Test, pour les admins.

« C'est une blague?! Hé les gars, venez voir! Ce minus veut devenir videur... Vous lui dites en douceur qu'il a pas le physique de l'emploi, ou j'm'occupe de le faire sortir d'ici? »

Les krogans et les colosses humains présents se mirent à rire bruyamment. Ne voulant prendre aucun risque, Enrique décida de quitter par lui-même la salle des employés, et se dirigea bredouille près du bar. Il commanda presque viscéralement un verre d'alcool et se mit à observer les alentours, décidément frustré par cette humiliation. Il était à présent au chômage depuis près de trois semaines, et les crédits s'envolaient trop promptement. Sa vie devenait de plus en plus ardue, et la survie était de mise. Il avait beau usuellement aimé les vies non-routinières, mais il avait atteint le fond du baril, et sa vie en elle-même était à présent mise en jeu. Dans cette optique, il avait parcouru tout Oméga à la recherche d'un travail quelconque, mais il avait été rejeté par les employeurs jusqu'à présent. La plupart des employeurs faisaient mine d'être intéressés, mais leurs regards trahissaient leurs mensonges. Après avoir tenté d'obtenir un boulot de barman, de videur et même de danseur, voilà qu'il était confronté à une situation loin d'être habituelle...

Il avait donc décidé de se diriger dans les marchés aussi lugubres soient-ils d'Oméga. Il était venu ici à une ou deux reprises, mais sans plus. Tout ici était sombre, et les lieux manquaient clairement de propreté, ce qui donnait le haut-le-cœur à Enrique. Ce dernier chemina donc à travers la populace pauvre jusqu'à arriver chez un vendeur d'armes. Il voulut postuler, mais lorsqu'il vit la tête du propriétaire, un vieil humain barbu comme douze, il se résigna à faire demi-tour et se mit à chercher encore plus profondément. Il déboucha finalement sur les appartements, et vit au loin deux turiens furieux qui se querellaient. Curieux mais prudent, Enrique se mit à écouter leur conversation de loin, n'ayant rien d'autre à faire de mieux (oui, il avait un travail à trouver, mais bon).

« On a plus besoin de tes services, dégage! Combien de fois j'vais devoir te le dire avant que tu t'en ailles une fois pour toutes? Tu es renvoyé! »
« Mais vos raisons sont pas valables, patron! »
« Tu veux vraiment savoir pourquoi t'es renvoyé? Parce que tu nous attires des problèmes! Ton travail c'est de tuer les gens dans la subtilité ou du moins sans te faire remarquer... mais voilà qu'on a les autorités collées au cul... Bordel, je t'avais dit de faire attention à la Citadelle... et c'est pas la première fois que j'te fais la remarque! »

Le turien subalterne pointa son pistolet sur l'autre. Au moment où son doigt était sur le point d'appuyer sur la gâchette quand il s'écroula sans vie sur le sol, baignant rapidement dans sa propre marre de sang. Son ventre avait été sauvagement troué par une balle. Le patron, s'essuyant les mains, prit le cadavre et le déposa derrière un comptoir adjacent avant de partir bien loin, voulant éviter d'avoir à faire avec Aria. Mais au moment où il traversa le seuil des appartements, Enrique prit son courage à deux mains et se mit sur son passage, voulant attirer son attention. Il lui dit :

« Que puis-je faire pour vous? »
« Je vous ai entendu parler avec le... l'autre turien et hum... »

L'interlocuteur de Spani dégaina de nouveau son arme à feu et le pointa sur sa tempe. Voulant éviter la mort, Enrique ne fit que rétorquer, clairement effrayé :

« Héé, non! Je voulais savoir si vous cherchiez des gens pour votre... entreprise. »
« T'as entendu la conversation? Et j'imagine que t'as vu ce qui s'est passé avec.... l'autre? Merde. J'vais devoir te tuer... »
« Euh nan... J'veux dire... NON! Je promets que j'en parlerai à personne... Et en plus, j'vous offre mes services. Mais ne me tuez pas, bordel, j'vous en supplie. »
« Désolé, mais j'peux faire confiance à personne dans ce monde de fous... »

Dans le feu de l'action, Spani se mit à courir à toute vitesse et lança l'une de ses grenades sur le turien, avant de détaler comme un vulgaire criminel jusqu'à l'étage supérieur. L'explosion avait été si intense que les appartements s'étaient mis à trembler, et le turien rendit l'âme sur le coup. Se sentant légèrement coupable, Enrique se dirigea de nouveau vers l'Afterlife et commanda de nouveau un énième verre de boisson, noyant sa peur dans des litres d'alcool. Il essayait de faire comme si rien ne s'était jamais passé, mais les gouttes de sueur qui perlaient sur son front témoignaient de son intense anxiété. Sa respiration était saccadé, et le barman le regardait d'un air dubitatif.