Le retour d'Uron

La citadelle, joyaux de la Galaxie, centre du pouvoir, avec ses distractions multiples et variées. Uron ronfle comme un moteur SLM tandis que la navette approche des quais d’amarrages. Alors que dehors une vue spectaculaire se dessine, le Volus pionce. Il aurait pu voir le Destiny Ascension, le vaisseau de guerre le plus imposant de la flotte Concilienne, il aurait pu admirer la structure majestueuse en pétale de la plus grande station spatiale de l’univers. Alors que le Volus dort à poing fermé, Steevy lui admire ces merveilles, après tout c’est la première fois qu’il a l’occasion de voir la forteresse du Conseil. Cette vue lui arrache presque une larme à l’œil, tant de beauté. Il lance un regard de travers à son camarade. Hésitant entre le frapper, hurler son nom ou souffler la fumée de son cigare sur sa tronche. Il n’en fit rien.

URON. Nous sommes arrivés.

Le fainéant grommelle une réponse inaudible avant de changer de position et continuer à ronfler.

INSISTANT. URON. LEVEZ VOUS.

Une main du Volus vient s’agiter demandant le silence.

Fiche moi la paix. Je me lèverais quand je l’aurais décidé.

Steevy tire une longue bouffé sur son cigare avant de répondre.

ENERVE. Je pensais que MONSIEUR GLAD avait hâte de retourner sur la citadelle, votre manque de dynamisme tant à me faire croire le contraire. De plus je tiens à vous rappelez que nous n’avons pas acheté nos places sur cette navette. Je sais que certaine de vos relations peuvent vous couvrir, mais il voudrait mieux se montrer discret jusqu’à ce que nous ayons quitté cette navette.

Uron passe de la position allongé à la position assisse, visiblement irrité.

Rhaaa Steevy quel négativisme ! Tout va bien se passer tu verras. Tu t’inquiète trop mon pote, ce n’est pas cette saloperie que tu fume qui va te tuer, mais bien ton pessimisme. Maintenant laisse moi dormir jusqu’au ce que cette foutue navette ai posé son cul sur la plate-forme d’amarrage.
L’Elcor préfère ne pas répondre, il se dit que la prochaine fois qu’il faudra réveiller ce gros fainéant, c’est une châtaigne qui lui donnera.

Quelques minutes plus tard.

Un membre d’équipage humain arrive dans la pièce et découvre un Volus ronflant et un Elcor pétrifié devant un hublot.

Hum … Hum … pardon Messieurs. Je viens contrôler vos titres de transport.

Les yeux de Steevy roulèrent dans leur orbite. Il le savait. Il le savait qu’il aurait dû filer à l’anglaise dans un coin du vaisseau pendant qu’il en avait encore le temps. Mais non ce gros plein de soupe d’Uron en avait décidé autrement. Steevy commence à réfléchir à la réponse la plus aimable approprié dans de telles circonstances quand un éclair de lucidité foudroya ses pensées. Dans coup de pattes bien placé il frappa le museau d’Uron. Celui-ci se relève d’un bond le plus rapidement possible que lui permettent ses courtes jambes. En position de combat, les poings bleuis d’énergie biotique, le regard fou à la recherche de l’ennemi.

QUI OSE ?

L’humain sursaute de surprise. Steevy sourit intérieurement, savourant avec plaisir le fait qu’une fois de plus, c’était lui qui avait raison.
Aimable. La personne ici présente réclame nos titres de transport.
Uron se calme, et étire ses bras puis ces jambes et fait craquer sa nuque.

Rhaaa c’est que ça !

D’un mouvement plus rapide qu’on aurait crû possible de la part d’un Volus. L’humain se retrouve projeté en avant par la force biotique d’Uron, et sa tête se retrouve juste face à celle de l’Elcor.

Assomme le Steevy.

Steevy retire prestement le chapeau sur sa tête avant d’asséner un violent coup de boule à l’humain.

Voilà problème réglé, maintenant on a intérêt à vite se casser de ce vaisseau avant qu’on soit vraiment dans le bousin. Est-ce qu’on est déjà amarré ?

Optimiste. Non seulement dans quelques minutes, nous devons faire profils bas durant tout ce temps.

Uron regarde à droite et à gauche, s’assurant de rien oublier.

Hum … t’aurais pu me réveiller plutôt quand même.

Exaspéré.

Quelques minutes plus tard après avoir miraculeusement quitté la navette sans se faire repéré.

Mais … c’est quoi cette connerie … depuis quand il ya des postes de contrôle du SSC à l’entrée des secteurs.

Steevy fait mine de lever les yeux au ciel en réfléchissant.

Réflexion. Surement depuis l’attaque Geth.

Uron jette un regard de bais à son compagnon.

Je ne vois pas le rapport.

Entre deux bouffées de cigare.

Perplexe. Certes. Moins non plus. Mais les faits sont là.

Le Volus tape du pied d’un air mécontent.

Pfff comme si le SCC nous faisait déjà pas assez chier comme ça avant. Rhaaa bon allez en avant.

D’un pas nonchalant Steevy marche jusqu’à l’accueil. Uron boude dans son coin passablement énervé que le comptoir laisse à peine sa tête dépassé. Il laisse donc son ami mener la discussion.

Aimable. Enchanté de vous rencontrer mademoiselle, je me nomme Steevy Anders et voici mon camarade Uron Glad. Nous venons séjourner quelques temps ici à la Citadelle.

Attendez je consulte vos dossiers. Monsieur Anders, hum inconnu des Services de la Citadelle. Je dois vous faire passer un scan, les armes sont interdites au sein des secteurs.

Mais c’est quoi ces nouvelles règles à la con.

Conciliant. Veuillez excuser mon ami, son manque de sommeil le rend irascible. Voici dans cette valise se trouve un M-100 lance grenade. J’espère pouvoir le récupérer à notre départ.

Mais merde … tu confis notre bébé sans même discuter. Il est hors de question qu’on le laisse à ces ploucs.

Vous n’avez guère le choix si vous désirez rejoindre la zone des secteurs. De plus … hum … monsieur Glad un entretien avec un officier du SCC vous sera obligatoire avant qu’une autorisation d’accès vous soit fournie.

Hein ?! Pourquoi ça … si c’est cette enflure d’Harkin, c’est hors de question que je revoie sa tronche.

Non monsieur. Rassurez vous il ne s’agit pas de l’ex officier Harkin. Il a été démis de ses fonctions. Veuillez vous présenter à l’officier Ivanov ou alors retournez sur vos pas et quitter cette station.

Aimable. Je crois mon cher que vous n’aillez pas le choix.

Steevy avait une envie irrésistible de rire aux éclats, façon Elcor.

Pfff! Bon par où pour rendre visite à ce « cher » officier.

Au bout du couloir.

L’Elcor prend la valise sur son dos et la tend avec respect à leur interlocutrice.

Soyez rassuré votre arme sera bien gardé et vous sera rendu à votre départ.

Y’a intérêt.

Aimable. Bonne journée Mademoiselle. Ce fut un plaisir.

Au bout du couloir Uron approche du second comptoir, visiblement énervé.

Bon il est où l’officier … Ivanov … parât qu’il veut me parler.

Un homme grand et chauve derrière le comptoir lève un oiel à l’arrivé du Volus insolent. Il se lève et domine Uron de toute sa hauteur. Bon sang cet humain devait approcher des 2 mètre et apparaît tout de suite antipathique à l’œil expert du Volus.

Monsieur Glad je suppose. Je me présente officier Ivanov du SCC.

Steevy reconnut cet accent typiquement russe qu’il avait entendu dans les nombreux holos qu’il avait visualisé. L’Elcor se trémoussait déjà de plaisir à imaginer les différentes issus pouvant découler de cet rencontre.

Uron Glad. Je peux faire quoi pour vous ?

L’œil inquisiteur, l’officier passe son regard du petit Volus à l’écran de son interface omnitech.

Uron Glad. Petit délinquant multirécidiviste présumé. Derniers séjours à la citadelle, 1 ans 6 mois et 5 jours.

Le Volus tira une chaise vers lui grâce a ses pouvoirs télékinésique. Et monte debout dessus. Visiblement content de l’effet de surprise provoqué autour de lui. Il a toujours 3 têtes sous celle de l’officier mais c’est déjà mieux que rien.

Si vous pouviez omettre le terme petit et insisté un peu plus sur le mot présumé, je vous serais reconnaissant. Je suis innocent de tout ce dont on a accusé.

L’œil perplexe, l’officier semble concentré sur son écran.

Vraiment ? Vous avez pourtant été reconnu coupable de trouble à l’ordre publique.

Ce n’était pas de ma faute. L’autre face de reptile m’avait bien cherché.

Je parlais du jour ou vous avez tenté d’agresser … sexuellement une humaine en état d’ivresse sur un lieu public.

O ça une erreur de jeunesse.

Vol de biens privés.

C’est de la faute à Harkin, il me collait au train sans raisons. En plus je l’ai rendu en pas trop mauvais état le véhicule.

Il adressa un clin d’œil à Steevy.

Une course poursuite qui restera dans ma mémoire comme l’une des meilleurs, je m’étais bien amusé ce jour là.

Ivanov fait mine d’ignorer la seconde remarque du Volus.

Sans raison hein ?! Vous avez été reconnus coupable de fraude fiscale et de vente illégale.

Ah bon ?! ça je m’en souvient pas ? Vous êtes sûr de vous ?

Certains !

L’humain et le Volus se toisent de longues et interminable secondes dans le brouhaha du hall.


Ecouter monsieur Glad, en l’état actuel je ne suis pas en mesure de vous refuser l’accès. Sachez toutefois que les règles ont changé ici et que je vous tiens à l’œil. Aux moindres faux pas je vous fais quitter la citadelle à grand renfort de coup de pied aux fesses. C’est bon compris ?

La réponse du Volus ne se fait pas attendre.

Moi aussi je vous aime bien officier, sur ceux, je vais vous laisser. A la prochaine mon grand.

Uron descend avec l’agilité gracieuse d’un Volus de sa chaise.

Allez Steevy. Direction le bar.

Monsieur Anders. Eviter les ennuis s’il vous plait, trainer avec ce déchet ne vous apporteras rien de bon.

‘Cupe toi de tes affaires.

Respectueux. Merci de votre sollicitude Monsieur l’officier. Je vous souhaite une bien bonne journée.

Peu de temps après le départ du Volus et de L’Elcor au poste du SCC.

Officier Ivanov. On a un problème.

Que se passe-t-il ?

La capitaine du SSV Artemare vient de nous signaler que 4 membres de son équipages ont été retrouvé inconscient.