Pour quelques crédits de plus...

Nom du RP : Pour quelques crédits de plus...
Statut : Privé
En attente de : Lokhir, Niala, Damian Lee James

"Rappelle-moi ce que je fous ici, Amy ?

- Bien entendu.", répondit la voix synthétique de mon IV. "Vous êtes ici pour finaliser une transaction en vue de l'acha-...

- Merci bien, la question était rhétorique !", dis-je en coupant mon IV, passablement énervée.

Je jette à nouveau un coup d'oeil aux alentours, cachant ma nervosité tant bien que mal... Une chose est certaine, la clientèle de cette foutue taverne est diverse, variée... et bien armée. En un sens, cela me rassure : c'est le genre d'endroit où si l'on cherche des noises à quelqu'un on trouve facilement deux ou trois gros bras pour lui venir en aide contre quelques bons vieux crédits.

Mon verre est devant moi, rempli d'un liquide carmin. Un alcool local parait-il... Pour l'heure je n'y ai pas touché et à vrai dire cette situation me convient. Après tout, qui sait ce que le barman Galarien peut bien ajouter dedans. Si je pouvais éviter de me réveiller dans la cale d'un esclavagiste Butarien, ça m'arrangerai pas mal. Et si ce foutu contact pouvait bien se pointer, ça m'arrangerai encore plus !

*C'est quoi son nom déjà ? Loky ... ? Non, Lokhir !*

La bonne nouvelle, c'est que la sécurité dans se coin de Novéria n'est pas très regardante. Le parrain local doit être particulièrement généreux avec les bonnes oeuvres de la police... Du mouvement, enfin ! Une Asari traverse la salle, me jette un regard et s'accoude au comptoir. Elle bosse pour Lokhir ? Impossible à savoir et de toute manière elle semble se désintéresser de moi. D'ailleurs, je la perd de vue quand elle glisse derrière un duo de Krogan brailleurs. Dommage, beau petit lot.

Je trifouille dans une poche de mon veston de cuir à la recherche d'une clope pour passer le temps. Evidemment, c'est toujours dans ces moments qu'on n'en trouve pas... Et c'est ce moment qu'il choisit pour apparaitre : Lokhir. Un peu plus grand que je ne le pensais, mais également moi musclé. Comme quoi les hologrammes sont parfois trompeurs... J'espère qu'il à les crédits directement sur lui car je brûle de me débarrasser de cette encombrante caisse d'arme dans mon chasseur.

*Tiens, c'est moi ou l'Asari de toute à l'heure est dans les parages.*

Alors que Lokhir s'approche de moi accompagné de sa garde personnelle, je me cale nonchalamment dans mon fauteuil, l'air détendue... et surtout prête à bondir à la moindre entourloupe !

« Put... Hé les boyz, vous savez qu'on est déjà en retard avec notre trafiquant ? »
« C'est pas ma faute mon chou, ca n'a pas était facile de faire se rhabiller Kate. » répondit Al'
« Rah mais taisez vous, c'est Zil qui est le plus à plaindre dans cette histoire, c'est lui que j'ai laissé seul et à poil. » répliqua Kate.

Le groupe avait rendez vous avec un certaine Héléna dans un bar du coin depuis plus de cinq minutes et Lokhir détestait être en retard, surtout quand l'acquisition de nouvelles armes était en jeu. Et puis d'après les informations qu'il avait recueillit un peu partout ainsi que l'hologramme de cette dernière, il semblerait que cette Héléna soit un pur canon de beauté. Et c'est donc avec une grande excitation qu'il emmenait sa mauvaise troupe vers le bar où il avait rendez vous avec la belle.

« Au fait, vous avez pas oubliez l'argent au moins ? »
« Euh ... »
« Rah mais qui est ce qui m'a foutu des bras cassés pareil. Bon kate grouille toi de retourner chercher les crédits, on se retrouve dans le bar. Allez Al', on avance. »

Kate s'éloigna en courant vers le Queen Anne's Revenge, pendant que Lokhir et Al' pénétraient dans le bar remplit de malfrat en tout genre, apparemment tous armés jusqu'aux dents. Il ne tarda pas à voir d'ailleurs la beauté fatale dans un coin du bar, vers laquelle Lokhir et sa garde du corps se dirigèrent directement, sans faire vraiment attention aux autres personnes se trouvant dans le bar. Il pouvait néanmoins compter sur Al' pour dire de veiller sur lui, le nombre de fois où cette dernière lui à sauvé la vie est impressionnant, et il lui doit les bras qu'elle lui à crée.

« Hé bien, ce bar me fait vraiment penser à un vieux film avec une cantina et des chevaliers avec un sens de l'honneur et des sabre coloré ... »
« Tu divague encore, tu veux pas que je te frappe sur la tête pour te remettre les idées en place ? »

Après cette réflexion, il fit mine de bouder et pressa le pas pour arriver devant la belle Héléna avec un sourire colgate ravageur.

« Et bien bonjour, je ne penser pas trouver pareil beauté dans un endroit aussi … prestigieux. »
« Ah c'est sur que dès que t'es dans les parages, niveau prestige c'est le top. » répliqua Al' sur un ton sarcastique avant de se prendre un regard noir de la part de Lokhir.

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

Novéria. Première visite et déjà je voulais partir sans tarder. Un lieu où l'argent et le profit prenaient le pas sur toutes autres considérations. Ma cible était un turien, mercenaire de je ne sais plus quelle organisation de porte flingue à la mode. Un nouveau regard vers mon Omni-Tool viens me rafraichir la mémoire. Voilà un turien du nom de Procus Omandian, petit commandant d'une escouade de Soleil Bleus. Parfois la logique me paraissait totalement absente dans le choix des victimes, parfois il me semblait y voir une logique. Là on était en plein dans le premier cas.

Parmi les maigres information à son sujet, j'avais bien sûr une photo, et l'adresse d'un bar où il aimait se rendre. Le bar en lui même était étonnant. Noveria, c'était surtout des hommes d'affaires et autres ingénieurs en théorie. Mais ceux-ci préféraient s'entourer de muscle sur une planète comme celle là. Et si l'argent passait des uns aux autres, ils aimaient rarement se mélanger pendant les heures de repos. Le bar était donc plein de gens que je considérerai comme étant plein de ressources, à la gâchette facile, et prêts à éliminer la concurrence. Un bar dédié à cette population était somme toute logique, mais le voir apparaitre après avoir navigué dans un océan de cols blancs avait un coté surréaliste.

En entrant je balayais du regard les occupants. À première vue, ce fameux turien n'y était pas, je fis malgré tout le tour de la salle. Choux blanc. Mon festin était en retard pour son rendez-vous avec l'Éternité. Faute de mieux, je m'asseyais dans un coin du bar, prit une commande au hasard, surveillant distraitement l'entrée, et dévorant du regard une splendide représentante de l'espèce humaine. Si seulement j'avais la droit à des proies aussi sublimes.... Elle semblait nerveuse et mal à l'aise. Oh oui, si seulement !

Son attention est attiré par l'arrivé d'un humain, assez charismatique ma foi, et de ce que je prendrai pour un larbin. Je souriais alors que je sentais une tension augmenter chez la jeune femme. Elle était prête à réagir en un instant. Une part de moi était fascinée. Le mâle aussi offrait un spectacle décidément intéressant. Malheureusement l'heure n'étais à la contemplation. Je foudroyais l'entrée du regard. J'étais affamée. Quand donc allait arriver cet idiot de turien !

*Déesse je n'en peux déjà plus d'attendre !*

Une part de moi accueillait avec désespoir le fait qu'à chaque festin, la période de calme et de satisfaction semblait diminuer comme neige au soleil.

Messages : 16 Date d'inscription : 30/05/2011

C’était bien la première fois que ça arrivait ça… Envoyer Damian en mission, dans un bar ? Kal avait du fumer là. Il n’avait pas peur qu’elle passe sa soirée à picoler et à mater des nichons, plutôt que de bosser ? Fallait croire qu’après quelques semaines à bord du Carthage, il avait fini par lui faire confiance. D’une certaine manière. Bon, forcément, Damian ne rechignait pas à faire ce qu’on lui disait - elle était militaire, elle était habituée hein - mais ça allait être dur de ne pas passer la nuit à juste boire.

Ses craintes s’envolèrent vite en voyant le bouge dans lequel ses cibles étaient parties se réunir. En effet, Kal’Ra et son équipage avait réussi à filer un contrebandier, et de fil en aiguille, ils en étaient venus à trouver le fameux Queen Anne’s Revenge. Le vaisseau avait quelque notoriété, et il était évident qu’un jour ou l’autre, l’Alliance s’intéresserait à ses affaires. Et qui avait-on envoyé sur le terrain, pour enquêter, en immersion ? Damian ! Le pilier de bar du Carthage, celle qui passait le plus clair de son temps à se lamenter sur le ‘pourquoi on peut pas boire en service’. Evidemment, c’était une question rhétorique, et elle comprenait l’interdiction, mais parfois, elle avait vraiment envie d’un verre. Là, on lui offrait l’occasion de s’en payer un : même si elle râlait, elle n’allait laisser personne piquer sa place, oh que non !

Bref, l’ambiance du bar était pas franchement des meilleures, mais bon, à quoi s’attendait-elle !? Damian se renfrogna, et alla quand même commander un verre de l’alcool local. Une fois servie, elle emporta sa commande jusqu’à une table un peu en retrait, et observa la scène. C’était la première fois qu’on lui donnait une mission de ce genre, et jusque là, ça allait… Elle était tout de même armée d’un pistolet au cas où, mais n’avait pas dans l’idée de s’en servir. Ce qu’elle voulait savoir, c’était ce que trafiquaient ces foutus pirates de l’espace.

L’alcool local était juste dégueulasse, mais au moins il avait son quota d’éthanol. Damian fit une grimace, qui ne passa pas inaperçue pour une des serveuses, qui ne put s’empêcher de sourire. Hmm, elle était pas mal celle-là, pour une humaine… Damian lui rendit son sourire, avant de tourner les yeux vers les différents protagonistes. Des humains, une asari… Tous plutôt mignons… Au pire pourrait-elle envisager une immersion un peu plus ‘profonde’, mais ça, Kal’Ra risquait de ne pas apprécier.

Un peu plus détendue - sûrement l’alcool - Damian s’affaissa dans son fauteuil, et fit signe à une serveuse de lui ramener un autre verre. Elle n’avait pas fini le premier - c’était dégueulasse - mais ça ne l’empêchait pas de prendre une autre commande. Un autre truc, évidemment. Une commande qu’elle but cul sec, avant de se décider à noter ses observations sur un pad. Elle avait également une mini-camera sur ses lunettes, une petite merveille dont elle était très fière. Le tout était directement relié au Carthage, si bien que la moindre fesse frissonnante était retransmise en direct live au Commandant. Ah ! Ca lui fera les pieds.

La tension diminue d'un cran dès que Lokhir s'approche de moi. A vrai dire, ce type est plus séduisant que ne le laisse penser son holo, à moins qu'il ne se soit habillé avec classe pour l'occasion. Et il dégouline d'arrogance et de prétention.... Bref, tout à fait mon genre de mec !

"Et moi qui pensais que cet établissement devait son prestige à mon éphémère présence...", dis-je en jouant théâtralement la demoiselle déçue.

J'en profite pour jeter un autre coup d'oeil mais ne voit rien de suspect. Ah si, une autre humaine occupée à reluquer des arrière-trains... Et mon regard croise à nouveau celui de l'Asari, à croire qu'elle va nous dévorer !

"Je vois que vous n'êtes pas seul.", continuais-je en saluant d'un signe de tête la femme à l'air peu commode qui accompagne le pirate.

"Bien, installez-vous, j'ai un planning à respecter !"

Ils s'assoient devant moi tandis que j'affiche des données concernant la cargaison à l'aide de mon assistant portable.

"Une caisse complète de fusil d'assaut de fabrication turienne, soit quarante unités. Numéros effacés, discrétion assurée. En complément, un assortiment de grenade, parfait pour égayer une nuit trop calme...", dis-je d'un ton taquin.

"Le tout sera à vous pour la somme convenue de 6284 crédits. Des questions ?"

Sans doute un poil froid et méthodique, mais je veux rester maitresse de la transaction et ne pas m'éparpiller. Je connais la réputation de Lokhir, et je n'ai aucune envie de me faire avoir par ce serpent ! Quoique... ça me donnerai une bonne raison de le traquer par la suite.

En y regardant de plus près, tout ce qui avait était dit à propos de la belle Héléna ne refléter pas la réalité. Elle était plus jolie que ce qu'il pouvait imaginer, et il sentait qu'après cette discussion, Al' allez lui faire la gueule pendant un moment. Comme quoi on a beau être sans foi ni loi mais jaloux comme un poux.

« Oh mais ne vous inquiétez pas Héléna, votre présence dans cet endroit si peu convenable le rend aussi accueillant et prestigieux qu'il est permis. »

Al' lança en regard noir vers Lokhir tout en lui donnant un coup derrière la tête, histoire de lui remettre les idées en place. Et c'est vrai que ce n'était pas qu'un simple rendez vous, il y avait une caisse d'arme pour son équipage en jeu, Lokhir devait faire abstraction de ses émotions jusqu'à ce que la marchandise soit livrée. Son visage devint tout de suite plus sérieux, le sourire charmeur disparut d'un coup pour laisser place à un visage sans émotions, les yeux caché en permanence par des lunettes de soleil, son attitude venant de changer du tout au tout.

Lokhir prit place sur le siège devant lui et prit un verre sur le plateau d'une serveuse qui passait par là, malgré les protestation, celle ci ne dit plus rien en voyant Al' poser sa main droite sur son holster et lui lancer un regard mauvais. Apparemment Lokhir avait réussit à la rendre de mauvaise humeur.

« Effectivement, même si je peux assurer ma sécurité tout seul, je préfère avoir quelqu'un dans mon camps si jamais sa tourne mal. Mais bon, normalement il ne devrait pas y avoir de problème, n'est ce pas ? »

Héléna fit apparaître les informations concernant la cargaison sur son assistant et Lokhir regarda avec attention, histoire de voir les caractéristiques des bijoux qu'elle allait lui livrer.

« Hum et bien la cargaison m'a l'air bonne, il faut juste que je voie la cargaison en vrai pour finaliser l'accord. Mais il faut d'abord que mon autre garde du corps arrive avec l'argent, cette gourde l'a oublié au vaisseau, elle ne devrait plus tardez maintenant. »

Al' se pencha vers l'oreille droite de Lokhir, pour lui pour lui dire qu'apparemment une humaine et une asaris n'arrêtez pas de fixer leur table depuis tout à l'heure.

« J'ai bien une question, elles sont avec vous les deux femmes qui fixent notre able depuis tout à l'heure ? »

Lokhir avait un mauvais pressentiment, et il aimait ça car c'était souvent synonyme d'action dans pas longtemps. Lokhir finit son verre en attendant la réponse de la sublime Héléna, qui pouvait bien jouer double jeu ...

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

Les humains à la table était apparemment en plein rendez-vous d'affaire. Ça perdait à mes yeux un peu de son intérêt. Tout tournait autour des affaires dans ce bled. Je remarquai une autre humaine, avachie plus loin, et très intéressée par ces mêmes humains. Je pousse un soupir, il arrive ce turien ? Enfin ma proie entre en scène. Pendant quelques secondes, je ne peux cacher une expression dubitative. C'est ÇA ma proie, la cible que je dois éliminer pour les intérêts nébuleux de mes maitres ? Le gars n'avait rien de remarquable. Typiquement le gros bras qui gueulait plus fort que les autres et qui assurait son pouvoir en maintenant le niveau sonore plus élevé que les autres. D'ailleurs en ce moment on n'entendait que lui. Visiblement à ses yeux le fait de porter l'écusson des Soleils Bleus était une protection suffisante face à la possibilité d'agacer le monde. Et il n'était pas seul. Deux gros bras, turiens eux aussi, étaient avec lui, visiblement des subordonnés, qui cachaient leur propre agacement derrière des sourires crispés.

-Victime sans intérêt, mais victime tout de même, soupirai-je à voix basse.

Ils prirent une table. Ma proie se sentie obligée de beugler les commandes à la serveuse, avant de commencer une discussion à voix basse avec ses deux mignons. Je l'observait une minute, puis quittait mon poste et me dirigeais vers lui avec une démarche prédatrice. Mes yeux accrochèrent les siens, un petit sourire sur mon visage. Il arrêta aussitôt la conversation, ne semblant plus voir autre chose. Parfait. Je me penchais à son oreille, lui susurrant :

-Puis-je me joindre à toi ?

Un grand sourire illumina son visage, alors qu'il se tournait vers un de ses larbins qui si trouvait à sa gauche.

-Prend la chaise en face de moi, la demoiselle va se joindre à nous.

La demoiselle aurai choisi une autre table si elle avait le choix. Ce gros balourd se sentit obligé de me faire le menu des ses victoires et autres fait marquant, fusillant du regard les autres s'ils osaient ouvrir la bouche. Je simulais un intérêt dévorant pour son monologue. Déesse, qu'il était minable et insignifiant ! Mais le soliloque allait toucher à sa fin, et je pourrai bientôt l'emmener dans un lieu plus calme et plus intime.

Je laissais trainer un regard dans le salle à la dérobée. La table des humains était définitivement plus intéressante, même si la discussion tournait autour des affaires. J'aurai même préféré me joindre à cette humaine avachis là bas. Disons le carrément n'importe quelle table ferait l'affaire.

-Que dirais-tu si nous finissions nos boissons et allions continuer la discussion dans un lieu plus calme ?, lui demandais-je en faisant glisser ma main sur la sienne.

Ma proposition fut accueillie avec un franc sourire. Je voyais qu'il jaugeait la réaction des deux autres occupants de la table. Il aimait leur air dépité. Il aimait agacer tout le monde dans la pièce. Il aimait le sentiment de puissance qu'il croyait avoir gagné en portant un stupide écusson, et la supériorité qu'il jouissait par rapport à ses subordonnés. Minable. J'allais le dépouiller de sa suffisance, et accessoirement aussi de sa vie, et ce sans une once de remords.

Messages : 16 Date d'inscription : 30/05/2011

Damian n’était peut-être pas très discrète, mais elle avait l’excuse de l’inexpérience dans ce domaine. Ce n’était pas parce qu’elle était experte en filature - ce qu’elle n’était pas - que Kal l’avait envoyée sur le terrain. C’était bien parce que ces salopards de trafiquants avaient trop souvent recours à la technologie pour effectuer leurs transactions. Et que Damian, elle, la technologie, c’était comme sa sœur. Affichant un léger sourire en voyant l’humaine sortir son datapad, Damian tapa négligemment sur le sien, comme quelqu’un qui rédigerait un message quelconque. Il lui fallut quelques minutes tout de même pour parvenir à accéder aux données échangées entre les deux humains. Evidemment, pas question de pourrir le matos de la nana, ni même d’afficher sa présence. Damian ne faisait que jeter un œil, rien de plus. Et transmettre les informations à son supérieur, bien sûr, qui ne tarderait pas à lui filer d’autres ordres.

En attendant, elle se désintéressa de la table. Si elle continuait à les fixer, elle allait être remarquée, et c’était pas le but de la manœuvre. Un truc à se faire désynchroniser, ça ! Bref, elle finit son verre - le deuxième, pas le dégueulasse - en matant une Asari non loin. Elle aussi cherchait à passer du bon temps, même si a contrario de Damian, elle avait trouvé une proie sur laquelle jeter son dévolu. L’humaine, quant à elle, restait pour l’instant encore bien seule.

Pas pour longtemps, cela dit. Son look androgyne et ses formes inexistantes semblaient plaire à une des filles nichées dans le fond de la salle. Une belle inconnue s’avança alors vers elle, un léger sourire aux lèvres. Damian planta son regard dans le sien, cherchant à sonder ses desseins. Le problème étant que Damian était passablement nulle à cet exercice, mais ça, fallait pas le dire. La jeune femme, bien plus féminine que Damian, mais également un peu plus réservée - dans un bouge pareil ? Si si, c’est possible - s’assit tout de même à sa table, les mains entrelacées posées sur ses cuisses.

« C’est quoi ton nom ? »

Visiblement, la petite avait assez de cran pour venir jusqu’à la table de Damian, mais pas encore assez pour lui parler. Elle baissa la tête, les yeux perdus entre le pied de table et le sol. Sérieusement, Damian commençait à penser à une blague de mauvais goût, et se méfiait encore plus. Mais soudain, la jeune femme parla, et articula seulement un :

« On me surnomme Safeer. »

Ah, enfin ! Elle avait donc une langue ! Information intéressante et nécessaire pour Damian, qui calculait en ce moment tout ce qu’elles pourraient faire, seules dans une chambre d’hôtel.

« Drôle de surnom. Mais c’est plutôt mignon. Ca te va bien. »

Ca ne voulait pas dire que Damian ne se méfiait plus - ni qu’elle ne jetait pas de temps à autres des œillades à la table qui l’intéressait vraiment. Elle draguait ostensiblement la jeune femme qui avait eu le courage de venir s’asseoir à sa table, comme pour s’assurer une couverture, finalement. En espérant que ça marche !

Je réprime une grimace quand Lokhir m'apprend qu'il a oublié de prendre l'argent avec lui. Franchement, ça ne fait pas très professionnel tout ça.

"Je vois, c'est toujours un problème quand on ne peut pas compter sur le petit personnel...", dis-je en masquant mon irritation.

Chaque seconde qui passe est un risque de se faire repérer. Bien sur, si j'avais su que la dénommée Damian venait de moucharder notre transaction, je ne prendrai plus tant de précautions. Je jette néanmoins un oeil sur les deux femmes que m'indiquent Lokhir.

"L'Asaris me parait en pleine transaction... Quant à l'humaine, je dirai qu'elle a trouvé un casse-croûte. Et non, je ne connais aucune des deux."

Visiblement l'intérêt qu'elles pouvaient nous porter semble s'être évanouit ou tout du moins bien dissimulé. Je me rejette en arrière m'adossant contre le dossier de mon siège.

"Nous irons voir la cargaison quand l'argent arrivera. Vous savez bien comment les affaires marchent dans notre milieu..."

A ces mots débarquent une jeune femme porteuse d'une petite malette. Vu le regard que lui lance Lokhir, ça doit être la fameuse "gourde" qui a oublié l'argent la première fois. Elle s'approche et je me permet un léger sourire en imaginant déjà les crédits affluer dans ma poche... Cependant, deux choses surviennent et contrarient cette douce pensée. Un Krogan alcoolisé se met en tête de frapper son congénère qui, lui-même bien bourré, décide de répliquer à coup de table de bar. La table d'un certain groupe de Turiens, celui-là même où se tient l'Asaris. Cette table, disais-je donc, trouve l'excellente idée de venir se planter dans le bar et d'entrainer une mêlée générale. Je m'émerveille encore de la force des Krogan... Et aussi de leur stupidité !

Une chope vient s'écraser sur notre table, bientôt suivie de son propriétaire qui effectue une magnifique glissade avant de finir contre le mur.

"Oh génial...."

Je lance un sourire taquin à Lokhir et me glisse à l'abri sous la table, constatant que je ne suis pas la seule à préférer me mettre à couvert.

"Je trouvais bien que c'était trop calme par ici, pas vous ?", dis-je à Lokhir qui ne se prive pas pour se coller contre moi sous la table pendant que sa camarade se lance dans une distribution gratuite de beignes.

Cependant...

"Sécurité ! Tout le monde se calme !"

Et bien entendu, la déflagration d'un puissant fusil à pompe se fait entendre.... Y a pas à dire, les Krogan ne sont parfois pas très inspirés.

Les deux femmes qui avaient attiré l'attention d'Al' n'étaient apparemment pas dangereuses et elles avaient trouvé mieux à faire. L'asari était tombée dans les bras d'un turien qui se prenait pour un pseudo caïd à deux crédits tandis que la jeune humaine semblait avoir décroché le jackpot avec une autre humaine, et Lokhir les auraient bien rejoint si jamais il n'était pas en pleine transaction … Et si Al' n'était pas là, car après tout, il était dans une pseudo relation avec la belle pirate et celle ci s'énerver à chaque fois qu'il faisait mine de s'intéressait à une autre représentante de la jante féminine.

Lokhir jeta un coup d'œil vers l'entrée et y vit Kate rentrer dans le bar avec la valise. Malheureusement c'est à ce moment que des gros balourds de krogans ont commencer à ravager le bar à grand coup de bourre pif. Il y en à même un qui vint se renverser sur la table où ils étaient assis.

« Euh Al' si tu veux allez t'amuser à aller chercher Kate pour qu'elle arrive ici saine et sauve avec la valise, tu as toute mon approbation. »

Al' lança un regard interrogateur à Lokhir puis se jeta dans la mêlée. Lokhir la vit assommer un krogan d'un coup de boule et mettre à terre le turien patibulaire qui était un peu plus tôt en pleine discussion avec l'asari. Puis celui ci se réfugia sous la table, comptant sur le fait qu'Héléna vienne se réfugier sous la table, ce qui ne tarda pas à arriver. Celle ci fit une petite réflexion sur la tranquillité de l'endroit.

« Si un peu, mais voyez comment je suis apeuré par la situation ... » dit il d'une voix très peu convaincante avant de se collé à Héléna pour son plus grand bonheur, la tête remplit d'idées coquines qu'il pourrait faire avec la belle.

Malheureusement la fiesta qui venait de s'installer dans le bar ne fut que de courte durée lorsqu'un krogan tira en l'air un coup de fusil à pompe pour rétablir l'ordre. Néanmoins Lokhir ne lâcha pas le corps d'Héléna, ayant une superbe vu sur la poitrine de celle ci, même se faire tabasser par Al' ne suffirait pas à lui remettre les idées en place. Une goutte de sang apparut au bord du nez de Lokhir.

Une dizaine de secondes plus tard, Al' souleva la table d'un bras, Kate avec la valise à ses côtés. Al' lança la table sur le côté et arracha Héléna de Lokhir qui s'était bien encré à celle ci aux grand désespoir des deux dames. Une fois debout, il remit la table en place et fit un signe à Kate pendant qu'Al' l'observait d'un regard meurtrié.

« Bon euh bah Kate, tu montre à la dame ce qu'il y a dans la valise et puis bon, je pense qu'on pourra allez récupérer ce qui nous appartiendra. »

Sur ce, Kate s'exécuta et ouvrit la mallette, les quatre personnes couvrant son contenu aux yeux de tous.

« Très bien, voici 6284 crédits en coupure de 1. Par contre il y a 18 crédit en petite monnaie, on à du faire les fonds de tiroirs pour réunir la somme ... »

Lokhir referma la mallette et tendit la main vers Héléna pour conclure le marché.

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

Je voyais enfin la fin de cette pénible séduction arriver, quand tout à coup des krogan se mirent en tête d'égayer l'ambiance du bar en s'envoyant au visage le mobilier. En particulier notre table. Pour le coup j'accueillais cet évènement avec une joie difficilement dissimulée. Le turien continuait avant cela à me faire la liste de ses plus grandes réussites de sa pathétique vie. Le fait d'avoir deux krogans passablement imbibés qui se mettaient sur la tronche à quelques mètres de là suffisait pour qu'il se taise, et observe avec appréhension le pugilat.

-Restez près de moi, ma belle, fit le mercenaire dans un accès de virilité.

J'eus mis bien trois secondes à retenir un fou rire qui montait au fond de ma gorge, avant de répondre.

-J'ai peur ! Protégez moi ! Kyaaaaaaahhh !

L'un des deux krogans envoya la table en plein dans le comptoir, emportant sur son passage deux clients accoudés dessus. Je vis un des barman, un galarien, faire un magnifique plongeon de coté pour sortir de la trajectoire. C'est le genre de mouvement de survie qui ne s'acquière que par une pratique intensive. Ce bar devait être souvent animé ! Aussitôt la petite castagne entre amis vira à la bataille générale. Procus aboya des ordres à ses larbins, leur intimant de me protéger. Je poussais un soupir silencieux. Déesse, pourquoi moi ? Alors qu'enfin j'avais une petite chance de m'amuser.

Ma victime envoya quelques coups de poings, eut la stupide idée de vouloir me regarder avec fierté, dans l'espoir de voir admiration et excitation sur mon visage, tournant le dos à l'action et se prenant donc une chaise sur la tête. Ses subordonnés était eux même assez occupés, vu que l'un d'eux rejouait en version miniature la guerre du Premier Contact avec un humain incroyablement large et que l'autre était en train de se faire marteler joyeusement par un krogan. Voyant que personne ne me regardait, je plongeais dans l'action avec un rire féroce, frappant sans retenue, usant et abusant de mes pouvoirs biotiques.

Je perdis de vu les humains qui m'avaient tellement attirés, ce qui était dommage. Je me serai avec plaisir lancé dans un corps à corps violent avec l'un des deux. En vérité j'étais prête à les chercher activement lorsque le claquement d'un coup de fusil à pompe se fit entendre. J'avais un doute jusque ici, mais en effet, Noveria possédait un système de sécurité surveillant le personnel de sécurité des entreprises, ainsi bien sûr que les autres spécimens louches qui peuplaient la planète. C'était à la fois logique et terriblement pathétique.

Je me retrouvais vite avec l'un d'entre eux, un humain, me pointant une arme dessus. Je regardais autour de moi. Les corps meurtris qui se trouvaient à mes pieds ne jouaient pas en ma faveur. Et visiblement à la moindre entourloupe celui-ci était prêt à vider son canon sur ma pauvre personne.

-Une demoiselle a bien le droit de se défendre, non ?, lui dis-je avec un sourire charmeur.

Je vis le soldat doucement baisser son arme avec un léger sourire aux lèvres. À ce moment là un homme entra dans la pièce, visiblement un gradé, avec des cicatrices sur son visage buriné, et une lueur dans le regard qui disait clairement que sa patience avait des limites exceptionnellement basse. Lorsqu'il ouvrit la bouche, je fus presque surprise d'entendre une voix certes grave et sombre, mais aussi avec des inflexions étonnement riches, sous entendant une grande intelligence, peut-être même une culture et des études plus grandes que ce que son apparence pouvait laisser présumer.

-Bien, je veux que tout le monde lève les mains. Nous allons vérifier l'identité de chaque personne présente, et procéder à une fouille. Je vous conseille, dans votre propre intérêt, de rester calme et silencieux, le temps que nous arrivions à démêler cette situation.

Messages : 16 Date d'inscription : 30/05/2011

Damian avait trouvé de quoi s’occuper, ou plutôt de faire style qu’elle était occupée. En réalité, la jolie petite Safeer n’était pas vraiment son genre, même si elle était objectivement sexy. Elle faisait un peu trop fragile pour Damian, qui avait besoin d’un minimum de violence pour s’entendre avec quelqu’un. Safeer était trop timide pour ça. M’enfin, elle lui faisait un bon alibi. Elle n’avait pas quitté la table de la transaction depuis tout à l’heure, et continuait à retransmettre des informations au Carthage.

Elle avait commencé à faire du pied et les beaux yeux à Safeer quand soudain, tout bascula. Les Krogans étaient stupides, c’était un fait, mais Damian n’imaginait pas à quel point. Deux d’entre eux déclenchèrent une bagarre qui devint rapidement générale, empêchant Damian de faire correctement son travail. Kal devait bien se marrer, au chaud dans son vaisseau pourri… C’était pas lui qui était au beau milieu d’un bar qui peu à peu se transformait en champ de bataille !

Devant Damian, Safeer était complètement prise au dépourvu. Elle ne devait pas fréquenter ce genre de bars depuis longtemps pour se pisser dessus pour si peu. Damian se mit à l’abri sous la table, emportant la jeune femme avec elle.

« Zen, ça va aller. »

La jeune femme n’était franchement pas rassurée, et Damian en profita pour la peloter au passage. Que des tables volaient dans la pièce ne changeait pas la libido débordante de la militaire : elle embrassa Safeer, sans vraiment attendre son accord, et l’attira à elle comme si elles allaient faire l’amour là, tout de suite. Au moins, maintenant, Safeer ne couinait plus comme une poule apeurée, c’était déjà plus reposant. Et puis, elle embrassait plutôt bien.

Mais elle mordit la lèvre de Damian alors qu’un tir de fusil à pompe retentit dans le bar. La militaire émit un cri étouffé alors qu’elle se redressait et s’éloignait de Safeer. Le goût cuivré et chaud de son sang coulait dans sa gorge, et elle sentait une goutte glisser de la commissure de ses lèvres jusque dans son cou. A ses côtés, Safeer s’était également levée.

C’était un vrai massacre : il semblait qu’une Asari ait pris les choses très au sérieux et qu’elle en ait profité pour dézinguer quelques mecs au passage. Damian la regardait d’yeux mêlant peur et envie. Comment ne pas désirer une chose aussi dangereuse… Une délicieuse Asari, en plus, ce qui est, bien sûr, un pléonasme. Soudain, Damian oublia jusqu’à l’existence de Safeer près d’elle, alors même que la jeune femme lui tenait la main, toujours effrayée.

Et là, ce fut le drame. Un homme entra et décida qu’une fouille et un contrôle d’identité générale était nécessaire. Damian n’avait pas l’habitude d’aller sur le terrain, et elle n’était certainement pas connue de l’officier qui venait de fourrer son nez là où il ne fallait pas. Elle ignorait donc la marche à suivre : devait-elle dire la vérité ou continuer de prétendre qu’elle n’était là que pour les nichons et la bibine ? Hmm… Tant pis pour les conséquences, Damian choisissait la deuxième solution.

Elle coupa la transmission vers le Carthage, et resserra sa poigne sur la main de Safeer. Cette fois, elle allait avoir besoin de chance. Beaucoup de chance.

Soyons honnêtes, j'aime les bastons et l'action, mais pas quand cela entrave la bonne marche de MES affaires. Le séduisant Lokhir n'hésite pas longtemps avant de me rejoindre sous l'abri plus que théorique d'une table, se lançant dans un numéro d'acteur effarouché et apeuré absolument... pitoyable.

"Dis donc mon mignon, je pense que tu ferais mieux d'enlever tes mains d'ici si tu ne veux pas que ta copine te castre pour de bon.", dis-je alors qu'il me pelote aventureusement.

"Et puis, je ne suis pas comprise dans la vente... ça risque de te couter un très gros bonus si tu veux que je te montre ce que je sais faire...", continue-je d'une voix aguicheuse.

La bagarre s'achève sur un coup de fusil à pompe et une escouade de la sécurité débarque, menée par un officier qui me donne l'étrange sentiment de savoir ce qu'il fait... bref, pas un petit roquet qui cherche à se faire mousser auprès de ses chefs. Non, un vrai professionnel qui sait parfaitement qu'en mettant les pieds dans ce bar, sa vie ne tient qu'à un fil. D'ailleurs, je remarque que son holster à la hanche est déverrouillé, l'arme prête à être dégainée.

La copine garde du corps et grande tabasseuse de Lokhir nous écarte l'un de l'autre, jetant un regard assassin au pirate. J'en connais un qui risque de ramasser ce soir...

"Pas mal du tout...", dis-je en pointant du menton l'Asaris et le tas de corps endoloris autour d'elle.

Discrètement, je pousse la valise présentée par Kate au sol et l'écarte dans un coin d'ombre d'un coup de talon. La deuxième femme suspecte repérée par Lokhir semble se tenir toujours près de sa conquête. Visiblement, elle n'a pas non plus l'air avec les gars de la sécurité.

"Bien, je veux que tout le monde lève les mains. Nous allons vérifier l'identité de chaque personne présente, et procéder à une fouille. Je vous conseille, dans votre propre intérêt, de rester calme et silencieux, le temps que nous arrivions à démêler cette situation."

Là par contre, ça me plait bien moins. Non pas que je sois activement recherchée, mais je n'aime pas attirer l'attention. Par contre pour Lokhir, la situation est différente. Et me retrouver coincée avec un pirate activement recherchée au cours d'un contrôle me semble une très mauvaise affaire...

"Vos papiers, mademoiselle.", me demande l'un des gardes, gardant une respectueuse distance de sécurité.

Je soupire, feignant l'agacement et transfère mon identité sur son omni-tool. Ma fausse identité, bien entendu... Néanmoins, je note que les gardes sont assez bien entrainés et ne commettent pas d'erreurs grossières comme par exemple s'approcher trop près, à portée de contact.

"Mademoiselle Katie Seskia, commerçante indépendante. On pourrait tout aussi bien dire "contrebandière"...", lâche l'officier qui vient de s'approcher en lisant les données...

Son regard me scrute avant de passer à Lokhir. Le pirate a surement une identité trafiquée lui aussi, mais j'ai le sentiment que cela ne lui servira à rien. Un changement dans l'attitude de l'officier, dans la manière de se tenir me l'apprend : il a reconnu Lokhir ! Si ça se trouve, il est là pour lui dès le début et n'attendez qu'un prétexte pour investir le bar !

Les autorités procédaient à des contrôles d'identité sur toute les personnes de bar, et lui, Al' et Kate n'allait pas y couper. Il fallait réfléchir, et vite, à chaque seconde qui passe, les gardes se rapprochaient de lui et son équipe. Vite, réfléchir …

« Al' ma chérie, tiens toi prête à faire du grabuge ... »
« Je ferais mieux de te laisser crever ici mon chéri. » répondit elle à voix basse.
« Mais sans moi tu perdrais ton jouet préféré. »

Le garde le plus proche était en train de vérifier l'identité d'Héléna, cette dernière ayant transférer ses papiers via Omnitool. Apparemment elle avait réussit à duper le garde, par contre pour Lokhir sa risquait d'être beaucoup plus difficile, étant largement plus connu que la belle. D’ailleurs, le garde venait de poser son regard sur lui, en train de la dévisager. Il était reconnu, vite une idée …

« Et mec, pourquoi t'as dis que les Krogans sont tous des fils de Galariennes ? » hurla Lokhir dans le bar, en espérant que ca allait faire bouger les krogans présent dans le bar et les faire sortir leurs flingues.

A peine l'insulte émise à haute voix, Al' et Kate sortirent leurs armes et tirèrent sur le garde qui tenait lokhir en joue. Le coup de son fusil à pompe parti alors qu'il volait vers le sol dans une gerbe de sang. Le tir rata de peu Lokhir, un peu au dessus de la tête.

L'effet de l'insulte et du coup de feu se répandit comme une trainé de poudre et les krogans présent se mirent à montrer les crocs envers les autorités présente dans le bar. Les coups de feu ne mirent pas longtemps avant de retentir. Lokhir mis la main sur un de ses fusils à pompe et cribla le mur derrière lui, Kate lui emboitant le pas en lançant une déchirure sur la structure affaiblit, laissant un trou béant dans le mur.

« Bon ma chère, ce n'est pas qu'un bon combat ne m'attire pas, mais on a une affaire à régler » dit Lokhir à Héléna d'un sourire ravageur.

Lokhir tourna la tête pour voir que l'anarchie commençait a apparaître dans le bar, notamment grâce aux balles perdues qui avait touché un peu toutes les races présentes, que ce soit Humains, Turiens, Galariens, Krogans ou encore Drell, personne n'était épargné. Voyant ceci, Lokhir tira un coup de fusil à pompe sur un Galarien passant à côté de lui puis fonça vers le trou pour sortir du bar, Kate et Al' sur les talons, cette dernière ayant récupéré la valise contenant leur argent qu'Héléna avait poussait vers le mur d'un coup de talon.

Le petit groupe s'arrêta derrière des caisses à deux ou trois mètres du trou qu'ils avaient fait, tenant en joue la sortie, étant prêt à tirer sur toute personne n'étant pas leurs revendeuses ou de jolie femme, comme Lokhir l'avait ordonné.

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

J'étais prête pour le contrôle d'identité. Le centre m'en fournissait une nouvelle à chaque missions, je ne risquait pas grand chose en cet instant. Alors que le soldat nerveux consultait mon identité, je vis du coin de l'œil les humains que je trouvais si intéressants commencer un drôle de manège. Je remarquais la belle jeune femme cacher une valise adroitement, passer le contrôle sans problème, et tout devint tout à coup plus compliqué quand arriva le tour du mâle.

Le soldat me disait que les papiers avaient beau être en règles, j'allais passer quelque heures en cellule, pour les dégâts que j'avais causée quand le mâle du petit groupe d'humain se mit à crier que quelqu'un avait insulté les krogan, et tira sur le soldat le plus proche. Aussitôt l'ambiance se réchauffa. Fortement. Les coups se mirent à fuser, les armes à claquer dans touts les sens. Aussitôt le soldat pointa à nouveau son arme sur moi. Un bref échange de regard m'appris que celui-ci n'allait pas prendre de risque et m'enlever de cette équation un peu trop compliquée.

Aussitôt un halo bleu m'entoura, et d'un petit bon j'avalais la courte distance qui me séparais de lui. Je lui envoyais le plat de mon pied dans la cage thoracique avec toute ma maitrise biotique. Aussitôt le garde s'envola en arrière, du sang sortant en flot de sa bouche. Je cherchais du regard ma victime. Il me fallait la mettre à l'abri pour pouvoir la consumer, et elle se trouvait à quelques pas de moi, toujours inconsciente. Alors que je m'approchais d'elle avec l'intention de la sortir du bar, une balle perdue lui arracha la moitié du crane.

Je ne pus cacher une expression d'horreur. Ma victime m'avait été enlevé, je ne pourrai consumer qui que ce soit avant un long moment. Je sentis une colère froide monter en moi. Avec un cris de fureur et de tristesse, je me jetais sur toutes les personnes sur lesquels mes yeux se posaient. Ma rage avait besoin de se fixer sur quelque chose, de trouver quelqu'un que je pourrai punir. Les humains ! Où étaient-ils ? Je fouillais la pièce, mais ne les trouvais pas. Par contre il y avait une nouvelle ''porte'' dans ce bar.

Sans réfléchir je passais au travers, bien décidée à me passer mes nerfs sur quelqu'un.

*Vous allez me la payer bande de salauds !*

À ce stade je n'étais plus rien d'autre qu'un varren affamé en quête de sang.

Un truc que je déteste ? Attirer inutilement les ennuis. Et voilà que Lokhir venait de m'y plonger la tête la première. Il ne pouvait pas se laisser simplement capturer et s'évader plus tard comme tout le monde ? Non, il fallait que môssieur déclenche une véritable bataille rangée et s'amuse avec MA vie !

*Sombre idiot...*, pensais-je en lui rendant son sourire charmeur.

Idiot peut-être, mais diablement efficace le bonhomme. Une sortie fut "ouverte" par ses soins et après avoir attrapé ma valise, je fila derrière eux. Une folle course-poursuite s'annonçait et ce n'était au final pas pour me déplaire.

"Je vais demander une prime de risque... Mais comme je suis de bonne humeur, elle sera payable en nature !", lançais-je à Lokhir juste devant moi.

Un tir en provenance d'un véhicule de patrouille aérien me manqua de peu...

"A condition que je m'en sorte vivante ! Foutu pirate, tu étais obligé de nous faire un remake du la guerre du Premier Contact dans ce bar ?"

Nous nous arrêtons sous une arche avant de continuer dans un tunnel. Lokhir me fait un autre ces sourires ravageurs et s'apprête à me dire quelque chose de nouveau quand un explosion sourde se fait entendre. Une partie du plafond du tunnel s'effondre et me sépare de Al' et son patron... D'après les jurons que j'entends, les deux pirates sont bien vivants. Un échappatoire s'offre à moi sous la forme d'un tunnel secondaire. Je l'emprunte, toussant à cause de la poussière en suspension...

Je jugerai d'avoir entendu un bruit de pas derrière moi. Je me retourne brusquement, lève un bras dans un mouvement de parade... Mais trop tard pour bloquer la diabolique Asaris qui vient de me retrouver !

Spoiler:

La sortie du bar s'était bien passé, personnes ne semblait suivre les pirates et la belle Héléna. Comme d'habitude Lokhir était un véritable aimant à emmerde et comme d'habitude, il s'en sortait plutôt bien, ce qui le rendait d'une humeur encore plus joyeuse. Mais le pire s'était qu'Héléna venait de lui proposer de coucher avec elle, nan mais franchement, Lokhir était au paradis.

« Et bien je ne voie pas pourquoi je vous refuserais cette prime » dit il avec un sourire colgate encore plus grand que d'habitude et un flot continue de sang se déversant de son nez.
« Si tu la touche sans moi, je te promet que tu dis adieu à ce qui te sert de cerveau en ce moment ... » répondit Al' du tac o tac, regardant d'un air menaçant le pantalon de Lokhir.

Les tirs commençaient à fuser, se rapprochant de plus en plus du groupe, un obus frôlant même le visage d'Héléna.

« Euh bah c'est pas ma faute à moi si le mec de la sécurité m'avait reconnu, si j'avais attendu, c'est moi qui serait allongé à sa place maintenant. »

Le petit rassemblement s'arrêta sous une arche pour reprendre son souffle. Puis tous s'engagèrent dans un tunnel. A peine quelques minutes après, un tir d'obus sépara le groupe. Lokhir et ses pirates étaient piégés d'un coté, la belle Héléna sans défense de l'autre.

Pour Lokhir, le choix fut vite fait, il devait à tout prix retrouver la demoiselle en détresse afin qu'il puisse lui payer sa prime de risque et récupérer les armes au passage. Lokhir, Al' et Kate se mirent alors en marche, bien décider à retrouver Héléna ...

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

À peine j'étais sortie du bar par la nouvelle porte artisanale que je cherchais du regard le petit groupe d'humain. Il me fallut une dizaine de secondes pour voir mes proies en train de courir comme des dératés sous les tirs du personnel de sécurité un tantinet agacé. Avec un sourire mauvais je m'élançais donc à leur poursuite, me retrouvant moi même sous le feu de ses troufions mal dégrossis.

Un mouvement rapide attira mon attention, dévoilant un soldat tirant au lance roquette sur mes proies depuis un toit.

*Ah non ! Pas question qu'on me vole à nouveau des victimes !*

Drôle de réflexion étant donné que je ne pourrai même pas les consumer. Cette réalisation m'arracha un cris de rage alors que je sautais vers le soldat en utilisant toute ma maitrise biotique. L'arrivée d'une asari bleue phosphorescente n'est pas exactement quelque chose de discret. Je vois l'excité de la roquette se tourner vers moi avec une expression de surprise. Il tente de me mettre en joue avec son arme, mais je l'éjecte du toit à la faveur de mes pouvoirs biotique.

Je remarque d'une part que le lance roquette est resté sur le toit, et d'autre part que mes proies sont décidément en train de se faire la malle. Or je ne pouvais accepter cela ! Je m'emparais de l'arme et sautais du toit dans leur direction. Déconcentrée par ma propre colère, je manquais de me casser les jambes lors de ma réception sur le sol, et c'est avec un grognement de douleur que je m'élançais à leur trousse. Les humains s'engouffrèrent dans un tunnel. J'accélérai encore le rythme, déterminée à les rejoindre d'une manière ou d'un autre. En désespoir de cause, je tirai une roquette au hasard dans le tunnel alors que je m'y précipitais. La roquette explosa contre le plafond à une vingtaine de mètre de moi, ratant, et de loin, mes cibles. Aussitôt un grondement sourd se fit entendre. Je vis avec horreur le tunnel derrière moi s'ébouler, les pierres chutant derrières mes pas. Je sprintais comme un folle, les yeux rivés sur les lézardes qui parcourais le plafond. Je plongeais en avant pour éviter un gros bloc de pierre, me retrouvant dans une partie du tunnel qui semblait plus solide.

J'ignorais sincèrement si la lumière ne marchais plus ou si la poussière bloquais tous les rayons lumineux, toujours est-il que je me retrouvais a errer à l'aveuglette. Maitrisant du mieux que je pouvais l'envie d'éternuer et de tousser, je tendis l'oreille. Visiblement je n'étais pas la seule à être gênée par cette poussière. Avec un frisson d'excitation, je me dirigeais calmement vers l'origine de ce bruit. Bientôt je distinguais une forme vague et solitaire, marchant dans la direction opposée à celle d'où je venais. J'accélérais le pas. Ma proie m'entendis arriver, et par pur instinct, projeta son bras en arrière dans un mouvement de défense. Je l'attrapais, baissa mon centre de gravité, ma collant à ma victime, et la projeta au dessus de moi d'un mouvement de hanche. Ma victime tomba à plat sur le sol, révélant le beau visage de l'humaine. Déjà je sentais mon moral repartir à la hausse.

Avec un sourire carnassier je me penchais vers elle, mes gestes pleins d'une certaine tendresse alors que mes yeux criaient leur besoin de sang.

-Bonjour ma belle. Je m'appelle Niala. Une dernière volonté ?

Je savais instinctivement que je venais de faire une erreur grossière en levant instinctivement le bras pour me protéger... L'instructeur était pourtant clair : face à un adversaire déterminé et entrainé, c'est une prise assurée dans la figure ! Et bien ça n'a pas loupé ! Je lâche un râle de douleur au moment où j’atterris sur le sol. Avant que je ne reprenne mon souffle, voilà qu'une Asaris se retrouve assise sur moi à califourchon. Dément !

"Bonjour ma belle. Je m'appelle Niala. Une dernière volonté ?", dit-elle en me tenant les poignées au-dessus de la tête, son visage penché près du mien.

Ah tiens, une demoiselle qui aime jouer avec ses proies ? Je me rappelle alors l'avoir vu dans le bar... finalement elle n'est pas si innocente que ça, tant est qu'une Asaris puisse être considéré comme "pure et innocente". Jolie digression, mais qui n'améliore en rien ma situation.

"Un lit confortable, des draps de soie rouge pourpres et un bain d'eau chaude. Avec des bulles savonneuses bien entendu ! Bref, de quoi s'amuser !", répondis-je avec un regard de défi.

Son visage s'approcha encore et un picotement se fit sentir dans ma nuque, me laissant avec la sensation que la dénommée Niala se retenait de me dévorer sur place. Sexuellement parlant, bien entendu... De ce que j'en sais, les Asaris non pas de tendances anthropophages.

"Mais tu m'as l'air bien gourmande toi..."

Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. Appelez ça l'instinct si vous voulez. En tout cas cette petite phrase eu un drôle d'effet : elle se pencha vers moi, entrouvra ses lèvres et se redressa brusquement, en proie à une sorte de douleur violente et fugace. Sans hésiter j'en profita pour la faire basculer sur le côté. La belle Asaris était diablement légère finalement, mais voilà qu'elle reprenait déjà ses esprits. Un bruit de botte se fit entendre...

"Halte ! Bordel, arrêtez-vous !"

Trois mercenaires, probablement engagés par une boite de sécurité locale, venaient de nous retrouver. Deux hommes pointaient sur nous des armes de poing tandis que le troisième beuglait dans sa radio... visiblement sans succès. Niala, puisque c'est son nom, fixa un regard meurtrier sur les mercenaires. Un halo bleu l'entoura... Immédiatement les armes se tournèrent vers elle. Une pensée me traversa l'esprit : à quoi diable pouvait-elle bien penser !? C'est comme si tout en elle n'était plus qu'instinct...

"Fais chier !"

En trois enjambées je franchis la distance me séparant du groupe, j'attrape le poignée de l'homme le plus à droite, lui arrache son arme et me glisse dans son dos. Mon autre bras vient le saisir sous la gorge. Les deux autres hommes ont réagi dès que j'ai bougé mais ils hésitent alors que je suis derrière mon bouclier humain... Pas moi. Deux détonations retentissent, suivies du bruit flasque de deux corps tombant au sol. Une troisième détonation marque la mort du troisième mercenaire. Je recule d'un pas et me tourne vers Niala qui me fixe avec un mélange de haine et de passion.

"J'aime beaucoup ces petits tunnels poussiéreux, mais restons-en là pour aujourd’hui et quittons-nous bonnes amies, hein ! Promis, la prochaine fois je te paye un verre !", dis-je d'un ton faussement enjoué.

Je peux fanfaronner tant que je veux, je sais que mon petit exploit martial n'est rien comparé à ce que l'Asaris peut faire grâce à la biotique. Et nous sommes encore terriblement près... Bon sang, c'est à croire qu'il y a quelque chose dans ses yeux qui captive mon attention et ma volonté...

Cela faisait cinq bonne minutes que Lokhir, Al' et Kate étaient dans un tunnel sombre et étroit qui ne sent pas la rose, et à vrai dire, ils commençaient à se faire chier mais grave. C'est vrai quoi, pourquoi fallait il toujours qu'ils se retrouvent avec toute les emmerdes de la planètes sur le dos.

« Pfff j'en est marre, Al' tu porte la poisse »

Al' ne porta même pas attention à la remarque de Lokhir, elle préférait continuer son chemin afin de trouver une sortie. Et puis tout ce que Lohir pouvait dire le concernait lui et non elle, c'est toujours de sa faute si la malchance lui tombe toujours dessus. Tout à coup des coups de feu se fond entendre non loin au dessus du petit groupe.

« Euh, vous croyez que la très jolie trafiquante d'arme se trouve au dessus ? » dit Lokhir tout en esquivant un coup de pied retourner envoyé par Al'
« Oué, la grognasse doit être au dessus et je me demande comment on à atterrit ici ... par contre je ne crois pas qu'elle soit seule ... »
« C'est vrai qu'elle était jolie la madame, mais moi c'était l'asari présente dans le bar que j'aurais bien aimé me ... »

Avant même que Kate est pu finir sa phrase que Lokhir venait d'empoigné trois grenades qu'il avait à sa ceinture et était en train de creuser au plafond pour les encastrer dedans.

« Allez les filles, on se recule …. Viiiiiiiite ! » dit'il alors qu'il venait d'armer les trois grenades et qu'il courait se mettre à l'abri.

Quelques secondes plus tard, une petite explosion fit sauté le plafond de la galerie.

« Mais t'es totalement débile ma parole, c'est pas possible d'être aussi inconscient ! »
« Euh désolééééé ... » répondu Lokhir alors qu'il courait vers le trou béant fait dans le plafond quelques instant plus tôt.

La fumé avait du mal à se dissiper et Lokhir grimpa dans la plus grande confusion du moment.

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

Cette humaine était … étrange. Je sentais monter en moi une envie sauvage lorsque je la regardais. J'entendais ses paroles, mais mon attention était, et de loin, capturées par les lèvres de la jeune femme qui papillonnaient à chaque syllabes. Un beau visage, et surtout des yeux sombres … intéressants. Je me penchais sur elle alors qu'elle finissait son petit discours plein de défi. J'inspirais doucement. Sueur, peur, et en dessous l'odeur de son corps, qui ne cessait de m'attirer. Sans même m'en rendre compte, je tentais déjà inconsciemment de fusionner avec elle. Je me retenais tout juste de la dévorer, créant une tension en moi qui était à la limite de la douleur et du plaisir.

''Mais tu m'as l'air bien gourmande toi …''

Cette phrase eut raison de mon contrôle, si bien que je me penchais vers l'humaine, la bouche entrouverte, prête à la consumer. La réalité revint de manière abrupte quand une douleur déchirante me vrilla le crane. Déesse, cette femme venait de me faire oublier des années de contrôles sur mes pulsions durement acquises ! Bien sûr celle-ci en profita pour prendre l'avantage, et je me retrouva aussitôt sur le coté, me faisant bouger comme si j'étais une poupée de chiffon. Sous le choc, je ne remarquais même pas les bruits de pas derrière moi.

''Halte ! Bordel, arrêtez vous !''

Non ! On ne me volera plus de proie ! Je rassemblais mes pouvoirs, attirant l'attention des soldats.

''Fais chier !''

L'humaine se leva avec souplesse et avala les quelques mètres qui la séparait des mercenaires en un instant. Elle les maitrisa rapidement. C'était rapide, précis, efficace, et très vites ces grouillots se retrouvèrent étendu définitivement. Elle s'éloigne de moi avec un pas, me fixant comme on surveillerai un varen enragé. Hors de question ! Je la veux, je veux la détruire, je ne veux pas qu'elle parte ainsi …

''J'aime beaucoup c'est petits tunnels poussière, mais restons-en là pour aujourd'hui et quittons nous bonnes amies, hein ? Promis, la prochaine fois je te paye un verre !''

Elle affectait un air dégagé, confiant et badin, mais ne me quittait pas une seule seconde du regard. Je me relevais doucement. D'un pas lent, je m'approchais d'elle. La jeune femme pris une position de combat lorsque j'arrivais à distance de combat, mais je continuais mon chemin. Je m'arrêtais enfin à une dizaine de centimètre de son visage. Mon regard était plongé dans ses yeux, jamais depuis ma première victime je n'avais autant désiré quelqu'un. Je sondais ses sombres prunelles, essayant d'en arracher tout les secrets. Je croyais voir de la volonté, une certaine insouciance, mais enfoui en dessous … de la peine ?

Mes lèvres s'avancèrent vers les siennes, entrouvertes, elles stoppèrent leur voyage alors qu'elle touchais presque celle de la mercenaire. Je sentais son souffle passer contre ma bouche qui se dessinait en un sourire carnassier, alors que ses yeux ne cessaient de me fixer. Je posais enfin doucement mais lèvres sur les siennes. Je me sentais à nouveau au bord de la perte de contrôle, et alors que je me laissais presque aller, je stoppais ce contact pourtant si agréable. Elle était un danger pour moi. Elle était une énigme qui me terrifiait autant qu'elle m'attirait. Je devais la détruire, ou je me détruirais à son contact.

Je ramenais la main en arrière, laissant mes pouvoir biotiques m'envahir.

''Je suis désolée …''

C'était une excuse sincère, presque une supplique.

J'avais le sentiment d'être un papillon de nuit mortellement attiré par une éclatante lumière... Une analogie proche de la réalité en fait. Les Asaris sont fascinantes et attirantes, mais jamais je ne m'étais sentis si fragile et désemparée. Celle-là avait quelque chose de plus, une présence qui réveillait en moi des instincts primaires. Elle représentait à la fois un désir et un danger mortel... Mais j'avais beau le savoir, je la laissais quand même s'approcher...

Nos lèvres s'effleurèrent, se muant en un baiser menaçant de devenir incontrôlable. Elle s'éloigna rapidement de moi comme prise de terreur. Peur de ce qu'elle faisait, peur d'elle-même... Effrayée par ma présence...

''Je suis désolée …'' , dit-elle d'une voix suppliante.

Quel immonde calvaire pouvait-elle bien vivre pour être ainsi maintenue en laisse ? L'Asaris allait me déchiqueter avec ses pouvoirs biotiques... Que pouvais-je faire ? Rien. Absolument rien.

"Quel gâchis de ne pouvoir profiter de sa liberté...", murmurai-je en fermant lentement les yeux.

Qu'importe que je cours ou lui saute dessus, ce combat est joué d'avance : la mort sera ma seule issue. Sauf que j'ai oublié un certain Lokhir dans l'équation... Les secondes s'écoulent sans que Niala ne porte son attaque. Une explosion en dessous de nous retentit... Et le sol se dérobe sous nos pieds ! J'ai momentanément le souffle coupé et grogne en me relevant au milieu du pirate et de ses deux compagnes. D'ailleurs, Kate a du m'éviter de justesse... Je tourne vivement la tête à la recherche de Niala, mais visiblement Al' la tient déjà en joue.

"Pas mal comme entrée, pirate. T'es toujours aussi taré ou tu fais des efforts aujourd'hui ?"

Je grimace de douleur, la chute a était plus rude que je ne veux bien l'admettre...

Messages : 46 Date d'inscription : 13/06/2011

J'allais enfin mettre fin à cette humaine si étrange, quand le monde sembla exploser. Je m'envolais en l'air alors que je sentais un onde de choc violente se propager dans mes jambes. Ma chute me sembla plus longue que ma montée. J'essayais confusément de comprendre ce qui m'arrivait. Est-ce que l'humaine m'avait attaquée à coup de pouvoir biotique ? Est-ce que le tunnel s'effondrait sur moi ? Non rien de tout cela n'avait de sens ! Je retombais enfin sur le sol, groggy. À travers ma vision floue, je pouvais voir quelqu'un se tenir devant moi, les jambes écartées, tenant quelque chose pointé vers moi. Probablement une arme. Merde ! J'essayais de me relever, mais je pouvais à peine bouger. Mes oreilles sifflaient terriblement, et mon corps me donnait l'impression d'avoir été mâchouillé par un dévoreur.

Malgré le sifflement, je pouvais percevoir vaguement que des humains, probablement le groupe que j'avais prise en chasse semblaient argumenter sur quelque chose. Sans doute la meilleure manière de me tuer. J'essayais de lancer quelques jurons, mais tout ce qui arriva à sortir de ma bouche fut un gargouillis infâme. Finalement je tombais dans les pommes. À mon réveil, entre deux gémissements de douleur, je m'étonnais de me voir toujours en vie. Mes jambes étaient lourdes, et ma tête me faisait souffrir, mais je pouvais me relever et marcher. Je passais une bonne heure à déambuler dans les couloirs à moitié effondrés avant d'arriver à en trouver la sortie.

Une fois à l'extérieur, je pus me rendre compte qu'un agitation certaine régnait dans la colonie. Des mercenaires couraient dans tous les sens, alors que du personnel et des mecas essayaient de réduire les petites poches d'incendies qui s'étaient formées ici et là. Des ordres étaient aboyés ici et là alors que je m'avançais de couvert en couvert. J'ignorais si on me recherchait, mais je ne voulais pas le découvrir au dernier moment. Je me glissais donc au nez et à la barbe de tout le monde, alors que les flammes projetaient des ombres chinoises de soldats en panique. Je pu entendre qu'ils étaient surtout à la recherche d'un groupe d'humains qui auraient causé d'énormes dégâts. Nule trace d'une superbe asari dans leurs propos ? C'était presque vexant !

J'arrivais enfin à me faufiler jusqu'à mon vaisseau, dans lequel je m'affalais. Aussitôt celui-ci se mis en route. Des crachotements se firent entendre par le communicateur.

"Vaisseau matricule 9885-beta-187, en raison de troubles récents causés par des individus malhonnêtes, vous n'êtes pas autorisé à quitter le spatioport ! Veuillez couper vos moteurs et attendre que le personnel de sécurité vous raccompagne dans la colonie."

"Ben voyons !"

De toute façon, le vaisseau décollait déjà. Visiblement pris en chasse, celui-ci utilisa toute la puissance de ses moteurs, me plaquant contre le siège jusqu'à ce que nous arrivions enfin dans l'espace. Les moteurs FTL s'engagèrent. Je n'avais plus à me soucier de rien. Le corps toujours endoloris, je me roulais en boule dans le cockpit. Des tremblements me traversèrent. Mes dents grinçaient les unes contres les autres, alors qu'une pellicule de sueur se formait sur moi. J'étais en manque, je le savais. Voilà trop longtemps que je n'avais pas consumée quelqu'un et j'en recevais le contrecoup à présent. Je tentais de m'endormir, alors que des larmes coulaient sur mes joues, tout en espérant que le Centre jugerai bon de nourrir leur "chose". La dernière chose à laquelle je pensais alors que je m'abandonnais enfin à mon épuisement, fut une humaine aux yeux sombres, et à ce qui ce cachait derrière.

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