référence plus tard. Merci.

Ouvrant le sac, il en sortit sa veste pare-balle. Retirant sa veste et sa chemise, mais conservant la première sur le dos pour profiter du bouclier de protection, Neil enfila rapidement la protection, s'assurant qu'elle soit bien réglée. Puis, il remit sa chemise et sa veste, qu'il rajusta avec soin.
-Parfait ! Voyons ça. Neil ouvrit la mallette après avoir entré les codes nécessaires. Constatant que rien ne manquait, il referma, satisfait.
-Alors, comment ça se présente ?
Erasmus et Neil firent un rapide topo sur la zone à la quarienne. Lorsqu'ils se turent, Liirha soupira. Désignant son Viper, replié dans son dos :
-Ça va servir, je présume ?
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Erasmus Victum

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MessageSujet: Re: D'argent et d'acier...   D'argent et d'acier... I_icon_minitimeLun 16 Avr - 2:32

En quelques secondes à peine, Erasmus était passé d’un extrême à l’autre. Initialement, lorsqu’il avait interpellé le duetto, il avait en tête de leur demander quelques minutes de leur temps pour surveiller son fils pendant qu’il allait porter secours à son frère. Mais lorsqu’il fut confronté à la réalité et à l’action, ses idées avaient drastiquement changé, et il opta pour une solution totalement distincte : accomplir cette mission avec Blasius. Les risques qu’il soit kidnappé par les hommes de main de Neil et de Liirha étaient certes moins importants que d’être bestialement assassiné par les ravisseurs de son frère, mais dans l’esprit d’Erasmus, l’un était aussi pire que l’autre. Il préféra donc, à contrecœur tout de même, garder son unique enfant près de lui.

Ainsi Erasmus et Neil avaient emprunté un taxi jusqu’à atteindre le lieu de l’otage. Sur place, l’ingénieur fut abasourdi, presque effarouché, par le théâtre lugubre qui actait devant ses yeux. Trois hangars, délabrés par le temps et les intempéries, encerclaient une tour qui chancelait avec les intenses bourrasques de vent. Les fondations semblaient de tous les bâtiments semblaient fléchir alors que la flore commençait lentement à conquérir les lieux, les racines resserrant chaque mur et chaque parois. Ce panorama funeste fit presque frémir Erasmus, qui se contenta d’empoigner son Vindicator pour faire une laconique reconnaissance des lieux. Neil s’était ensuite détaché et, à l’instant-même où il refaisait surface, sa sempiternelle compagne faisait elle aussi son apparition. Ainsi étaient-ils prêts à foncer véritablement.

- Lorsque j’étais dans l’armée, commença Erasmus en grimpant sur un rocher comme un piédestal, les généraux disaient que la meilleure solution pour contrer n’importe quel problème était de combiner trois forces : la stratégie, la force et la distraction.

L’ingénieur attacha son fils dans son dos avec le fameux système de cordages et prit en main son Phaeson, le pointant triomphalement vers les cieux. Son regard, continuellement impassible, scintillait cette fois-ci de vaillance et de velléité, de désir et de succès. Derrière les murs d’un de ces hangars, des hommes détenaient son frère qui, impuissant, ne pouvait rien faire d’autre que d’implorer pour un peu d’aide. Erasmus y voyait ici une chance de redorer le blason de sa famille, une opportunité pour expier toutes les erreurs qu’il eut commises envers son frère. Une fatalité, sans doute.

Puis il redescendit de son promontoire et chargea silencieusement son fusil d’assaut. Cela fait, il observa Neil et Liirha qui, eux aussi, semblaient prêts à aider : il puisa en eux l’appréhension d’une victoire imminente. Ainsi stimulé, il perpétua d’énoncer son stratagème, mais cette fois-ci d’une voix diminuée de façon à ne pas attirer les foudres des assaillants qui maraudaient quelque part devant lui :

- Le temps est compté, alors amenuisons. Liirha, je vois que vous possédez un fusil de précision. Vous pourriez grimper sur cette tour, si sa structure le permet encore, et tenter de nous couvrir. Ainsi nous n’aurions plus besoin de surveiller constamment nos arrières.
- Ça devrait être faisable, répondit-elle en observant la tour avec son sniper. L’ascenseur n’est probablement pas en état, mais les escaliers ont l'air praticables. Je tâcherai d'être discrète.
- Je propose de vous offrir une diversion, proposa l’avocat en faisant un pas vers l’avant et en pointant la valise qui trônait près de ses pieds. Je prendrai avec moi cette mallette et ferai mine d’avoir une rançon alléchante à l’intérieur. Puisqu'il nous est impossible de passer totalement inaperçu, autant leur donner à voir que ce que l'on veut qu'ils voient.
- Et s’ils vous tirent dessus? s'inquiéta Erasmus.
- Mes boucliers devraient pouvoir résister quelques moments. Au besoin je compterais sur ma veste pare-balle, la chance et l'adresse au tir de Liirha.
- Prenez ce pistolet, monsieur Neil, juste au cas où, affirma l’ingénieur en tendant l’arme. Quant à moi, je vous suivrai et j’attendrai le moment opportun pour secourir mon frère.

Tous acquiescèrent en chargeant leurs armes. Erasmus, pianotant sur son omni-tech quelques secondes, parvint à faire apparaître une holographie de son frère. Il la présenta à ses compagnons de choc en les transférant directement sur leurs propres interfaces. Lentement, il désactiva son omni-tech et la photographie s’estompa.

- Et n’ayez pas peur de tirer : leur sang peut couler, mais pas celui de mon frère, tenta-t-il de conclure en resserrant un peu plus son fils sur son dos.
- Ne soyez pas inquiet. Nos balles toucheront leur cible, rien d'autre.

Dans un synchronisme presque surréel, les trois coéquipiers activèrent leur omni-tech et créèrent ensemble un réseau de communication-radio par lequel ils pourraient s'informer des avancements de chacun. Cela fait, ils se regardèrent une ultime fois et chacun se dirigea vers leur point de contrôle. Liirha, dans sa grâce quarienne, s'avança discrètement jusqu'à atteindre la fameuse tour et s'y installa, l'extrémité de son sniper balayant l'horizon. Quant à l'avocat, il se dirigea machinalement vers le hangar où il avait identifié les assaillants. Erasmus, lui, demeura plutôt sur place quelques instants, prenant de grandes respirations en murmurant quelques mots à son fils.

Le stratagème fut donc concrétisé : Neil atteignit finalement le hangar sans être aperçu par les grades, et sans hésiter une seconde de plus, il y pénétra. Derrière lui, l'ingénieur avait activé son omni-tech et était prêt à faire feu si les choses se compliquaient. Lorsque l'humain s'infiltra dans les locaux des assaillants, tous se retournèrent directement et simplement dans sa direction. Sur le corps de Neil, une multitude de points écarlates se mirent à valser nerveusement. Par mesure de sécurité, Erasmus décida de s'avancer un peu plus, mais à l'instant précis où il prit cette initiative, un garde fit apparition dans son champ de vision.

Il eut de prime abord eu envie de tirer, mais le vacarme occasionné par son arme allait assurément venir bouleverser la subtilité de leur stratégie. Il opta donc pour une solution des plus silencieuses, usant de son omni-tech pour neutraliser l'ennemi d'une charge électrique puissante. Le surveillant, sans même esquisser une lueur de souffrance, s'évanouit lourdement sur le sol. Erasmus s'en approcha et lança le corps dans une fosse à proximité. Il fureta ensuite les lieux afin de voir si la voie était libre, et lorsqu'il eut sa confirmation, il retourna auprès de Neil, qui courrait encore un grave danger.

- T'as rien de mieux à nous proposer? railla l'un des ravisseurs en faisant danser son pistolet entre ses mains. Vraiment, c'est sérieux? Eh bien, à défaut d'avoir assez de liquide pour nous convaincre de le laisser partir, nous, on peut toujours te liquider, humain.

Si Neil venait à être meurtri ou violemment heurté, Erasmus aurait chacun de ses plaies sur la conscience. Même s'il ne doutait pas des talents diplomatiques de l'avocat, l'ingénieur ne pouvait lui-même se permettre de le laisser seul face à de telles circonstances. Par la sortie du hangar, il tenta donc d'analyser la composition des lieux. Le hangar était en soit plutôt restreint, mais il était néanmoins assez imposant pour contenir les quatre assaillants et son frère. Son frère... Il était ligoté, dans un état second, le visage ensanglanté, le regard hébété... Il devait impérativement parvenir à le secourir avant qu'il ne soit trop tard.

Poussé par sa volonté grandissante, il s'approcha un peu plus de la seule issue du hangar afin de mieux cerner la situation. Sans pour autant être discerné dans l'obscurité de Palaven, il dégaina son Vindicator et se camoufla grâce à une vieille technique qu'il avait appris dans l'armée. L'indice de réfraction de son armure devint donc la même que celle de l'air, le rendant totalement invisible. Il infiltra ainsi le hangar, bousculant doucement Neil par le fait-même. Il rejoignit l'arrière du bâtiment et se dissimula derrière une caisse. À couvert et plus près de ses opposants, il pouvait de cette façon pouvoir plus aisément analyser la situation.

Son Vindicator à la main, il était prêt à tirer. Mais il voulait attendre avant de foncer, ne voulant pas prendre des risques inutiles. De là où il était, il fit quelques pas vers la droite et se présenta à Neil, qui le vit et qui comprit que c'était à son tour d'agir. Tâchant de garder son regard neutre, l'avocat murmura quelques mots provocateurs à ses adversaires et sortit prestement du hangar. Voulant le rattraper, trois gardes se mirent à sa poursuite, alors que les deux derniers décidèrent de demeurer sur les lieux. À l'extérieur, Lirrha, voyant qu'il y avait du moment, se mit en position et attendit. Tout se passait à merveille.

Erasmus sortit de sa cachette et, tentant d'être le plus silencieux possible, il activa pour l'énième fois son omni-tech, et de celui-ci émergea un jet enflammé qui vint heurter l'un des gardes de plein fouet. Ce dernier, tentant de surpasser la douleur qui le calcinait, empoigna son pistolet et chercha la source du problème. L'ingénieur n'attendit pas une seconde de plus et il lui tira dessus, celui-ci se laissant lâchement sombrer dans les limbes. Le deuxième gardien, quant à lui, fut neutralisé d'une simple charge électrique suivi d'un coup de crosse bien placé. Lorsque son frère vit Erasmus, son visage s'illumina soudainement, mais ils ne dirent rien. Une quiétude rassurante vint s'installer entre eux alors que l'ingénieur se pressait de le détacher.

- Chalick, je t'avais pourtant dit de ne pas t'attirer des ennuis, lança Erasmus sèchement mais d'une voix légèrement nuancée de réconfort et d'allégresse.
- Je ne les ai pas cherchés, hein.

Ainsi se conclut la conversation fraternelle. Une fois détaché, Chalick comprit qu'il devait maintenant quitter les lieux. Précédé par Erasmus, les deux frères s'approchèrent de la sortie. Avant de quitter, l'ingénieur lança le Phaeston à son frère, voulant assurer sa sécurité.
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Neil & Liirha

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MessageSujet: Re: D'argent et d'acier...   D'argent et d'acier... I_icon_minitimeMer 18 Avr - 1:45

Neil courrait comme si sa vie en dépendait. Et en vérité, c'était bien le cas. Les ravisseurs du frère d'Erasmus s'étaient montrés moins civilisé qu'il l'espérait. Mais peut être que leur dire n'avait pas été la meilleure des choses à faire...
A peine était-il sorti du hangar en courant, il avait obliqué à droite longé les deux hangars vides à toute vitesse. Les gardes l'avaient suivi. Deux d'entre eux levèrent leurs armes et tirèrent plusieurs coups de feu dans sa direction. Si la plupart sifflèrent à ses oreilles, l'une des balles toucha son bouclier, qui oscilla sous l'impact. Le niveau de sa barrière s'afficha en temps réel sur son holo-viseur, tandis qu'il tentait de mettre le plus de distance entre lui et ses poursuivants.
Avisant une caisse derrière laquelle se réfugier, il sauta au dessus et se rattrapa en une roulade pleine de souplesse, qui l'étonna lui-même. Serrant toujours sa mallette contre lui, il composa les codes en verrouillant l'ouverture aussi vite qu'il le put...

-Joli.
Liirha avait assistée à la scène depuis sa position. Elle avait collé son oeil à la lunette de son Viper dès l'instant où son partenaire s'était infiltré dans ce hangar. Pour attirer l'attention sur lui, la quarienne ne pouvait qu'admettre que l'humain avait réussi avec brio.
-Ils sont à toi, Liirha ! Lâcha Neil, reprenant avec difficulté sa respiration.
La quarienne avisa le premier des agresseurs et tira à plusieurs reprises. Le turien ciblé vit son bouclier fondre comme neige au soleil. Avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrivait, une dernière balle venait sceller sa carrière de preneur d'otage en se faufilant à travers son crâne. Le corps, sans vie, s'étala de tout son long sous l'impact.
Les tirs attirèrent l'attention des deux derniers gardes sur la tour...

Ouvrant sa mallette dans l'urgence de la situation, l'avocat en sortit un M5 Phalanx, dont il désactiva presque instinctivement la sécurité. Risquant un coup d'oeil par dessus sa caisse, il vit s'effondrer le premier de ses poursuivants. Les deux autres semblaient tourner leurs armes vers la tour, cherchant le tireur embusqué.
Voyant ça, Neil expira longuement, se calmant autant qu'il le pouvait.
Il avait l'habitude de tirer juste et vite au pistolet. Et il s'était entrainé avec celui-ci. Il en connaissait toutes les facettes, toutes les subtilités et tous les réglages. Sa main se cala d'elle même sur la crosse du pistolet, trouvant d'instinct sa place. Neil se concentra sur le fait d'atteindre sa cible, comme il le faisait à chaque fois qu'il se retrouvait en sa compagnie sur un stand de tir. Comme à l'exercice, il tirerait tout en visualisant déjà mentalement la cible suivante, rectifiant ses tirs au millimètre.
Ces années d'entrainement au tir à Harvard allaient servir. Toucher sa cible avec précision était devenu une seconde nature, presque une obsession...
Mais jusqu'à présent, ses cibles n'avaient été au mieux que des silhouettes métalliques. Là, ses cibles étaient des êtres vivants. Des gens qui devaient avoir de la famille, des amis, des enfants peut être...
Les numéros et articles des lois conciliennes condamnant le meurtre surgirent de la mémoire de l'avocat. Analysant rapidement les faits, il en conclut machinalement qu'il avait affaire à un cas de légitime défense, approuvant le recours à la force pour se défendre et protéger ses compagnons.
Il inspira profondément, puis se redressa d'un bond. Son bras se déplia rapidement avec une souplesse presque gracieuse en direction des deux preneurs d'otage. Sa seconde main se joignit à la première sur la crosse de l'arme. La première balle quitta le canon du Phalanx, suivie une demi-seconde plus tard par sa jumelle. Les projectiles se succédèrent à une vitesse effrénée. Tout l'esprit de Neil était focalisé sur ses cibles et le moyen d'atteindre ces dernières avec précision. Son visage, vide d'expression, ne témoignait pas de cette tension intérieure...
L'avocat vida sa cartouche thermique en quelques secondes. Le cliquetis caractéristique retentit. D'instinct, il éjecta la cartouche vide et en enclencha une nouvelle. Lorsqu'il prit conscience de l'état de ses cibles, il comprit que cette deuxième cartouche ne serait pas utile.
Les deux turiens étaient à terre...

Liirha rechargeait son arme lorsqu'elle vit Neil se lever brusquement et ouvrir le feu vers les turiens.
Changeant de cible à chaque balle, l'humain tira chacun de ses projectiles au torse ou à la tête jusqu'à épuisement de sa cartouche thermique. Chacun des tirs toucha sa cible avec précision, occasionnant des dégâts sérieux aux boucliers, puis à l'armure une fois ceux-ci tombés.
La quarienne vit tomber les deux turiens. L'un d'eux essaya tout de même de pointer son arme vers l'humain, mais une balle de Viper vint se loger dans sa nuque.
Neil achevait de réarmer son pistolet...

L'avocat referma sa mallette et accrocha son Phalanx à sa ceinture. Il rajusta sa veste machinalement, sans daigner porter un regard à ses deux « cibles ». Il venait de tuer un individu. Presque deux... Une foule de sentiments contradictoires se bousculèrent dans sa tête. Il préféra les écarter en pensant qu'il avait fait au mieux selon les circonstances. Cette pensée lui laissa un goût amer en bouche...

-Ne t'en fait pas, personne ne les regrettera.
Neil se tourna vers la tour. Il se doutait que son amie quarienne l'épiait au travers de sa lunette. Sa voix, douce et réconfortante lui réchauffa le cœur.
-Si tu le dit... J'espère que le frère d'Erasmus est sauf, que ça ait servi à quelque chose...
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MessageSujet: Re: D'argent et d'acier...   D'argent et d'acier... I_icon_minitimeMer 18 Avr - 2:56

Au moment où Eramsus et Chalick avaient quitté le hangar, le silence avait repris fièrement sa place. Cette quiétude, qui semblait presque trop parfaite, alarma l’ingénieur. Instinctivement, ce dernier chargea son arme et son frère l’imita quelques secondes après Lançant continuellement des regards affûtés autour d’eux, ils franchirent ensemble les quelques mètres qui les séparaient de Neil et Lirrha, rencontrant sur leur chemin les dépouilles inertes des assaillants. Erasmus tâcha de ne pas trop les observer, et se rendant compte du panorama sinistre qui se dressait devant lui, il détacha son fils et le prit dans ses bras, le faisant bercer d’un côté et de l’autre pour le réconforter. Blasius répondit d’ailleurs par quelques bredouillements réjouis qui firent sourire les frères.

- Je t’avais pourtant dit de me suivre. Palaven est trop dangereux pour notre famille.
- Je voulais élucider le mystère, Erasmus. Je ne peux pas croire que notre père ait pu commettre un geste aussi ignoble. Il était si--
- Chalick, ne sois pas si contemplatif. Je suis allé le rencontrer avant de venir te chercher ici, et crois-moi, c’est bien lui qui a tué le Primarque, affirma-t-il avec une teinte de répulsion. De toute façon, cet homme n’est pas notre père. Ce n’est qu’un stupide turien qui a souillé le nom de notre famille.
- C’est difficile à croire. J’éprouvais beaucoup de respect envers lui.
- Eh bien fais ton deuil, conclut-il franchement.

En temps normal, Erasmus était plus doux et plus délicat envers son frère, tentant de le surprotéger et de ne pas le heurter. Mais dans les circonstances qui les accablaient, la seule façon qu’avait dénichée l’ingénieur pour défendre Chalick était d’exhiber la pure et dure vérité qui planait au-dessus de leur famille. Leur père était un meurtrier, un salaud, un ignoble personnage qui avait fait passer ses nécessités égoïstes avant le bonheur de leur famille. Erasmus ne pouvait se permettre de laisser son frère croire à des balivernes qu’il avait lui-même créé alors qu’il n’acceptait pas le statut de criminel de son père.

Enfin se dessinèrent les silhouettes familières de l’avocat. Son acolyte, la quarienne, fit son apparition quelques secondes plus tard, descendue de sa tour. Machinalement, Chalick avait pointé son arme à leur direction, mais avec une vélocité presque surréelle, l’ingénieur abaissa le canon de son frère. Cela fait, il rejoignit Neil et Liirha en tendant sa seule main encore disponible en direction de ceux qui avaient sacrifié quelques heures de leur temps pour venir en aide à Chalick.

- Je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait pour nous, discourut Erasmus en souriant à ses interlocuteurs. Votre aide représente beaucoup pour nous… Je dois avouer que je n’aurais su venir à bout des assaillants de mon frère sans vous.

Le duetto sourit. Bien qu’on ne pouvait discerner le rictus de la quarienne derrière sa visière, quelques rires avaient percé le silence. Blasius l’imita en s’agitant tranquillement dans les bras d’Erasmus.

- D’ailleurs, j’aurais aimé vous donner un petit quelque chose pour les problèmes que notre histoire a occasionnés. Prenez ces quelques crédits, perpétua-t-il en activant son omni-tech et en débutant le transfert d’argent. Je sais qu’ils ne valent pas le temps et la vie que vous avez compromis, mais c’est tout ce que j’ai dans l’immédiat. Prenez-les, je vous en prie, en guise de mes plus sincères remerciements.
- Merci, mais ce n'est pas nécessaire, rétorqua l’avocat en accompagnant sa réponse d’un sourire réconfortant. Gardez-les et offrez à Blasius une enfance calme et sereine, ça sera ma plus belle récompense.

Cette remarque plut à Erasmus, qui serra longuement la main de ses deux interlocuteurs. Le présent qu’il leur offrait atteignait à peine neuf cent crédits, mais c’est tout ce qui subsistait encore dans son compte. L’ingénieur, malgré ses compétences et son niveau d’expertise, ne parvenait à obtenir un emploi stable où il pourrait habilement subvenir aux besoins de son fils. Dilapider ces neuf cent crédits d’une telle façon l’aurait fait sombrer dans un gouffre de pauvreté et de misère encore plus profond, vers un point de non-retour.

Malgré tout, Erasmus voulait conserver un certain contact avec ses compagnons d’infortune. Ainsi dans une simple valse manuelle dans laquelle ses doigts martelaient avec grâce et agilité sur l’interface orangée de son omni-tech, il parvint à accéder à ses contacts extranet et à ajouter l’adresse de ses interlocuteurs d’une simple fouille du réseau. Cela fait, il transféra également ses coordonnées à l’avocat et à la quarienne. Leur omni-tech s’illumina en même temps, perçant l’obscurité d’encre qui commençait à envahir les lieux.

- Je ne daignerai prendre plus de votre temps. Si dans un futur plus ou moins éloigné vous avez besoin de mon aide, je serai là. N’hésitez pas à passer chez moi lorsque vous repasserez à la Citadelle… Blasius aime bien avoir des invités.

Bien que son fils éprouvait en effet un plaisir marqué à rencontrer de nouvelles personnes et à les examiner de son œil encore insouciant, Erasmus se « servait » de Blasius pour transmettre un certain cri du cœur. Chalick allait bientôt repartir pour de nouvelles aventures, et la solitude lestait l’ingénieur. Lorsqu’il vivait encore sur Palaven, il ne pouvait demeurer sur place, châtiant l’isolement et optant pour un réseau de contact vaste. Mais quand il s’était exilé de ses terres natales, ses conditions avaient drastiquement changé, et il s’était retrouvé du jour au lendemain sans personne. Blasius occupait ses journées, certes, mais il n’avait personne avec qui discuter tranquillement…

Leurs chemins se scindèrent de cette façon, aussi radicale était-elle. Erasmus et Chalick reprirent possession de leur véhicule familial alors que Neil et Liirha se dirigèrent plutôt vers leur nouveau vaisseau. Ainsi, dans un synchronisme utopique, les deux appareils s’élevèrent vers le ciel, et d’une façon presque tragique, ils se séparèrent et plongèrent vers cet univers sidéral. À présent, Palaven n’était qu’un élément mélancolique du passé… Dans le hublot de l’Invictus, Erasmus lança tout de même un ultime regard vers le monde qui disparaissait lentement, s’estompant comme une météorite d’argent et d’acier.
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